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L’émotion ne doit pas guider l’action


Alors que nous vivions trois journées effroyables, très vite, plusieurs voix, se sont élevées pour réclamer le port d’arme de la police municipale.

Ce week-end, je lisais dans Le Progrès que 22 communes du Rhône y étaient favorables. Ce débat dépasse d’ailleurs les clivages politiques puisque Manuel VALLS l’avait fait lorsqu’il était Maire d’Evry tout comme de nombreux maires UMP.

Pour ma part et à titre personnel, je ne pense pas que cela soit la solution. Tout d’abord, d’un point de vue très pragmatique, armé ou pas, cela n’aurait, malheureusement, pas changé grand-chose à cette tuerie. Tuée d’une balle dans le dos, la policière municipale de Montrouge n’aurait rien pu faire. Ensuite, il me semble évident qu’augmenter le nombre d’armes en circulation sur notre territoire contribuera de façon quasi mathématique à davantage de drames humains.

L’armement des policiers municipaux a un coût pour la collectivité. Un coût en équipement bien sûr, mais surtout un coût en formation, en entraînement comme cela est requis pour la police nationale. Bien sûr, la protection du personnel municipal est notre priorité. Mais cet arbitrage budgétaire doit se faire sur des actions en amont. Je pense à la prévention dans les zones prioritaires, je pense à l’éducation, je pense à la vidéo protection, etc.

Une telle mesure doit, en tout cas, se faire dans le cadre d’un débat serein et objectivée et non pas à la suite de drame suscitant l’émotion.

A Lyon, Gérard COLLOMB a toujours été sur une position claire que je partage pleinement : la police municipale est une police de prévention qui ne doit pas se substituer à la police nationale et qui doit collaborer avec elle quotidiennement. Par ailleurs, les policiers municipaux disposent de Taser ou Flash-Ball mais pas d’armes à feu.

Cela me semble raisonnable.

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