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Archives pour 'Langue de Vip''


“moi, l’héritier du général !”


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Virés !


Ne parlez pas du mois de juin 2010 à Nicolas Sarkozy ! Un mois « horribilis ». Pourtant, comme un maître du jeu, il a pilonné l’opinion depuis des mois pour faire passer sa réforme des retraites avant l’été, en s’appuyant principalement sur Eric Woerth. Avec la Coupe du monde qui aurait du détourner l’attention du grand public, comme on détourne l’attention d’un patient à qui on doit remettre une épaule luxée !
Les ratés sont venus crescendo. Pour moi, le début de ce mois fou démarre avec la sortie de Rama Yade à propos de l’hôtel choisi par les bleus. Cela monte ensuite avec les révélations de la mission grassement rémunérée confiée à C. Boutin. Le fil blanc est un peu épais quand on sait que Sarkozy tente par tous les moyens de n’avoir aucun « petits candidats de droite » aux présidentielles. Un ou deux pour cent par ci, deux ou trois par là, et Sarkozy pourrait se retrouver vite fait à 20% au premier tour.
Les embrouilles de l’équipe de France voilent momentanément les autres feux qui couvent : Fadela et Estrosi sur leurs logements, Blanc et ses cigares, Johandet et son permis de construire élastique, et puis Bettancourt… Chaque jour, la France médusée abandonne le scandale football pour tomber dans celui des politiques UMP. Nous (re)découvrons ce qu’est un conflit d’intérêt. Oui, être ministre du budget et en même temps trésorier du parti présidentiel peut générer des situations obscures. Les millions valsent. La retraite est presque passée au second plan. Menée par Eric Woerth, cette réforme devient provocation. Le front national se frotte les mains et capitalise sur le « tous pourris ».
Lorsque Fillon suggère que les ministres payent leurs achats personnels sur leurs deniers… personnels, nous touchons le fond !! Blanc et Johandet viennent d’être virés. Aux suivants !

Cessons d’être mesquins !


Les débats du jour concernent le coût de l’hôtel réservé pour l’équipe de France par la Fédération Française de football.
Un camp retranché où chaque barbelé coûte une petite fortune. Les médias sont interdits, les familles pas acceptées, tout l’entrainement se fait à huis clos. Normal, la tactique s’élabore au dernier moment et avouez que c’est bien pensé. En effet, aucun adversaire ne sait vraiment comment nous allons jouer. Les pessimistes tenteront une réponse simpliste « nous allons jouer… mal ! ». C’est sans compter sur les barbelés et sur cette semaine d’immersion, capitale pour l’équipe. Ils vont nous surprendre…
Remarquez qu’ils nous ont déjà surpris. Une saison médiocre, une qualification à l’arraché avec une faute de main volontaire, une défaite face à l’équipe sympathique de Chine B. Mais un hôtel paradisiaque à 750€ la nuit qui impressionne déjà les nations moins fortes : équipe du Brésil, 100€ la nuit, équipe d’Espagne, 250€, etc. Nous avons fait le plus cher, sans doute parce que nous le méritons !
Rama Yade trouve ces coûts indécents. C’est déplacé comme propos, d’autant qu’elle est encore ministre de tutelle de la FFF. Déplacé et démago. Sauf si elle intervient également (mais par anticipation) auprès du Président pour que la facture de la Garden party de l’Elysée cesse de croitre. Rendez vous compte, l’an dernier, 7500 personnes ont eu la joie de triompher auprès de leurs connaissances en leur annonçant «…qu’ils avaient été invités par le président et vous? ». Pour une facture de 750000€. Nul doute qu’ils le méritaient eux aussi.
Voyons grands, voyons chers et cessons d’être mesquins !

Petit joueur !


Nous connaissons tous Roselyne Bachelot, celle qui nous a fait sourire par ses costumes roses et par son plaisir non dissimulé d’aller féliciter les joueurs de rugby après le match. Nous la connaissons également pour son goût de la démesure quand il faut acheter des vaccins  pour la grippe.
On connait moins bien en revanche son penchant à protéger les siens. Son fils (unique de mémoire) est ainsi son attaché parlementaire depuis tout petit : je ne sais pas s’il a fait quelque chose d’autre avant de servir sa maman-députée puis sa maman-ministre. Il a probablement du talent avec son diplôme de l’institut supérieur des arts de Paris. Probablement même qu’il est spécialiste dans plusieurs disciplines artistiques, ce qui l’aide au quotidien : musique (spécialité pipeau) comme conseiller au ministère de l’écologie, restauration de chefs d’œuvre en péril comme conseiller à la santé (dossier de la sécurité sociale), théâtre pour recevoir des délégations d’élus et d’hospitaliers qui veulent sauver leur hosto.
Très discrètement, il vient de quitter le ministère. Pour rejoindre une autre femme (ex conseillère au cabinet de Roselyne Bachelot), directrice générale de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé, un établissement sous tutelle de… Roselyne Bachelot. Tout cela grâce à l’option musicale prise très jeune, le cornet à piston.
Enfin, comme il s’y connaissait aussi en architecture urbaine, option logement tranquille dans le XVème arrondissement, il bénéficierait depuis 2003, d’un modeste logement loué moitié prix selon des sources envieuses.
Tout cela prouve deux choses : Roselyne est sans doute en train de préparer ses valises (sauf à comprendre que son fils voudrait s’éloigner de sa maman). Et Sarkozy est un petit joueur avec son fils Jean, son diplôme de 3ème… seconde année de droit et l’EPAD de la Défense.

Des obsèques …obséquieuses !


Comme tout le monde le sait, enfin, au moins les Français qui allument leur téléviseur ou lisent le journal, Johnny n’allait pas fort en décembre. Opéré d’une hernie discale qui se serait infectée, l’ex idole des jeunes a été plongé dans le coma par les cliniciens californiens après un déplacement aérien bien mal venu quelques jours après une intervention difficile.
Nous avons tous subi (difficile d’y échapper) les évolutions de son coma. Il parait qu’il va mieux, j’en suis ravi, j’aime bien l’artiste.
Ce soir après le conseil d’arrondissement, je pars diner avec des amis et la conversation dérape sur une rumeur selon laquelle l’Elysée s’était préparé « au pire » : « on évoque un rapatriement du corps dans l’avion présidentiel, des obsèques nationales et même une descente du cercueil le long des Champs-Elysées” peut-on lire dans Le Parisien. Selon la même source, le président n’aurait pas validé le projet.
Nous avons donc échappé au pire. Mais quand même ! Savoir que des Conseillers et des hauts fonctionnaires de l’Etat ont pu plancher sur ce sujet m’accable. Et qu’ils aient pu imaginer de mobiliser les ressources de l’Etat pour des obsèques nationales est carrément indécent quand on sait que Johnny ne paye plus d’impôts en France mais qu’il en tire ses revenus. Cela illustre la dérive du régime français centralisé, sans contre pouvoirs réels et sans contrôles. Le fait du prince.
Quel décalage avec le quotidien !

Les chiffres et la com’


Tous les jours, nous travaillons avec des chiffres. Ils influencent notre réflexion. Evidemment plus c’est gros, plus c’est fort. Ainsi, le nuage de cendre qui vient d’Islande est immense, il recouvre déjà l’Europe du Nord. Pas mal, non ? Mais si vous ajoutez en plus que cela peut durer deux jours et que « selon certains experts, cela pourrait durer plusieurs semaines », vous commencez à angoisser.

Pas de panique, en fait, il s’agit de micro particules (légèrement acides). Une sorte de pic de pollution classique pour nos poumons. Impressionnés et rassurés, vous ne risquez rien. C’est contrôlé.

Avec le gouvernement, c’est pareil. Avant les élections, c’est l’insécurité au degré maximum. Chicago des années 30 était un quartier calme à côté de nos banlieues. Les élections passées, quelques caillassages d’autobus n’intéressent plus grand monde. Du reste, les chiffres de l’insécurité n’arrêtent pas de baisser nous dit-on. Ouf, nous sommes rassurés.

C’est comme la grippe H1N1. Pire que la grippe espagnole, gigantesque, catastrophique à hauteur de l’investissement de Roselyne. Et puis patatras… pas grand-chose. Tout compte fait, c’est bien ainsi, nous sommes en colère mais rassurés : le risque était maitrisé.

Nous rentrons cette semaine et pour 6 mois dans la tourmente de la retraite. Pas celle de Sarkozy, la nôtre. Roulement de tambours et orchestration magnifique : 40 milliards, 50, 70, 100 milliards d’euros en 2050. Dans 40 ans…cela me laisse songeur. Ils se plantent régulièrement à 3 ou 4 ans. Et encore, ni Morano, ni Bachelot, ni Lefebvre ne se sont exprimés sur ce sujet. S’ils le font, la seule solution sera d’euthanasier la population. La fin du monde ! Il faut vous y attendre : nous allons entendre cette chanson durant des mois. Jusqu’au jour où le parlement va voter les augmentations massives : des cotisations, des années de cotisation, et reculer l’âge légal de départ. Ensuite, tout ira mieux. Nous serons rassurés.

Au fait, c’est combien les retraites en 2010 ? Pas dans 40 ans, mais aujourd’hui…

Drame dans la cour de récréation


Cela commence par une affaire de cœur. La jolie Carla aime bien chanter. Nicolas est son amoureux. Dans la cour de récréation, tout le monde le sait. Benjamin qui est dans l’école en face (avec spécialité musique), a dit un jour à Carla qu’elle chantait bien. Elle l’a cru. La copine de Carla (enfin, sa copine…pas vraiment car en fait, elle aime Nicolas), aurait vu (peut être) Carla avec Benjamin au Mac Do. La copine l’aurait dit à une autre copine, en lui faisant promettre de ne pas le dire car c’est un secret….
Nicolas, lui, ça l’énerve tout cela. Comme sa maman est commissaire de police, il l’appelle pour qu’elle déboule avec 6 policiers pour arrêter les copains de la copine qui auraient rigolé. Evidemment, cela a jeté un froid dans la cour. On n’a pas compris aussi pourquoi Nicolas, il ne donne plus une partie de son gouter à Rachida, sa copine qui avait une belle robe noire. Maintenant, elle crie partout dans la cour pour dire que c’est une injustice et que c’est la faute des gros qui sont dans la bande de Nicolas mais que lui, elle l’aime bien. Faut dire que Nicolas, il tape fort car il s’est fait piquer sa copine le trimestre précédent. Il lui a même repris aussi son portable à Rachida. Et puis Carla s’est mise à parler à la récréation, ce soir, pour expliquer que ce n’était pas vrai. Tous les copains étaient là et gloussaient (surtout les filles du reste). Je ne sais pas quoi qui n’était pas vrai, au fait ?
Roselyne, la petite boulotte, est dans son coin depuis sa grippe. Elle se venge aujourd’hui en faisant payer plein pot les médicaments (il faut dire que son papa est pharmacien). Le petit Accoyer est au piquet : ce matin, il s’est fâché avec le petit Coppé qui lui a répondu que ce n’était pas beau de se moquer de Nicolas qui pleurait. Du coup, il va peut être aussi se prendre une bonne sauce de la part de la maman de Nicolas, la commissaire.
Il parait que ce n’est même pas vrai mais quoi au fait ?

Pour Mathilde, Aude, Josette,…, et Serge!


Mon post d’hier a provoqué parfois l’hilarité, mais il a déclenché aussi un réflexe… féministe. Soyons clairs, Mathilde, Aude, Maud, Josette, Marie (1 et 2), j’ai fait ce post sur 3 femmes en rappelant les bourdes précédentes des ministres hommes (Darcos, Kouchner). J’ai parlé naguère de celles de Hortefeux et j’évite de parler de celles de Borloo que j’attribue à une grande fatigue. Il faut varier les genres, je ne peux pas toujours citer celles des hommes !
Pour Serge, fidèle lecteur de mon blog, qui était de l’ancienne majorité du 3ème, non, je ne vois pas en quoi je perds « ma sérénité habituelle ». Le devrais-je vraiment ? Je crois (j’espère) que la démocratie nous permet encore de nous moquer. Je garde en mémoire la violence, organisée pour blesser, des attaques personnelles de votre camp contre Ségolène durant les présidentielles. Rappelez-vous…
Et puis, je vais vous dire franchement : comme des millions de Français, j’en ai assez qu’on nous raconte des salades ; comme des millions de Français, je ne supporte plus l’incompétence et l’arrogance cumulées de ce gouvernement. Sans doute faites vous partie des 30% de Français qui pensent que, si Sarkozy nous entraine dans cette galère, c’est de la faute des autres (de la crise pétrolière, de la crise financière, des fonctionnaires, etc.). Nous sommes 70% à penser qu’il porte avec ses ministres une très large responsabilité. Et une responsabilité d’autant plus lourde qu’il nous a baladés.
Alors pour vous rafraichir la mémoire, je vous remets en ligne une déclaration  sur les retraites lors du débat avec Ségolène Royal (« le financement des retraites est équilibré jusqu’en 2020 ») . Je garde les autres pour une prochaine fois !

 


Sarkozy et les retraites

Festival de bourdes XXL


Nous le savons, depuis bientôt 3 ans, il y a les ministres en façade et derrière, se trouvent les conseillers de Sarkozy, qui ont le vrai pouvoir. Ce qui donne parfois des catastrophes car le casting n’est pas forcément basé sur les compétences. On se souvient de l’incapacité de Darcos à faire une règle de trois. Ou Kouchner qui confond Yoghourt et Ouïgours !
Aujourd’hui, la déclaration de la ministre d’outre-mer m’interpelle. Celle-ci (candidate aux régionales) vient de déclarer :
“…ça me ferait mal de voir cette manne financière (NB : 500 millions d’euros du budget destiné aux départements d’outre-mer) quitter la Guadeloupe au bénéfice de la Guyane, au bénéfice de la Réunion, au bénéfice de la Martinique, et de me dire, enfant de la Guadeloupe, je ne suis pas capable d’apporter quelque chose à mon pays.”
Est-ce une bourde ? De l’incompétence ? Ou au contraire, une grande compétence au service de son élection ? Pourquoi ne pas annoncer une distribution de billets, ce serait plus rapide, non ?
J’avais également mis de côté une autre bourde de Nadine Morano, sans doute plus à l’aise pour danser qu’avec les citations historiques. C’était début février, un journaliste de RTL lui demandait si comme le disait Clémenceau : «… On ne crée pas une commission pour enterrer le dossier sur l’identité nationale ». Très gênée, Nadine Morano affirme qu’ »… il a le droit de dire ce qu’il souhaite…c’est son analyse, pas la mienne, que vous citez… ». Est-ce Clémenceau ou Clément Sot ?
Enfin, toujours une ministre du gouvernement. J’ai retrouvé cet entretien de Nora Berra, la ministre en charge des seniors, lors de la campagne européenne. C’est un pur moment de bonheur, difficile de faire mieux ; et avec son « Quand on peut, on veut », elle mérite indéniablement le XXL de l’entretien le plus raté ! A consommer sans aucune restriction :

Rions un peu avec Nora Berra…
envoyé par lyon_videos_fr. -

Prime à la casse


Selon Christine Lagarde, « la France a changé, ce n’est plus seulement les grèves, les 35 heures et les fonctionnaires ».

Personnellement, je trouve cette contribution tardive au débat sur l’identité de la France ( ?), maladroite voire scandaleuse. Notre ministre des finances continue de vivre dans sa tour d’ivoire, aveuglée par la soit-disante efficacité de ses mesures économiques. On rêve, non ? Dans Le Figaro de vendredi, le gros titre de la rubrique économique était « En 2009, le PIB a subi son plus fort recul depuis 1945 ». Une vraie performance qui autorise à l’arrogance.

Les Français ne s’y trompent pas. Malgré nos divisions persistantes, malgré les shows du président à la télé, la Gauche est créditée de 45% des intentions de voix au premier tour des régionales contre 34% pour la droite qui n’aura plus de réserve. Un signal fort me semble t il, surtout s’il est confirmé !

Malgré cela, le gouvernement annonce encore la casse. Après celle de la fonction publique, celle des hôpitaux en cours, ce sera celle des retraites. Avec un souci louable, celui de financer les retraites dans 40 ans. Si nous devons réfléchir à 2050, ne serait il pas préférable et urgent de mettre le paquet sur le volet écologique et conserver les solidarités sociales ?

Donc, on casse. Ce qui peut se comprendre. En effet, pour Christine Lagarde, le recul du PIB a été limité à 2,5% « grâce à la consommation des ménages… » (ah bon, je croyais que le plan de relance y serait pour quelque chose !) … » et en bonne partie à la prime à la casse. »

La casse, c’est un vrai programme, je vous le dis !

La parole à …. Dominique de Villepin


« Mon cher Thierry,
Permettez-moi cette marque de familiarité alors que nous ne nous connaissons pas mais que vous avez eu la gentillesse de m’adresser une pensée amicale ces dernières heures.

Ces dernières années ne furent pas plaisantes. Notre « ami « commun avait imaginé de me pendre à un « croc de boucher ». Napoléon avait eu au moins l’intelligence de faire fusiller son rival, le duc D’Enghien. Sarkozy n’a pas l’étoffe d’un homme d’Etat. Comme je le disais déjà en 2004, il lui manque cette profondeur dans laquelle les autres ont toujours peur de se perdre. Ce n’est pas de la dissimulation, c’est du mystère, et le mystère, c’est la force des grands hommes. Avec Sarkozy, tout est là, sur la table, en libre-service. Certains prennent ça pour de l’arrogance, de l’agressivité. En réalité, c’est de la faiblesse.

Ce soir, il a perdu mais, mauvais joueur il a annoncé qu’il renonçait à faire appel, ce qu’il ne pouvait faire en aucun cas ! Ce matin, il traitait encore Juppé de menteur au sujet de la succession de Seguin à la Cour des Comptes. J’avais déclaré que Sarkozy était un monsieur sans-gêne. Lui qui voulait être le début, il est le dernier…la rupture aura lieu derrière lui. Je le regarde et je l’observe, je lui fais confiance pour faire des conneries.
Ce soir, je suis heureux comme je le fus ce soir de février 2003, au Conseil de Sécurité de l’ONU où j’exprimais la voix de la France applaudie par l’assemblée. Depuis, cette voix a été trahie cent fois.
[je supprime le passage très personnel à mon égard]…
Comme vous me l’avez suggéré, c’est bien volontiers que j’accepte avec ces quelques mots d’être le 500ème post de votre blog.
Bien à vous
Dominique »

Lettre imaginée à l’occasion du double évènement, le 500ème post sur mon blog et le jugement de D. de Villepin, pour lequel je suis reconnaissant de ne pas avoir précipité la France dans la guerre en Irak.
En italique, extraits de propos de Villepin.

La fin du calvaire


 Regarder les émissions politiques de Sarkozy est tojours un calvaire. En général, nous avons droit à un grand bol d’eau tiède sucrée au « moi, je « et aussi au « je vais vous dire »…

Les serveurs sont aussi tièdes que l’eau, certains ont une carte de journaliste télé. Pas de telle prétention avec JP Pernaut qui nous a servi un royal et inimitable «une belle région comme les autres», en présentant l’origine d’une paneliste de l’entretien d’hier soir. Une heure, nous devions en avoir pour 60 minutes, nous avons pris pour cent-vingt ! Avec Sarkozy, c’est l’inflation, ceux des déficits publics, des salaires des patrons, des commandes de vaccins et des temps de passage du président à la télé.

Avec une telle entame, vous allez imaginer que je l’ai trouvé mauvais, Sarkozy ! Pas du tout. Je l’ai même trouvé excellent. Il faisait « peuple », il « causait » trop techno, certes (qui a retenu l’avalanche de chiffres ?) mais il était calme, compréhensif aux soucis de ses 11 concitoyens.

Très bon sur la forme, le style café du commerce lui convient.

Mais quel constat affligeant sur le fond, après bientôt 3 années de mandat ! Lui, le président du pouvoir d’achat, du travailler plus pour gagner plus, du zéro SDF en 2009, de la justice sociale, etc… Il a eu droit à une représentation (pourtant choisie par TF1 !) de la société française qui va très mal et où gagne l’exaspération. Sarkozy faisait rêver par son élan et son énergie. Hier, ses qualités se sont fracassées sur la réalité de terrain. Ses chiffres et ses gesticulations ne faisaient qu’accroitre le fossé entre la société et sa caste, celle de l’argent. Où est passé le temps du yacht de Bolloré ??

J’ai zappé progressivement pour voir jouer Zidane sur la 8. Fin du calvaire ce soir !

Zapping


Sarkozy est entré en campagne. C’est certain. Et son bilan est excellent comme il l’a martelé à Cholet. Les chefs d’entreprise présents ont du se pincer pour être certains de ne pas rêver.

« Je» a sauvé la France grâce à son sang-froid (je n’ai pas entendu parler de suicide parmi les dirigeants mondiaux durant ces derniers mois). ”Je” a sauvé les banques (je le crois volontiers).La « croissance est revenue depuis 6 mois ». Nos universités sont les meilleures.. de France et en se poussant un peu, du monde. Les impôts ont baissé (mais si..), et le sommet de Copenhague a été un succès parce « 192 pays ont signé un accord » contre une trentaine à Kyoto.

Et puis sur les radios, j’entends « un million de chômeurs vont perdre leurs droits cette année » ; « 15% des Français vivent sous le seuil de pauvreté » ; « le chômage va continuer à augmenter » ; « 15 000 familles manquent d’un toit dans la région parisienne alors que 350 000 appartements sont inoccupés depuis plus de deux ans et que la loi Sarkozy permet de les réquisitionner ».

La dette publique ? « «La solution [du déficit], est de diminuer le poids de la dépense publique». Bien vu !

Financement des amis du gouvernement : bouclier fiscal (20 milliards) + niches fiscales (30 milliards) +fuites fiscales (20 milliards). Plus la petite monnaie : augmentation de son salaire personnel (+200%), augmentation vertigineuse des conseillers, secrétaires d’état, sous ministres, ministres. Et cerise sur le gâteau, le milliard gaspillé par Roselyne Bachelot.

L’INSEE rappelle aujourd’hui que l’indicateur sur le moral des Français qui a baissé en décembre 2009, « reste nettement inférieur à son niveau moyen de ces quinze dernières années ».

Fin du zapping

Relax et relaxés


Il y eut ce match France Irlande que je redoutais tant hier soir. Et j’avais raison de le redouter. L’issue n’a pas été la même que celle de 1993.
Comme membre de la commission d ‘éthique, j’aurais préféré la honte de la défaite ; ou même, la révolte de Zidane et son exclusion qui fit perdre l’équipe de France lors de la dernière finale de la Coupe de monde.
Je plains les éducateurs de mon pays qui devront expliquer pourquoi leur président de la république estime que « l’essentiel est là : la France est qualifiée ». Tricher ? l’essentiel est de gagner. Venant du roi Sarkozy, grand donneur de leçon de morale, le gout est amer.
Comme expliquer aux gamins que tricher n’est pas jouer, que ce n’est pas respecter son adversaire et son public ; comment expliquer que la ministre du sport justifie cette main par une déclaration lamentable «Vous ne pouvez pas savoir exactement d’où vient le ballon et où il part !» Il faudra sans doute expliquer à notre ministre que le jeu de billes n’est pas encore inscrit aux jeux olympiques mais que le respect du règlement fait partie du jeu !
Je plains également les éducateurs qui vantaient le jeu et l’esprit de Thierry Henry qui s’est borné à reconnaitre qu’il n’était pas l’arbitre. Relax.

Relaxés également, aujourd’hui, les dirigeants de Total. La encore, l’arbitre, pardon, la justice n’ayant pas la video, pardon, suffisamment de preuves, les a relaxés au bénéfice du doute. Ils ont gagné, eux aussi malgré les 31 morts et les 3000 blessés.

Comme dirait Sarko « l’essentiel est là »…

Pas très… fair play, le français !


Vendredi soir, nous avons eu droit à un superbe match de rugby France Afrique du Sud.
En levée de rideau, un « chanteur » recommandé par l’ambassade d’Afrique du sud a massacré littéralement l’hymne afrikaners. Massacré est un mot sans doute faible !! Depuis, la France a reçu une avalanche de récriminations en provenance de l’Afrique du Sud particulièrement choquée par le traitement réservé à leur hymne. Négligence ?
Pour le 11 novembre dernier, à Paris, le chœur de l’armée française a interprété, sous l’Arc de triomphe, un hymne allemand « Deuschland über alles » qui n’est plus chanté par les allemands depuis …1991 ! Très sport, Angela n’a pas pipé mot, mais elle a du penser très fort à notre mépris pour les étrangers !
Ce week end, à Dijon, Vincent Peillon s’est fâché tout rouge contre Ségolène, soit disant parce qu’il ne voulait pas de présidentiable à sa fête. Pas de présidentiable, Vincent, est ce vraiment sérieux de ta part ?
Négligence, mépris, mauvaise foi, tout cela n’est pas vraiment fair play.
Un trait de notre identité nationale sans doute ?

Un grand merci à notre président.


J’avais peur, je le reconnais, de devoir sombrer dans la fange à mon tour. Depuis quelques semaines, entre la vidéo estivale d’Hortefeux, la chasse à l’homme de Besson et les troubles sexuels de Frédéric Mitterand, nous nageons dans le nauséabond au point de réveiller le Front National qui renvoie les stratégies sécuritaires de Sarkozy au rang de jeu de fléchette. L’arroseur arrosé ?

Heureusement, cette semaine, Sarkozy nous propose de rêver avec ses enfants.
Quand j’ai entendu que Jean allait présider un EHPAD (Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), j’ai pensé « chapeau, c’est difficile un EHPAD. La naissance de son enfant doit le précipiter dans la vie active, lui qui a 23 ans n’est qu’en seconde année de droit ». Taratata, quelques minutes après, je reprenais mes esprits, exit l’EHPAD, bienvenue à l’EPAD de la défense, premier centre d’affaire d’Europe !
Effectivement, nous revenons dans la norme sarkozienne. J’imagine la suite. Dans trois ans, Jean voudra une promotion. Il vient de réussir brillamment sa seconde année de droit « au mérite » après le renouvellement de tous les enseignants de la fac, des gauchistes qui l’obligeaient à redoubler depuis 5 ans. Entre temps, il a eu la présidence des hauts de Seine, pour l’occuper. Sarkozy réélu lui propose la présidence de TF1 comme son ami Balkany junior qui s’occupe d’une télé depuis son succès au certificat d’étude. Et en 2017 ?
Le petit Louis, qui a fait son entrée à l’ONU cet été, s’interroge aussi. Normal, il a eu le premier prix d’espièglerie cette année, cela lui ouvre des horizons : « C’est quoi la Banque de France ? ». Sarkozy réfléchit à la réponse : « il faut récompenser le travail….ce qui compte pour réussir, ce n’est plus d’être bien né… ». Trop long. Sa réponse fuse alors : « combien de fautes à ta dictée cette semaine ? »
Pour ses 12 ans, Louis aura donc la présidence de la SNCF parce qu’il a fait 4 fautes. Une de moins, c’était Air France. Pour la présidence de la Banque de France, il faudra attendre qu’il sache faire une règle de trois.

Ah, vraiment, il nous fait rêver ce président !

La « peopolisation » de l’écologie et de la pauvreté.


 Le film de Nicolas Hulot, que j’ai pu voir en avant première, se passe à Tokyo avec les Sans-abris, à Los Angeles avec les « Homeless », dans un village de Namibie où les touristes photographient des faux sauvages dénudés.
Le lien entre la crise environnementale et la pauvreté est le leitmotiv du film.

A la fin d’un film, où la France est étrangement absente, on découvre que le film est sponsorisé par TF1, Orange, L’Oréal, EDF et la SNCF entre autres.
J’ai quitté la salle à l’arrivée de Nicolas Hulot, « l’homme qui parle à l’oreille de Sarkozy », trop dégouté pour lui rappeler le cas de la France.

Nicolas, les Sans-papiers, ça existe en France !
Ils sont là depuis 5, 10 ou 15 ans. Ils travaillent en intérim. Ils payent leurs impôts et la sécu, ils sont électriciens, maçons, coffreurs et payés comme manœuvres. Ils vivent tous les jours dans la crainte d’être contrôlés ou arrêtés, puis expulsés avec la bénédiction de l’ami de Nicolas.
Les SDF existent également en France. Ils sont de plus en plus nombreux à chercher un toit alors même qu’ils ont un travail. Et je ne parle pas des jeunes, diplômés ou pas, qui vivent avec des revenus de misère quand ils ne sont pas obligés de se prostituer.

Non, Nicolas, il faut refuser le discours lénifiant sur ce qui se passe ailleurs si, nous, nous sommes incapables de comprendre et donc d’agir chez nous.
Non, Nicolas, vous avez tout faux si vous vous comportez comme l’homme de marketing au service d’un patron fut-il le président des Français qui a failli confier un ministère à votre grand ami, Claude Allègre !!

 

«.. COUPABLE »


«Au bout de deux ans d’enquête, deux juges indépendants ont estimé que les coupables devaient être traduits devant un tribunal correctionnel», a lancé Nicolas Sarkozy sur TF1 et France 2, dans un entretien enregistré diffusé à 12,1 millions de téléspectateurs.
Indépendance de la justice ?
J’ai jeté un œil sur la presse et sur les réactions de ses amis. Je n’ai pas trié…
Frédéric Lefebvre , sur France Inter au journal de 13 heures : «Cette polémique est curieuse parce que, dans un procès, il y a des victimes et il y a des coupables. C’est la justice qui déterminera (mais) les coupables sont toujours parmi les prévenus, même si les prévenus ne sont pas toujours coupables. Je ne comprends pas pourquoi certains prévenus se sentent si coupables, précisément».
A relire les jours de grisaille !! C’est indéniablement LE champion, notre XXL du mois !

Thierry Herzog, l’avocat de Nicolas Sarkozy, «Je n’ai rien d’autre à dire que ma tristesse de voir un ancien Premier ministre imiter procéduralement Yvan Colonna.». A quand Villepin dans le maquis ?
Eric Besson, le ministre de l’Immigration, a dit ne pas vouloir commenter les propos du président. «Je n’ai pas parlé avec le président de la République depuis qu’il est à New York, donc je ne sais pas si c’était une intention ou un lapsus». Intention ou lapsus, Eric Besson laisse bien la porte ouverte à la manipulation. Un connaisseur en la matière !
Pour Hervé Morin, le ministre de la défense, cette polémique n’aura pas d’influence sur les juges chargés du procès, puisque leur indépendance ne «fait de doute pour personne». Pourtant, pour le député UMP Jean-Pierre Grand «Nicolas Sarkozy a une maîtrise hors du commun du verbe, et je ne pense pas qu’il puisse s’égarer aussi facilement en parlant de coupables, il a renouvelé sa feuille de route à la justice».
Sans grand courage et sans imagination, Xavier Bertrand, secrétaire général de l’UMP, juge qu’ «il n’y a pas de problème», car le chef de l’Etat n’a pas «cité un seul nom». C’est vrai ! Sarkozy peut mieux faire !

Lucide, Gérard Longuet, a rappelé un précédent: «J’ai un long souvenir, notamment de Michel Poniatowski, ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur qui avait été menacé d’être renvoyé en Haute cour de justice pour avoir, en effet, présenté des prévenus pour des coupables». Même point de vue pour la députée Marie-Anne Montchamp, qui demande au président de «revenir» sur ses propos. «Sur ce genre de sujets, les lapsus ne sont pas possibles»

Au fait, le chômage a encore augmenté…

Vive la rentrée !


L’an dernier, le petit Xavier D. avait mal terminé l’année en se faisant bêtement coller sur une règle de trois (« Sachant que 4 stylos valent 2,42 euros, combien valent 14 stylos ?», difficile tout de même…) et un exercice de conjugaison mal maîtrisés, tandis que la petite Rama Y. trébuchait sur une question d’histoire-géographie en attribuant le poing levé des sprinters américains de 1968 à Mexico, Tommy Smith et John Carlos, à Jesse Owens en 1936 face à Hitler. Alors, en ce début d’année scolaire, François F., le directeur a mis les points sur les i.
Les résultats tardent pourtantà venir :
Bon, bien sur, l’orthographe du petit Luc C. a toujours été incertaine et son vocabulaire approximatif, comme lors de sa récente interro sur France Info où il s’insurgeait de « la capacité qu’il y a à monter en épingle des brides de séquences ». Mais c’était pour défendre son copain Brice H., qui risque de ne pas avoir le prix de camaraderie car il est accusé d’avoir tenu des propos racistes. Le petit Nicolas, en revanche, après un zéro pointé en comportement pour un malheureux « casse toi pôv’ con » (qu’il ne pensait même pas), semble maintenant avoir mis son hyperactivité au service de l’hygiène de vie et du sport. Le petit Bernard K. ne confond plus les Ouïgours et les yoghourts et se contente de manger sagement les derniers qu’ils trouvent à la cantine. Mention spéciale enfin au petit Eric B.. Ne savait pas il y a quelques mois ce qu’était l’ADN lors d’une interro sur RMC, il allait gagner quelques points à sa moyenne, jusqu’ici bien basse, d’éducation civique en refusant de signer la demande de ses camarades sur le recours à des tests génétiques pour le regroupement familial. Las, un vilain geste le fait brutalement chuter à la dernière place…

Hum, peut-on vraiment parler d’une génération… exceptionnelle ?

Affaires, cagoule et burqa


Nous commençons la semaine avec des affaires de …visibilité.
Le projet d’interdiction de masquer son visage lors d’une manifestation est passé sous forme d’un décret la semaine dernière. Est-ce que cela va réellement freiner les manifestations à l’avenir ? Peu probable. Est-ce que cela va freiner les casseurs prêts à mettre la pagaille dans un quartier ? J’ai du mal à le croire ! Mais admettons.
Je lis qu’il est question de remettre la question du port de la burqa sur le devant de l’actualité. A titre personnel, je n’aimerais pas qu’une de mes filles s’habille et se dissimule sous cette chape de tissus. Je suis également contre la dissimulation du visage lorsque nous avons besoin d’identifier une personne. Mais je suis également contre cet excès de vouloir légiférer pour imposer un modèle.
Si le gouvernement est prompt sur ces questions de dissimulation, j’aimerais qu’il le soit autant sur deux questions brulantes mais soigneusement passées sous silence : la croissance des dépenses de l’Elysée et les commissions occultes avec le Pakistan. Sur ces deux questions, le silence est de mise alors même qu’on pourrait avoir un grand exercice de transparence. Après des augmentations exorbitantes de salaire pour lui-même et des dépenses de fonctionnement qui augmentent plus vite encore que le déficit public, N. Sarkozy dédaigne d’apporter des informations sur ces affaires de dessous (-marins), de corruption et de financement de campagne. Dommage !
Probable même que sur ces deux affaires, nous allons avoir ET la cagoule ET la burqa !