Dans son (bon) discours de politique générale, Manuel Valls a évoqué le bâtiment (quand le bâtiment va, tout va !), l’école (qui reste la priorité du quinquennat), l’immigration (qui va s’accentuer avec les migrations climatiques) mais rien sur la santé sauf pour dire qu’il faut faire 10 milliard d’économies.

Je m’interroge donc : la santé est-elle simplement une variable d’ajustement budgétaire ? Pas de Secrétaire d’Etat délégué et 8 jours pour que Marisol TOURAINE accule le mot « santé » à ses attributions.

A l’heure où les biotechnologies vont personnaliser la médecine et guérir les cancers, les hépatites et même le Sida, c’est quand même un peu court. Bien sûr, ces traitements sont extrêmement couteux. Et c’est bien la raison pour laquelle nous avons besoin d’une stratégie santé. Elle était une priorité sous Jean-Marc AYRAULT, elle ne peut disparaître à l’heure où  la population vieillit et ou des choix sont indispensables.

Quels sont ces choix ?

Devra-t-on cesser de rembourser les traitements couteux et jeter les espoirs du Conseil National de la Résistance aux oubliettes de l’histoire ?

Va-t-on enfin choisir de remettre le système à l’endroit en le basant sur la médecine générale et les territoires (les généralistes français sont parmi les moins rémunérés de l’Europe) ?

Va-t-on enfin faire des choix en privilégiant la qualité des soins et en favorisant clairement les hôpitaux qui fonctionnement bien ?

Va-t-on enfin imposer le service public (gardes, urgences, retour…) à tous ceux qui sont dans un système économique où la Sécurité Sociale, c’est-à-dire l’argent des français, paye tout ?

Doit-on rembourser encore certains médicaments de confort ?

Pourquoi le 1^er Ministre a-t-il oublié ces questions ? Parce que c’est un sujet qui fâche ou parce que c’est un sujet facile à oublier ?

La santé, c’est à la fois un sujet incontournable, un sujet d’économie mais aussi une source de croissance…