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Quand les heures les plus sombres de l’Espagne resurgissent


Je reprends la très belle analyse du journal «  L’engagé(e) » (https://www.facebook.com/groups/171451933557529/)

On pensait l’Espagne comme l’un des rares pays européens à résister au populisme et à l’extrême droite. C’est avec stupeur que cette exception a été balayée d’un revers de main à l’occasion des élections régionales anticipées organisées en Andalousie ce week-end. Pour la première fois depuis la fin du franquisme, l’extrême droite incarnée par le parti Vox a obtenu des sièges au Parlement régional. Plus, alors que les derniers sondages leur conféraient 5 à 7 sièges, ils en ont raflés 12 ;

La débâcle est grande. L’Andalousie représente non seulement 20% de la population espagnole, mais c’est surtout le bastion historique du PSOE. Depuis 36 ans, cette région a représenté la réserve de voix la plus grande des socialistes. Dimanche soir, le parti est arrivé en tête avec 33 députés et 28% des voix, en perdant 14 sièges et 7 points par rapport à 2015. Or, avec une abstention record de 42%, une alliance avec la gauche radicale de Podemos ne suffira pas à gouverner.

Ce score – au-delà d’une condamnation des affaires de corruption qui ont gangréné la région andalouse ces dernières années – est le résultat d’une campagne offensive de la part des 3 partis allant du centre droite à l’extrême droite à l’encontre de la Gauche d’une part, et prônant le repli nationaliste d’autre part.

Désormais, à l’issue du vote, 3 options se font face :

La Gauche a appelé à « une mobilisation antifasciste et féministe face au danger démocratique », tendant la main aux libéraux pour se rassembler … ce qu’ils ont déjà refusé.

Les Libéraux, voyant l’opportunité de ne plus jouer le 3ème larron et de s’affirmer, ont proposé un ralliement du PSOE et du PP derrière eux. Ce qui a été également refusé.

Le plus probable est donc une union PP, Vox et Ciudadanos pour souder une majorité absolue.

Cette union inédite serait un précédent qui pourrait faire beaucoup de mal à la Gauche, non seulement au niveau national en vue des élections régionales de mai 2019, mais aussi des élections européennes. Cela montrera que tout est possible, les libéraux espagnols, principaux alliés de la République En Marche étant capables de faire alliance avec la droite ferme et l’extrême droite, et ce sans complexe.

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