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Clap de fin


J’ai débuté ce blog en 2008 au moment de l’élection municipale à Lyon avec l’aide de mon équipe de campagne, et plus particulièrement de Philippe Castets et de Marine Klein.

16 années pendant lesquelles je me suis astreint à écrire chaque jour, puis au minimum 4 fois par semaine, avec l’aide pour la gestion de Yohan Philippe, d’Elsa Peysson, d’Anna Fackeure et de Line Leichtnam.

16 ans, avec 10 ans à la mairie du 3 à Lyon, 12 ans à la Métropole et quelques années au Conseil général du Rhône et à la région Rhône-Alpes. 16 ans de rencontres, 16 ans pour servir, 16 ans pour faire bouger Lyon.

Je n’ai jamais abandonné mon métier même si j’ai laissé la direction de Léon Bérard en 2009.

2009-2013 pour créer le département cancer environnement à Léon Bérard avec Béatrice Fervers et 10 ans, 2013-2024 à la tête de l’orchestre Curie, la dernière merveilleuse aventure de cette vie professionnelle qui m’aura vu rester 46 ans dans les Centres de Lutte Contre le Cancer avec en plus un investissement européen et 5 ans de présidence (2019-2023) de l’Organisation européenne des compréhensive cancer centers.

Je quitte l’Institut Curie en cette fin mai et j’ai décidé d’arrêter ce blog après 16 ans même si ma vie de retraité restera bien remplie, avec une grosse activité en cancérologie en Europe et dans le monde surtout humanitaire, avec le Mémoriel des enfants d’Izieu et l’association ARRPAC et son accueil de jour pour rééduquer par le sport les accidents vasculaires cérébraux.

Au moment où je tourne cette page et si je me retourne à l’aube de mes 75 ans c’est un immense merci qui me vient à l’esprit :

  • Merci à la vie
  • Merci à ma famille
  • Merci à chaque rencontre humaine en médecine, en politique ou dans la vie des entreprises médicales.

J’aime beaucoup la conclusion du livre « La part de l’autre » d’Eric Emmanuel Schmitt : « L’homme est fait de choix et de circonstances. Nul n’est maître de circonstances mais tout le monde est maître de ses choix. »

Les circonstances n’ont pas toujours été faciles mais souvent favorables et j’ai essayé de faire les bons choix.

La ligne directrice de ces choix a été de servir les autres et surtout d’essayer d’être utile.

J’espère y avoir réussi,

En tout cas, j’ai essayé chaque jour.

Merci Amis lecteurs pour ces 16 ans,

Bonne route à chacune et à chacun d’entre vous !

Dix années de combats


Dans quelques semaines, je passerai le flambeau au Pr Alain Puisieux pour présider le Directoire de l’Institut Curie.

Cette fonction, je l’ai occupée pendant 10 ans. Diriger l’Institut Curie, c’est, sans nul doute, se hisser sur les épaules d’un géant, et plutôt même d’une géante. C’est rappeler sans cesse l’importance du lien entre la recherche et le soin. C’est promouvoir une recherche libre, une prise en charge et des soins innovants au bénéfice des patientes et des patients atteints de cancers. C’est tisser des liens solides avec nos universités, car sans doctorant, pas de recherche ! Diriger l’Institut Curie, c’est aussi faire de la lutte contre le cancer une question qui dépasse les murs de l’hôpital et des laboratoires, pour impliquer toute la société dans ce combat quotidien. Diriger l’Institut Curie, c’est enfin faire et donner confiance à la fois.

Depuis 10 ans, j’ai vu cette belle maison grandir et s’affirmer au gré des innovations. Nous avons beaucoup investi, et les grands chantiers sont désormais lancés, à Paris et à Saint-Cloud.

Nous avons parallèlement adopté un grand projet de transformation numérique. Notre plateforme de thérapie cellulaire comme notre IHU dédié au cancer des femmes sont également en très bonne voie.

Tout cela, bien sûr, l’Institut Curie n’aurait pu le faire sans le soutien fidèle de ses partenaires et de ses donateurs.

Donc, une dernière fois, permettez-moi de leur dire tout simplement mais très sincèrement un grand « MERCI ».

Activité physique, nutrition et cancer


nutrition

Un dispositif enrichi à l’Institut Curie alliant l’activité physique adaptée et la nutrition pour les patients atteints de cancer.

Nombre d’études scientifiques démontrent les bénéfices de l’Activité Physique Adaptée (APA) : diminution du risque de survenue de certains cancers, de leur taux de rechutes et de leur mortalité. De même, en matière de fatigue, de sommeil, d’anxiété… l’APA a des effets très positifs sur la qualité de vie des patients et la diminution des effets secondaires des traitements.

L’Institut Curie, 1er centre de lutte français contre le cancer, est pionnier dans l’offre d’activité physique adaptée (APA) depuis 13 ans et poursuit sa démarche en développant son dispositif dédié : sensibilisation précoce des patients atteints de cancer, formation des oncologues, bilan personnalisé, programme nutritionnel et évaluation des bienfaits de l’APA.

« L’Institut Curie est pionnier dans le déploiement de l’APA en France comme thérapeutique non médicamenteuse, souligne le Pr Steven Le Gouill, directeur de l’Ensemble hospitalier de l’Institut Curie. Depuis 2011, ce sont près de 3 000 patients de l’Institut Curie qui ont bénéficié d’un programme d’activité physique. Les bénéfices de l’APA sont clairs, que ce soit en prévention primaire avec une diminution du risque de survenue de certains cancers, ou en prévention secondaire avec une réduction du taux de rechute. A l’avenir, nous souhaitons aller encore plus loin en étoffant et en structurant nos actions pour sensibiliser et inciter toujours plus de patients à s’inscrire dans cette démarche. »

« La qualité de vie de nos patients est une priorité, la prévention des rechutes également et nous souhaitons les aider le plus possible à adopter les meilleurs comportements », précise la Pre Carole Bouleuc, cheffe du département de soins de support.

ONCO-PHENO-SCREEN


onco

Une nouvelle plateforme pour révolutionner la recherche oncologique.

À l’avant-garde de l’innovation en oncologie, le projet ONCO-PHENO-SCREEN, financé par l’Agence nationale de la recherche dans le cadre des Investissements d’Avenir, vise à créer une plateforme pionnière dans le domaine de l’identification de molécules capables d’interférer avec certaines fonctions cellulaires. On parle de criblage phénotypique. Coordonné par l’Institut Curie et impliquant Gustave Roussy et le Centre de recherche des Cordeliers, l’hôte de la plateforme, il promet de transformer la manière dont nous comprenons et traitons le cancer.

ONCO-PHENO-SCREEN, acronyme pour « Next-generation phenotypic screening for oncological applications » (criblage phénotypique de nouvelle génération pour les applications oncologiques), a émergé en 2022 en réponse à l’appel à manifestations d’intérêt « Équipements structurants pour la recherche EquipEx+ », lancé par l’Agence nationale de la recherche (ANR). Son objectif ? Développer une plateforme inédite de criblage phénotypique capable d’étudier la réponse des micro-écosystèmes tumoraux à des interventions thérapeutiques expérimentales et cliniques. À cette fin, l’ANR a accordé un financement de près de 14,5 M€. Le projet est coordonné par le Pr Guido Kroemer.

Une approche novatrice qui dépasse les méthodes traditionnelles d’essais in vitro

ONCO-PHENO-SCREEN intègre les dernières avancées technologiques afin d’explorer les interactions entre les cellules malignes et leur microenvironnement.
Cette plateforme, unique en France, se distingue par sa capacité à reproduire fidèlement l’environnement microtumoral en utilisant des modèles cellulaires complexes et des technologies de pointe telles que la robotique, les cultures de micro-écosystèmes cellulaires, la génération de biocapteurs fluorescents, les technologies d’imagerie microscopique à haut contenu, les outils avancés de bioinformatique et d’analyse d’images, ainsi que les technologies « omiques » en cellule unique.

Un projet combinant l’expertise de trois institutions de renom

L’Institut Curie, Gustave Roussy et le Centre de recherche des Cordeliers coorganisent la plateforme ONCO-PHENO-SCREEN et en assurent la gestion quotidienne.


En tant qu’établissement coordinateur, l’Institut Curie supervise le projet en la personne du Dr Sergio Roman Roman, responsable du département de recherche translationnelle. L’Institut Curie joue ainsi un rôle central grâce à son expertise en recherche fondamentale en oncologie, notamment en biologie cellulaire. Sous la direction des Drs Philippe Benaroch, Stéphanie Descroix, Pascal Hersen, Fatima Mechta-Grigoriou, Maria Carla Parrini, Franck Perez, Raphaël Rodriguez et Danijela Vignjevic, une série de tests de criblage phénotypique sera développée pour explorer les interactions complexes dans le microenvironnement tumoral.


De son côté, Gustave Roussy contribue à la recherche clinique, fournissant des échantillons et aidant au développement d’essais biologiques. En plus d’accueillir la plateforme en elle-même, le Centre de recherche des Cordeliers apporte son expertise en recherche translationnelle.

La parole à Serge Barbet…


barbet

Des activistes “pro palestiniens” ont décidé de renommer des rues de Lyon, en rendant hommage à la figure islamiste Izz al-Din al-Qassam ou encore à Georges Ibrahim Abdallah, condamné pour plusieurs assassinats de diplomates et figure de l’ultragauche.


Les rues n’ont pas été choisies au hasard, puisque la place Marc Aron que nous avions inaugurée le 9 février 2011 dans le 3e arrondissement de Lyon fait partie de cette “opération” qui promeut dans notre ville des figures antisémites notoires.


Au-delà de tout ce que les agitations de ces groupuscules peuvent susciter, je partage ici le discours que le maire de Lyon de l’époque avait prononcé en hommage à Marc Aron.


Cela donnera à voir les valeurs que certains souhaitent effacer sous-couvert de défendre les populations civiles à Gaza. J’espère que les auteurs de cette profanation seront identifiés et condamnés avec la plus grande fermeté.


“Quelle fierté, pour nous tous, de donner à cet espace public de notre Cité le nom de Marc Aron.


Quel symbole, pour notre ville, de le faire, Monsieur le Maire, dans ce 3e arrondissement avec vous, un homme dont les valeurs, le destin familial, le nom, prennent ici tout leur sens.


Quelle émotion, Chère Edith, de vivre cet événement si important en votre présence, en présence de tous ces visages amis venus pour honorer votre époux et pour vous honorer vous-même.


Il est, dans nos vies personnelles, des souvenirs que rien,- ni le temps, ni les événements, - ne peuvent effacer. Je me souviens de cette douce et belle journée du 15 mai 2000 où, à Jérusalem, sur le Mont Sion, dominant le désert de Judée, nous inaugurions avec le Grand Rabbin Richard Wertenschlag et le Cardinal Jean-Marie Lustiger, ce très beau Mémorial du Cardinal Decourtray.


Seul monument érigé en hommage à un évêque catholique dans la ville Sainte, il était né de la volonté de Marc Aron et de celle de ses amis les plus fidèles : de vous Théo Klein, de toi Cher Alain Jakubowicz ; mais aussi du Dr Charles Favre qui aurait tant aimé être avec nous et qui a demandé au Cardinal Barbarin de nous lire l’hommage à celui dont il fut l’ami, le confident, le complice.


Je me souviens, Chère Edith, de ce jour où le soleil était brillant sur la blancheur de Jérusalem. En cet instant, nous avions le sentiment si précieux, de vivre l’histoire au présent. La force de votre époux était présente dans nos pensées. Son esprit lumineux continuait à éclairer notre avenir.


Quel honneur pour moi aujourd’hui, devenu Maire - comme vous l’aviez pressenti alors! -, de rendre hommage à cette grande figure: Marc Aron, «Cardiologue, Président du CRIF, Humaniste lyonnais », comme il est écrit sur cette plaque, bien trop petite, évidemment, pour traduire en quelques mots l’étendue de l’action.


Marc Aron, arrivé au terme de sa vie trop tôt, trop jeune, en1998. Car nous avions encore beaucoup à apprendre de son esprit et de son action. Les dernières images que nous avons de lui sont encore vivantes. Malgré la maladie, il s’était efforcé jusqu’à son dernier souffle de nous ouvrir la route vers un monde plus juste, plus fraternel, plus humain.


C’est, par exemple à vous, Père Christian Delorme, vous le « Curé des Minguettes », qu’il avait tenu à remettre de ses mains la Médaille de l’Ordre du Mérite. Malgré le mal qui le rongeait, il l’avait voulu instamment. Parce que vous étiez son ami, bien sûr ! Mais parce que pour lui, rien n’était plus important que le dialogue entre des femmes et des hommes de religions, de familles spirituelles, de communautés humaines différentes.


Ce dialogue, il l’entendait comme l’antidote à toute forme d’intolérance, de rejet de l’autre, de haine raciste, antisémite ou xénophobe.


De cette haine dont il avait été lui-même la victime. Car Marc Aron était né en 1930 à Berlin, en ce temps et en cette ville où la fureur nazie avait pris son germe et allait faire basculer le destin de l’humanité. Son père fut déporté et sa famille pourchassée.


C’était en 1939 et je crois que l’on ne comprend bien la vie et l’oeuvre de Marc Aron qu’en repensant au petit garçon qu’il était, jeté sur les chemins de l’exil alors qu’il n’avait pas dix ans ; et à ces années si importantes où de petit garçon on se forge une conscience d’homme.


Pour lui, ce furent des années clandestines d’une lutte incessante pour sa survie et celle des siens. Cauchemar effroyable dont il ressortit avec un tempérament trempé, épris de liberté, résolu à rompre avec ce funeste destin qui venait d’engloutir plus de 6 millions de Juifs d’Europe.


“Plus jamais ça” : trois mots traversant cet après-guerre où tout était à reconstruire, où des vies étaient à réinventer, une communauté à relever. Ce furent d’abord pour le jeune Marc Aron les Eclaireurs Israélites de France où se nouèrent quelques rencontres décisives : Théo Klein, Robert Badinter, bien d’autres encore… La plus importante, avec vous, Chère Edith.


A 23 ans Marc devint le « Docteur Aron », jeune et brillant cardiologue. Puis ce fut le service militaire et le départ pour l’Algérie où il fut blessé, puis rapatrié après que son ambulance a sauté sur une mine, causant la mort de deux de ses camarades. Oui, tout cela permet de mieux saisir cette forte personnalité, si simple, si marquante, si persuasive au travers de ses multiples engagements : à la tête des B’nai Brith de France, de l’Anti Diffamation League en Europe, puis dans notre Cité, à la Présidence de la Coordination des Organisations juives de France, du Crif Rhône-Alpes, du Comité des Œuvres Religieuses, ou encore du Fonds Social Juif Unifié.


C’est à lui que je pensais le 12 mars 2008, en inaugurant l’Espace Hillel en présence du Prix Nobel de la Paix, Shimon Peres et de tous ceux à l’origine de cette construction : Emmanuel Steiner, Charles Ohnona et bien sûr vous deux, Gérard et Janine Mayer.


Je me remémorais tous ses combats pour que jamais ne soient banalisés les crimes de la Shoah. Son action pour les parties civiles au cours des procès historiques de Klaus Barbie, de Maurice Papon, de Paul Touvier. Alain Jakubowicz, alors jeune avocat, nous parlera de ces nuits passées à préparer ses plaidoiries avec celui qui a tant compté pour lui.


Je pensais au rôle qui fut le sien dans l’ouverture, en 1994, du Musée Mémorial des enfants d’Izieu. Aux combats de haute lutte contre les falsificateurs de l’histoire agissant au sein de notre université. Et si, Monsieur le Président, l’Université de Lyon a pu se défaire de ce fléau du négationnisme qui entachait l’image de Lyon, c’est aussi à Marc Aron que nous le devons.


Je pensais, évidemment, au dialogue judéo-chrétien dont Marc Aron fut en première ligne avec le Dr Charles Favre et celui que dans la communauté juive on dénomme le Cardinal du Respect : Albert Decourtray. Alliés indéfectibles dans le règlement de l’affaire du carmel d’Auschwitz, comme ils le furent dans ce qui allait devenir plus tard l’acte de repentance de l’Eglise à l’égard de ses frères juifs pour les crimes commis pendant la Deuxième Guerre.


Amitié judéo-chrétienne qu’incarna Marc Aron à son plus haut degré lorsqu’au nom de la communauté juive il lui revint, avec l’aide du Grand Rabbin Kling, de remettre un Shofar à Jean-Paul Il lors de son voyage apostolique à Lyon le 7 octobre 1986.


Je pensais à l’ampleur de ses engagements en faveur des Droits de l’Homme et de la justice. C’est dans cette ligne-là qu’il voulait vivre, qu’il voulait incarner son judaïsme : de manière rayonnante, mais aussi de manière si simple et si ouverte. Sa volonté étant de faire de la communauté juive non pas une communauté tournée sur elle-même, mais au contraire résolument à l’écoute des autres.


Un judaïsme plongeant loin dans les racines de son passé, même le plus douloureux, mais aussi capable de construire un avenir fait d’échanges, d’ouverture, de dialogue : c’est cette vision-là que Marc Aron avait et qu’il nous a laissé en héritage.


C’est ce legs humaniste que nous voulons transmettre et diffuser en attribuant son nom à cette place publique de notre Cité.


C’est, comme l’a dit Thierry Philip, parce qu’il face à ces deux belles institutions républicaines que sont la mairie du 3e et le Palais de Justice que cet espace nous a semblé digne de porter le beau et grand nom de Marc Aron.

Installation de l’IRM-Linac à Saint-Cloud


Ingénieurs et physiciens en première ligne pour assurer le succès du projet.

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A l’occasion de l’installation dans les prochains mois de l’appareil de radiothérapie IRM-Linac à Saint-Cloud, ZOOM SUR les ingénieurs et les physiciens médicaux, acteurs clés de ce projet et qui travaillent en étroite collaboration pour mener à bien la mise à disposition de cet équipement de pointe au bénéfice des patients.

Dans le cadre du plan d’investissement d’envergure pour la radiothérapie lancé par l’Institut Curie en 2023 afin de renforcer la modernisation de son plateau technique, l’accélérateur de particules IRM-Linac sera mis à disposition des patients à Saint-Cloud dès janvier 2025.

Une collaboration étroite avec les physiciens et les dosimétristes

« Nous tenons à remercier vivement tous les ingénieurs, physiciens, dosimétristes et autres acteurs clés qui interviennent dans ce projet phare du département de Radiothérapie oncologique. Leur expertise et leur engagement sans faille sont un véritable gage de succès pour la réussite de l’installation de l’IRM-Linac. Grâce à leur forte contribution, nos patients vont pouvoir bénéficier de techniques innovantes pour améliorer leur prise en charge et leur qualité de vie » concluent Valérie Moreno, directrice du pôle biomédical de l’Ensemble hospitalier et Régis Ferrand, chef adjoint du département de Radiothérapie oncologique et chef du service de Physique médicale.

La parole à Antoine Nouis


“Dès la fin du mois d’octobre, j’ai écrit une chronique dans Réforme pour dénoncer la riposte israélienne aux attentats du 7 octobre en disant que la violence était contre-productive. Depuis, j’ai écrit plusieurs éditoriaux pour rappeler que la paix ne pouvait résulter de l’écrasement de son ennemi. Il n’empêche que je m’interroge quant à la polarisation sur la Palestine des étudiants qui organisent le blocus de leurs universités.

Notre monde est dramatique, mais pourquoi se focaliser sur les Palestiniens plus que sur les Ukrainiens, les Yéménites, le Darfour, le Kivu, les Rohingyas ou les Ouïghours ? La réponse est malheureusement trop évidente : c’est parce qu’en face des Palestiniens, il y a Israël. Si les Palestiniens étaient opprimés par les Jordaniens ou les Syriens, susciteraient-ils la même émotion ? Le soupçon est dans la question… et la réponse aussi.

Benyamin Netanyahou n’est pas mon personnage politique préféré, mais il a été élu démocratiquement. Il s’est heurté à la société civile et n’a pas pu mettre en œuvre les réformes qui essayaient de diminuer le contre-pouvoir de la justice. La presse est libre dans son pays et il risque de ne pas être réélu aux prochaines élections. Si la situation était la même en Palestine avec le Hamas, il serait plus facile d’espérer une paix au Proche-Orient.

Si le Hamas voulait vraiment le bien des Palestiniens, il relâcherait les otages, et la pression sur le gouvernement israélien serait telle qu’il ne pourrait plus poursuivre son intervention armée.

Antoine NOUIS”

Pavillon des Sources conservé


Un nouveau projet conservant le Pavillon des Sources sur son emplacement initial

Après un examen approfondi des différentes pistes possibles pour la préservation du Pavillon des Sources, l’Institut Curie a obtenu l’accord des décideurs pour déposer un permis modificatif. « Nous nous réjouissons de ces avancées qui permettent de rendre possible la préservation de ce bâtiment historique tout en donnant vie à un projet scientifique de grande ampleur dans la lutte contre le cancer » soulignent le Pr Thierry Philip, président du Directoire, et le Pr Alain Puisieux, directeur du Centre de recherche et futur président du Directoire.

En début d’année, la ministre de la Culture, Rachida Dati, et la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Sylvie Retailleau, s’étaient engagées, aux côtés de la direction de l’Institut Curie, dans la recherche d’une solution permettant de concilier la protection du patrimoine mémoriel de Marie Curie et le développement d’un projet scientifique majeur et très prometteur dans la lutte contre le cancer porté par l’Institut Curie.

A la suite d’une étude approfondie conduite en lien avec les services du ministère de la Culture et avec l’ensemble des partenaires, le nouveau projet présenté prévoit que le pavillon des Sources restera à son emplacement initial et sera intégré au sein d’un nouveau bâtiment dédié à la recherche baptisé « Marie Curie - Claudius Regaud ».

L’Institut Curie, centre français d’excellence dans la recherche et la lutte contre le cancer, rappelle que la construction du nouveau bâtiment permettra la mise en œuvre d’un projet scientifique d’envergure internationale de « Chemical Biology et Cancer ». La chimiobiologie est une discipline scientifique qui explore les interactions et les mécanismes à un niveau moléculaire pour éclairer la biologie. Ici appliquée à la cancérologie, ce projet s’insère parfaitement dans l’héritage scientifique de Marie Curie et va permettre d’accroitre les connaissances du fonctionnement des tumeurs pour développer de nouvelles stratégies thérapeutiques pour les patients.

Le Pavillon des Sources préservé deviendra un nouvel espace culturel pour le Musée Curie. Il rendra hommage aux deux fondateurs de l’Institut Curie que sont Marie Curie et Claudius Regaud grâce à un parcours muséal moderne et à une scénographie innovante tout en y présentant les récentes découvertes en matière de lutte contre le cancer.

La première étape de la mise en œuvre de ce futur projet immobilier implique les travaux de dépollution du Pavillon des Sources ont débuté mi-avril 2024 pour une durée de 3 mois. Cette dépollution, prévue, rendue obligatoire par l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) avant toute intervention est indispensable du fait de la présence de plusieurs points de radioactivité dans le bâtiment. L’Institut Curie rappelle que le faible niveau de radioactivité résiduelle de ces points a été déterminé par les bilans radiologiques réalisés par l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN), concluant à l’absence de risques sanitaires. Ces taches de radioactivité résiduelles doivent être traitées dès lors que des travaux ont lieu, selon les critères de décontamination établis par l’ASN. Cette décontamination sera menée par une entreprise spécialisée dans le respect des mesures de sécurité prévues à cet effet pour un montant de 1,8 millions d’euros.

L’Institut Curie, le ministère de la Culture et le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, se réjouissent de l’avancement du projet qui doit concilier la préservation du Pavillon des Sources à son emplacement actuel avec la construction d’un nouveau bâtiment visant à développer un projet scientifique d’envergure internationale pour la recherche contre le cancer.

De la Seine à Sciences-Po


Je vous partage ici le billet de Sophia Aram au micro de France inter le 29 avril dernier.

Journée internationale des infirmières et des infirmiers


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Des roses et des chocolats …

Par ce petit geste, j’ai voulu honorer quelques jours avant mon départ de l’Institut Curie, les femmes et les hommes de terrain qui dans l’ombre donnent tant aux patients.

Nouveaux traitements pour le sarcome d’Ewing


Immunothérapie pédiatrique : vers de nouveaux traitements pour le sarcome d’Ewing

Si les bénéfices de l’immunothérapie sont démontrés dans nombre de cancers chez l’adulte, cette stratégie demeure encore peu efficace pour le traitement des tumeurs pédiatriques. Pour autant, les résultats présentés à l’AACR par le Dr Olivier Delattre, directeur du centre SIREDO et de l’unité Cancer, hétérogénéité, instabilité et plasticité (U830 - Institut Curie/Inserm), confirment que de nouvelles perspectives s’ouvrent en immunothérapie pédiatrique, en particulier pour le sarcome d’Ewing qui est la deuxième tumeur osseuse la plus fréquente chez les adolescents et les jeunes adultes.

Près de 95 % de ces tumeurs d’Ewing sont dues à une fusion génétique caractéristique - mise en évidence dans le laboratoire du Dr Olivier Delattre - qui aboutit à la synthèse d’une protéine anormale : le facteur de transcription EWS-FLI-1. En 2022, le Dr Olivier Delattre et ses collègues ont démontré que cette protéine EWS-FLI-1 est capable d’induire l’expression de « néogènes » codant pour des peptides inédits qui sont absents des cellules saines et strictement spécifiques des cellules cancéreuses.

Grâce à des approches de protéomique, d’immunopeptidomique et d’immunologie, les équipes de l’Institut Curie ont depuis étudié très précisément la nature de ces néogènes et de ces peptides susceptibles d’être reconnus par le système immunitaire. « Ces travaux sont le fruit d’une collaboration avec les équipes du Dr Olivier Lantz et le Dr Joshua Waterfall à l’Institut Curie. Nous avons franchi une étape supplémentaire en confirmant le potentiel des cibles identifiées, capables d’engendrer une réponse antitumorale efficace. La grande spécificité et l’expression récurrente de ces peptides dans une grande diversité de sarcomes de l’enfant en font des cibles prometteuses pour le développement d’immunothérapies dans le traitement des cancers pédiatriques », se réjouit le Dr Olivier Delattre.

La parole à Médias Citoyens


LA LENTE DÉRIVE POPULISTE DE L’ÉQUIPE

Ce qui se produit à l’Équipe ces derniers mois ressemble, à peu de choses près, aux dérives populistes observées dans une bonne partie des médias d’information. À chaque fois, les mêmes phénomènes se constatent : une remise en cause de l’autorité, des attitudes agressives et véhémentes envers les institutions (sportives en l’occurence), des postures peu responsables voire démagogues pour aller dans le sens de la contestation…

LES ARBITRES DANS LA LIGNE DE MIRE

Des commentateurs de la chaine L’Équipe aux journalistes du quotidien sportif, une fièvre aigüe semble s’être emparée des équipes ; la même que celle décrite par la série éponyme actuellement diffusée sur Canal+ (sur l’univers du football et la polarisation de la société). Discours agressifs et outranciers, réactions hystériques, manque deprécaution… Rien ne va dans ces rédactions fortement masculines. La pression exercée sur les arbitres de football semble, quant à elle, tout à fait délirante. La moindre erreur ou approximation se trouve montée en épingle, les commentaires manichéens tournent en boucle et alimentent les réseaux sociaux, la véhémence l’emporte de plus en plus souvent sur le discernement, le calme, la raison….

DES NOTES DÉMAGOGIQUES…..

Pour en savoir plus, je vous invite à voir le post de Médias Citoyens sur X

La parole au Pr. Hagay Sobol


Israël, tous les chemins mènent à Jérusalem ?

L’Iran, se veut la championne de la cause palestinienne et de la libération de Jérusalem. Pourtant, en provoquant la guerre à Gaza, sans offrir ne serait-ce qu’un abri à la population civile, malgré les 1 000 km de tunnels, les Pasdaran savaient ce qu’il en coûterait aux Palestiniens. Ils savaient également qu’en envoyant autant de drones et de missiles le risque était grand de toucher les Lieux Saints de toutes les religions monothéistes, dont la Mosquée d’al Aqsa. Le monde a été témoin en temps réel que c’est Israël qui les a sauvés. Ainsi, ils n’ont pas connu le même sort funeste que les grands Bouddhas détruits par la folie islamiste des Talibans.

Que va décider Israël après cette « attaque historique » ? Une fois de plus, c’est sur un pays grand comme deux départements français, peuplé de 10 millions d’habitants (juifs, arabes, druzes, chrétiens araméens, Circassiens, Bahaïs…) que va reposer la sécurité de ce carrefour géographique entre trois continents, l’Asie, l’Afrique et l’Europe et au-delà, la crédibilité de l’Amérique dans cette région.

Benjamin Netanyahou doit résoudre une équation impossible. Maintenir sa coalition « hétéroclite » et fragile, réunifier un pays qu’il a divisé avec sa tentative infructueuse de refonte judiciaire, reconquérir la confiance de la population après le terrible pogrom du 7 octobre qui a signé l’échec de toute sa politique d’apaisement envers le Hamas, sécuriser les frontières et ramener la population déplacée du Sud, à portée de roquette du Hamas, et du Nord attaqué par le Hezbollah libanais. Et surtout neutraliser la « tête de la pieuvre » à Téhéran, malgré les injonction Étasuniennes.

Autrefois homme politique brillant, démocrate, issu d’une famille prestigieuse, saura-t-il s’en souvenir afin d’assurer l’avenir d’Israël et de toute la région ? Pour cela il devra faire un choix difficile. Soit se contenter d’une victoire tactique liée à la supériorité technologique et à la qualité de son armée composée majoritairement d’appelés et de réservistes (en particulier les pilotes qui ont neutralisé les drones) mais qui ne fait pas disparaître la menace existentielle d’un Iran nucléarisé. Soit partager le pouvoir en formant un gouvernement d’union nationale (on ne démissionne pas en temps de guerre), et malgré l’opposition de la Maison Blanche, revitaliser l’alliance d’Abraham pour affronter ensemble l’Iran sur son terrain afin de libérer son peuple et le Moyen-Orient de l’emprise du clergé chiite et des Pasdaran au pouvoir à Téhéran.

La fable « Le Lion devenu vieux » de Jean de la Fontaine n’a jamais été aussi actuel : « Le Lion, terreur des forêts, chargé d’ans, et pleurant son antique prouesse fut attaqué par ses propres sujets » et ses ennemis, «devenus forts par sa faiblesse ». La morale étant connue, espérons que désormais avertis, nos dirigeants, par leurs choix, ne nous fassent subir « le coup de pied de l’âne ».

Danger pour qui ?


Ce qui se passe entre Israël et l’Iran est un danger pour le monde car, avec le Hezbollah au Liban, la région entière peut s’embraser.

C’est un danger pour Israël de se trouver avec 3 fronts.

C’est un danger pour le régime des mollahs car si Israël attaque, ils seront vaincus.

C’est un danger aussi pour les relations entre les USA et Israël car Joe Biden ne peut pas se permettre une escalade à quelques mois des élections.

Si tout le monde réfléchit on en restera là (consulat en Lybie attaqué par Israël et riposte sérieuse mais totalement inefficace de l’Iran).

Mais seront-ils enfin prudents et sérieux?

80 ans de la rafle des enfants d’Izieu


lyon

Le 4 avril dernier, Alain Jakubowicz, Philippe Quintin et moi-même étions les invités de « LYON POLITIQUES » sur BFM LYON présentée par Hugo Frances.

Je vous partage ici le replay de la vidéo.

Génomique et médulloblastome


La génomique pour mieux appréhender les origines du médulloblastome

Le médulloblastome est le cancer cérébral le plus fréquent chez les enfants. Il se développe dans le cervelet et constitue un groupe de tumeurs très hétérogènes. Or, cette tumeur se développe à partir d’un type cellulaire qui est présent uniquement lors du développement fœtal du cerveau humain. Cette découverte publiée dans Nature en 2022 par le Dr Olivier Saulnier et ses collègues ouvre des perspectives de recherches jusque-là inexplorées afin de mieux comprendre les mécanismes à l’origine de ces cancers, notamment sur la cartographie de ce type cellulaire au cours du développement embryonnaire humain.

Aujourd’hui, à l’Institut Curie, l’équipe Génomique et développement des cancers de l’enfant dirigée par le Dr Olivier Saulnier (U830, Institut Curie/Inserm) s’intéresse particulièrement à cette thématique. « Nous avons tous déjà joué à ce jeu qui consiste à faire tomber une bille sur un plateau incliné sur lequel sont fixés des clous pour qu’elle atteigne la case cible en bas. Cela illustre parfaitement la multitude de trajectoires possibles qu’une cellule prend au cours du développement. Dans le cas des cancers de l’enfant, la cellule d’origine s’arrête au milieu du plateau et ne poursuit pas son parcours provoquant ainsi une différentiation anormale à l’origine de nombreux cancers pédiatriques. Notre but au laboratoire est d’utiliser des technologies omiques unicellulaires afin d’identifier où, quand et pourquoi cette cellule s’est arrêtée. C’est tout l’objet des travaux présentés à l’AACR, en particulier la cartographie de cette cellule à l’origine des tumeurs de médulloblastome », explique le Dr Olivier Saulnier, lauréat du programme NextGen Stars 2024 de l’AACR.

Sport vs journée passée assis


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Quelle quantité de sport est nécessaire après une journée passée assis ?

Une équipe de chercheurs a réussi à trouver une réponse, publiée dans le journal spécialisée British journal of sports medicine (BJSM). Ce résultat se base sur une méta-analyse de neuf études précédentes, comprenant au total 44.370 personnes dans quatre pays différents.

Les scientifiques ont calculé la durée de sport et son intensité nécessaire pour contrebalancer une journée passée assis, qu’il s’agisse d’un travail de bureau ou d’une journée de détente à la maison.

Les résultats de cette étude sont disponible dans l’article publié récemment par Science et avenir.

La parole au Pr. Hagay Sobol


L’Amérique « une puissance moyenne de grande taille » ?

Henry Kissinger aimait à dire à propos de la France qu’elle était « une grande puissance de taille moyenne. » Avec les revers cuisants de l’administration Biden au niveau international, on serait tenté de lui renvoyer la politesse. Il n’est qu’à penser au retrait calamiteux d’Afghanistan, la gestion initiale de l’invasion Russe en Ukraine, du recul constant face aux provocations iraniennes et l’incapacité à maîtriser les Houthis yéménites qui ne sont ni le Hamas, ni le Hezbollah, perturbant 15% du trafic maritime mondial, avec des armes rudimentaires.

Sans ligne stratégique et n’ayant que quelques heures de lucidité par jour, d’après les fuites de la Maison Blanche, il incarne une Amérique qui a peur de sa propre puissance et qui est plus véhémente avec ses alliés qu’envers les ennemis du monde libre. Sur le plan intérieur il est prisonnier de son aile gauche, de son mentor Obama, dont l’équipe est omniprésente, et de la course pour un deuxième mandat. En essayant de contenter tout le monde, il ne rassure personne.

A chaque conflit, il dévoile ses cartes en affirmant comme principe que les USA n’interviendront pas militairement. Cette fois encore, le locataire du Bureau ovale, s’est empressé de téléphoner au Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, pour le féliciter de l’exploit technique et qu’il n’y avait pas lieu à des représailles sur le territoire iranien. Et c’est très exactement ce sur quoi le Guide Suprême de la révolution compte pour lui sauver la mise et avec lui son régime moribond.

C’est un très mauvais signal pour les alliés de l’Amérique en Europe, face à la Russie armée par les Ayatollahs, au Moyen-Orient face à l’Iran, la Russie et la Chine. Même si toutes les armées ont été impressionnées par les capacités de défense israéliennes, ce n’est qu’un aspect tactique. Les décisions stratégiques se prennent entre alliés fiables, ayant des intérêts communs et avec une politique partagée afin d’assurer la sécurité et les échanges commerciaux dans la région et au-delà.

Charles Biétry:«Laissez-moi mourir tranquille»


En mars dernier, atteint de la maladie de Charcot, Charles Biétry, l’ancien patron des sports de Canal+, de France Télévisions ou encore de beIN Sports, a envoyé au journal l’Equipe une tribune dans laquelle il salue le projet de loi sur « l’aide à mourir » soutenu par Emmanuel Macron.

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« Qui c’est les plus forts ? »


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A l’occasion de la semaine de Coupe d’Europe heureuse pour les clubs français, les Verts de Saint-Étienne, berceau de la culture française européenne, ont fait parler d’eux en réalisant, en Ligue 2, un exploit face à Bordeaux.

C’est un réflexe de vieux monsieur, on est bien d’accord, mais tout est parti des Verts de 1976. Et même de ceux de 1975 pour ceux qui n’ont vraiment rien oublié de leur grande histoire, car avant la finale de Glasgow il y avait eu une demi-finale de Coupe des champions, un an plus tôt, perdue elle aussi, contre le Bayern Munich, elle aussi (0-0).

Le football français de clubs contemporain - et par extension celui de la sélection tricolore - est parti de là, de Saint-Étienne et de nulle part ailleurs, berceau de la culture française européenne, pionnier d’un savoir-être face à la concurrence et d’un savoir-remonter-les-situations-les-plus-compromises, comme le Paris-SG, mardi à Barcelone (4-1 ; aller : 2-3), comme Marseille, depuis des lustres et mercredi encore, face à Benfica (1-0, 4-2 aux t.a.b. ; aller : 1-2).

Avant les Verts, avant Curkovic, Piazza, Lopez, Janvion, Farison, Larqué, Bathenay, Synaeghel, Santini, Rocheteau, les Revelli, Sarramagna, Herbin et leurs copains, tout était plié d’avance quand on était français. La marche était trop haute, le handicap insurmontable et le complexe d’infériorité trop bien ancré. Et puis Sainté est arrivé et tout a changé, notre âme a basculé, notre fierté s’est dressée et ses suiveurs ont enchaîné, jusqu’au doublé parisiano-marseillais du début de semaine.

Paris et Marseille, les deux seuls à en avoir soulevé une, invités dans le même dernier carré VIP, réunis unis malgré eux dans leur fortune commune. Sans un regard l’un pour l’autre, on l’imagine, mais avec une certaine idée du respect, dans la constance de leurs performances. Puisqu’ils ne seraient rien, ni l’un ni l’autre, sans la légende stéphanoise, il fallait bien que les Verts existent d’une façon ou d’une autre en cette semaine bénie, et s’invitent à la table pour rappeler à ce joli monde que l’exploit européen, dans l’extase et dans les larmes, est un label venu de chez eux, du Forez.

Samedi soir, dans le sommet très eighties de la Ligue 2 ayant opposé les Verts aux Girondins à Geoffroy-Guichard, Sainté a couru après le score durant quarante-neuf minutes, il a joué les vingt-cinq dernières à dix contre onze et a fini par tout retourner dans le temps additionnel grâce à deux buts venus d’ailleurs d’Irvin Cardona. Un exploit colossal, à son niveau et à l’ancienne, avec les crocs, en pensant au maillot et aux anciens, car c’est impossible autrement, ici. Et dans une hystérie collective digne d’un milieu de semaine européenne.

Il ne faudrait jamais oublier tout ce que l’on doit aux Verts, à leur légende et à leur modèle, à la magie et aux mystères de leur stade et de leur public. Quelques jours après avoir célébré Paris et Marseille, c’était un week-end à reparler d’eux et de leur couleur de l’espoir, par habitude, par nostalgie et comme un devoir de mémoire, aussi. Une fois de plus, ils ont tout fait pour. Même en Ligue 2.

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