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Archives pour 'Coups de coeur / coups de gueule'


Stop aux riches ?


Ils sont partis à l’étranger, nos riches Français, parce que trop taxés. On les regrettera… Vraiment ? Le niveau de taxation a-t-il atteint un niveau tel qu’il génère une immigration d’un nouveau genre, celle de personnes ayant créées leur fortune en France, cette France qu’ils vomissent pourtant. Le paradoxe est d’autant plus important qu’ils font courir la rumeur que leur départ entrainera de facto une paupérisation de la France. C’est vrai que Carlos Ghosn chez Renault par exemple est un patron que toute la terre nous envie. Ou celui de Peugeot !

Aujourd’hui, le débat n’est pourtant pas de « casser du riche ». Je voudrais l’aborder autrement. Je viens de lire qu’il n’y a jamais eu autant de milliardaires dans le monde alors même que la pauvreté n’a jamais été aussi forte. Certes, il y a les (nouveaux) milliardaires des nouveaux pays émergents. Mais ceux des pays occidentaux se portent très bien aussi. Beaucoup de très riches et un océan de pauvres. Est-ce une question d’égalité, sur laquelle nous avons construit notre société ? Oui mais pas uniquement.

Ce qui me choque, c’est que ces fortunes ne sont pas liées au travail. Il y a bien les parachutes dorés que les Suisses ont eu le courage de supprimer ces dernières semaines. Au-delà, l’Insee a montré que 10% des Français détiennent près de 50% du patrimoine du pays. Comme à la veille de la Révolution. Le patrimoine rapporte infiniment plus que le travail. Là est la véritable injustice. Et l’Insee pronostique que cela s’accentuera encore.

Alors, une provocation : oui aux riches par leur travail !

Balade alsacienne


Petit week-end alsacien. Cela fait longtemps que je n’avais pas marché dans Strasbourg. J’aime cette ville. Peut être, j’y retrouve quelques racines familiales, inconsciemment… mais j’étais surtout venu retrouver Irène membre de l’équipe de l’HAS qui visite le CHU de Strasbourg dans le cadre de l’accréditation.

Strasbourg est une ville magnifique. Sa cathédrale qui a oublié sa seconde tour de granit rose est l’un des rares grands monuments français à disposer de statues avec leur tête. Et cette horloge astronomique avec ses personnages qui sonnent le temps passé, et qui laissent leur place la nuit à… la mort, qui ne s’arrête jamais ! Ensuite, deux heures de marche le long de l’Isle pour arriver au parc où les cigognes ont calmement décidé de ne plus migrer. Quelle élégance quand elles se mettent à voler ! La politique n’est jamais très loin, et d’un coup d’ailes de cigogne, je me retrouve devant la façade du parlement qui nous rappelle opportunément que la construction européenne, c’est d’abord la paix franco-allemande depuis 68 années.

Et l’amitié n’est jamais loin non plus : petit déjeuner avec des amis lyonnais, rencontre d’un pédiatre marseillais, perdu de vue depuis 15 ans et retrouvés comme si nous nous étions quittés la veille !

Bref, un super week-end!

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Pour vous


Irène,  Mathilde, Maud, Aude, Gaby, Rosa, Jeanne, Héloïse, Alix

Rachelle, Adriana, Mélanie, Anna, Elsa, Michèle, Laura,

Anne, Najat, Nathalie, Catherine, Josette, Françoise, Christiane,

Salima, Martine, Ludivine, Claudine, Fabienne, Mireille

et pour toutes les femmes…

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Les bugnes et les élus


Il est rare que je ne sois pas appelé à intervenir ou à assister à une manifestation associative le samedi (et parfois le dimanche). Une ou plusieurs manifestations, parfois particulièrement agréables. C’est aussi cela la vie d’élu. Pour ne pas changer, samedi, nous étions avec de nombreux élus aux bugnes du PLVPB : cette association, avec ses 3000 adhérents, est la plus grosse association du 3ème arrondissement. Une association de proximité particulièrement dynamique qui réunit très fréquemment ses adhérents autour d’évènements traditionnels.

Samedi, c’était les bugnes. Une bonne occasion de sortir de mon dossier de la cancérologie toulousaine. Je serre les premières mains et déjà je sens l’odeur des bugnes. J’imagine Qu’il va être difficile de résister. Ca l’est du reste assez vite. Les premières dames s’approchent avec des plateaux remplis de bugnes. De bugnes ou d’oreillettes ? Aïe… je me suis fait piéger. Je ne connais pas la différence entre les bugnes et les oreillettes. C’est vrai, je les mange volontiers sans me poser la question ! Alors, chacun y va de son explication : « Rabelais a cité les bugnes lyonnaises dans Pantagruel », « les bugnes lyonnaises sont très fines et craquantes  et cuites dans de l’huile bouillante ». J’en mange encore et j’écoute : les bénévoles sont venues la veille pour les faire cuire. L’une des pâtissières est également chanteuse et elle chante vraiment bien. Pause sur les explications. On sourit, on applaudit. On salue une association de non voyants présents également. On reparle de bugnes.

Il y a du bruit mais d’un seul coup, j’entends parler des bugnes stéphanoises « plus grosses et plus moelleuses ». Evidemment, faut que je les goutte aussi… Forcément !

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Supercherie ?


La venue de David Beckham au club de Paris-St Germain relève d’un beau coup de publicité, assurément. Peu de Français ignore l’arrivée de ce footballeur de 37 ans qui probablement ne pourrait pas tenir plus de 15 minutes dans un match du championnat de France.  Personnellement, j’aime bien ce joueur et j’aime ce coup de pub.

Toutefois, cette engagement -scandaleusement couteux rapportés au nombre de minutes joués probablement- met l’accent sur une dérive du sport professionnel en France. Aussi bien en football qu’au rugby du reste. Regardez le football, le club de Paris vit artificiellement avec des centaines de millions d’euros de l’émir du Qatar qui achète les meilleurs joueurs du monde pour construire une équipe capable de lui offrir un trophée. Un peu comme il achèterait une écurie de chevaux. En rugby, un PDG dans la presse a fait la même opération : débourser des dizaines de millions d’euros pour s’offrir les meilleurs noms de la planète. Et tant pis pour les jeunes français.

Au football, le Qatar est premier de la ligue 1, les autres équipes disputent le championnat français. Idem au rugby, le RC de Toulon est devant, le championnat se déroule derrière. Cette année, l’excès est visible et sans limite. Pourquoi ne pas acheter également les autres équipes pour le Qatar ? L’achat de Beckham est un trophée vivant. Une icône ramenée à Paris, dans une vitrine artificielle. Pour le seul plaisir de l’émir du Qatar.

Est-ce vraiment cette image du sport que nous défendons ? Si non, où devrons nous mettre la limite ? That is the question.

Bravo


J’ai commencé la semaine aux côtés de deux ministres du gouvernement. Mais ce soir, à l’heure de rédiger ce petit post, je voudrais saluer le travail et l’énergie de Christine Taubira, notre ministre de la justice.

Je ne sais pas si elle sera dans l’histoire de la 5ème République aux côtés de Simone Veil et de Badinter. Si elle occupe le poste du second, elle a eu le parcours houleux de la première, depuis 3 semaines, au Parlement avec pour finir, l’adoption de la loi pour le mariage. Je repense aux huées des premiers jours, aux invectives qu’elle a pu recevoir. J’ai suivi d’assez près sa prestation : toujours présente dans l’hémicycle, qu’il fasse chaud ou que le chauffage soit coupé, elle a été là, tenace, éloquente, poétesse, répliquant avec fermeté et parfois avec humour aux attaques souvent machistes ou indélicates. Certains élus ne sortiront pas grandis de ce débat mené magistralement par Claude Bartolone.

J’en ai longtemps voulu à Christine Taubira, pour ses 2% aux élections de 2002. Ce jour là, la Gauche est entrée dans un tunnel qu’elle mettra 10 ans à traverser. Cette semaine,  Christine Taubira, ministre de la Justice a effacé ce mauvais souvenir. Elle sera associée désormais à cette loi sociale si symbolique pour l’égalité de tous les citoyens de notre pays.  Pour cela, bravo à elle !

« A Göttingen »


François Hollande et Angela Merkel se sont retrouvés cette semaine pour fêter le 50ème anniversaire du traité d’amitié Franco-allemand. Beaucoup de personnalités politiques se sont déplacés de Paris à Berlin pour cet évènement : surprenant de voir le décalage avec les images d’il y a 50 ans. Plus personne -ou peu- ne parle Français chez les uns, plus personne ne parle allemand ou si peu, chez les autres. Est-ce 50 années d’échecs de la coopération ?

Je m’interrogeais sur ce sujet quand j’ai entendu une chanson de Barbara « Gottingen » : vous connaissez sans doute mais connaissez-vous le contexte de cette chanson ?

Nous sommes en 1964. Le directeur d’un théâtre allemand de la ville de Göttingen invite Barbara pour un récital. Celle-ci s’y rend à contre cœur : le « sale boche » est encore dans son cœur, elle d’origine juive, obligée de se cacher durant la guerre et de vivre avec la peur au ventre. Elle s’y rend quand même mais exige un piano à queue qui ne sera pas livrée, faute de déménageur. Elle refuse de chanter avec le vieux machin qu’on lui propose. La salle attend, elle aussi ; quatre jeunes se mobilisent et trouvent un piano à queue qu’ils transportent sur la scène. Elle chante avec plus d’une heure de retard mais la salle l’acclame. Elle fait la connaissance des jeunes, le courant passe, elle restera au final huit jours à Göttingen. Et elle y écrira cette chanson magnifique, toute simple qui pourrait être la musique de nos deux pays :

« …Et tant pis pour ceux qui s’étonnent
Et que les autres me pardonnent,
Mais les enfants ce sont les mêmes,
A Paris ou à Göttingen.

O faites que jamais ne revienne
Le temps du sang et de la haine
Car il y a des gens que j’aime,
A Göttingen, à Göttingen. »

Pour le plaisir, écoutons là :

Le 3e se vit grâce à eux !


Depuis maintenant plusieurs années, pour les traditionnels vœux aux personnels de la Mairie, nous organisons un déjeuner avec tous les personnels de la Mairie, de l’hôtel de ville et du Grand Lyon qui interviennent sur le 3e arrondissement.

Mardi midi, dans la salle des mariages de la Mairie, c’est donc dans une ambiance très conviviale que nous avons pu échanger sur le travail réalisé et sur le chemin parcouru : depuis une dizaine d’années, le 3e a accueilli près de 13 000 nouveaux habitants. Cela exige de relever des défis en matière d’accueil et aussi de préserver les équilibres en matière de service public. Pour cette seule année 2012, je retiendrai quelques faits marquants:

  • Sur le quartier Mutualité Préfecture Moncey, la réhabilitation de la rue Montebello et le lancement des études pour la Place Ballanche.
  • Sur le quartier Voltaire Part Dieu, les esquisses du futur projet Part Dieu et le démarrage concret du chantier Garibaldi,
  • A Villette Paul Bert, le lancement de la concertation pour la requalification du square Baraban
  • A Dauphiné Sans Souci, l’inauguration du 1er jardin partagé d’habitants ainsi que des squares Rebatel et Bréchan,
  • Enfin, pour Montchat, l’achat du Parc Chambovet par la Ville de Lyon et le démarrage du futur EHPAD Constant.

Au-delà de ces chantiers, l’accompagnement des habitants dans leurs démarches courantes est notre priorité.  La diversité des métiers et des compétences représentées à ce déjeuner témoigne bien de la multitude de nos interventions publiques dans le quotidien des lyonnais : accueil des personnes, petite enfance, éducation, sécurité et tranquillité, gestion des espaces verts, propreté, logement, animation des quartiers, seniors, sports, passeport et état civil, jeunesse, stationnement, urbanisme, voirie, services garant du débat démocratique, développement économique, coordination des projets de territoires, des grands projets, des projets de proximité, mais aussi la logistique et l’évènementiel et j’en oublie sans doute.

A presqu’un an des échéances électorales, je sais que nous avons pu tenir nos engagements et aller au-delà dans de nombreux domaines. Je sais aussi que cela n’aurait pu être possible sans les compétences, les conseils, le sens de l’intérêt général des personnels présents. C’est en effet grâce à l’ensemble des agents de la Mairie, de la Ville et du Grand Lyon que le 3e arrondissement se construit et se vit, au quotidien.

Il est donc tout naturel de les remercier pour le rôle joué par chacun.

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Le DMP KO ?


J’évoquais hier la nécessaire reprise en main de l’administration pour la moderniser, l’alléger et la rendre plus efficace. Evidemment, vous pensez immédiatement à des suppressions des postes. Sur la forme, je vous réponds immédiatement, oui, c’est probable. Mais ce qui est primordial, c’est avant tout de rendre ces administrations centrales plus performantes.

Depuis 30 années que je les fréquente, j’ai appris à comprendre leurs ressorts. Il faut protéger les ministres et donc, produire des textes. Un texte doit être écrit au cordeau après de subtils arbitrages et des rédactions toutes aussi prudentes pour éviter la moindre vaguelette. Gare à l’administrateur central qui aura mis en difficulté sa ou son ministre et toute sa hiérarchie. Cela donne un résultat affligeant où de très beaux esprits, une partie de notre élite, se consacre à couper les mots en 4 pour façonner un texte irréprochable, sans aspérité. Et la quantité n’est pas en retrait : imaginez que rien que l’an dernier, plus de 400 textes réglementaires sont arrivés dans nos agences régionales, totalement incapables d’exécuter 50% de ces textes.

Tout s’enlise vite. L’exemple du dossier DMP est exemplaire. Voulu par un ministre en 2004, ce dossier nous a coutés plus de 300 M d’euros. Arrêté puis relancé par X. Bertrand fin 2010, nous devions avoir des millions de dossiers selon ses promoteurs. J’ai écrit plusieurs fois sur l’absurdité de ce dossier et son cout. J’ai saisi Mme la Ministre qui n’en pense pas moins. Fin 2012, les chiffres sont catastrophiques avec moins de 300 000 dossiers créés depuis deux ans ! dont  la moitié sont vides ! Mais le Parlement a reconduit le budget de l’Agence en 2013, incapable d’enrayer ce puits sans fond. De palabres en négociations, subtiles et parisiennes, le compteur financier tourne dans le vide.

A quand la fin du DMP ? Ce serait un nouveau signe positif donné par ce gouvernement. Je veux y croire !

Pour l’égalité des droits


C’est un sujet mal abordé par les médias et malgré les milliers de manifestants, ce dimanche, le problème demeure non résolu depuis des années. Reposons le sujet sans parti pris.

Après avoir grandi en collectivité, le sapin sera vendu en grandes surfaces pour un prix modique alors même qu’il va être au cœur des fêtes de Noël.  Installé dans la meilleure des pièces, il va trôner durant quelques jours, comme le roi de la fête. Il va recueillir  les rêves des plus petits, il va entendre les conciliabules des plus grands, et si vous y croyez encore, il va même voir un gros monsieur barbu habillé en rouge. On le décore de guirlandes et de boules et il veillera toute la nuit sur les cadeaux. Et puis, la fête passée, il va devenir très vite détestable, à la vitesse de sa perte d’aiguilles. Il faut penser alors à s’en débarrasser. Et là commence l’insupportable fin de vie des sapins des villes.

La majorité d’entre eux est rassemblée dans des lieux de collecte. Ils sont chanceux ceux là, ils finiront ensemble en compost. Mais les autres, tous les autres ? Jetés comme des malpropres au coin d’une rue, sur la piste cyclable, sur le trottoir, (et même sur un abribus),  ils deviennent insupportables. Ils sont vilipendés, détestés, bousculés. Une fin de vie indigne, une vie de chien. Quoi que… les chiens des maîtres qui viennent de se débarrasser ainsi de leur sapin ont le droit de faire leurs déjections sur le trottoir.

Je milite donc ardemment pour que cessent ces fins de vie solitaires des sapins des villes. Luttons pour une fin de vie digne et collective ! Pour l’égalité de droits des sapins en somme.

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20 gamins massacrés et après ?


C’est une petite bourgade américaine comme on en voit souvent lorsqu’on veut bien quitter les grandes villes. Elle était même paisible, la petite ville de Newton, jusqu’à ce qu’un homme, le fils d’une institutrice, entre dans une école et tire sur les enfants. Le bilan est accablant : 20 gamins de 5 à 10 ans,  morts aux côtés de 6 adultes. Quelle folie ! Et ce n’est pas la première fois que cela arrive.

Comme l’a dit le Président, « quelque chose ne vas pas dans ce pays ». C’est un euphémisme. Dans la foule, deux témoignages rapportés par les journalistes ont retenu mon attention. Le premier interroge « que faut-il faire pour que les politiciens agissent et fassent enfin quelque chose pour le contrôle des armes ? ». Le second accuse « il faut éliminer toute cette vermine ». Dans ces deux témoignages, je relis le schisme dans nos démocraties : l’action préventive versus la répression. Mais la répression contre qui ? Le jeune  assassin n’était pas un délinquant. Sarkozy aurait enfourché le même cheval : « durcir les lois,… chasser la racaille ». Mais le jeune assassin était un garçon sans problème, le fils de l’institutrice…

Alors peut être que les Etats Unis devront comprendre enfin que le deuxième article de leur Constitution est devenu obsolète. Peut être que nos démocraties doivent accepter d’ investir dans l’éducation et la prévention  à long terme qui est le seul chemin gagnant.

A quelques jours de Noël, 20 gamins ne seront plus avec leurs parents. Pour un article de 1791…

Entretien avec François Hollande


Avec quelques collègues, j’ai été reçu par François Hollande pendant 1h15 pour parler du Cancer et préparer son intervention aux « Journées de l’Institut National du Cancer », le 4 décembre.

Après avoir fait le bilan des précédents plans Cancer, nous avons expliqué le rôle de la biologie et l’arrivée de la médecine personnalisée, la recherche transactionnelle (entre le labo et le malade), le rôle de l’ARC et de la  LIGUE   (70 millions par an pour la recherche), le rôle des cancéropôles. Nous avons aussi évoqué  les enjeux de l’évolution vers plus d’ambulatoire, la place du secteur privé, le rôle des Centres régionaux de lutte contre le cancer (CRLCC), l’importance de la formation et la place des Universités et, surtout, le rôle des personnes malades pour lesquelles il reste beaucoup à faire…. Enfin,  nous avons insisté sur la nécessité d’un maillage territorial sans oublier les régions moins dotées en chercheurs (au hasard le limousin !!!).

Je devais dire s’il fallait un troisième plan cancer. J’ai plaidé « pour » au nom de la continuité, du respect des promesses du candidat, et surtout de la démarche qualité qui est toujours associée à un plan écrit et évalué régulièrement. J’ai aussi souligné l’enjeu du vieillissement (la moitié des personnes ayant un cancer ont plus de 65 ans), de la relation à l’environnement, de la démocratie sanitaire et de la nécessaire vision européenne sur ces questions. J’ai terminé sur les économies possibles et même indispensables et sur la nécessité de créer le métier d’infirmière clinicienne sur le modèle des sages-femmes.

François Hollande a conclu en montrant ses capacités d’écoute. Il avait tout compris et rien perdu de son extraordinaire esprit de synthèse. Il y a de ça deux ans, j’avais été reçu dans la même salle par Nicolas Sarkozy qui avait parlé tout le temps (sur les JO d’Annecy) et qui coupait la parole toutes les 20 secondes.  Quel contraste !

À la sortie, les gardes républicains nous rendaient les honneurs… À moins qu’ils attendaient un illustre visiteur ! Attendons le 4 décembre…  Mais je peux d’ores et déjà affirmer que les 5 millions de familles françaises concernées ne seront pas déçues.

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Présidential acceptance speech


Je suis en colère (3)


Ségolène a mis en garde  F. Hollande ce week end : il faut que la politique poursuivie s’inscrive dans une ligne lisible pour chacun. J’ai un peu le même avis que Ségolène.  Où va-t-on vraiment ? Si l’action de Manuel Valls est parfaitement claire, j’ai du mal à comprendre notre action en matière de fiscalité, de logements ou tout simplement d’emplois. La photo d’Arnaud Montebourg, vitrine de produits made in France,  ne me plait pas. Que signifie cette démarche ?

Tous les jours, de grandes entreprises annoncent des plans de licenciements catastrophiques pour nos concitoyens. Certains estiment qu’il faudrait rendre impossible ces licenciements. Je reste convaincu qu’il faut interdire les licenciements boursiers et oser nationaliser plutôt que de mettre au chômage. Il faudrait également rendre fongible salaires et prestations chômage afin d ‘offrir des salaires décents sans peser sur notre compétitivité dans ces entreprises.

Mais est ce que la Gauche ne se trompe pas de stratégie ? Nous abordons tous les sujets mais je n’ai toujours pas entendu parler d’une offensive forte pour inciter et soutenir les créations d’entreprise. Sans entreprises, il n’y a pas d’emploi, il n’y a pas de richesses créées. La Gauche doit avoir l’ambition d’aller sur ce terrain, comme le fait Lyon. Notre  « timidité » est surréaliste. Je connais de jeunes entrepreneurs qui sont accablés par les tracasseries  administratives sans parler des charges qui leur tombent dessus avant même la première vente. Ils ne pourront pas faire front si la Gauche ne les met pas au cœur de notre stratégie. Notre avenir, c’est eux.

Alors, arrêtons avec les photos nombrilistes et mettons en œuvre une stratégie de conquête. Il est encore temps !

Je suis en colère (2)


Un jeune homme fonce en voiture sur un gendarme et le tue. Quelques jours après, toujours à Nice, un autre jeune homme percute si violemment une voiture de policiers qu’elle décolle et s’écrase sur une jeune femme nigérienne et la tue. Un drame similaire s’est déroulé à Cannes, quelques semaines auparavant. Dans ces trois exemples, les conducteurs ont à peine 20 ans.

Ma première réaction de révolte après la stupéfaction est de penser à ces dix dernières années conduites au plan de la sécurité par Sarkozy. Ces jeunes ont entendu parler de racailles et de Karcher depuis 10 ans. Ils vivent dans des zones ghettoïsées, exacerbant les tensions, les rejets et les violences. Ils côtoient le luxe sans limite. Tous leurs repères sont effacés depuis des années.

Pourtant, je crois qu’il faut dire STOP. Je suis prêt à comprendre les conséquences dramatiques de la génération Sarkozy sur la jeunesse en difficulté. Mais comprendre ne signifie pas accepter. Il faut des sanctions totalement exemplaires pour ces jeunes, il faudra les isoler, peut être les reconstruire avec des adultes capables de les reprendre en main. Mais la société ne peut pas accepter ce genre de dérives qui sont la négation d’une civilisation. J’ai failli faire le même post suite aux deux meurtres d’Echirolles. Le mécanisme de violence gratuite est le identique. Il est totalement insupportable.

Manuel Valls fait un excellent travail depuis  des semaines. Les policiers et les gendarmes aussi du reste, et cela est très positif. Nous devons les soutenir sans réserve.

Je suis en colère (1)


Une fois n’est pas coutume, mais je suis sorti trois fois de mes gonds ce week end. Ma première colère est liée à ce drame dans le Lot : une jeune femme part avec son compagnon à la maternité la plus proche, soit une heure de leur domicile. Au péage, la jeune femme met au monde une petite fille qui ne survivra pas. Il meurt tous les jours des milliers d’enfants, de violence, de maladie ou de malnutrition. Mais enfin, nous sommes en France, au XXI ème siècle !

Les  vieux débats sur les hôpitaux de proximité vont refaire surface avec leurs lots de mauvaise foi et de négations. Avoir un hôpital à proximité ne signifie en rien que la sécurité y est assurée 24h/24. Il faut trouver des personnels qualifiés et disposer de locaux adaptés. On ne veut pas entendre les drames qui se sont déroulés dans ces petites maternités offrant souvent une vraie fausse sécurité.

L’exemple de l’hôpital de La Mure est exemplaire de ce qu’on doit faire. Et ce n’est pas son maire, Fabrice Marchiol, UMP, qui pourra dire le contraire. Il n’y avait plus d’obstétriciens suffisamment qualifiés, plus assez d’anesthésistes, plus assez de radiologues, plus assez de tout… Il y eut de vrais drames humains jusqu’au jour où chacun a accepté de prendre ses responsabilités. Une antenne d’urgence a été laissée ; une antenne de périnatalité tenue par des sages-femmes a été créée en liaison directe avec le CHU de Grenoble. Le suivi des jeunes femmes est réalisé sur place et la maternité du CHU est informée de tous les dossiers. Un hélicoptère est prêt à décoller en cas de difficultés majeures.

J’ignore combien de vies ont été sauvées ainsi. Mais je sais que nous disposons de toutes les conditions pour qu’une grossesse soit suivie correctement dès lors qu’on accepte un minimum de règles et d’organisations.

Séminaire des élus du 3ème


Samedi matin, dés 8h30, j’ai réuni tous les élus de la majorité pour procéder comme chaque année au bilan de l’année écoulée. Sur certains visages, j’ai cru deviner que l’heure était vraiment très matinale pour un séminaire !

Au programme, établir le bilan et débattre sur la manière de le présenter. L’équipe a fait un boulot remarquable de recensement de toutes les actions majeures, celles inscrites à notre  programme, celles venues en cours de mandat, celles qui concernent l’humain, celles qui concernant l’urbain, etc. Parfois la dichotomie est factice car l’action de rénovation d’une crèche ou d’une école devrait apparaitre à deux endroits. Fort heureusement, elle a évité les doublons mais  nous nous sommes quand même retrouvés devant plus de 110 diapos, sans exhaustivité puisque de nombreux adjoints continuaient d’ajouter des actions.

Deux heures après le début de ce recensement, je mesurais en mon for intérieur le chemin parcouru. La connaissance acquise du terrain et sur le terrain ; les centaines de réalisations, parfois visibles et majeures, parfois discrètes mais essentielles pour les citoyens concernés. J’étais fier de mon équipe en 2008, lorsque nous avons gagné les élections. Samedi matin, j’étais fier du travail accompli aux deux tiers de notre mandat. Le 3ème a bougé, le 3ème s’est mis en mouvement. C’est indéniable.

Vint alors la question épineuse de la communication. Les années précédentes, j’avais choisi d’aller sur les marchés à la rencontre de nos concitoyens ; ou alors,  nous avions présenté nos réalisations quartier par quartier. Ces exercices s’avèrent difficiles désormais compte tenu du nombre d’actions à présenter. Nous n’avons pas pu conclure. Pourtant, si le « faire « est essentiel, le « faire savoir » et le « faire partager » le sont tout autant.

Si vous avez des idées, je suis preneur !

Un grand serviteur de l’hôpital


Hier soir, fut un grand soir pour le 3ème arrondissement. Lors du Conseil d’Arrondissement, nous avons voté à l’unanimité l’acquisition du parc de Chambovet aux Hospices Civils de Lyon. Cela semble simple et assez peu stratégique. Détrompez-vous : ce parc est un espace de verdure pour tout un quartier du 3ème qui mène un combat depuis des années pour le faire acquérir par la ville.

Mon adjoint, Dominique Hitz, a retracé cette histoire. Plusieurs projets ont avorté pour le plus grand bonheur des riverains. Puis vint la liste des remerciements…  A l’issue de cette intervention, Dominique s’arrêta pour chercher qui remercier encore : l’un de  mes adjoints glissa alors les HCL… Et oui, évidemment, il faut que nous remerciions les HCL qui se sont séparés de ce parc. Sans la direction générale actuelle, les négociations auraient encore trainé, d’hésitations en tergiversations. Elles n’ont pas été faciles mais il faut reconnaitre qu’elles ont été directes et franches.

Je veux profiter de ce modeste post pour remercier le directeur général, Daniel Moinard qui quittera ses fonctions à compter du 1er novembre, du fait de l’application stricte de la loi HPST mise en place par R. Bachelot. Les HCL perdent là le plus grand responsable qu’ils aient eu depuis de nombreuses années. Disponible, clairvoyant, stratège, je n’ai pas toujours été d’accord avec lui mais nous avons toujours défendu le bien public et l’intérêt de nos établissements respectifs. Il est responsable du redressement financier des HCL avec son jeune DGA. Comme manageur, je lui dis bravo pour les résultats. Et comme politique, je ne peux accepter que nous perdions un tel talent. Je forme le vœu que le ministère lui confie une mission : ce n’est pas le travail qui manque dans la Santé !

Le DMP


Vous rappelez vous de ce dossier qui concerne chacun d’entre nous ? Lancé en 2004 puis relancé en 2007, nous devions tous avoir un dossier médical, véritable « coffre fort » centralisé, capable de générer des milliards d’euros d’économie. La Cour des Comptes a publié un rapport qui fustige le pilotage de ce dossier qui aura couté pour l’instant plus de 200 millions d’euros aux contribuables pour … pas grand-chose.

En effet, les résultats atteints par l’Agence en charge de ce dossier, sont tellement exécrables qu’il est difficile de savoir combien de fois des médecins l’ont utilisé dans leur pratique ! Pour apprécier ce dossier, vous pouvez le voir sous plusieurs angles. Certains s’élèvent contre le gâchis financier (compter 50 millions d’euros par an), d’autres contre l’absurdité de stocker les données médicales de tout un pays en un seul endroit ; d’autres critiquent le respect des libertés : comment résister à une demande d’accès du médecin de son banquier, de son assureur ou de son employeur ? Personnellement, je maintiens ma position  de 2005, ce dossier est un « Dossier Mal Parti ». La gestion par l’équipe actuelle de l’Agence a été une catastrophe, multipliant les mauvaises décisions et les mauvais choix.

J’ai attiré l’attention de Mme la Ministre sur ce dossier. Bien sûr, il est très technique et sa compréhension est difficile. J’en appelle solennellement à Marisol Touraine pour qu’elle écoute les professionnels de la santé, particulièrement ceux de notre région très impliqués depuis 2005 dans ces projets. A défaut, je pronostique déjà une affaire similaire au sang contaminé dans quelques années.

Dansons le vivre ensemble !


C’est parti pour la Biennale de la Danse de Lyon avec le 9ème défilé ce dimanche. Avec un thème « Entre Ciel et Terre » et une invitation à quitter le quotidien, à s’envoler au dessus ou à côté, à profiter de « ces petites bulles utopiques » qu’offre l’art. Il y avait énormément de monde Place Bellecour et un superbe temps pour admirer le travail des MJC, des Centres Sociaux et bien sûr des responsables de cette manifestation de plus en plus populaire. Il y avait beaucoup de danseurs, des jeunes et des moins jeunes, des fauteuils roulants aussi. Et puis, il y avait des élus, beaucoup d’élus et deux ministres. J’ai eu le plaisir de retrouver Najat et Aurélie Filipetti qui a découvert le dynamisme artistique du grand Lyon (Lyon, Sathonay, St Priest, Vaulx en Velin, Ste Foy, Feysin, Villeurbanne, ..) mais aussi de Genève, de l’Ardèche, de Chambéry et du Burkina Faso.

Une autre façon d’illustrer le vivre ensemble !


Défilé de la Biennale - diaporama pps