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La pollution aux particules : un enjeu majeur


Cette semaine, je participais au conseil d’administration d’Air Rhône Alpes dans le cadre de ma délégation « santé environnement » à la Métropole de Lyon.

Air Rhône Alpes, c’est l’outil réglementaire et technique pour surveiller la qualité de l’air (intérieur et extérieur). Son budget est d’environ 8 millions d’euros.

Chaque année, on constate que les ¾ des épisodes de pollution en Rhône-Alpes sont liés aux particules et aux matières diverses. Elles peuvent être d’origine naturelle (embruns océaniques, feux de forêt, érosion des sols) ou liées aux activités humaines (transport, chauffage, industrie, agriculture, etc.).

En Rhône-Alpes, les PM10 (inférieur à 10 micromètres de diamètre) sont principalement émis par le chauffage au bois qui représente 47 % des émissions (cheminées ouvertes, poêles anciens, bois de mauvaise qualité, etc.).  Le trafic routier (essentiellement via le diesel), les industries et l’agriculture (les vaches !) sont plus minoritaires et représentent entre 10 et 20 % chacune. Air Rhône Alpes a lancé un programme de coopération avec l’Italie compte-tenu de l’importance de la question dans les vallées alpines en acquérant de nouveaux appareils de mesure qui sont aussi installés dans Lyon et la Métropole pour permettre des comparaisons.

Les émissions régionales de polluants sont globalement en diminution. Depuis 2000, les PM10 ont reculé de 38 % grâce aux efforts réalisés dans les transports et l’industrie dans la Métropole et grâce aux maires qui ont interdit les feux de cheminées.

Cependant, les normes européennes pour les PM10 ne sont toujours pas respectées sur la région et le Grand Lyon. Aujourd’hui, ce sont des politiques publiques sur le chauffage au bois (éliminer le « mauvais » bois) et le transport (les motorisations au diesel les plus anciens) pourraient nous permettre de progresser.

Concernant les PM2,5 (celles qui entrent le plus facilement dans les poumons), le chauffage au bois pèse pur 56 % et le diesel pour 16 %.

Aujourd’hui, l’enjeu est double.

Il est réglementaire et financier : 17 états membres dont la France et l’Italie ne respectent pas les normes européennes et donc la France s’expose à une amende de 100 millions d’euros dès 2015 et 85 millions les années suivantes.

Il est aussi, bien sûr, un enjeu de santé publique : en France, on estime à 42 000 le nombre de décès anticipés par an. Le coût est estimé à 25 milliards d’euros par an, soir 460 euros par an/habitants.

On pourrait y ajouter l’enjeu pour l’environnement et le changement climatique.

Compte-tenu de l’importance du sujet, Air Rhône Alpes doit être conforté, la transparence et la pédagogie doivent s’imposer.

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