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Le peuple a toujours raison


Après quelques jours de réflexion, je veux revenir sur le séisme de dimanche.

Le premier parti de France, ce n’est pas le FN, ce sont les abstentionnistes. Les résultats lyonnais sont un peu meilleurs qu’ailleurs avec un FN à 13,6%, l’UMP à 23% (-7 depuis 2009), le PS à 17,3 (+2 depuis 2009), EELV à 13,3% (-10 depuis 2009), le Front de Gauche est à 5,8%…

Parmi les votants en France, 2 sur 3 n’ont voté ni pour le PS qui gouverne, ni pour l’UMP, parti de gouvernement. 25% des français ont voté contre l’Europe comme l’ont fait une forte proportion des anglais, des danois, des hongrois, des lituaniens, des autrichiens et des italiens, tous au dessus de 14%.

Je redis ce que j’ai dis à chaud. On ne peut pas ignorer le peuple en démocratie.

Notre monde, notre continent, notre pays, sont confrontés à des mutations profondes qui remettent en question beaucoup de certitudes et de repères.
Cette situation est déstabilisante pour tous mais probablement davantage pour les plus vulnérables d’entre-nous. Elle suscite des interrogations, des incertitudes, des peurs : peur d’un avenir sans perspective, peur d’un possible déclassement pour soi ou pour les siens, peur qui se transforme bien souvent en peur de l’autre, en rejet et en exclusion.
Ce n’est pas une nouveauté dans notre histoire, dans le passé cela a entraîné des catastrophes.

La rapidité et la violence des changements qui agitent notre monde donnent à beaucoup l’impression que ceux qui exercent le pouvoir sont impuissants face à des forces anonymes et irresponsables. Ceci explique en partie l’abstention, abstention qui s’accompagne d’un repli égoïste de ceux qui ne veulent rien lâcher de leurs avantages, d’un repli frileux de ceux qui essaient de se tirer d’affaire entre-eux, d’un repli agressif de ceux qui veulent exclure les plus vulnérables et d’un repli identitaire pour ceux qui s’enferment dans une communauté ethnique, culturelle, religieuse ou autre. Enfin, il y a des replis désespérés de ceux qui n’attendent plus rien de personne.

Il faut recentrer le débat sur les enjeux.
L’Europe, c’est d’abord la paix et la paix est liée à la confiance mutuelle à la construction commune.
L’Euro a plus d’avantages que d’inconvénients et la sortie de l’Euro n’est pas la solution.
La libre circulation est un acquis irréversible mais la question de l’immigration doit être maitrisée.
Les impôts doivent être absolument payés dans le pays où le profit est réalisé.
Il faut une harmonisation sociale, de politique étrangère et changer de politique économique.
Surtout, il faut de la démocratie. La démocratie c’est d’abord et avant tout un véritable pouvoir du parlement élu sur la commission et un véritable pouvoir des gouvernements sur la banque centrale européenne.

Enfin, il faut convaincre l’Allemagne que de faire mourir les malades guéris (la Grèce), n’est pas la solution.
Il faut un grand séminaire des chefs d’Etat et une vraie proposition d’évolutions structurelles et économique qui devront être soumise à referendum.
Les sondages le disent en France, on peut être contre cette Europe et pour l’idée d’une Europe qui avance collectivement en respectant la volonté des peuples.

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