Je n’ai pas vraiment d’amitiés pour l’ancien président. Vous connaissez ma position sur la personne comme sur son action, et leurs conséquences sociales, économiques et sociétales. Elles sont terribles, je le maintiens.

Depuis la semaine dernière, N. Sarkozy a été placé en examen pour abus de faiblesse dans l’affaire Bettencourt. Depuis, nous entendons les propos les plus extrémistes de la part de son fan club de l’UMP (Ex : Guaino). En cause, le juge Gentil qui aurait voulu la peau de Sarkozy. Et peut être même, pour les plus doués de leur génération UMP (Ex : Estrosi), ce serait le PS qui serait derrière pour éliminer l’ex président d’un possible retour en 2017.

Tout cela est bien vain.

D’abord, N. Sarkozy n’a jamais nié avoir le gout de l’argent, c’était même une marque de différenciation avec son prédécesseur : ses deux interventions a New York et à Doha nous ont rappelés cela. Personne ne l’a nié et surtout pas lui, qui en est même très fier. Il a côtoyé la famille Bettencourt, c’est certain, lui aussi l’a reconnu. Il est également cité dans l’affaire des comptes de campagne de Balladur. Tout cela pour dire qu’il n’est pas éloigné des affaires politico-financières.

Mais N. Sarkozy n’est pas condamné, il est même encore innocent. Laissons donc faire la justice. Quel besoin d’en faire une victime avec de tels excès. Cette défense n’est elle pas contreproductive à terme ? Que diront ses défenseurs lorsque les autres dossiers vont arriver ?

Quant au PS, comment profiterait-il de cette situation ? Ce genre d’affaire salit la classe politique et profite au FN. Nous le savons. Quant à 2017, c’est si loin. Si N. Sarkozy voulait être libéré de ce dossier avant 2017, pourquoi a-t-il fait appel de cette mise en examen, avec le risque de le pénaliser par plusieurs années de procédure. Il aurait eu peut être intérêt à accélérer la procédure plutôt qu’à la ralentir, non ?

Surtout s’il n’est pas coupable ce qui me semble probable sur ce coup là.