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Le Chambon, village des Justes


Le week-end dernier, j’étais, à Izieu, pour la journée qui commémore le Vel d’Hiv, la mémoire des victimes des crimes de l’Etat français, des persécutions racistes, antisémites des crimes contre l’humanité. Cette journée est aussi associée à la mémoire des justes car là où il y a des bourreaux, il y a toujours des justes.

La semaine d’avant, j’étais justement au Chambon sur Lignon pour l’inauguration de la très belle exposition « Destins d’enfance », histoire des maisons d’enfants au Chambon sur Lyon. C’était aussi l’occasion d’une part, de tisser des liens entre la Maison d’Izieu et le Mémorial du Chambon et d’autre part, retrouver, avec émotion, ce lieu si important pour ma famille. Ma grand-mère, Mireille PHILIP a passé la guerre au Chambon. Elle est Juste parmi les Nations.

Pour rappel, le Chambon, c’est le village qui a sauvé plus de 1 000 enfants juifs. Autour du Pasteur TROCME, les protestants du plateau recevaient des « anciens testaments » qui arrivaient de la France et de l’Europe entière pour trouver un endroit où ils étaient en sécurité. Les enfants juifs, que les habitants, du Chambon appelaient, vous l’aurez compris, en langage codé les « anciens testaments » étaient ensuite amenés, chaque semaine, en Suisse.

En présence du Président de la Région Auvergne Rhône-Alpes, de la Maire du Chambon sur Lignon, nous avons écouté Boris CYRULNIK nous expliquer « comment on fait pour devenir adulte quand on a été un enfant caché » : « ces enfants ont appris à se taire pour ne pas mourir et quand la paix est revenue, ils ont continué à se taire [...] Il a fallu des années pour honorer les justes pour comprendre que la résistance n’était pas seulement armée… ».

La manifestation s’est terminée par le Chant « La Cévenole » que l’on peut considérer comme l’hymne des protestants qui chantaient  cela quand ils se cachaient dans les montagnes pendant les guerres de religion. Je ne résiste pas au plaisir de vous le faire entendre.

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