Alors que Le Monde d’hier consacrait trois de ses pages aux débats sur les migrants, on apprenait en début d’après-midi la découverte de 20 à 50 cadavres dans un camion abandonné au bord d’une autoroute en Autriche. Selon la police, les migrants seraient morts asphyxiés et le chauffeur aurait pris la fuite.

C’est une tragédie qui ne laisse personne indifférent. Cette année, à plusieurs reprises, je me suis indigné face à ces drames humanitaires (cf. mes posts « Ça vaut mieux qu’un long discours » et « Le migrant »). Mais l’indignation ne suffit plus. Il devient urgent que l’Europe trouve une réponse à ces situations car il devient compliqué de dénoncer la guerre et ses massacres et ne rien faire pour ceux qui tentent d’échapper à cette violence.

Lundi, François HOLLANDE, aux côtés d’Angela MERKEL, avait plaidé pour une réponse « unifiée de l’Europe » et prôné « un système unifié de droit d’asile » et une « politique migratoire commune ».

La réponse à cette question particulièrement sensible ne doit plus être évacuée. Elle doit d’ailleurs concilier un volet de fermeté avec un volet humaniste et solidaire. Si la chose est loin d’être aisée pour le Gouvernement HOLLANDE, elle est aujourd’hui indispensable si nous ne voulons plus que cette indignation et cet effroi nous rappellent que nous n’avons toujours pas avancé !