Comme je m’y étais engagé la semaine dernière, je propose un post sur des questions qui nous sont régulièrement posées sur le projet Part-Dieu. Voici, donc quelques éléments de réponse :

Tout d’abord, il faut noter qu’historiquement, la Part-Dieu a toujours été le quartier lyonnais de la grande hauteur : le Crayon, les tours Swiss et EDF, l’ex tour UAP (qui a été démolie pour Incity), le M+M, la Cité administrative d’État, le Grand Lyon et les résidences du Lac, Moncey ou Desaix sont des Immeubles de Grande Hauteur. Représentatif d’un temps, ils sont aussi la marque de l’engagement de Lyon dans la modernité.

Nous concevons la grande hauteur, et plus généralement les immeubles de grand volume, en proportion des espaces publics (rue, places) qui sont au pied. Incity a trouvé sa place car la rue Garibaldi a été refaite. Le projet Two Lyon s’accompagne de l’élargissement de la place Béraudier. Les Immeubles de Grande Hauteur prévus sur Part Dieu Sud seront en façade de la vaste esplanade du Dauphiné. A la Part-Dieu comme partout dans Lyon, cette proportion est bien sûr impérative.

Par ailleurs, le projet économique de la Part Dieu ne se résume pas à 10 ou 20 tours.

Premièrement, le marché tertiaire lyonnais actuel, même s’il est en grande progression depuis 10 ans, ne le permet pas.

Deuxièmement, ce type d’immeuble s’adresse aux grands groupes uniquement. Certes, nous avons besoin de ces locomotives, moteurs de l’économie. De surcroit, elles libèrent des surfaces pouvant être utilisées autrement notamment pour des PME se développant et ayant  besoin de centraliser des activités dans un espace économique dynamique. Nous attachons autant d’importance à l’implantation de PME, de TPE ou de jeunes entreprises innovantes à la Part Dieu comme dans son environnement immédiat (Guichard, Villette). Il faut donc des immeubles qui puissent les accueillir, à des loyers raisonnables et similaires au reste de la Métropole.

Il faut enfin que l’on produise à la Part Dieu des immeubles de bureaux en copropriété, car de nombreuses entreprises veulent investir dans leur immobilier (et non plus louer) et l’offre est très rare sur ce point dans le tissu actuel, devenu obsolète.

En résumé, nous souhaitons une Part-Dieu qui assure son rôle de locomotive économique de notre agglomération avec une forme adéquate tout en trouvant un équilibre entre « ville à travailler » et « ville à vivre ».