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Cancer, continuons à transformer la donne !


Innover dans les parcours et les traitements

Des chiffres incontournables

Le cancer est la première cause de mortalité chez l’homme et la deuxième chez la femme.

3,8 millions de personnes vivent en France aujourd’hui avec un diagnostic de cancer. 157 400 décès seraient imputable au cancer en France contre 109 125 décès de la Covid-19. Le nombre de cancers va augmenter d’au moins 25% d’ici à 2035.


« Nous devons nous obliger à analyser l’accélération des transformations de nos organisations et à changer la donne pour combattre ce fléau, développer la recherche, renforcer les soins de suite, améliorer les parcours de prise en charge des personnes vivant avec un cancer » assène Alain Coulomb, Président de Coopération santé et initiateur du colloque qui s’est tenu la semaine dernière à l’Institut Curie.


40% des cancers sont évitables !

Les moyens pour y arriver nécessitent de réaligner les énergies autour de la prévention et du dépistage qui sont passés au deuxième plan pendant la crise sanitaire laissant la place à d’autres urgences. En effet, près de 93 000 diagnostics de cancers n’ont pas pu être établis en France en 2020 en raison de la pandémie. L’impact de la crise sanitaire sur ces chiffres et les conséquences psychologique et physiologique sur les cancers sont inconnus.


« La crise nous a (…) contraints à repenser notre organisation de façon pragmatique, parfois en accélérant certaines évolutions organisationnelles, comme la télémédecine, la HAD ou l’accélération des essais cliniques, sur lesquelles nous devons capitaliser d’ici 2035 dans l’intérêt des patients » indique Catherine DEROCHE, Présidente de la Commission des Affaires Sociales, Sénatrice de Maine et Loire.


Un parcours de soin qui doit être à la fois concret et virtuel

Les parcours se transforment grâce au développement de l’ambulatoire et à l’accélération « imposée par la crise » du numérique (de la téléconsultation à la télémédecine). Les chantiers sont ouverts depuis quelques années. Un passage vertueux entre l’hôpital et la ville dépend de la montée en puissance des professionnels de santé et des soignants de proximité ainsi que des volontés politiques locales. Un diagnostic précoce, une éducation thérapeutique adaptée (et notamment pour accompagner les traitements oraux), une adhésion au traitement co-construite avec l’expérience patient, la mise en place de soins de support et l’accessibilité au numérique pour tous sont indispensables dans ces parcours innovants de prise en charge.


Une recherche active et des innovations thérapeutiques majeures

La France possède des atouts majeurs pour favoriser l’émergence des innovations autour du cancer.

La France est reconnue mondialement pour son dynamisme et les particularités de sa recherche clinique (réglementation spécifique, contrat unique, ATU, CIR…), pour ses recommandations scientifiques sur tous les types de cancers ainsi que pour l’excellence de ses experts oncologues.


J’ai pu m’exprimer au nom de l’Institut Curie « parmi les progrès thérapeutiques récents il ne faut pas omettre la chirurgie ambulatoire, la chirurgie endoscopique et les progrès de la radiothérapie dont le fractionnement. Cependant les deux innovations majeures sont l’immunothérapie et la médecine de précision. Ce qui a changé de façon vraiment fondamentale, c’est la vision du portrait moléculaire des tumeurs qui fait disparaître la notion d’organe. En effet deux tumeurs du sein peuvent avoir un profil moléculaire tout à fait différent et a contrario une tumeur du sein et un ganglion de l’estomac peuvent avoir le même profil moléculaire. En conséquence, on ne traite plus en fonction du lieu de la tumeur mais en fonction du profil moléculaire pour choisir le traitement personnalisé ».


Le Pr Roman Rouzier, Directeur Délégué de l’Institut Curie - site de Saint-Cloud, a souligné qu’il fallait « éviter les étapes inutiles dans les parcours des patients, tenter de réduire les délais entre l’annonce de la maladie et la prise en soin du patient. Les conseils préventifs hygiéno-diététiques par exemple et la prévention primaire et secondaire doivent être soutenus pour éviter des cancers comme celui du col de l’utérus ou même du cancer du foie. Le dépistage précoce par toutes les techniques innovantes est à privilégier également. Désormais nos équipes se concentrent sur le développement d’une médecine de précision qui allie Intelligence Artificielle et biologie moléculaire. On peut ainsi mieux caractériser une tumeur et mieux définir les profils de chaque patient ».


Le parcours de soin idéal

Au-delà de ces récentes découvertes, j’ai fait part de ma vision du parcours de soin idéal : un diagnostic précoce bien sûr, mais aussi « une annonce de la maladie « dans les règles »,

Un traitement multidisciplinaire qui amène à la guérison et à un retour à la vie normale… Néanmoins tout le monde ne guérit pas de son cancer mais pour ceux-là il faut vivre avec dans les meilleures conditions possibles le plus longtemps possible… ».


« La qualité de vie des patients, le droit à la parole, des échanges « en place » avec les professionnels de santé et l’équité absolue dans les soins, doivent rester les quatre cartes majeures de cette nouvelle donne autour du cancer” conclut Alain Coulomb, Président de Coopération Santé.

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