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La parole à Jean-Jack Queyranne


A l’occasion du décrochage de l’exposition « Enfants Juifs réfugiés à Izieu », organisée par la Maison des enfants d’Izieu, je tenais à vous faire partager les mots du président de région.

« Mesdames et messieurs, chers amis,

Je regrette vivement de ne pouvoir être ce soir parmi vous pour le décrochage de l’exposition Enfants juifs réfugiés à Izieu, présentée dans cette salle d’exposition que notre délégation générale Rhône-Alpes à Bruxelles partage avec les autres membres de l’Eurorégion Alpes-Méditerranée.

Les concepteurs de cette exposition ont bien raison d’insister sur le fait que l’histoire de la Maison d’Izieu est une « histoire européenne ».

Européenne, d’abord, comme les enfants eux-mêmes : originaires d’Allemagne, d’Algérie - qui est alors un département français -, d’Autriche, de Belgique, de France, de Luxembourg, de Pologne, de Roumanie, de Russie etc., les enfants qui ont trouvé refuge dans ce petit village de l’Ain en mai 1943, grâce à Sabine ZLATIN et au sous-préfet WILTZER, ont déjà dû affronter, malgré leur jeune âge, un parcours tourmenté, fait de séparations, de fuite éperdue devant les persécutions antisémites, de haltes provisoires et d’internements douloureux, avant de se retrouver ensemble à Izieu, où ils connaîtront une relative sérénité pendant près d’un an, jusqu’à la rafle du 6 avril 1944.

Européenne, encore, par l’origine des hommes et des femmes de bonne volonté qui coopèrent aujourd’hui au sein des équipes de la Maison d’Izieu - et je songe tout particulièrement aux jeunes volontaires allemands. Un ce ces anciens volontaires siège d’ailleurs désormais au conseil d’administration, où il retrouvera le directeur polonais du musée d’Auschwitz…

Européenne, enfin, par la diversité et la qualité des partenariats noués par la Maison d’Izieu avec des chercheurs, des équipes pédagogiques ou des établissements culturels à travers toute l’Europe, depuis l’Allemagne, avec la Maison de la Conférence de Wansee ou la Fondation Topologie de la terreur jusqu’à l’Italie, avec la Villa Emma à Nonantola, ou plus récemment à Mantoue ou à Modène, de la Pologne (musée mémorial d’Auschwitz) à la République tchèque (mémorial de Terezin), de Budapest à l’Espagne. Et puisque cette exposition est aujourd’hui à Bruxelles, je voudrais mentionner tout particulièrement les élèves du lycée Jean-Monnet de Bruxelles, qui étaient avec nous à Izieu, le 6 avril dernier, pour commémorer les 70 ans de la rafle, en présence de Martin SCHULZ, président sortant du Parlement européen.

Puisse cette exposition de la Maison d’Izieu - Mémorial des enfants juifs exterminés, qui est présentée ici quelques semaines après l’horrible attentat perpétré au musée juif de Bruxelles, et alors que les députés européens siègent dans leurs nouvelles commissions pour la première fois depuis les dernières élections, nourrir notre réflexion sur l’antisémitisme, ses causes, son inquiétant renouveau au sein même de nos villes européennes et les politiques à mettre en œuvre pour combattre ce fléau.

Je vous souhaite une bonne soirée et suis de tout cœur avec vous tous, qui nous avez ce soir honorés de votre présence. Merci ! »

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