facebook_icon twitter_512x512 mail

Catégories

Commentaires récents

Sites Amis

Mes coups de coeur

Presse lyonnaise

Archives

Syndication

Réformer les territoires : oui mais


La tribune du Président de la République qui propose de créer 14 régions « de taille européenne » ressemble à la 2ème partie du discours de Dijon de la campagne présidentielle de 2012 : partir des Communes et des intercommunalités, faire de la Mairie « une petite république dans la grande ». Comment ne pas être d’accord ? Regrouper davantage encore de communes (pour un territoire d’au moins 20 000 habitants) permettra d’amplifier encore leur action. Comment ne pas être d’accord.  Créer des grandes agglomérations mariant l’humain et l’urbain, oui, bien sûr, nous sommes en train de le faire à Lyon.

Une Région de grande taille, responsable de l’avenir, permettant de développer des stratégies territoriales à l’échelle européenne avec des compétences renforcées, bien sûr, j’y suis favorable.

Oui, mais… il manque tout de même une partie essentielle du discours de Dijon, c’est la définition du rôle de l’Etat. On parle de décentralisation mais que reste-t-il à l’Etat régalien ? Ce dernier s’engage-t-il à ne plus s’occuper de ce qu’il décentralise ?

La nomination, hier, d’un secrétaire d’Etat à la réforme de l’Etat est le début d’un espoir.

Je rappelle toujours la décentralisation des formations sanitaires et sociales que j’ai suivie lorsque j’étais Vice-président de Jean-Jack QUEYRANNE délégué à la santé et au sport. En Rhône-Alpes, il n’y avait personne alors que 20 personnes s’en occupaient au niveau de l’Etat.  Deux années plus tard, notre équipe s’était étoffée avec 14 personnes mais ils étaient toujours 20 et nous avions l’impression qu’ils contrôlaient tout ce que nous faisions. C’est d’abord ça le mal français : l’incapacité de l’Etat à arrêter de s’occuper des compétences qu’il a décentralisées.

Je n’oublie pas non plus le sort des Départements dont la mort est annoncée pour 2020 par le Président, pourtant ancien Président du Conseil général de Corrèze.

Supprimer le Conseil général dans les agglomérations comme nous le faisons à Lyon avec la Métropole me semble en effet une très bonne chose. Pour ce qui est des territoires ruraux, je pense que cela reste à démontrer.

Je dirai donc : oui à la réforme, oui aux Mairies de proximité, oui aux Régions pour préparer l’avenir mais la réflexion n’est pas terminée car la question clef, c’est bien de marier décentralisation, déconcentration et vision globale !

Poster un commentaire