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70ème anniversaire de la libération d’Auschwitz


Caricaturistes assassinés en pleine rédaction, policiers abattus en service, hommes et femmes ciblés parce qu’ils étaient juifs dans un supermarché casher, multiplication des actes islamophobes, montée du racisme, c’est dans un contexte particulièrement exacerbé que l’on commémorait hier le 70ème anniversaire de la libération d’Auschwitz.

Je lisais un article d’une historienne qui expliquait comment Auschwitz était progressivement entré dans la conscience collective comme lieu symbolique de la destruction des juifs en Europe. Le camp d’Auschwitz, c’est 1,1 million de morts, 130 000 à 140 000 détenus à l’apogée des effectifs, 70 000 détenus mis sur les routes les 17 et 18 janvier 1945 et 7 000 détenus encore sur place à l’ouverture du camp par les soviétiques. Auschwitz est le lieu où on a le plus tué et le lieu où on a le plus de survivants.

Cette commémoration est indispensable car elle exige, en quelque sorte, ce plongeon dans l’horreur, ce saut dans l’indicible dont nous n’avons pas toujours envie. Pour cet anniversaire, les médias ont fait une large place aux témoignages des rescapés. Ces derniers ne seront pas éternels. Il nous faut donc protéger ces mémoires.

C’est ce travail extraordinaire que fait l’équipe du mémorial de la prison Montluc dans le 3ème arrondissement.  Les collégiens de Gilbert DRU y sont d’ailleurs allés hier pour participer à une cérémonie. Pris dans par d’autres engagements, je n’ai pas pu m’y rendre, comme je n’ai pu me rendre à la Maison d’Izieu où là aussi des cérémonies ont eu lieu.

Y penser pour ne jamais oublier. C’est ce que j’avais dit aux enfants lorsque nous avions planté ensemble la bouture du marronnier d’Anne FRANK, en face de la Mairie du 3ème arrondissement (post du 3 décembre 2014).

Cette maxime, il faut l’appliquer et savoir se l’imposer car comme l’a dit la philosophe Hannah ARENDT « les solutions totalitaires peuvent fort bien survivre à la chute des régimes totalitaires, sous la forme de tentations fortes qui surgiront chaque fois qu’il semblera impossible de soulager la misère politique, sociale et économique qui soit digne de l’homme ».

Se rappeler, commémorer, transmettre et penser l’horreur, pour rester vigilent. C’est aujourd’hui essentiel.

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