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Archives pour 'Coups de coeur / coups de gueule'


Des dialogues (presque) jamais entendus


On s’est moqué de F. Hollande parce qu’il avait haussé le ton sur la scène internationale après l’attaque chimique de Bachar Al-Assad contre son peuple. Nous savons maintenant ce qu’a dit F. Hollande au dictateur syrien :

«.. Écoute : on te connaît pas. Mais laisse-nous te dire que tu te prépares des nuits blanches, des migraines, des nervousses brékdones comme on dit de nos jours.

… maintenant, on a le droit pour nous (…) Légitime défense, avec moi, ça pardonne pas…

La psychologie, y en a qu’une : défourailler le premier ! »

Quelques jours après, le président Obama a appelé le président français en ces termes :

« J’te disais que cette démarche ne s’imposait pas. Au fond maintenant, les diplomates prendraient plutôt le pas sur les hommes d’action. L’époque serait aux tables rondes et à la détente. Hein ? Qu’est ce que t’en penses ?

Je ne dis pas que c’est pas injuste, je dis que ça soulage ! »

Grâce aux socialistes allemands, la Chancelière a accepté en reculant le principe d’un SMIC. Celle-ci y a vu la main du président français, en proie à du surplace économique et elle l’a tancé au téléphone : »

« Dis donc, t’essaierais pas de nous faire porter le chapeau, des fois ? Faut le dire tout de suite, hein ? » Et de poursuivre en aparté : » Il va avoir un réveil pénible. J’ai voulu être diplomate à cause de vous tous, éviter que le sang coule. Mais maintenant c’est fini, je vais le travailler en férocité, le faire marcher à coup de lattes ! À ma pogne, je veux le voir ! Et je vous promets qu’il demandera pardon, et au garde-à-vous ».

Elle poursuit en grommelant  au téléphone: un SMIC…

« ..Et pourquoi pas de la quinine et un passe-montagne ?»

« ..C’est jamais bon de laisser dormir les créances, et surtout de permettre au petit personnel de rêver »

Ces deux évènements sont majeurs : sans doute le courage de s’élever contre tous a payé en Syrie et se prolonge par des accords sur le nucléaire en Iran. Sans doute également que l’arrivée d’un SMIC en Allemagne va bénéficier à des millions de salariés allemands et rétablir un équilibre entre nos deux pays.

Merci à Georges Lautner et aux tontons Flingueurs de m’avoir aidé pour ce post.

Fichu mois de novembre


Il commence mal ce mois, comme si les Français se plaisaient à cumuler les charges négatives : la fête des morts qui ouvre une période météo morose, froide et humide. Et puis, nous enchainons avec la période des commémorations des disparus de la Grande Guerre et son cortège de souvenirs malheureux et déchirants. La nuit gagne progressivement sur le jour. Alors, on a même changé les heures, histoire que la nuit vienne plus vite !

La France ne se redresse pas vraiment de la grande casse des années Sarkozy. Les politiques de droite comme de gauche qui vantaient le retour à l’équilibre budgétaire commencent à s’interroger sur l’intérêt de la méthode. Les Français, eux,  n’adhèrent plus et se coiffent d’un bonnet rouge, choix esthétique contestable mais évident pour se chauffer les oreilles et être remarqués.

L’équipe de France de foot est aussi triste que la météo et que les résultats économiques, avec l’arrogance irritante des nouveaux riches en sus. Celle de rugby a gagné mais le peu que j’ai vu n’avait pas de quoi réchauffer nos âmes. De toute part, il semble manquer une impulsion, une vision, une envie.

Alors, ce week end, j’ai fui. Je me suis réfugié dans la montagne de Chamonix avec mes amis Elisabeth et Pierre. Nous sommes partis marcher sur les sentiers de montagne. L’air glacé nous a coupé la respiration au petit matin puis peu à peu, nous avons trouvé notre rythme.  La chaine de Mont Blanc découpait le ciel azur. Puis le soleil a progressivement envahi le ciel. Les échanges entre nous, d’abord joyeux, se sont fait plus rares, chacun se concentrant sur la marche pour éviter de glisser. Nous avons marché ainsi plusieurs heures avant de regagner Lyon.

L’amitié était là, chaude au cœur. Novembre n’est plus triste ainsi.

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Pollution et beautés


Vous l’avez sans doute tous lu ou vu, une métropole chinoise de 11 millions d’habitants, Harbin, est dans le « smog », une purée de pollutions liées aux véhicules et aux chauffages et un hiver précoce. Les enfants ont été invités à ne pas quitter leur domicile. Les adultes vont respirer un air pollué par des particules fines, à un taux jusqu’à 50 fois les maximums autorisés !

Hier, j’ai fait un post sur le cancer d’origines professionnelles. Mes homologues chinois vont avoir du travail pour  étudier les funestes conséquences de ce choix de société imposé depuis des années par une nomenklatura qui elle se protège de la pollution comme des produits alimentaires frelatés.

Nous avons de la chance en France d’avoir une démocratie ancienne. Si je critique nos faiblesses politiques, je sais aussi apprécier notre cadre de vie, et en particulier celui que nous avons sur Lyon.

Bon, cela n’a rien à voir mais un ami m’a suggéré d’aller visiter le cathédrale de St Jean de Latran, à Rome, visite virtuelle (déplacez-vous avez les flèches) dans un fauteuil. Admirable et une musique à faire planer.

Parlons aussi de ce qui est beau, c’est bon pour la santé !

Léonarda : un signal peu compréhensible


La France entière s’émeut, s’interroge, se révolte sur le sort d’une jeune fille de 15 ans en situation irrégulière et renvoyée, avec sa famille,  au Kosovo, pays d’origine de ses parents. Après quatre années de procédures administratives ! Je ne veux jamais commenter un fait d’actualité comme celui ci, pour autant, il marquera selon moi un tournant dans le quinquennat comme l’histoire de l’EPAD de la défense l’avait été pour Sarkozy.

Car le Président est intervenu lui-même pour donner sa vision de ce dossier. Sur la forme comme sur le fond, je suis en désaccord avec sa position.

Sur la forme, la loi était passée, une enquête administrative a été diligentée sur les circonstances de ce retour, comme il y en a des dizaines de milliers chaque année. L’enquête a conclu à la régularité des procédures. Certes l’enfant était dans un car scolaire et il est évident qu’un peu plus de discernement est indispensable. Mais la Loi a été respectée. Intervenir pour proposer que la jeune fille rentre en France mais pas sa famille est incompréhensible. Que le Président intervienne pour un tel jugement de Salomon est un aveu de faiblesse.

Sur le fond, le Président n’a pas à intervenir lorsque la Loi est passée. C’était critiquable du temps de l’ancien régime incarné encore par Sarkozy. Ou alors, il n’a qu’à se substituer à elle directement : « la Loi, c’est Moi ». Mais alors pourquoi ne pas le solliciter en amont avant chaque décision ? Tout cela est ridicule. Comme l’est le délai de la procédure en amont : 4 années de tergiversation, de décisions reportées,…

Au-delà de la refonte de la circulaire, toute la procédure administrative de demande d’asile doit être revue en profondeur pour accélérer les décisions. J’attendais plutôt cette décision.

Le FN est d’extrême droite


Le Pen fille, avec  son brushing impeccable, s’est lancée dans un grand mouvement de contournement de l’UMP. Elle, d’extrême droite ? Vous n’y pensez pas ! Son parti ? Des enfants de cœur rassemblés autour de la bonne Jeanne le 8 mai. Et de menacer de recourir à la justice si son parti est classé à l’extrême droite.  N’y aurait-il plus personne à l’extrême droite alors ? Buisson aurait-il perdu ? Borloo et Bayrou doivent-ils anticiper un élargissement des Centres ?

Le Petit Larousse 2007 avance une définition de l’extrême droite: “Ensemble des mouvements hostiles, par traditionalisme, nationalisme ou rattachement à une idéologie contre-révolutionnaire voire fasciste, aux conceptions tant socialistes que libérales de la société. »

Qui retrouve-t-on sérieusement comme leaders au FN à part des nostalgiques du temps ancien, les pétainistes, les souverainistes, les catholiques intégristes, les anciens de l’OAS, les poujadistes ? Qui réclament le retour au Franc et la sortie de l’Europe comme la fin des aides sociales, la fermeture du pays aux étrangers, le rétablissement de la peine de de mort, les milices populaires, etc. ?

Qui à part le FN ? Mme Le Pen, avec vos airs de bourgeoises égarées, vous êtes le faux nez de l’extrême droite française, alliée des mouvements d’extrême droite européens. Vous trichez sur les mots parce que comme l’a dit Bruno Gollnisch en 1996 : «Les luttes politiques sont des luttes sémantiques: celui qui impose à l’autre son vocabulaire lui impose ses valeurs”.

Le Front National est un parti d’extrême droite, oui.

Tony Paaaarkeeeeer !


Il y eut le 12 juillet 1998, vous vous rappelez ?  Une joie immense s’était emparée du peuple français, ravi de voir son équipe de football remporter pour la première fois de son histoire la Coupe du Monde. J’avais adoré cette soirée et le lendemain aux Champs Elysée.

Dimanche soir, l’équipe de France jouait la finale de la Coupe d’Europe de basket. Comme il y a deux ans face à l’Espagne, sauf que l’Espagne a été éliminée en demi par l’équipe de France ou plutôt par un magique Tony Parker.

Tony Parker a grandi en France ; il a été champion d’Europe à 18 ans avec certains de ses potes qui étaient dimanche soir dans l’équipe. Il est parti à 19 ans aux Etats Unis dans un championnat sur-vitaminé qui compte les meilleurs joueurs du monde. L’argent des sponsors coule à flot. Tony après quelques années est devenu l’un des meilleurs joueurs de la NBA. Il a tout gagné là-bas et surtout beaucoup d’argent. Et pourtant, chaque année, Tony revient prendre des risques avec cette équipe de France sénior : risque d’être ridicule, risque de se blesser. Mais il répond toujours présent. Avec humilité et un équilibre dans ses réactions tout à fait impressionnant.

Dimanche soir, nous étions des millions à vibrer comme en 1998. Le lendemain, les basketteurs ont pris un bain de foule à leur retour en France. Descendant du car, Tony s’est adressé aux supporters présents et s’est mis à entonner « qui ne saute pas, n’est pas Français », repris par les centaines de personnes présentes. Tony est Français, fier de l’être, fier de se battre pour notre drapeau.

Et c’est un sacré exemple ! et je suis fier de ces champions.

Halte au feu


Un bijoutier a tiré sur un jeune qui venait de le braquer. Le jeune homme est décédé, touché mortellement par une balle à quelques dizaines de mètres du lieu du  vol. Un million (douteux) de soutiens au bijoutier ont été « mesuré » sur un site web créé par un étudiant « apolitique ».

Sans doute le bijoutier va-t-il plaider la légitime « peur » à défaut de pouvoir justifier la légitime « défense » puisque son agresseur est mort d’une balle… dans le dos. Oui, il a eu peur et cette peur s’est transformée en colère puis en violence. Un passage à l’acte rapide. J’ai rencontré déjà quelques personnes qui m’ont laissé comprendre qu’elles auraient pu faire cela.  Tuer (dans le dos) ? Diable… je n’y crois pas une seconde !

Alors pourquoi ce passage à l’acte ? Il faut remonter d’après moi au discours de Grenoble de Sarkozy (encore). Le climat de haine est depuis légitimé, il  s’auto-entretient avec des déclarations et des postures (du pain au chocolat au sectarisme). Encore quelques morts de plus et la droite va s’aligner sur le discours des marchands d’armes américains. Toujours la fuite en avant.

Oui, « ils » ont tué un jeune homme qui était un voleur. Demain, que diront ils quand certains jeunes, pour lesquels la vie humaine semble avoir peu de prix, tireront (les premiers) sur les bijoutiers afin de ne pas connaitre la même sort que celui de Nice ?

La haine attire et attise la haine comme une spirale sans fin.

Vous avez dit « stupide » ?


Avec un peu de décalage, je reviens sur la sortie de F. Fillon au sujet du désistement en faveur du PS au second tour des municipales. Rompant avec une attitude ferme, qui refusait toute alliance avec le FN, l’ancien Premier ministre a suggéré que les électeurs UMP choisissent « le candidat le moins sectaire » (entre celui du PS et celui du FN).

J’ai eu deux doutes. Le premier, sur la sincérité du propos rapporté. Mais il a été confirmé. Le second doute concernait le mot sectaire… Alors, j’ai vérifié sur le Larousse : « Se dit de quelqu’un qui, par intolérance ou étroitesse d’esprit, se refuse à admettre les opinions différentes de celles qu’il professe ». Et je ne comprends pas davantage le propos de Fillon !

Il insinue que l’électeur pourrait choisir le FN sur le critère de la tolérance ? Ou de l’ouverture d’esprit ? Les programmes successifs et les prises de parole du FN sont aussi éloignés de la tolérance que les comptes de campagne de Sarkozy l’étaient de l’épure admise par le législateur.

Le FN… tolérant ! Non, vous ne rêvez pas, le nouveau Fillon est sorti. Même son propre camp est désorienté. D’aucun pense qu’il s’agit d’un calcul électoral pour ne pas laisser l’aile droite à son rival. Une sorte de surenchère qui bouscule même Marine Le Pen toute surprise de ce premier prix de tolérance.

Alors j’ai trouvé le mot qui colle le mieux au propos de Fillon. Je vous en livre la définition : « Qui agit sottement dans une circonstance donnée, qui dit ou qui fait quelque chose d’inadéquat «

Albert Jacquard


Nous avions pris l’habitude de le voir à la télévision ces dernières années comme militant de gauche, engagé contre le mal-logement. Ces yeux pétillaient de révolte, lui qui était devenu le porte-drapeau d’une « décroissance joyeuse » et de la suppression de l’arme nucléaire.

Il s’est éteint à 87 ans d’une leucémie. J’ignorais qu’il était lyonnais. J’ignorais également qu’il était polytechnicien de formation et qu’il avait travaillé dans la mise en place des premiers systèmes informatiques dans les années 50. Avant de prendre un virage radical, professionnel et humain. Il est parti en effet à l’âge de 40 ans aux Etats Unis pour étudier la génétique des populations. La guerre du Viet Nam est à son apogée. La contestation aussi. Il s’engage lui qui était resté jusqu’alors en retrait.  Le « Albert Jacquard » que nous connaissons est né là-bas.

De retour en France, il s’élève contre la notion de races et d’inégalités supposées entre les races avec un  discours limpide : l’inégalité n’existe que dans les mathématiques. Pour les hommes, il faut accepter de parler de différence et pas d’inférieur ou de supérieur.

J’aimais cet homme simple, clair dans ces propos et passionné par les hommes.

J’adore le sport


Vous le savez, j’en parle souvent dans mon blog depuis 6 ans bientôt, j’aime le sport. Tous les sports. J’aime l’esprit de dépassement et une forme de fraternité entre sportifs, même si le tableau est parfois idyllique. Professionnels ou amateurs, jeunes ou moins jeunes,  chacun dans son sport donne le maximum pour aller chaque fois au-delà de ses possibilités.

Je n’aime pas les tricheurs. En sport pas davantage qu’en politique, ceux qui louvoient, ceux qui inventent en espérant ne pas se faire prendre un jour par la patrouille « Vérité ». En sport, il y a le temps et les contrôles biologiques pour traquer les tricheurs. Plus difficiles en politique, mais il y a au moins la justice.

Tout cela pour dire que le vélo est une passion et que j’aime la grande foire du Tour de France qui fête sa 100ème édition cette année. Le plus grand spectacle au monde après les JO. Le plus ancien aussi ! Mais le Tour est malade, malade du fric et des enjeux. Malade des tricheurs comme Armstrong qui a menti sciemment, délibérément, de manière méticuleuse dans le temps. Comment regarder les exploits du britannique Froome cette année autrement qu’avec suspicion ? Les mesures de puissance calculée de ses performances sont hallucinantes et similaires aux plus grands des dopés Armstrong et Pantani qui ont permis d’établir une échelle entre le bon sportif, le sportif exceptionnel, l’extraterrestre et le mutant (sic). Froome est dans la catégorie des mutants. Mais il nie. Avec ses performances, c’est le meilleur en tout : sur route et en montagne. Du jamais vu.

J’ai souri en lisant ce commentaire d’un lecteur  «  son directeur sportif lui a conseillé d’être prudent dans la montée du Ventoux et de bien freiner dans les virages ». Difficile de le condamner sans preuve mais il ne faudrait pas que le sport devienne la vitrine de la chimie !

“Ma solitude”


Paris, c’est fou


Evidemment, j’entends déjà mes détracteurs expliquer que je suis de parti pris : OK, j’aime l’ASSE et je soutiens également l’OL (pour ceux qui n’ont pas encore compris, je vais parler football !). Mais avouez quand même, que le PSG (Paris), cela devrait nous faire réfléchir.

D’abord, il y a le fric (désolé, à ce niveau, on ne peut plus parler d’argent) facile des propriétaires, les Qatari. Ils ont acheté tout ce qu’ils pouvaient, sans limite aucune ; le budget du club est extravagant. La seule limite est la loi qui impose d’avoir quelques jeunes français dans leurs effectifs. Pour eux, le club va être une prison dorée. Il y l’image et le marchandising : c’est bien joué avec Beckham, son slip et ses pubs, ses shampoing, sa belle gueule. Il y a une image de victoires faciles avec la Tour Eiffel en contre point, c’est bon pour Paris. Mais il n’est pas besoin d’être élu de la République pour comprendre deux dérives.

La première est qu’il n’y a pas de championnat sans un minimum d’égalité entre les équipes. Demain, Monaco, acheté par des magnats russes va remonter en 1ere division. Les Russes vont aller faire leur marché, Monaco finira deuxième l’an prochain. Et si le président Aulas trouve un acheteur chinois, peut être que Lyon finira troisième. Cela n’a pas de sens ! Finis les centres de formations, finis, les clubs de ville, finis les ASSE ou des RCL (Lens). Qu’on fasse un super championnat européen avec le fric et qu’on laisse les clubs nationaux jouer entre eux. Transpirer pour un maillot ou pour un peuple ne signifie plus rien pour ces clubs.

La seconde est encore plus attristante. Au lieu d’apporter de la joie, ce type de triomphe exacerbe les tensions. En face de Beckham, il y a des milliers d’adolescents qui voient du luxe facile quand eux,  ne côtoient que de la misère. La démonstration « de joie » des supporters au Trocadéro n’est qu’une triste illustration des dérives de ce football excentrique et frustrant. Rien de tel chez les Verts après leur victoire ou à Montpellier après leur titre l’an dernier. Ou à Lyon.

L’excès appelle souvent la bêtise (je suis poli). Elle n’est pas l’œuvre des seuls (mauvais) supporters. Le député du XVIème a demandé la démission de M. Valls qui avait pourtant déployé 800 CRS. M. Goasgen, combien faut-il de CRS pour organiser une fête du PSG ? Idem, ce député UMP du Var qui a expliqué que les débordements étaient l’œuvre de « descendants d’esclaves » (sic).

Paris, c’est fou, Paris rend fou…aussi

Un petit coup


Prendre un coup… sur la tête ou prendre un petit coup entre ami, il faut choisir. Par une curieuse habitude, les Français s’abonnent eu premier. C’est ce que Jacques Dupont explique dans un joli petit livre publié chez Grasset, intitulé « invinez-vous ». La France aurait deux sports préférés selon lui : le dénigrement et l’évocation du vin.

Son livre n’est pas une allégorie de l’alcoolisme, rassurez-vous. Mais il rappelle à propos que le vin est notre deuxième rentrée de de devises pour la balance commerciale. Il rappelle également que nous avons la loi la plus contraignante d’Europe : l’abus d’alccol est dangereux pour la santé, personne ne le conteste. Mais Jacques Dupont fait remarquer avec humour qu’il en va de même des abus de beurre, de Nutella, de sucre, de sel, etc. L’écrivain nous invite à nous « invigner » contre ces politiques du conformisme qui s’attaquent à un fleuron national.

Exercice difficile quand on a connu les ravages de l’alcool dans les décennies précédentes où les abus étaient quotidiens.

La mairie du 3ème est mariée avec Chirouble au sein de l’opération qui lie Lyon aux 10 crus du Beaujolais. Avec ce jumelage, je peux témoigner que le vin est une vraie culture, que les viticulteurs sont des amoureux de leur terroir et des traditions, de la France tout simplement. J’admire ces travailleurs infatigables. J’adore ce vin bu avec modération.
Finissons en avec les dénigrements systématiques des chefs d’entreprises, des agriculteurs, des artisans, des viticulteurs, etc. : apprenons à aimer notre pays qui est capable de si belles choses.

Et au pays de Rabelais, buvons un ou deux verres (de Chirouble)

Yeeeeeesss !


Je suis un inconditionnel des Verts depuis 40 ans et cela faisait 32 ans que j’attendais le moment que j’ai vécu samedi au stade de France. Hier soir, le stade de France était aux trois quart vert avec un virage nord rennais tout de rouge vêtu. L’ambiance était bon enfant, parfois chaude mais sans aucun débordement.

Le match? C’était typiquement une finale de coupe de la ligue : 1 à 0 pour l’ASSE,  but de Brandao, comme d’habitude !

Au coup de sifflet de l’arbitre, j’ai pensé aux matchs de ligue 2, avec 3000 spectateurs par -10 degrés, j’ai pensé à l’arrêt de Jérémie Janot, qui un après-midi de mai, nous a sauvés d’une descente en National. J’ai pensé à mes enfants, tous supporters des Verts, qui n’avaient jamais connu un titre de leur club favori. J’ai pensé à Glasgow à ce stade vert, à ces poteaux carrés, où nous avions perdu contre le Bayern la finale de 76.

J’aipensé À Salif Keita, à Georges Beretta, à Ivan Curkovic, Patrick Revelli, Johnny Repp, Michel Platini, Jean Castaneda, Greg Coupet, LuboMoravchick, Blaise Matuidi, à tous ceux qui nous ont enchantés si souvent dans le chaudron de Geoffroy Guichard.

Nous étions au milieu du « peuple vert », dont Henri Grange, ancien président de l’ASSE, mon ami. Par grand bonheur, j’ai pu être en tribune officielle et j’ai pu toucher la coupe quand les joueurs sont passés devant moi.

La fête s’est terminée tard dans la nuit, devant une bière, avec Jean François Débat, le maire de Bourg, mes enfants et mon ami Carlos. Une ambiance très… rugby !
Maintenant la page de la « grande équipe » est enfin tournée et un nouveau chapitre de l’histoire des Verts s’ouvre.
Les grands clubs ne meurent jamais !

Homophobe, moi pas du tout…


Qui est homophobe en France ? Copé ? Boutin ? Certainement pas, d’ailleurs ils ont des amis homosexuels « des gens très bien ». Alors qui ?

Hier, des bars gay ont été attaqués et vandalisés, à Lille et à Bordeaux. Attaques également à Lyon, comme si tout cela était parfaitement orchestré. Ces violences ne sont que les « points d’orgue »  de manifestations dans lesquelles sont tenus des propos surréalistes. Et il y en aura d’autres, car la droite unie (UMP et FN) a trouvé un terrain de jeu pour rapprocher leurs pratiques de haine. Et des violences aussi. Car tout le jeu de la droite est de faire monter la tension en visant la président, tout en se « désolidarisant avec les violences ». C’est du grand classique. Et du déjà vu dans toutes les périodes du XXème siècle durant lesquelles la droite a été dans l’opposition haineuse faute de grand chef.

Mais la violence est « condamnée » par le droite qui continue à manifester « sans violence pour protéger la démocratie ». Mais quelle démocratie ? Les deux chambres ont voté. Est-ce que les représentations nationales n’ont pas de légitimité ? Si ce n’est pas le cas, alors pourquoi ce tintamarre ? La droite deviendrait-elle décomplexée sur l’homophobie ? Elle s’en rapproche. Mais il y a la loi et les condamnations pour homophobie.

Il faut donc commencer petit, par des violences lâches. En attendant qu’un petit homme se sente autorisé à remettre la loi en question.  Il sera condamné et deviendra un grand homme pour la droite. Un « résistant » qui pourra même accéder au pouvoir un jour. Avant de distribuer des étoiles…

Roses, jaunes… vraiment ?

C’est la guerre ?


Il faisait une journée extraordinaire aujourd’hui. La luminosité de l’air m’a rappelé ces journées passées à Florence où les façades jouent une symphonie d’ocres et de dorés en se reflétant dans l’arno. J’ai usé du vélo et ainsi j’ai pu constater le plaisir des lyonnais de s’abandonner aux rayons du soleil.

Mais en Syrie, la guerre civile est là, plus personne n’en parle. En Irak également. En Afghanistan aussi.  En Corée, un excité juvénile joue avec la menace de missiles nucléaires comme d’autres jouent aux échecs. Aux Etats Unis, le marathon de Boston a été endeuillé par un attentat, au Mali, les troupes françaises se retirent calmement. Et en France ?

Ce soir, Copé appelait à maintenir la pression sur le gouvernement contre le mariage homosexuel. Histoire de diviser le pays. Son alliée, Christine Boutin évoque même le spectre de la guerre civile.  Le ridicule ne tue ni le premier qui rappelait il y a quelques mois qu’on ne gouverne pas avec la rue, ni la seconde qui ne s’est pas remise de son pseudo-gazage lacrymogène.  La guerre civile…

Cotisons nous pour leur offrir deux allers simples pour la Syrie. OK ?

L’optimisme pour 7 euros


Il est difficile de trouver des motifs d’optimisme actuellement. Et comme les medias nous saturent d’informations anxiogènes, le moral des Français n’est pas prêt de remonter. Pourtant, les médias n’ont pas beaucoup parlé de la révolution sanitaire vécue actuellement en Afrique du Sud. Un vrai printemps qui fleurit, parlons en.

Le Sida en Afrique du Sud, c’est un poison, le pire qui soit. Le gouvernement en place (Thabo Mbeki, président de 1999 à 2008) avait nié cette épidémie durant toute la décennie précédente. Résultat : l’Afrique du Sud a le record du monde de la population infectée (11% de la population est touchée par le virus, soit 6 millions de personnes). Des années d’obscurantisme encouragé par les lobbys pharmaceutiques qui avaient tremblé sur leurs bases lorsqu’en 2001 le gouvernement de l’Afrique du Sud avait proposé de faire un générique bon marché mais y avait renoncé. Presque dix années plus tard, une partie de la population (noire et pauvre évidemment) a été décimée par le fléau.

Changement de président et de décor (sanitaire) depuis 2010, la lutte contre l’épidémie est devenue une priorité nationale. Cela a commencé par des campagnes de prévention et d’information. Cela s’est poursuivi avec du dépistage massif et des distributions de préservatifs. Tout cela va dans le bon sens évidemment.

Mais l’Afrique du Sud a fait un nouveau pas en avant. La volonté politique a engendré également un progrès important en matière de traitements médicamenteux.  Le cout des antiviraux occidentaux était totalement inabordable jusqu’alors pour les 6 millions de malades. Avec le concours d’industries pharmaceutiques « amies », un nouveau médicament est désormais proposé au malade. Un seul comprimé contre 3 jusqu’alors. Et à un prix record : seulement 7 euros. Je suis prêt à parier que cette politique globale et audacieuse aura des répercussions y compris dans nos pays occidentaux.

De l’optimisme pour 6 millions de malades et peut être au-delà, j’achète !

Cessez le feu !


La République serait à genoux avec l’affaire Cahuzac.

Un ministre qui ment, cela a du exister ; un ministre qui ment aussi bêtement que Cahuzac, c’est peu probable. On se rappelle sous la Vème République, les affaires des diamants, l’assassinat du Prince de Broglie, le suicide du ministre Boulin, le vrai-faux passeport de Pasqua, les affaires Leotard, Madelin, Longuet, Carignon, Juppé, Chirac,… et encore plus près de nous des affaires en cours avec Sarkozy, Copé, Woerth… Mais Cahuzac, c’est un champion.

Je ne vais pas continuer dans le cynisme, ce monsieur doit quitter rapidement la vie publique et la justice doit le condamner lourdement à la fois pour les fraudes, la corruption initiale et pour les mensonges. Je remarque du reste que la Justice a pu faire son travail, ce qui est à mettre au compte de F. Hollande.

Oui, Cahuzac doit être condamné lourdement.   Parce qu’il était en charge de la représentation nationale, parce qu’il fragilise davantage encore la morale politique, la condamnation de Cahuzac doit être exemplaire. La France doute, elle a peur  de son avenir. elle ne peut douter de ses élus. Moi, j’ai peur des extrêmes qui se nourrissent de ce “tous pourris”. Cela rappelle l’avant guerre. Non, tous les hommes politiques ne sont pas  pourris. Ceux qui vivent sur ce slogan vivront demain des haines et de la violence comme seul levier. On connait l’histoire, elle est dramatique quand un pays fait confiance aux extrêmes. Non, également à M. Mélanchon : une nouvelle République ferait elle naitre des hommes insensibles à la corruption ? tout cela est absurde.

Condamnons ceux qui ont failli. Renforçons les contrôles autour des lobbys et des banques qui sont à la source des pactes de corruption et des évasions fiscales. Contrôlons les élus, renforçons les contrôles sur les conflits d’intérêt.    Mais ne tombons pas dans une névrose collective. Faisons le ménage et cessons de douter.

Dans la pièce à côté


Nous étions nombreux samedi matin, au Grand Temple, pour rendre un dernier hommage à notre père. Il y avait toutes les branches de notre nombreuse famille créée par ce couple exceptionnel : enfants, petits enfants et arrières petits enfants pour accompagner leur « Dad » rejoindre « sa Jeanine ». Les petits enfants ont déposé de jeunes branches d’arbres en fleur sur le cercueil, le même geste que leur grand père avait fait sur celui de sa mère quelques années plus tôt.

Outre la famille, des amis de notre père, des personnalités politiques , mais aussi des amis des enfants s’étaient déplacés. Toutes les interventions ont été émouvantes, mais j’ai choisi le texte ci-dessous pour illustrer ce moment sur mon blog : « Dad » est passé dans la pièce à côté. Et de sa pièce, ce grand serviteur de l’Etat a du sourire en voyant des élus et des militants de droite et de gauche réunis dans le même recueillement.

Est-ce le dernier message à sa famille mais aussi à ses concitoyens : restez unis !

« La mort n’est rien, je suis seulement passé dans la pièce à côté.

Je suis moi. Vous êtes vous.

Ce que j’étais pour vous, je le suis toujours.

Donnez-moi le nom que vous m’avez toujours donné.

Parlez moi comme vous l’avez toujours fait, n’employez pas un ton différent.

Ne prenez pas un air solennel ou triste.
Continuez à rire de ce qui nous faisait rire ensemble.

Priez, souriez, pensez à moi, priez pour moi.

Que mon nom soit prononcé à la maison comme il l’a toujours été, sans emphase d’aucune sorte,

Sans une trace d’ombre.

La vie signifie tout ce qu’elle a toujours été. Le fil n’est pas coupé.

Pourquoi serais je hors de vos pensées, simplement parce que je suis hors de votre vue ?

Je ne suis pas loin, juste de l’autre côté du chemin. »

Mon père, ce héros


Il avait 4 ans, quand il est parti de chez lui, avec sa valise… suivi par son père, et il a fini par se jeter dans ses bras à la vue d’un chien !!

Il avait 16 ans, quand avec son passeport américain ( il est né à new York) , il est parti avec ses 4 frères et sœurs pour les USA, son père dans la résistance et sa mère passant les enfants juifs vers la suisse depuis le CHAMBON SUR LIGNON,
Il n’avait pas 18 ans, quand trichant sur son âge , il a rejoint LONDRES , pour s’engager dans les forces françaises libres,
Il avait juste 19 ans, quand il fut parachuté sur le sol de France
Il avait 23 ans, quand il s’est marié avec une lyonnaise, JEANINE , et  en sortant de l ÉNA, Christian et votre serviteur étaient déjà nés,
Il avait 24 ans à ma naissance,
Il avait 31 ans, en 1956, et déjà 5 enfants, et le service public chevillé au corps, à Draguignan , Pointe à pitre , et Cayenne,
Il avait 33ans, quand avec Maurice HERZOG , il a reconstruit le sport français, et créé des dizaines de MJC, en militant pour l’éducation populaire , et pour le sport éducatif,
Il avait 39 ans, quand à NEVERS , préfet de la Nièvre , il explique à François MITTERRAND , que la République , c’est de faire coïncider des légitimités différentes,
Il avait 41 ans quand avec Jacques Chirac et Édouard Balladur , il travaille au cabinet de Georges POMPIDOU,
Il avait 42 ans, quand il est nommé préfet de région dans le limousin et 65ans, quand il a fini sa carrière, 25 ans préfet et 23 ans préfet de région, c est le record de la république,
Le mot clef de cette vie professionnelle , c’est SERVIR, pas un mot grandiloquent , un mot inscrit en lui, servir l’Etat , servir la République , c est ce qu’on appelle un serviteur de l’état et il en était fier.
Il avait 79 ans, quand la compagne de toute sa vie, est partie après 57 ans de vie fusionnelle en commun.
Il avait presque 88 ans, quand il a fini la route, brutalement hier après midi, après un dimanche où ses enfants, petits enfants et arrière petit enfants  l’ont  entouré et dans les bras d’une de ses filles en disant ” Jeanine ou es tu ?

Un grand monsieur, une belle vie, beaucoup de tendresse, de volonté, un beau sourire.
Dimanche il est allé à pied, au temple du quai Augagneur, il savait son chemin, mon père ce protestant, pas si austère, qui pensait que la vie est trop courte pour avoir le temps d’être petite.
Il avait choisi pour le faire part de son décès le verset suivant:
« L homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme et ils deviendront une seule chair »

Où es-tu Jeanine ?