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La parole à Romain Blachier


Je vous partage ici l’hommage rendu de Romain Blachier à Gérard Collomb

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Hommage à Gérard Collomb


Caroline Collomb m’a demandé de prononcer quelques mots lors de l’arrivée du cercueil de Gérard Collomb à l’Hôtel de Ville de Lyon.

Je reproduis ici mon message :

« Monsieur le Maire, cher Grégory,

Madame la Préfète,

Mesdames et Messieurs les élus,

Chers amis,

Nous sommes tous orphelins désormais, et peut-être, vous demandez-vous ce qui justifie que je prenne la parole à la demande de Caroline Collomb, moi qui ne suis, ni compagnon des traversées du désert, ni élu du premier mandat et pas de ceux qui ont suivi Gérard Collomb dans la grande aventure de l’élection présidentielle.

Caroline m’a dit qu’il m’aimait beaucoup, et moi aussi je l’aimais beaucoup.

Je l’aimais comme homme, parce que j’avais percé depuis longtemps sa sensibilité

Je l’aimais comme Maire parce que j’admirais les réalisations et surtout son amour pour cette ville et ses habitants

Et enfin, je l’aimais comme une personne malade car je suis le premier qu’il a appelé, …
Et s’il n’était pas question pour moi, ni pour lui qu’il ne soit pas soigné aux Hospices Civils, sa maison, il me faisait confiance.

Je lui ai conseillé où il devait aller et nous avons cheminé ensemble non pas comme médecin et malade (la merveilleuse équipe de Lyon-Sud le faisait très bien) , mais comme des amis qui avaient des choses à se dire et parfois pour moi, comme simple traducteur d’un langage médical que cet agrégé de lettres classiques, considérait comme une langue étrangère.

Il n’était pas seul dans son combat. Il se savait très entouré par sa famille et en particulier par Caroline et par ses enfants qui tous, comptaient tellement pour lui.

Depuis samedi, les hommages pleuvent et la vie de Gérard, son rôle au parti socialiste, ses origines modestes, ses yeux rieurs et sa grande culture sont soulignés.
Tous ceux qui ont écrit ces hommages, l’ont fait mieux que je ne pourrai le faire. Alors, je préfère faire ce qu’il aurait souhaité : parler de Lyon.

Et à cette occasion je préfère parler de lui et de la politique puisqu’il était Lyon et qu’il aimait la politique. En politique, il pouvait à la fois être dur comme un vrai politique et souffrir des réactions de ses amis à sa dureté, parce que sa sensibilité revenait vite à fleur de peau.

Gérard connaissait chaque rue de Lyon.

J’ai été son président de comité de soutien en 2008, et son candidat dans le 3ème arrondissement. Il m’avait dit de connaître chaque rue, de voir chaque personne comme si elle était unique et de me poser toujours la question de comment je peux changer les choses pour que cette personne voit la différence. Donc le politique, c’était un homme de terrain et tout simplement, quelqu’un qui aimait les Lyonnaises et les Lyonnais, et cela se voyait.

Gérard était Lyon et donc il adorait bien manger :

Il venait souvent au Halles pour rencontrer chaque commerçant et il ne dédaignait pas un petit verre ou un petit gratton.

Pendant cette année, on a évoqué ensemble la campagne de 2008, et l’invitation que j’avais partagée avec Dominique Perben pour manger des tripes, … comme il se doit dans un Bouchon et … au petit déjeuner…

Je ne suis pas sûr que Dominique Perben avait enlevé ses gants, mais je suis sûr qu’il a mangé un ou deux grattons avec dégoût. Le lendemain, un article de journal disait à mon propos : « Comment peut-on battre quelqu’un qui reprend cinq fois des tripes au petit déjeuner ? »

Ça le faisait bien rire !

Gérard était un bâtisseur.

Un bâtisseur parce que disait-il, il faut bien se loger, mais il était passionné aussi par l’architecture et les architectes, par la Skyline de la Part-Dieu, et bien-sûr par la Confluence..   Il avait beaucoup réfléchi sur la rénovation de la Duchère et beaucoup priorisé les banlieues-Est dans ses mandats métropolitains.
Ensemble, récemment, nous avons évoqué le rapport Borloo… C’est la dernière fois que je l’ai vu mi-octobre. Il pensait comme moi que ce travail extraordinaire fait pendant un an, vrai bottum-up avec les acteurs de terrain, était un document magnifique, qui n’aurait jamais dû être repoussé comme il l’a été.

Gérard, bien avant le ministère de l’intérieur était obsédé par la sécurité.
Quand j’étais Maire du 3ème arrondissement, il croyait à l’appel d’air si on baissait la garde, ….

Et moi avant lui sur ce sujet, je croyais au « en même temps ».

Donc il y avait bien quelques désaccords, mais quand il m’a expliqué que la sécurité c’était la première richesse de ceux qui avaient le moins, j’étais d’accord avec lui et dans ce domaine, j’approuvais sa manière de faire travailler tout le monde ensemble : la droite, la gauche, le gouvernement, … car pour lui ce sujet était trop important pour y mettre de la politique politicienne.

Gérard était conscient des transformations indispensables du fait du changement climatique :

Les aménagements des berges du Rhône, puis celles de la Saône, de la rue Garibaldi, le début de la réflexion sur l’axe Nord-Sud en faisaient partie…

Sur ce point, nos conversations se rejoignaient facilement :

- Lui croyait à la science et à la technique, au progrès scientifique et ce n’est pas un secret, j’y crois aussi.

- Lui, quand j’étais son vice-président et que nous discutions ZFE il croyait qu’il fallait absolument diminuer la place de la voiture en ville et sur les boulevards extérieurs, mais il savait aussi que les citoyens les plus en difficulté étaient ceux qui allaient le plus en pâtir. Il voulait donc y aller progressivement.
Il s’est surement réjoui que ses successeurs d’aujourd’hui tiennent compte de ces difficultés, mais il ne s’est sûrement pas réjoui s’il a eu le temps de l’apprendre , des amendes européennes récentes,… car quand même, dire comme le fait l’Europe, qu’on n’a rien fait à Lyon pour la qualité de l’air de son temps  et qu’on ne fait rien aujourd’hui, c’est quand même un peu gonflé…

Gérard était complexe bien sûr et les élus qui sont là le savent, mais il respectait me semble-t-il, les différences… :

- Supporter de toujours de l’OL, il acceptait que je soutienne Saint-Étienne,

- Macroniste, mais faisant quand même partie de l’histoire du PS, il comprenait que contre vents et marées, on reste dans cette grande maison.
Au cours de cette année de cheminement, nous avons parlé, … car il fallait parler … il fallait parler de politique et de Lyon, mais pas de ceux qui disait-il l’avaient « abandonné ».

Moi, l’ami de tous, je connaissais les points de vue des uns et des autres et certains comportements, ou comme dirait l’autre, « Gérard n’était pas tout blanc ».

Alors je changeais de sujet pour revenir à Lyon et ses yeux rieurs s’éclairaient à nouveau.
Ce que je peux dire à ceux qui se sont éloignés pour de bonnes raisons, c’est qu’au fond il vous aimait et qu’il en était très malheureux. Je ne crois pas que la colère dominait chez lui, car sa colère était éruptive mais pas forcément durable.

Je crois que c’est sa grande sensibilité et j’ose le dire une forme de timidité qui l’empêchait de faire le premier pas.

Je dirais à certains d’entre vous puisque je le crois, qu’il était malheureux de certaines absences au cours de cette année, parce que c’étaient des personnes qui comptaient pour lui.

Je peux vous dire Monsieur le Maire qu’il était sensible à vos coups de fil et marques d’amitié.

Oui, Gérard était complexe, et ce n’était pas toujours facile d’être son adjoint ou son vice-président. Et disons-le aujourd’hui, c’était même difficile de travailler avec lui…

C’était cependant, nous en conviendrons tous, participer à une œuvre collective qui nous dépassait.

Gérard était très cultivé : il adorait profiter de sa position pour rencontrer écrivains et artistes.

Au cours de cette dernière année, ce n’était pas facile de parler de sa maladie autrement que furtivement, et il me faisait penser à Cyrano : « elle vient, mais… Puisqu’elle est en chemin, je l’attendrai debout,

Que dites-vous ? C’est inutile ?

Je le sais

Mais on ne se bat pas dans l’espoir du succès…

Non ! non !!

C’est bien plus beau lorsque c’est inutile… »

Et après Cyrano, il y a Jean Jaurès, son modèle qui disait cette phrase qui lui va si bien :

« Il ne faut avoir aucun regret pour le passé, aucun remord pour le présent et une confiance inébranlable pour l’avenir. »

Gérard, cet homme qui croyait à l’avenir de notre ville, qui disait être seul dans la réflexion, ne pas se laisser entraîner par un groupe, mais qui se disait solidaire des équipes et de l’action, restera pour nous tous les élus, celui qu’on appelle Gégé…

Il restera pour tous les lyonnais « Monsieur le Maire », pour l’histoire, il restera associé à sa ville de Lyon.

Et si on revient à Cyrano, même s’il savait n’avoir pas eu comme Cyrano, la sortie qu’il aurait méritée, je pense qu’on peut clore ce moment de partage en se rappelant les bons moments partagés, et en oubliant les moments plus difficiles.

On peut donc aussi se dire paraphrasant Rostand, qu’au moment de l’adieu, il y a malgré tout quelque chose qu’il emporte avec lui, quelque chose sans un pli, et sans une tache…

C’est…l’amour de Lyon, des Lyonnaises et des Lyonnais.

Adieu Gérard et Merci. »

L’exposition Rothko


« Je suis devenu peintre car je voulais élever la peinture au même degré d’intensité que la musique et la poésie. » Mark Rothko

La Fondation Louis Vuitton présente une rétrospective majeure consacrée à l’œuvre du peintre américain Mark Rothko (1903-1970) du 18 octobre 2023 au 2 avril 2024.

L’exposition réunit quelque 115 œuvres provenant des plus grandes collections institutionnelles, notamment de la National Gallery of Art de Washington, de la Tate de Londres et de la Phillips Collection de Washington, et de collections privées internationales dont celle de la famille de l’artiste.

Se déployant dans la totalité des espaces de la Fondation, selon un parcours chronologique, elle retrace l’ensemble de la carrière de l’artiste depuis ses premières peintures figuratives jusqu’à l’abstraction qui définit aujourd’hui son œuvre.

Une magnifique exposition du « peintre des couleurs » qui n’aimait pas du tout être nommé ainsi.

Au début de l’exposition, il y a la période où le peintre cherche à traduire les sentiments par le visage dont le sien.

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Très vite, on s’approche de l’impressionnisme et on arrive à cette recherche sur les couleurs pour aller jusqu’au noir que je trouve lumineux (beaucoup plus que Soulages).

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Et finalement, mon tableau préféré se situe entre les deux périodes :

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Allez-y, c’est magnifique !

Ouf, pas de Grand Chelem !


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Les Bleus ont fait le boulot, et même mieux, samedi dernier lors de la large victoire de l’Equipe de France face à Gibraltar (14-0) à Nice. Une victoire synonyme de première place du groupe B des éliminatoires à l’Euro 2024, dont la France sera tête de série grâce à ce classement. Et un nouveau record, celui de la plus large victoire, dans un match aux statistiques à faire tourner la tête.

Hier, il s’agissait de finir ce groupe de qualification en essayant de gagner tous les matchs et en encaissant zéro but. On appelle cela le Grand Chelem. Finalement, 2-2 et pas de Grand Chelem.

Ouf ! A chaque fois que la France gagne tous ses matchs de qualification, elle a été rapidement éliminée de l’Euro.

Cette fois-ci, on part pour gagner et on a éloigné le mauvais sort !

Harcèlement scolaire


Une équipe entière contre le harcèlement scolaire.

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Les joueurs de l’équipe de France de football ont apporté ce jeudi 16 novembre leur soutien à la lutte contre le harcèlement scolaire dans une vidéo où ils encouragent à libérer la parole des enfants victimes.

Belle initiative que je vous partage ici.

Voir la vidéo

Van Gogh


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Celle qui a révélé au monde l’œuvre de Van Gogh

Van Gogh est devenu l’un des peintres les plus connus au monde, grâce à la détermination de sa belle-sœur, Johanna Bonger qui a épousé en premières noces Théodore van Gogh, le frère de Vincent.

Arte a diffusé un superbe documentaire Van Gogh, deux mois et une éternité, à l’occasion de l’exposition du musée d’Orsay « Van Gogh à Auvers-sur-Oise. Les derniers mois ». Portrait de la principale héritière des œuvres du peintre, qui le connut peu mais s’employa toute sa vie à accroître sa renommée.

Le documentaire s’appuie sur le journal intime de Johanna Bonger qui a réussi à s’imposer jusqu’à la consécration : l’organisation de grandes expositions Van Gogh à Amsterdam et à New York, ainsi que la publication de la correspondance du peintre.

Voir le documentaire

La parole à Luc Périno


Je vous partage ici l’article très intéressant de Luc Périno dédié à la prise en charge médicale des séniors.

Lire l’article

Le bien-être au travail


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La santé psychique reste trop souvent un sujet tabou dans les entreprises, même si ces dernières en pâtissent énormément. Les troubles psychologiques (stress, épuisement professionnel, burn-out, dépression, anxiété…) sont le troisième motif d’arrêt maladie en France, derrière les affections ordinaires (rhume, grippe, gastro-entérite, angine etc.) et le Covid, selon le dernier baromètre annuel Malakoff Humanis.

Investir dans la prévention et la prise en charge des troubles psychiques au travail est aussi un puissant levier d’attractivité sur le marché de l’emploi, surtout auprès des jeunes.

À méditer….

L’empathie


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Le ministre de l’Éducation nationale a décidé de mettre en place des « cours d’empathie » dans les écoles.

Annoncés pour 2024, les cours d’empathie doivent permettre de lutter, notamment, contre le harcèlement scolaire.

L’empathie est un levier potentiel de mieux vivre et faire ensemble. En encourageant la prise en compte des autres dans toute leur diversité, l’empathie pourrait jouer un rôle clé dans le processus d’inclusivité sociale et scolaire en mouvement.

Le Féminisme pourrait sauver plus de femmes


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La revue médicale The Lancet a publié, le 27 septembre, une étude intitulée Femmes, pouvoir et cancer qui met au jour que les inégalités de genre pénalisent l’accès des femmes à la prévention et au traitement des cancers.

Les politiques de prévention ont par exemple tendance à se concentrer sur les cancers dits féminins (cancers gynécologiques et du sein) tandis que les cancers du poumon et colorectaux sont très fréquents chez les femmes.

« Le patriarcat domine les soins, la recherche et l’élaboration des politiques en matière de cancer. Les personnes qui occupent des postes de pouvoir décident de ce qui est priorisé, financé et étudié », écrivent les auteurs de « Femmes pouvoir et cancer » dans une étude du Lancet publiée le 27 septembre 2023 dans la revue médicale britannique qui fait autorité.

« Parmi les 2,3 millions de femmes qui meurent prématurément d’un cancer chaque année 1,5 million de décès pourraient être évités grâce à des stratégies de prévention primaire (diminution des causes et facteurs de risque) ou de détection précoce, et 800.000 décès supplémentaires pourraient être évités si toutes les femmes dans le monde entier pouvaient accéder à des soins optimaux contre le cancer », peut-on lire dans les principales conclusions de l’étude.

Lire l’étude

Une erreur de casting


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Le World rugby est l’équivalent de la FIFA pour le football mais il semble que seul l’argent les intéresse ainsi que l’accréditation d’un très petit nombre d’arbitre chargé de faire gagner les pays du sud qui assurent la sélection des membres de cette association.

Le tirage au sort 3 ans avant c’est pour les Tour Operators.

Résultat : 2 demi-finales sans aucun intérêt et l’élimination des 2 équipes qui avaient des supporters enthousiastes (France et Irlande).

Les arbitres toujours les mêmes. C’est pour s’assurer qu’aucun pays européen ne puisse gagner. Si l’Angleterre l’a fait une fois par hasard (drop à la 117ème minute ; pas le temps pour l’arbitre de réparer).

Erreur de casting ou obsession pour l’argent, choisissez mais on nous a gâché cette coupe du monde qui aurait dû se finir avec France/Irlande/Springbok/All Blacks avec 2 matchs extraordinaires pour la finale et la 3ème place.

Dommage…

Nous communiquons durant notre sommeil


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Des chercheurs français font une étonnante découverte sur la communication durant le sommeil.

Le sommeil est une bulle bien étrange où la conscience du monde extérieur s’échappe. Mais sommes-nous vraiment déconnectés ? Pas tant que cela, selon une étude, la frontière entre l’état de veille et de sommeil est bien plus perméable qu’il n’y parait. Poursuivant les travaux sur le sommeil, des scientifiques ont entrepris de dialoguer avec des dormeurs peu coutumiers des rêves lucides. De quoi redéfinir la notion du sommeil…

Futura sciences publie un article très intéressant sur le sujet que je vous invite à découvrir !

Lire l’article

Vivre à proximité de vignes


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Le voisinage de vignes augmente-t-il le risque de leucémie de l’enfant ?

Le rôle des pesticides dans le développement de certaines maladies une nouvelle fois en question. Une étude de l’Inserm en collaboration avec Santé publique France s’est intéressée aux liens entre la présence de vignes à proximité de l’adresse de résidence et le développement de leucémies chez les enfants.

La leucémie est un cancer qui prend naissance dans les cellules souches du sang. Environ 500 leucémies sont diagnostiquées chaque année chez des enfants. 80% d’entre elles sont des leucémies lymphoblastiques.

Les résultats de l’étude dévoilés par l’Inserm font état d’un risque pour les enfants de développer une leucémie lymphoblastique associé à la taille de terrains de vignes à proximité de leur lieu de résidence. La simple présence de vignes n’est toutefois pas un facteur de risque.

“Les scientifiques ont observé une association entre le risque de développer une leucémie de type ‘lymphoblastique’ et l’étendue de la surface couverte par les vignes, dans ce périmètre de 1.000 mètres autour de l’adresse des enfants” explique l’Inserm.

Ce risque augmenterait de près de 10% pour chaque augmentation de 10 % de la part couverte par les vignes dans le périmètre de 1.000 mètres.

Les analyses concernant les autres cultures sont en cours de même que les analyses d’autres types de cancers. En parallèle, l’Inserm travaille sur l’évaluation des expositions aux différents pesticides utilisés sur ces cultures.

Crimes contre l’humanité et crimes de guerre


Les discussions actuelles permettent de préciser ces notions qui sont évidemment extrêmement importantes.

Un crime de guerre est commis par des combattants qui ne respectent pas les « lois éthiques de la guerre ». Ces crimes de guerre sont analysables par la justice internationale et sont limités à des combattants dans le cadre d’une guerre qui a été déclarée.

Un crime contre l’humanité est une notion plus complexe qu’il faut différencier du génocide.

Le génocide c’est lorsque toute une population entière, en raison de ses opinions, de sa race ou de sa religion est anéantie. C’est le cas du génocide des tutsies, des Arméniens et de la shoah.

Un crime contre l’humanité est un crime qui n’est pas dirigé contre une population entière mais contre des innocents comme c’est le cas par exemple des enfants d’Izieu ou des enfants qui ont été décapités par le Hamas, organisation terroriste qui a bien réalisé un crime contre l’humanité le 7 octobre dernier en pénétrant sur le territoire d’Israël.

Les tribunaux de chaque pays en fonction de la loi locale ou la cour pénale internationale peuvent s’emparer de ces questions.

L’Institut des Cancers des Femmes


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Annoncée par le président de la République, Emmanuel Macron, le 16 mai dernier, la création de l’Institut des Cancers des Femmes s’organise, en concertation étroite des membres fondateurs : l’Institut Curie, l’Université PSL et l’Inserm.

Un budget de 20 M€ notifié par l’Agence nationale de la recherche (ANR)

En tant que Président du Directoire de l’Institut Curie, je suis vraiment ravi que ce grand projet porté par l’Institut Curie, l’Université PSL, et l’Inserm ait été retenu par l’ANR dans le cadre du 3ème appel à projet Institut Hospitalo-Universitaire (IHU). C’est un espoir majeur pour contribuer à l’amélioration de la santé des femmes. Bien-sûr, nous restons mobilisés dans notre combat contre tous les cancers, y compris les plus rares.

« La sélection de l’Institut des Cancers des Femmes en tant que nouvel IHU est une grande responsabilité vis-à-vis des femmes atteintes de cancers », souligne la Pre Anne Vincent-Salomon, pathologiste spécialiste des cancers féminins à l’Institut Curie et professeure à l’Université PSL, qui prend la tête de l’institut en tant que directrice.

Une gouvernance dédiée, hébergée à l’Institut Curie

Afin d’assurer la réussite de cet IHU, plusieurs comités sont en cours de mise en place. Ils auront pour objectif d’assurer le fonctionnement fluide et optimal de l’IHU sur les plans financier et opérationnel, de s’intégrer au mieux dans le fonctionnement de l’Institut Curie et d’organiser les coopérations avec les autres membres fondateurs et les partenaires.

La parole à Raphaël Enthoven


Je vous partage ici l’édito Crimes et délires que Raphaël Enthoven a publié ces jours-ci et qui nous amène à réfléchir sur la façon dont l’information est diffusée et déformée.

Lire l’édito


Madame


Hélène WAYSBORD-LOING fut la présidente du Mémorial d’Izieu des enfants juifs exterminés, de 2004 à 2016.

Ce fut aussi la Conseillère du président Mitterrand qui, dès le début, a soutenu et fait aboutir ce Memorial, l’un des 3 en France qui commémore la Shoah et les crimes de l’État français.

Hélène est toujours restée la petite fille qui, sur un quai de gare, doit enfouir dans son cœur un amour sans visage et pourtant construire une vie tournée vers les plus jeunes. D’abord professeure de lettres en Normandie, elle transmet aussi la culture puis la mémoire de la Shoah. La petite fille du cordonnier polonais réalise alors des films pédagogiques puis devient sur le tard une remarquable écrivaine, elle qui avait dirigé une collection sur le théâtre à Actes Sud avant de proposer en 2008 un rapport au ministre de l’Éducation (et qui a d’ailleurs fait autorité) pour parler de l’indicible. Ce qu’elle n’a cessé de faire, encore récemment avec le libre Alex ou le porte-drapeau. Hélène, c’était pour moi, un sourire, une référence, un roc, une femme honorable.

Madame WAYSBORD-LOING a fini son chemin mais elle restera à Izieu dans notre cœur et au cœur de notre action.
Merci Madame.

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Changer le regard sur le handicap


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Saviez-vous que 80 % des handicaps sont invisibles ?

Le handicap fait l’objet de nombreuses idées reçues. Parmi les plus fréquentes, on retrouve le fait qu’un handicap se voit forcément ou que certains postes sont inaccessibles aux personnes en situation de handicap.

Afin de lutter contre ces préjugés, il convient de changer le regard des autres sur le handicap.

Comment ?
- Montrer que le handicap est un facteur de cohésion et de progrès social ;
- Valoriser toutes les compétences des personnes concernées ;
- Améliorer le degré de connaissance générale du grand public sur ce sujet, pour que les Français deviennent pleinement acteurs de ce changement de perspective.

Ensemble, changeons de regard sur le handicap !

Journée mondiale de la santé mentale


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Les députés socialistes ont présenté le lundi 9 octobre, veille de la journée mondiale de la santé mentale, un plan de dix mesures pour « transformer radicalement la philosophie de notre système ».

La santé mentale constitue le premier poste de dépenses de l’assurance maladie, avec un coût annuel de 23,4 milliards d’euros. En 2018, une étude chiffrait à 163 milliards d’euros le coût total des troubles pour la société, une somme à revoir à la hausse à la lumière de l’épidémie de coronavirus qui a profondément ébranlé le moral des Français.

Selon une enquête de Santé publique France, 24,1 % de la population française présentait un état anxieux en décembre 2022, soit 11 points de plus par rapport au niveau d’avant-Covid, et 17,1 % présentait un état dépressif (+7 points).

Les députés socialistes déplorent l’inaction des pouvoirs publics sur la santé mentale depuis les confinements et le Covid.

Les constats dressés par les socialistes dans le domaine font écho à ceux du monde de la santé en général : manque d’attractivité des métiers, déserts médicaux, dispositifs insuffisants et inégalités territoriales… « La santé mentale est le parent pauvre de notre système de santé lui-même appauvri par des décennies de gestion comptable et un manque profond de considération des professionnels », soulignent les socialistes dans leur plan.

Leur souhait : « Changer d’approche » sur la santé mentale.

Prix Nobel de physique


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J’ai demandé à Pascal Hersen, éminent physicien de nous expliquer pourquoi les attosecondes méritaient le prix Nobel.

J’espère que, comme moi, cela vous aidera à comprendre.

Je lui laisse ici la parole :

« Le 3 octobre dernier, le prix Nobel de Physique a été décerné à Pierre Agostini, Ferenc Krausz and Anne L’Huillier pour leurs travaux de recherches sur la physique attoseconde. Entre les années 1980 et les années 2000, ils ont mis au point une méthode pour créer des impulsions lumineuse attosecondes ultra brèves, un milliard de milliards plus court qu’une seconde ! En effet, une attoseconde, c’est 0.000000000000000001 seconds. Pour bien prendre conscience des échelles de temps il peut être utile de rappeler qu’il y a autant d’attosecondes dans une seconde, qu’il n’y a eu de secondes depuis la naissance de l’univers !

Précédemment, des impulsions femtosecondes (1000 attosecondes), déjà très brèves, avaient été utilisées pour décrypter les mécanismes moléculaires à l’œuvre dans les réactions chimiques. Là, il est maintenant possible de créer des impulsions lumineuses, des flashs de lumière attoseconde, ce qui permet de voir l’infiniment petit et l’infiniment rapide comme avec un stroboscope. Des évènements ultra brefs comme par exemple le déplacement des électrons sont ainsi rendus visibles, ouvrant la porte vers une dimension temporelle jusqu’ici inexplorée. Ce véritable tour de force expérimental trouve son origine dans la physique de l’interaction lumière matière : certains atomes réémettant des impulsions lumineuses ultra brèves lorsqu’ils sont éclairés par des laser femtosecondes.

Les trois lauréats du Prix Nobel de physique 2023, ont ensemble poussé cette méthode pour produire de manière reproductible des impulsions attosecondes et les utiliser pour sonder la dynamique de l’infiniment petit.

Les applications concernent ainsi la physique fondamentale et la compréhension de l’infiniment petit où les effets quantiques sont maitres. Mais il est aussi envisagé de créer les circuits électroniques ultrarapides de demain, ou encore d’utiliser des impulsions attosecondes de rayon-X pour détecter l’apparition de cellules cancéreuses !

Anne L’Huillier est aujourd’hui la cinquième femme à obtenir le Prix Nobel de Physique, continuant ainsi l’héritage de Marie Curie, première femme à avoir obtenu un prix Nobel. »