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La haine au cœur


Angela MERKEL, fille de pasteur protestant de l’Allemagne de l’Est, n’est pas toujours en conformité avec sa caricature et je dois dire que j’admire profondément sa position sur les réfugiés politiques. Jugez sur quelques extraits de ses déclarations de la semaine dernière.

« Si l’Europe échoue sur la question des réfugiés, son lien étroit avec des droits civils universel sera cassé, détruit… »

« Quand un pays dit « ce n’est pas mon problème », ça ne peut pas être correct »

« Notre économie est solide, notre marché du travail est robuste, le monde voit l’Allemagne comme un pays de l’espoir et des chances »

« Si nous n’arrivons pas à repartir de manière juste les réfugiés entre nos différents pays, il est évident que la question de l’espace Schengen sera à l’ordre du jour pour beaucoup ».

Si elle s’est dite fière de la solidarité allemande envers les réfugiés politique, elle a fortement critiqué les sympathisants d’extrême droite à l’origine de violence contre les foyers de réfugiés.

Méfiez-vous de ceux qui portent la haine au cœur et sachez reconnaître que Madame MERKEL est une femme de convictions qui se rappelle la phrase de l’évangile : ce que vous ferez au plus petit de mes frères, vous le ferez à moi aussi.

Enfin, à propos des casernes réquisitionnées pour accueillir les réfugiés et qui ne sont pas tous aux normes de la sécurité « incendie », j’ai apprécié cette phrase pleine de pragmatisme et d’intelligence de situation : « l’exactitude allemande, c’est super mais là, nous avons besoin de la flexibilité allemande ».

Comme quoi, sur ce point, il serait parfois bon de s’inspirer du pragmatisme allemand.

Commentaires

Commentaire de Castets
Date: 4 septembre 2015, 9:07

Monsieur Philip,

Que pouvons nous faire nous, en dehors des décisions politiques nationales et internationales, qui doivent évidemment émerger ? A l’heure où certains appellent à la création d’un réseau de villes solidaires, n’est-il pas possible d’envisager un jumelage entre Lyon et l’île de Lesbos par exemple, afin de les aider à mettre en place l’aide d’urgence indispensable à l’accueil des réfugiés ?
Je suis sûre que le pragmatisme français n’a rien à envier à celui de son voisin germanique, et que des citoyens lyonnais sont prêts à se retrousser les manches à vos côtés…
Aidez nous à les aider !
Marie Castets

Commentaire de Pierre Emmanuel
Date: 6 septembre 2015, 20:50

Beau poste j’espère que la France à l’image de sa soeur allemande va se réveiller!
J’étais samedi soir à la manifestation lyonnaise de soutien aux réfugiés et malheureusement nous n’étions ps très nombreux alors merci Monsieur Philip de vous en soucier.
Merci de mobiliser le milieu politique lyonnais.
Pierre Emmanuel

Commentaire de jacqueline
Date: 7 septembre 2015, 20:18

Je suis a l’étranger actuellement et je scrute les nouvelles dans l’espoir de voir Lyon se porter volontaire pour accueillir des migrants. La deuxième region la plus riche de France en a les moyens. Un peu de courage et un changement de discours politique est nécessaire. Je pense que beaucoup de vos citoyen vous attentent sur ce point.
Bien cordialement
jacqueline

Commentaire de PHILIP
Date: 8 septembre 2015, 10:35

COMMUNIQUE DE PRESSE

Accueil des réfugiés / Lyon et sa Métropole se mobilisent

Face à l’enjeu de l’accueil des familles de réfugiés posé à l’échelle de toute l’Europe, Lyon et sa Métropole se mobilisent.

A ce jour, dans la Métropole de Lyon, on ne constate pas encore d’augmentation du nombre de réfugiés. Après une forte hausse de 2008 à 2013 (1 097 demandeurs d’asile en 2008, 3 425 en 2013), on constate une baisse de 35% des demandeurs d’asile dans le Rhône en 2014. Et pour l’instant, cette même tendance est observée en 2015.

Néanmoins, nous nous préparons à l’arrivée de nombreux réfugiés sur le territoire français et à une juste répartition de leur accueil sur l’ensemble du territoire. « Avec Mr Michel Delpuech, Préfet de la Région Rhône-Alpes, Préfet du Rhône, nous avons convenu d’agir », précise Gérard Collomb, Sénateur-Maire et Président de la Métropole de Lyon.

Dès demain, mardi 8 septembre 2015, Michel Le Faou, Vice-président à la Métropole en charge du logement coordonnera une réunion avec les services de l’État, les bailleurs sociaux et les opérateurs de l’asile dans l’agglomération pour un état des lieux de la situation et des capacités d’accueil.

Une deuxième réunion aura lieu ensuite avec les maires de la Métropole de Lyon afin de recenser les initiatives locales et de définir une action coordonnée à l’échelle métropolitaine permettant d’accueillir les familles de réfugiés dans toutes les communes du territoire.

Enfin la Métropole de Lyon sera évidemment représentée samedi lors d’une réunion à ce sujet avec le Ministre de l’Intérieur.

Lyon, forte de sa tradition humaniste, prendra ainsi toute sa part dans cette mobilisation des villes.

Commentaire de norbert deuze
Date: 10 septembre 2015, 21:12

En ce qui me concerne, je me méfie de vos belles paroles que votre inaction trahit. Depuis des mois, plusieurs écoles de votre arrondissement accueillent la nuit des familles avec enfants qui à défaut seraient à la rue. Depuis des mois, des parents et des enseignants font votre travail. Vous osez déclamer votre solidarité aux migrants que vont voyez dans votre téléviseur et laisser des migrants et leurs enfants à la rue, devant votre Mairie. A quand des actions concrètes au lieu des paroles ? A vous lire M. le Maire.

Commentaire de PHILIP
Date: 16 septembre 2015, 16:00

Nous avons eu cette conversation ensemble, samedi, lors du forum. Ma réponse est la suivante :

1.Sur Mazenod et Painlevé, il y avait initialement une quinzaine de familles connues et c’est heureux que le collectif se soit mobilisé. Mon adjoint Roland JACQUET a agi et ne s’est pas contenter de parler. Vous aussi…

Il reste 4 familles : 2 dans chacune des écoles avec un mélange entre des situations régulières (titre de séjour en attente de l’instruction d’une demande d’asile) et des démarches de régularisation en cours. J’apprends ce jour qu’une des familles vient d’avoir une proposition et nous en sommes heureux.

2. Je ne crois pas qu’il s’agit simplement de « belles paroles », mais je crois qu’on agit. Le nombre de migrants accueillis dans notre ville et notre agglomération augmente chaque année : l’an passé, les 1 000 places ouvertes d’hébergement d’urgence pendant la trêve hivernale ont été prolongées à l’issue de celle-ci.
Aujourd’hui, il est vrai que les dispositifs sont saturés mais c’est bien parce que nous avons accueilli un plus grand nombre : on ne fait pas rien, on agit.

3. La situation politique actuelle sur cette question des réfugiés et des migrants évolue. Tous les acteurs sont sur le pont, le nombre de places d’urgence va être augmenté.
Nous agissons avec vous (les collectifs) pour que réfugiés et migrants, qui sont ici avec nous, soient accueillis dignement.

Attention de ne pas confondre les demandeurs d’asile qui relèvent de l’hébergement et donc du 115 (500 places supplémentaires sont prévues) et les ayant-droits qui relèvent, comme je vous l’ai expliqué, d’une liste d’attente pour un logement social où tout le monde est traité de la même façon et où la liste d’attente est malheureusement de plusieurs années.

Je vous rappelle enfin que nous n’avons pas de compétence en mairie pour l’hébergement d’urgence. Nous faisons ce que nous pouvons en alertant, en poussant les portes. Nous espérons que la situation actuelle va rééquilibrer les choses entre les villes de Rhône-Alpes car il n’est pas acceptable que Lyon doive régler 80 % du problème.

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