facebook_icon twitter_512x512 mail

Catégories

Commentaires récents

Sites Amis

Mes coups de coeur

Presse lyonnaise

Archives

Syndication

Cancer du sein triple négatif


analyse-ctc-adn-circulant-genetique-11-1

30 ans après les premières thérapies ciblées, 20 ans après l’émergence de l’immunothérapie, les équipes de l’Institut Curie entament aujourd’hui un nouveau tournant en cancérologie. Pour la première fois, elles vont cibler une population cellulaire spécifique impliquée dans les processus cancéreux (les fibroblastes). Financé à hauteur de 10 millions d’euros pendant 5 ans, le nouveau projet RHU CASSIOPEIA coordonné par l’Institut Curie avec plusieurs industriels vise à améliorer le diagnostic et la prise en charge thérapeutique des patientes atteintes de cancer du sein triple négatif.


Parmi les 60 000 nouveaux cas de cancer du sein diagnostiqués par an en France, le cancer du sein triple négatif touche environ 15 % des patientes et les trois quarts d’entre elles ne répondent pas aux traitements. Priorités de la stratégie décennale contre le cancer, ces cancers sont plus agressifs, avec un risque plus élevé de devenir métastatique et touchent souvent les femmes jeunes. Les équipes de l’Institut Curie, 1er centre européen de prise en charge du cancer du sein, démarrent le projet RHU CASSIOPEIA, en lien avec plusieurs partenaires industriels pour apporter des solutions diagnostiques et thérapeutiques inédites aux femmes atteintes de cancers du sein triple négatifs.

« Fruit de nombreuses années de recherches sur le micro environnement tumoral et sur les fibroblastes en particulier, nos travaux prennent désormais une dimension nouvelle. Plusieurs équipes du Centre de recherche et de l’Ensemble hospitalier ont réuni leurs expertises et leurs forces autour de cet ambitieux projet pour explorer une nouvelle génération de thérapies et changer de paradigme clinique pour les femmes atteintes de cancers du sein triple négatif », déclare Fatima Mechta-Grigoriou, directrice de recherche Inserm, cheffe de l’équipe Stress et cancer à l’Institut Curie, et investigatrice principale du projet CASSIOPEIA.

Les fibroblastes, les cellules au cœur du projet CASSIOPEIA
Les fibroblastes ne sont ni des cellules immunitaires ni des cellules tumorales. Cellules de soutien des tissus, elles participent directement au développement tumoral.

Les cellules cancéreuses les modifient, les détournent à leur profit et favorisent ainsi la propagation métastatique. Par ailleurs, certains fibroblastes empêchent l’action des immunothérapies et favorisent les résistances. Jusqu’à présent, ces cellules fibroblastiques ne sont la cible d’aucun médicament.

Mais la donne pourrait bien changer dans les années à venir.

A l’Institut Curie, l’équipe de Fatima Mechta-Grigoriou a identifié des populations distinctes de fibroblastes, dont certaines sont pro-tumorales et contre lesquelles il faut lutter. Or, ces populations de cellules sont très abondantes dans les cancers agressifs, en particulier dans les cancers triple négatifs et elles ne sont pas encore ciblées sur le plan thérapeutique. Ainsi, les recherches menées à l’Institut Curie dans son laboratoire, ont mis en évidence le rôle de deux marqueurs distincts au niveau de ces fibroblastes : le premier (FAP) est en jeu dans la propagation métastatique et le second (ANTRX) favorise spécifiquement la résistance à l’immunothérapie. « Sur la base de ces découvertes récentes, nous avons développé un projet de recherche clinique ciblant spécifiquement ces marqueurs afin de visualiser le développement métastatique et améliorer la sensibilité à l’immunothérapie, » précise le Pr François Clément Bidard, médecin chercheur en oncologie médicale à l’Institut Curie.

Poster un commentaire