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Le Covid-19 fait sa rentrée !


Face à une hausse de circulation du coronavirus, le ministre de la santé Aurélien Rousseau a annoncé avancer la campagne de vaccination de deux semaines. Cette dernière, prévue initialement au 17 octobre, débutera le 2 octobre prochain.

En attendant la vaccination, je vous partage les recommandations de l’Inserm en cas de signes covid et/ou Covid +.

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Les 10 ans de l’unité AJA de l’Institut Curie


L’institut Curie dispose d’une unité spécialisée dans la prise en charge des jeunes patients atteints de cancer. L’unité AJA (adolescents et jeunes adultes) est dédiée aux patients de 15 à 25 ans.

A l’occasion du lancement de la 18ème campagne nationale « Une jonquille contre le cancer, cause majeure ! » de mars 2022, l’Institut Curie avait choisi de mettre la lumière sur les cancers des adolescents et jeunes adultes. Comme ceux des enfants, ceux-ci sont rares. Mais ils présentent des caractéristiques et une évolution propre qui nécessitent des recherches spécifiques. La recherche et les essais cliniques demeurent porteurs d’espoirs, c’est la raison pour laquelle l’Institut Curie avait souhaité apporter un soutien et un éclairage particulier.

Le Dr Valérie Laurence, oncologue médicale et cheffe de service de l’unité Adolescents et jeunes adultes de l’Institut Curie, revient sur la création et l’évolution de ce service atypique. L’occasion de rappeler l’importance d’une prise en charge adaptée pour accompagner ces jeunes patients dans leur parcours de soins.

« L’idée a germé de façon assez simple : comment répondre aux besoins spécifiques des 15-25 ans, qui ne sont plus des enfants mais pas encore des adultes ? L’enjeu consiste à les soigner mais aussi à les accompagner dans leur parcours de soin, à les aider à se construire, tout au long de leur traitement, pendant une période charnière de leur vie. En 2013, au moment de la création de ce service, cette démarche était pionnière ! Pour ce faire, l’Institut Curie a réuni des professionnels et constitué une équipe dédiée à cette population aux besoins spécifiques : coordination médicale à la fois « adulte » et pédiatre, infirmière coordinatrice, assistante sociale, pédopsychiatre, psychologues, psychomotricienne, animatrice, IDE et aides-soignantes.

Cette unité pluridisciplinaire permet d’accompagner des jeunes patients de façon plus pertinente qu’au sein des services de pédiatrie ou d’oncologie adulte, à un moment de leur vie où ils sont en pleine construction identitaire, et alors que la maladie va avoir un impact sur leur parcours scolaire, leur vie sociale, affective et familiale. Il s’agit de leur offrir un accompagnement psychosocial global, une « vie » dans l’unité avec une animatrice qui va à leur rencontre et propose des animations et ateliers, une aide à la scolarité ou à l’insertion professionnelle. Nous bénéficions également de l’appui d’associations pour le suivi scolaire, également pour développer des projets dans différents domaines avec les AJA. »

En tant qu’onco-pédiatre, je ne peux que me réjouir de l’existence et du développement de cette unité AJA.

Longue vie à l’unité AJA de l’Institut Curie !

La parole à… Bernard Cazeneuve.


Ce qu’il se passe actuellement en Afrique est tellement important que je souhaite partager avec vous cette réflexion de Bernard Cazeneuve qui, je crois, peut nous permettre d’éviter les postures.

Bonne lecture !

https://www.lopinion.fr/international/la-france-doit-elle-se-resigner-a-la-perte-de-son-influence-en-afrique-le-bloc-notes-de-bernard-cazeneuve

Crèches privées : Ehpad bis ?


Le monopole public des crèches a été levé en 2004, et depuis, le privé fait « une croissance à 2 chiffres ». Le privé ne représente pourtant que 20% du parc français (360.000 « public » 80.000 « privé »).

Le problème est que depuis 2013, soit 10 ans, la quasi-totalité des lits créés sont privés. « Les petits chaperons rouges » et « Babilou » sont en pleine expansion malgré des accidents (Lyon) et des enfants affamés en sortant de la crèche (Vitrolles).

Un rapport récent de l’Inspection des affaires sociales montre que ces groupes fonctionnent d’abord avec des subventions publiques (50% d’un berceau réservé par une entreprise est pris en charge par l’Etat).

On retrouve les mêmes ingrédients que pour les Ehpad, à savoir : besoin de rentabilité et oubli de l’enfant qui devrait pourtant être au cœur du projet.

Le secteur public doit être au cœur des réflexions sur la santé du XXIème siècle en France. Espérons que les conclusions du rapport entraînent rapidement des décisions !

Hommage européen à V. Trillet-Lenoir


En cliquant ci-après, je partage avec vous le vibrant hommage de la Députée européenne à sa collègue Véronique Trillet-Lenoir, décédée le 9 août dernier :

« Chers collègues, Véronique s’est battue jusqu’au bout avec courage, dignité et un sens inébranlable du devoir pour l’Europe et pour les Européens. Son combat pour une Europe de la santé est désormais le nôtre….»

https://x.com/ensemble_ue/status/1701259755254116384?s=48&t=rC_IoBnGZj1p_Ckvfqg6QA

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Médecine personnalisée


L’Institut Curie et Agilent lance un kit inédit pour le profilage génomique complet du cancer.

L’Institut Curie a annoncé en juillet la commercialisation d’un kit inédit d’identification des anomalies génétiques clés à l’origine des cancers, dénommé « SureSelect CD Curie CGP ». Développé par les généticiens et bio informaticien de l’Institut Curie en collaboration avec la société Agilent, sa technologie de séquençage de nouvelle génération qui établit une cartographie complète de la tumeur pourrait révolutionner le diagnostic et la prise en charge des patients.
L’avènement de la médecine de précision a conduit ces dernières années à l’essor de thérapies ciblées adaptées au profil tumoral de chaque patient.

Fondée sur l’analyse des caractéristiques moléculaires d’une tumeur, celle-ci permet de mieux comprendre la maladie, mieux la traiter, prédire les éventuelles réponses au traitement et ainsi éviter les rechutes. La mise au point de technologies de séquençage « à haut débit » de plus en plus performantes constitue un enjeu majeur pour améliorer le développement de ces approches personnalisées.

« SureSelect CD Curie CGP » permet de réaliser, en un seul test et en peu de temps, le séquençage d’un panel de 571 gènes impliqués dans le cancer pour y détecter des anomalies génétiques clés. Répertorier l’ensemble des mutations de la tumeur permet d’établir sa « carte d’identité », un atout considérable pour décrypter la maladie. À la clé ? De puissantes informations pour le diagnostic, pronostic, la prédiction de la réponse aux thérapies ciblées, la mise en évidence de prédispositions génétiques au cancer et la participation de patients aux essais cliniques.

« Nous réjouissons du lancement de ce kit qui va permettre à de nombreux autres hôpitaux d’accéder à ces technologies de pointe. Cela illustre précisément pourquoi nous menons une politique active en faveur du transfert de technologie et des partenariats avec des entreprises, appuyée par notre label d’excellence Carnot : puiser dans la recherche pour faire bénéficier au plus vite les patients des innovations les plus prometteuses » explique le Dr Cécile Campagne directrice de la Valorisation et des Partenariats industriels à l’Institut Curie et directrice adjointe de Carnot Curie cancer.

S’entrainer au massage cardiaque


Je partage ce “tuto” sur glané sur le réseau X qui explique, avec humour, les gestes du massage cardiaque. Des gestes qui peuvent sauver des vies et que peu de monde connaissent.

https://twitter.com/DrFranckClarot/status/1639190723537915905?s=20 https://twitter.com/DrFranckClarot/status/1639190723537915905?s=20https://twitter.com/DrFranckClarot/status/1639190723537915905?s=20https://twitter.com/DrFranckClarot/status/1639190723537915905?sps://twitter.com/DrFranckClarot/status/1639190723537915905?s=20 https://twitter.com/DrFranckClarot/status/1639190723537915905?s=20 massagecardiaque2

Ça commence bien


J’étais, en famille, vendredi soir, au Stade de France pour le démarrage de la Coupe du monde de Rugby. Je vous partage mes impressions :
D’abord, et tout au long du match, une ambiance bon enfant, respectueuse des adversaires et des arbitres.
Ensuite, une cérémonie d’ouverture franchouillarde qui ne m’a franchement pas emballé.
Par contre, un beau match indécis et dominé en première mi-temps par des Blacks qui, après un long et très beau Haka, ont marqué un essai à la première minute de chacune des deux mi-temps.
Progressivement, la France a su prendre le dessus physiquement pour gagner largement un match serré jusqu’à la fin.
La route est encore longue et la Coupe du monde commencera vraiment en 1/4 ! Il nous faudra gagner alors 3 matchs qui s’annoncent de très haut niveau.
Mais ça commence bien !
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Recherche novatrice


L’Institut Curie et Varian, une société du groupe Siemens Healthineers, renforcent leur partenariat pour lutter contre le cancer.

Variant, une société du groupe Siemens Healthineers, et l’Institut Curie annonce la signature d’un partenariat renforcé grâce à un marché Unicancer. Cette collaboration stratégique marque la volonté commune de promouvoir une recherche novatrice en combinant l’expertise clinique des Centres de lutte contre le cancer (CLCC), dont celle de l’Institut Curie, et les technologies de pointe développées par Varian au bénéfice des patients atteints de cancer.

Dans le cadre de ce partenariat Varian fournira à l’Institut Curie 4 nouvelles solutions de radiothérapie incluant les systèmes de dernière génération Edge®, Halcyon® et TrueBeam®. Ces équipements offriront un accès aux toutes dernières technologies innovantes de radiothérapie pour permettre des soins plus précis et personnalisés et soutenir l’investissement continu de l’Institut Curie dans les résultats cliniques, la recherche et l’amélioration de la qualité de vie des patients.

L’installation sur un accélérateur Halcyon du tout premier système HyperSight® en France à l’Institut Curie sur le site de Paris constitue un autre volet majeur de ce partenariat. Cette technologie révolutionnaire en termes d’imagerie permettra aux équipes de l’Institut Curie de bénéficier d’une amélioration considérable de la qualité de l’image, afin d’optimiser la précision et l’efficacité des traitements au bénéfice des patients.

Au-delà de la dimension technologique, le champ d’action de cette collaboration renforcée va également s’élargir à la recherche, à la formation et à des actions internationales. Les deux organisations collaboreront étroitement pour développer des solutions adaptées aux besoins spécifiques dans des pays où l’accès à des soins de qualité contre le cancer demeure un défi.

« Berceau historique de la radiothérapie, l’Institut Curie n’a de cesse d’investir ce champ de recherche et d’innovation afin que les patients bénéficient des technologies les plus précises, les plus individualisées et les plus conservatrices. Cette innovation va concrètement avoir un impact tangible sur la prise en charge de nos patients, en leur apportant les meilleurs traitements tout en protégeant les tissus sains. Sous l’impulsion d’Unicancer, nous réaffirmons ainsi notre ambition commune de faire de la France le leader européen de la radiothérapie et d’étendre nos actions à l’international » déclare le professeur Steven Le Gouill, directeur de l’Ensemble hospitalier de l’Institut Curie.

Engagement de l’Institut Curie en Tanzanie


Ci-après, le bilan d’un vaste projet de 4 ans pour l’amélioration des soins en cancérologie.

Formation de médecins, d’auxiliaires de santé communautaires, action de sensibilisation et de dépistage sur le terrain, investissement en équipements… depuis 2019, l’Institut Curie mène en Tanzanie, avec les services de soins de la fondation Aga Khan, un programme public-privé de transformation ambitieux et intégré de la cancérologie, financé à hauteur de 13 millions d’euros par l’agence française de développement (AFD) et l’Aga Khan.
Le Tanzania Compréhensive cancer Project s’est achevé le 30 juin avec des résultats très positifs : 4,45 millions de personnes sensibilisées, 673 000 personnes dépistées et 29 700 nouveaux patients ont été soignés.

La Tanzanie est un pays d’environ 65,5 millions d’habitants (Source Ined, données mi-1022), en situation de grande précarité sur le plan de la prévention, du diagnostic et du traitement en oncologie. On y compte plus de 40 000 nouveaux cas de cancer par an (d’après les données du Centre international de recherche sur le cancer de l’OMS, 2018), en particulier cancers du col de l’utérus, du sein, de la prostate, du côlon. Cependant, seuls 30% des patients sont pris en charge par les structures de soins et ils sont plus de 70% à être diagnostiqués à des stades avancés de la maladie.

Vaste projet de transformation de la cancérologie en Tanzanie, le Tanzania Compréhensive cancer Project (TTCP) est financé à hauteur de 13 millions d’euros par l’AFD et par la fondation Aga Khan, très présente dans la région. L’Institut Curie a été mandaté pour conseiller et co-piloter le programme, en faisant intervenir ses experts et en travaillant de concert avec les équipes tanzaniennes sur le terrain.
Déployé dans les deux régions les plus peuplées de Tanzanie (Dar es-Salaam et Mwanza), l’objectif du TCCP vise à améliorer l’organisation de la qualité des soins dispensés dans le pays, à travers un soutien financier, technique et matériel. Le programme est structuré autour de 4 missions : la sensibilisation et le dépistage précoce de la population, le renforcement des moyens à la fois techniques et humains, l’intégration de toute la région dans le développement du traitement du cancer ainsi que la mise en place de moyens d’évaluation et de recherche.

Le véritable défi à relever dans ce projet réside dans la formation : d’abord celle des équipes médicales, mais surtout celle d’auxiliaires de santé communautaires, sur l’ensemble du territoire, qui ont pour mission de sensibiliser au dépistage, au diagnostic auprès des communautés et des femmes notamment, afin de lever des freins sociétaux très forts. Depuis 4 ans, une dizaine de professionnels de santé de l’Institut Curie ont accompagné et transmis leur savoir-faire en soins palliatifs, anatomopathologie et radiologie interventionnelle. Plus de 464 médecins et infirmiers ainsi que 400 auxiliaires de santé communautaires ont ainsi été formés et sont désormais actifs sur le terrain.

Le programme a également permis la création d’un centre de cancérologie avec deux appareils de radiothérapie aux dernières générations et une unité de chimiothérapie ambulatoire à l’hôpital Aga Khan de Dar es-Salaam. L’hôpital public de Mwanza a quant à lui reçu un appareil de mammographie, de même que le centre du cancer de Dar es-Salaam. Ce dernier également été équipé de pompes à infusion pour les traitements médicamenteux et d’un appareil de curiethérapie moderne.

Quatre années après le début du programme, le bilan est très positif et encourageant : 29 700 nouveaux patients ont été soignés dans les hôpitaux des régions de Dar es-Salaam et Mwanza (contre 6800 en 2020) et près de 28% d’entre eux l’ont été à des stades précoces de la maladie (contre 15% en 2020).

Panorama des cancers en France


Très belle publication synthétique de l’Institut National du cancer sur les chiffres du cancer en 2020.

  1. Il y a 433.136 nouveaux cas de cancers (57% chez les hommes, 43 % chez la femme). L’âge médian du diagnostic est de 70 ans chez l’homme et 68 ans chez la femme. Le cancer le plus fréquent chez l’homme c’est la prostate et chez la femme le sein.
  2. Les 3 plus gros tueurs sont le sein, le poumon et le cancer colorectal chez la femme et le poumon, le cancer colorectal et la prostate chez l’homme. Les meilleurs taux de survie sont pour la prostate 93%, le mélanome 93%, et le sein 88%. (Le nombre de morts pour prostate et sein s’explique par le nombre donc 7% des cancers de la prostate ou 12% les cancers du sein c’est beaucoup de morts).
  3. 4 millions de personnes en France son soit survivants d’un cancer, soit en cours de traitement.
  4. 40% des cancers sont évitables (tabac 20%, alcool 8%, alimentation 5%, surpoids 5%…).
  5. 92% des cancers de l’enfant ou de l’adolescent sont vivants à un an et le taux de guérison dépasse les 80%.

Pour plus de détails : https/www.e-cancer.fr

Silence pour le génocide du Karabagh


Dans un monde fragilisé par la guerre en Ukraine, l’Azerbaïdjan affame et a décidé de soumettre le Haut-Karabagh, une enclave arménienne dans la région de Nagorno, à un blocus d’un autre temps.

Après le génocide 1945, il est tout à fait inacceptable que les choses puissent recommencer dans l’indifférence générale. Les ONG sont empêchées d’amener de la nourriture et personne ne peut sortir de l’enclave ou y entrer.
Les habitants tiennent en cultivant des lopins de terre mais dès l’arrivée de l’hiver, ce sera la famine qui touche d’ores et déjà les enfants.

L’ONU a demandé à l’Azerbaïdjan de laisser passer l’aide humanitaire sans succès à ce stade.
Israël et la Russie soutiennent l’Azerbaïdjan.

Le monde à la tête à l’envers.

Hommage à Véronique Trillet-Lenoir


Jeudi 17 aout dernier, à la Cathédrale Saint-Jean de Lyon, c’est avec tristesse que je rendais un dernier hommage à Véronique Trillet-Lenoir lors de ses obsèques. Vous trouverez ci-après mon propos :

« Chers amis,
Que c’est difficile de parler de Véronique au passé, elle si vivante, si enthousiaste, si pleine de projets et surtout si utile dans son mandat de députée européenne où elle a tant accompli en si peu de temps.
Je vais essayer quand même, non pas de parler d’elle au passé, mais de me retourner avec vous pour regarder tout ce qui a été fait par notre amie au cours de sa riche vie professionnelle mais aussi dans sa vie familiale. Paul et Philippe, j’espère arriver à vous dire à quel point vous pouvez être fiers de votre maman.
La vie de Véronique correspond tout à fait à la phrase d’Abraham Lincoln : « ce qui compte ce ne sont pas les années qu’il y a dans la vie, c’est la vie qu’il y a dans les années ».
Véronique, je l’ai croisée pour la première fois lorsqu’elle était l’interne de Michel Clavel au Centre Léon Bérard, puis lorsqu’elle était l’interne d’Elisabeth Biron à un moment où elle se destinait à la pneumologie. Gilles Freyer dira mieux que moi sa carrière aux Hospices mais je me souviens que ce sont les cancérologues et non les spécialistes d’organe qui ont poussé pour son agrégation. Nous l’avons beaucoup défendue auprès du CNU à une époque où le CNU de Cancéro n’aimait pas nommer des spécialistes d’organe. Nous avions expliqué qu’elle était une vraie cancérologue et surtout un vrai docteur à l’écoute de ses malades, empathique, clinicienne, rassurante et bien sûr hyper compétente. Nous avions aussi expliqué à un CNU 100% masculin qu’il était grand temps de nommer la première femme PUPH.
Gilles Freyer nous dira ce qu’elle a apporté à la cancérologie des Hospices et ses difficultés pour imposer la pluridisciplinarité et l’interdisciplinarité. Souvent je devais lui remonter le moral dans son préfabriqué qui illustrait la difficulté de cette construction d’une cancérologie moderne.
Je voudrais donc insister maintenant sur Véronique qui m’a succédé comme présidente du Cancéropole, Véronique que plusieurs d’entre nous ont mis en contact avec Jean-Jack Queyranne pour les élections régionales de 2015, Véronique qui fait le choix de rejoindre Emmanuel Macron en 2017 et Véronique qui devient députée européenne en 2019.

LA PRESIDENTE DU CANCEROPOLE CLARA D’ABORD
Ce cancéropole très particulier qui dès 2003 décide de réunir Rhône-Alpes et l’Auvergne dans un réseau entre hôpitaux, industriels, universités et organismes de recherche avec 2 centres anticancéreux et 3 CHU dans une relation gagnant/gagnant à l’échelle d’une région qui pèse presque 10% de la France. La caractéristique de ce cancéropole c’est le label INCa bien sûr mais surtout le rôle des collectivités locales avec d’abord la Région et Jean-Jack Queyranne, puis le Grand Lyon avec Gérard Collomb, le Conseil Général avec Michel Mercier et, très vite, ce que l’on appelle aujourd’hui les conseils départementaux de l’Isère, la Loire et de la Région Auvergne. Lire la suite »

Lectures d’été (3/3)


Ceux qui me connaissent savent qu’il n’y a pas de lecture sans un Danielle Steel ou Jeffrey Archer en anglais. A Chicago en juin, j’ai acheté trois Danielle Steel et il m’en restait un pour les vacances.

7. The Whittiers de Danielle STEEL chez Delacorte Press

Une grande maison, des parents, et six enfants. Les parents morts dans une avalanche ensemble et les six enfants qui ont chacun leur vie sauf deux (une jeune fille de 21 ans et un jeune autiste) se retrouvent progressivement ensemble dans la maison qu’au fond ils ne veulent pas vendre alors qu’elle vaut une fortune.

L’amour s’en va et revient et la vie de chacun est pleine d’aventures mais le livre plaide pour le lien familial et bien sûr tout se termine bien.

8. Le village d’Ivan BOUNINE chez Gingko éditeur

Un livre plus difficile mais merveilleusement écrit et passionnant. Bounine est un écrivain russe célèbre qui émigre en France à la révolution et qui obtiendra le prix Nobel de littérature en 1933. Il mourra à Paris en 1953.

Deux frères Tikhon et Kouzma sont nés dans un pauvre village de l’empire. Partis chacun de leur côté, ils se retrouvent après des années de séparation. L’un a réussi économiquement, l’autre est un écrivain sans succès. Le livre est surtout une description minutieuse de la vie du paysan russe avant la révolution. C’est une image de la Russie du début du XXème siècle qui mérite d’y passer du temps car les descriptions sont longues… mais tellement bien écrites !

Lectures d’été (2/3)


4. Au pays de TAHAR BEN JELLOUN chez Gallimard

Le plus beau livre des vacances ! A lire absolument.

Un Marocain émigré en France a gardé sa culture et sa religion, ainsi que le rêve du retour au pays. Les enfants eux deviennent français et refusent cette vie et même les vacances au bled. Le cœur du livre est « l’entraite » (la retraite) qui arrive et qui bouscule cette vie bien réglée.

Le héros rêve du monde d’avant et ne sait pas comment le faire revivre, en particulier avec tous les enfants et petits-enfants autour du patriarche. Il construit alors une immense maison au bled pour la famille…et les enfants ne viennent pas.
Une terrible dépression l’atteint alors jusqu’à la mort triste et solitaire.

Merveilleusement bien écrit, tout et juste et tellement d’actualité pour comprendre que ces parents n’abandonnent pas leurs parents. Ce sont les enfants qui les abandonnent.

A la génération d’après, les enfants ne se sentent plus aussi français, reviennent vers le pays d’origine qui ne les accueille pas. C’est l’histoire des quartiers un peu de cet été mais c’est une autre histoire. Ici, c’est l’histoire de la première génération.

5. Un sens à la vie d’Antoine DE SAINT EXUPERY (textes inédits) chez Gallimard

On découvre un Saint-Exupéry nouvelliste, reporter, aviateur, éditorialiste, préfacier et dans la guerre d’Espagne ou mondiale.

J’ai beaucoup aimé le texte « la paix ou la guerre » écrit juste après Munich et la « lettre aux Français » (1942) qui exhorte à l’union nationale.

« L’essentiel ? Ce ne sont peut-être ni les fortes joies du métier, ni ses misères, ni le danger, mais le point de vue auquel ils élèvent ».

6. Cosmétique de l’ennemi d’Amélie NOTHOMB en livre de poche

Un livre complexe comme son auteur.

Tout se passe dans un aéroport dans un dialogue entre deux hommes. L’un a violé puis 10 ans plus tard tué une femme, l’autre est le mari de cette femme. Progressivement tout se dénoue et le meurtrier devient la conscience du mari et tente de le convaincre qu’il a tué sa femme. A la fin il y a un suicide (ou un crime) et le dialogue s’arrête.

« De toute façon, le hasard n’existe pas. »

Lectures d’été (1/3)


De retour après des vacances un peu plus longues que d’habitude (pour me préparer à la « vraie » retraite en 2024) et comme d’habitude plusieurs livres que je partage avec vous.

1. Le Passeur de Stéphanie COSTE chez Folio

Petit livre qui montre que la misère est des deux côtés de ce drame qu’on essaye d’oublier.

Ceux qui espèrent une vie meilleure, à qui l’on vend (cher) un rêve qui n’existe pas et qui le plus souvent se termine au fond de la Méditerranée.

Celui qui utilise la misère, qui vient lui-même de la misère et qui sans scrupule l’exploite avant de se faire avoir par plus cynique que lui.

2. Rendez-vous à Kiev de Philippe VIDELIER chez Gallimard

Un livre extrêmement érudit, pas facile à lire où Poutine n’arrive qu’au dernier chapitre.

Avant on comprend que l’Ukraine vient de loin avec une vraie histoire. On comprend que Trotsky est ukrainien, qu’Odessa et le Potemkine, c’est en Ukraine.

Ce pays de culture existe et disparaît au cours des siècles dans la Russie, puis dans l’URSS et quant ce ne sont pas les Russes, c’est l’Allemagne ou la Pologne.

On comprend que ce pays de culture vient de loin.

3. Lettres à un ami allemand d’Albert CAMUS chez Gallimard

Très beau texte qui est un peu le miroir de la lettre à un otage de Saint Exupéry et que je n’avais pas encore lu.

On est au cœur de la pensée de Camus. La victoire est certaine si la cause est juste et qu’on est du côté de la justice et la défaite est certaine si le combat ne s’appuie pas sur des valeurs, ce qui conduit à être du côté des bourreaux.

Il explique pourquoi il ne pourra plus partager comme avant avec son ami allemand mais il termine (en 1943) par un plaidoyer pour l’Europe et l’amitié entre les peuples :

« J’aime trop mon pays pour être nationaliste. Je sais que la France et l’Italie se perdraient bien au contraire à s’ouvrir sur une société plus large. J’aurais honte aujourd’hui si je laissais croire qu’un écrivain français puisse être l’ennemi d’une seule Nation. Je ne déteste que les bourreaux. Cette lettre à un ami allemand est un document de lutte contre la violence […] ».

Trêve estivale…


Après un premier semestre 2023 particulièrement dense avec, entre autres, le vote des différents projets spécifiques Curie 2030 par le Conseil de surveillance de l’Institut Curie, l’organisation des Oncology Days et la fin de ma présidence à l’Organisation des Instituts Européens du Cancer (OECI), l’annonce par le Président de la République de la création de l’Institut des cancers des femmes (IHU), le déménagement des équipes suite à l’extension de l’hôpital sur le site de Saint-Cloud, etc., c’est avec un certain plaisir que je ferme ce blog pour l’été. Après un déplacement au Liban pour l’Institut Curie, je partirai en Espagne une dizaine de jours en juillet. Au programme, lecture, visites et farniente !

Je vous souhaite de bonnes vacances à toutes et tous et je vous retrouverai avec plaisir en septembre avec un post sur mes lectures estivales.
D’ici là, très bel été.

En avance sur l’époque


Au moment de l’affaire Langevin (Madame Curie était son amante), une campagne contre l’étrangère se développe et Albert Einstein écrit cette lettre montrant que l’intelligence est toujours en avance sur son temps.

Très estimée Mme Curie,

Ne vous moquez pas de moi pour avoir écrit sans avoir rien de sensé à vous dire. Mais je suis tellement enragé de la basse manière dont le public ose s’occuper de vous en ce moment, que je dois absolument donner libre cours à ce sentiment. Cependant, je suis convaincu que vous méprisez constamment cette populace, qu’elle vous prodigue obséquieusement le respect ou qu’elle tente d’assouvir sa soif de sensationnalisme ! Je suis obligé de vous dire combien j’en suis venu à admirer votre intelligence, votre conduite, et votre honnêteté, et que je me considère chanceux d’avoir fait votre connaissance personnelle à Bruxelles. Quiconque ne compte pas parmi ces reptiles est certainement heureux, aujourd’hui comme avant, que nous ayons parmi nous des personnages tels que vous, et Langevin aussi, de vraies personnes avec qui on se sent privilégié d’être en contact. Si la populace continue de s’occuper de vous, alors ne lisez simplement pas cette foutaise, mais laissez plutôt le reptile pour qui elle a été fabriquée.

Avec mes salutations amicales à vous, Langevin, et Perrin, bien à vous,

A. Einstein
.”

Lettre d’Albert Einstein à Marie Curie le 23 novembre 1911

Honneur à Bruno Goud


Honneur à Bruno Goud

Ce matin, j’ai assisté à une très sympathique manifestation en l’honneur d’un grand chercheur de l’Institut Curie. Je partage avec vous, ci-après, mon propos introductif.

« Cher Bruno

C’est un plaisir d’être avec vous, aujourd’hui, pour lancer cette journée scientifique en l’honneur de Bruno Goud. Beaucoup d’entre vous connaissent mieux que moi sa carrière scientifique mais je tenais néanmoins, de mon côté, à faire part de ce que je retiendrais, moi, de Bruno Goud.

D’abord, Bruno Goud, c’est bien-sûr :

  • 28 années passées à l’Institut Curie après deux années passées à Yale et six à l’Institut Pasteur comme Group Leader ;
  • C’est un directeur de recherche de classe exceptionnelle au CNRS ;
  • C’est le Directeur honoraire du Centre de recherche de l’Institut Curie ;
  • Bruno Goud c’est le Chef d’équipe du Département de Biologie Cellulaire et Cancer (UMR CNRS 144) ;
  • C’est le Coordinateur scientifique (avec Pascal Hersen) du Labex “Cell(n)Scale” ;
  • Et le Coordinateur scientifique de l’Institut de Convergence “Qlife” qui rassemble plus de 70 équipes de différents établissements de PSL, avec pour objectif de développer les méthodes et les applications de biologie quantitative ;
  • Bruno Goud, c’est aussi plus de 220 publications répertoriées.
  • C’est, entre autres, le Prix Jaffé de l’Académie des Sciences 2009, la médaille d’argent du CNRS en 2011, c’est l’obtention d’un ERC advanded grant en 2014. Et c’est notre Prix Curie 2020.

Mais derrière ces quelques faits marquants et chiffres clés, je retiendrai de Bruno Goud une personnalité profondément humaine, défenseur de convictions et d’engagements.

Tu défends une pratique de la science particulièrement collective, inter et multidisciplinaire.

Tu as, tout au long de ta carrière, contribué pleinement à placer l’Institut Curie dans son environnement, dans un écosystème d’excellence. Telle est sans aucun doute l’une des grandes convictions que je partage avec toi. Loin de l’image archétypale du chercheur solitaire dans son laboratoire, tu es de ceux qui s’engagent dans le collectif et qui défendent le débat et l’échange pour l’intérêt institutionnel.

En témoignent les responsabilités que tu as acceptées de prendre dans tes différents engagements. On le sait, tu t’es impliqué dans de nombreux projets collectifs tels que le Labex, l’Institut de Convergence, ou encore PSL, etc.

Tu as aussi accepté la Direction du Centre de recherche par intérim et je t’en suis reconnaissant car, on le sait, assumer les responsabilités de Directeur est parfois très éloigné de la passion qui anime généralement les grands chercheurs scientifiques.

Dans cette fonction, je retiens notamment la réalisation (tant attendue) du Schéma immobilier du Centre de recherche et bien-sûr tous nos débats sur la manière dont l’Institut Curie devait s’engager dans PSL.

A ce sujet, nous n’étions d’ailleurs pas forcément d’accord mais je sais aussi que tu t’y es investi avec écoute, rigueur, conviction et détermination. Je pense d’ailleurs que c’est grâce à la teneur de nos échanges que nous avons réussi à trouver la solution intermédiaire de « membre associé ». Je ne doute pas que ce sont nos débats qui nous ont progressivement permis d’asseoir la légitimité de notre positionnement, aujourd’hui acceptée de tous.

Merci aussi pour cela Bruno.

Pour préparer ces quelques mots en regardant un peu plus précisément ton parcours sur le site de l’Institut Curie, je lisais que ta dernière publication s’intitulait :« Should I stay or should I go? L’ancrage des cellules souches neurales au cours du développement du cortex cérébral dépend de la GTPase RAB6 et de la dynéine ».

Et bien en y réfléchissant, je conclurai en disant : « maybe, you should stay Bruno ! ». Ce que je crois, tu feras avec l’Eméritat.

En tout cas, au nom du Directoire, je te remercie sincèrement et amicalement pour tout ce que tu as apporté à l’Institut Curie depuis 28 ans maintenant.

Je vous remercie. »

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Soutien républicain aux élu-e-s


Aujourd’hui, à 12h, avec plusieurs de mes collaborateurs, nous sommes allés à 12h devant la Mairie du 5eme arrondissement pour le soutien républicain aux élus.

Aux côtés de Madame la Maire avec laquelle l’Institut Curie travaille régulièrement étaient également présents la Ministre de la Recherche, la professeure Sylvie Retailleau ainsi que le Ministre de l’Industrie, Roland Lescure et le Député de la circonscription Gilles Le Gendre.
Un moment fort en symboles.

soutien-republiain