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Archives pour 'Coups de coeur / coups de gueule'


Les tricheries aux JO


Après la défaite (relative puisqu’ils ont pris les médailles d’argent) des cyclistes français, la presse britannique s’est offensée des suspicions françaises vis-à-vis des coureurs britanniques : peut-être trop rapides et trop forts pour ne pas y voir le résultat d’un accompagnement innovant technique voire chimique ? Nous avons même entendu le Premier ministre britannique expliquer que les roues britanniques ne seraient pas vraiment différentes des cycles français…

Peut être aussi que le vrai faux départ en poursuite par équipe (cyclisme) comme en aviron à deux par une utilisation « border line » du règlement pourra alimenter les interrogations françaises, puisque dans les deux cas, ces faux départs ont contribué à priver les Français de médailles.  Manque de fair play, les britanniques ? Peut être…

Après tout, il appartient à chaque fédération de s’adapter aux règlements. J’ai cependant un regret, c’est que le CIO n’harmonise pas une forme d’éthique réglementaire dans tous les sports. Ainsi, quand l’équipe 2 chinoise de badminton ne veut pas gagner en poule pour éviter de se retrouver opposée à l’équipe 1, elle est renvoyée des JO. En basket, le match Brésil Espagne avait le même enjeu : le perdant se retrouverait contre la France, le vainqueur contre les USA. Il fallait donc « faire semblant de gagner » mais surtout perdre. Ce fut un « non match ». Mais aucune sanction ne fut prise.

Dommage pour le fair play et l’éthique sportive !

Sport et éducation


J’étais à Londres pour mon plaisir mais aussi comme président de l’Agence pour l’éducation par le sport.

J’y ai rencontré des fédérations françaises et étrangères mais aussi des sponsors.  J’ai visité l’association Street Games. Avec ses 4 salariés, l’association développe 14 projets d’éducation et coordonne 7 réseaux intégrés dans l’un des quartiers les plus pauvres de Londres. Plus de 100 personnes sont salariés. Si nous voulions trouver une comparaison, on pourrait assimiler chaque réseau à une MJC qui aurait des missions particulières.

En utilisant le sport et la culture, ils sont passés avec pragmatisme de 26% de réussite aux examens scolaires à 64% dans ce quartier. C’est vraiment exceptionnel ! Chaque année, plus de 11000 personnes, enfants et adultes, fréquentent cette ancienne école réaménagée en salle de sport, de football, de basket, de boxe mais aussi de peinture, de sculpture et de suivi de travail scolaire.

Rompre l’isolement, associer chacun à l’effort et à la création, avec rigueur et avec des objectifs atteignables, bref, offrir des perspectives, la recette est sans doute davantage là que dans le renforcement sans fin des effectifs de police.

L’association Street Games en est la démonstration !

La médaille d’or du scepticisme !


Il y a un vrai paradoxe en France, chez certaines élites, qui critiquent nos équipes nationales qui ne chantent pas La Marseillaise ou ne gagnent pas, et en même temps, qui assimilent les JO à une grande kermesse nationaliste, mercantile voire chimique.

Tous les 4 ans, et Le Monde n’y a pas manqué, on republie l’article de Pierre Guerlain datant de 1968 qui condamne les jeux du cirque, le pouvoir de la télévision et le nationalisme exacerbé. Le sport serait tué par la compétition.

Pour ma part, je ne cesse de rappeler qu’il ne peut y avoir de séparation entre le sport de compétition, le sport éducatif et le sport santé. Certains veulent ne voir que les dérives, pour ma part, je vois l’ensemble qui n’est pas qu’excès.

J’ai apprécié l’excellence que représentent ces compétitions au plus haut niveau (même lorsque nos escrimeurs ont perdu) ; je me suis plutôt demandé pourquoi l’effort salué chez Florent Manaudou, le sacrifice chez Teddy Riner ou l’enthousiasme chez Lucie Decosse deviennent des gros mots quand on s’aventure dans les sphères économiques et sociales ? L’ambition des « experts » au handball, l’acceptation des plus jeunes et le respect des anciens, chacun peut reprendre ces valeurs à son compte dans sa vie professionnelle et sociale.

Pour moi la flamme olympique est celle de l’ardeur. Elle a l’odeur des défis comme les jeux paralympiques vont nous le montrer, dans le sillage de Pistorius, le Sud Africain qui a ouvert une voie pour les personnes en situation de handicap. Les petites nations (Jamaïque) ou les grandes (Chine, USA, Russie) aspirent au maximum de médailles mais les jeux c’est aussi la poignée de main entre Tony Estanguet et son vieux rival Tchèque ; c’est le Français, médaille d’argent au 3000 mètres steeple qui porte en triomphe son vainqueur ; ce sont les concurrents du 400 mètres qui applaudissent le Sud Africain avec ses jambes en carbone ; c’est le croate meilleur joueur du monde, qui vient voir Claude Onesta pour lui dire qu’il vient de perdre face à la meilleure équipe de tous les temps.

Etre lucide sur les excès ne signifie en rien renier ou dédaigner l’exceptionnel.  Pour ce paradoxe, les Français ont gagné la médaille d’or ? Celle que je voudrais que nous perdions un jour !

Ici Londres


J’ai passé 5 jours à Londres au début des JO. J’y étais à titre personnel et comme président de l’Agence Pour l’Education par le sport. Moi, j’aime le sport, celui qui se joue dans un club du 3ème arrondissement de Lyon comme le sport de très haut niveau. Je ne suis pas dupe de tous les aspects négatifs qui peuvent venir tacher ce type de manifestation mondiale, j’y reviendrai dans un autre post. Mais je refuse catégoriquement de ne pas voir également ce moment particulier qui fait se rencontrer des milliers de sportifs exceptionnels mais aussi qui réunit des centaines de millions de personnes à travers le monde.

Le club France était le lieu privilégié de rencontre et d’enthousiasme où j’ai pu vibrer pour Tony Estanguet et Laure Decosse et participer tous les soirs à la fête aux médailles - et pendant mon séjour il y en avait tous les jours. J’ai pu voir dans le stade, du handball, de l’escrime et de la boxe, mais surtout respirer cette atmosphère très britannique où le fair-play ne pose pas de problème (à condition que les anglais gagnent).

J’ai eu la chance d’aller à Athènes et à Pékin comme Vice-président au sport de la Région Rhône-Alpes. Ceux de Londres furent magnifiques, très bien organisés avec une ambiance chaleureuse, sans doute celle qui caractérise vraiment les valeurs de l’olympisme.


Jeux olympiques - diaporama flash

F. Hollande à la mairie du 3ème


Il était venu dans le 3ème l’an dernier durant la phase préliminaire des primaires. Sérieux, plein de charme et d’humour, le courant était bien passé. Mais il n’était pas encore élu.

Depuis lundi, il est revenu à la mairie. Discrètement, sans aucun média, sans tweet annonciateur  ou vengeur, il est arrivé… roulé soigneusement dans une protection « officielle ». J’ai demandé qu’on le fasse encadrer rapidement et mardi, la photo officielle a été présentée aux élus. Tout le monde l’avait déjà vue dans la presse mais nous l’attendions tellement depuis des mois, que nous étions émus de la voir remplacer celle de Sarkozy.

La photo sera  installée dans la salle des mariages. Certains élus avaient souhaité éloigner la précédente, tant Sarkozy finissait par incommoder tout le monde, élus et mariés. Mais c’est la coutume et nous faisions « avec ». Désormais, nous n’aurons donc plus les remarques, enfin, j’espère !

Ce n’est qu’un symbole, en fait, mais il est important, je vous assure !

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Finissons-en !


Il y a quelques années (déjà), comme vice président du conseil régional en charge de la santé, j’avais soutenu avec l’Agence Régionale d’Hospitalisation, la CRAM et la médecine de ville, un projet appelé SISRA pour Système d’Information de Santé en Rhône Alpes.

Confié à des professionnels, le système a prospéré et aujourd’hui, plus de 1,5 millions de patients Rhône alpins peuvent donner accès à leur dossier régional à un professionnel de santé. Le projet a cela d’original, c’est que cette base régionale est … vide. Ou plutôt, elle fonctionne comme un navigateur sur internet qui surfe à partir d’un mot clé sur les gisements indexés dans le monde. Là, les gisements sont dans les hôpitaux. Les médecins, dès lors qu’ils reçoivent l’autorisation de leur patient, présentent leur carte CPS pour s’authentifier et de manière sécurisée, ils accèdent à tous les gisements de la région qui ont une information sur ledit patient.

Le système est très économique et la montée en charge se poursuit : au mois de juin, plus de 10000 médecins ont eu accès à ce système, ne serait ce que pour recevoir les comptes rendus d’hospitalisation.

En face, il y a le DMP qui  imagine faire la même chose « un jour ». A coup de millions d’euros, les hôpitaux  ouvrent artificiellement des dossiers patients pour faire du chiffre. Actuellement, plus de 250 millions d’euros ont été dépensés et chaque année la facture continue d’augmenter à un rythme de 50 à 60 millions par an. J’ai saisi comme d’autres Mme la ministre sur cette gabegie dangereuse. Ah oui, j’oubliais, toutes les données des patients sont centralisées dans un seul gisement, facilitant ainsi le piratage. Un médecin vient de faire une découverte sur de grands gisements de données de patients pourtant anonymisées. Je vous invite à lire son article : Informatique et Libertés : les diagnostics de tous les patients hospitalisés en France, identifiables individuellement, se promènent dans la nature.

Mme la ministre, prononcez rapidement un moratoire sur ces projets couteux et dangereux !

Disparu trop jeune ?


Nous l’avons connu dans les années 90, j’étais à l’époque directeur général du Centre et  j’avais fait sa rencontre fortuitement. J’avais demandé un renseignement  à ma secrétaire et il s’était planté là, devant moi, avec son sifflement si caractéristique.

Comme souvent, cette première rencontre fut renouvelée plusieurs fois et à chaque fois, il était là à notre service. Nous ne devions pas le payer mais nous hésitions à compter sur lui. Et puis, les semaines passant, nous (je, devrais-écrire) n’y prêtions plus attention. Il s’était imposé parmi nous, invisible ou presque, rendant de petits services. Un jour, je l’ai amené à la maison et très rapidement, nous avons pris la décision de l’adopter. Il était petit et un peu malingre, mais les enfants l’adoraient.

Le temps a passé. Il n’est pas resté à la maison. Pas davantage au bureau. Il est parti il y a quelques années. Sans vraiment nous dire au revoir. D’autres ont tenté de le remplacer en offrant davantage de services, comme disent les pro du marketing. Peut être qu’il existerait encore s’il avait eu un nom américain. Ou maxitel : mais s’appeler minitel, c’était déjà se condamner à un service minimum, non ?

Les bleus ont gagné !


A l’arrachée, aux tirs aux buts, l’équipe des Azzurri  a battu les anglais. Les Français, quant à eux, sont rentrés en France avec la pluie et beaucoup de morosité. Les joueurs se sentent trahis par les médias et le public ; et nous, nous nous sentons trahis par cette équipe de vedettes sans aucun talent collectif.

Alors ? Il y avait déjà eu l’épisode de l’Afrique du Sud, la grève, les insultes, l’image détestable pour la France mais aussi pour les jeunes. Comment des joueurs qui représentent leur pays peuvent ils se tenir aussi mal ? Pour ma part et à chaud, je pense que la Fédération de football ne doit plus sélectionner les « vedettes » qui nous déshonorent. J’en serai presque à vouloir redémarrer avec de jeunes joueurs qui travaillent en France, à boycotter les sponsors, à faire l’impasse sur la Coupe du monde, etc.

Mais au-delà, d’où vient ce mal français qui gangrène nos jeunes joueurs ? Soyons clairs : je pense que notre système est responsable. D’abord, les centres de formation : prendre des jeunes de 12 ans, les payer à partir de 13 ans et les faire grandir avec comme seul objectif, jouer à la balle est détestable pour ceux qui… réussissent. Ce ne sont pas des adultes que l’on produit mais des joueurs, sans repères, sans éducation. Quels sont les rapports qu’ils entretiennent avec leurs proches, avec les femmes, avec la société (qui a voté aux dernières élections) ? Quelles sont leurs valeurs quand tous leurs proches leur donnent toujours raison ? Ils se conduisent comme des parvenus incapables de comprendre pourquoi ils sont rejetés. L’émigration vers des clubs étrangers est leur seule issue car là, ils sont encadrés.

Enfin, le système de sponsoring serait à revoir. Difficile de ne pas sélectionner Benzema et Ribery quand ils supportent le gros des sponsors. Mais ces derniers sont ils vraiment gagnants ? Probablement pas, je pense que c’est un système perdant-perdant pour tout le monde !

« La génétique pour les nuls »


Si vous aviez plus de 60 ans, vous auriez pu assister, vendredi dernier, avec une cinquantaine de seniors du 3ème arrondissement, à cette conférence « La génétique pour les nuls » donnée par une jeune chercheuse INSERM qui travaille au Centre Anticancéreux.  Sacré défi d’expliquer la génétique quand on a 30 ans, à des personnes qui ont quitté l’école alors même que le mot de génétique n’existait pas encore!

Marie a amené un microscope : elle attaque avec l’observation des cellules d’oignon, après avoir posé la question sur le lien entre un homme, un champignon, une banane, un chien, etc. Marie explique lentement et n’hésite pas à reformuler : la cellule, le noyau -la petite masse noire- et dedans encore, l’ADN, puis le chromosome et le gène… Descente achevée dans l’infiniment petit. Et les questions commencent à fuser : les jumeaux ? Les yeux bleus versus noirs ? Tout le monde semble suivre, alors Marie aborde les maladies génétiques : pourquoi un enfant est malade et un autre non, au sein de la même famille ? Pourquoi les garçons ont davantage de maladies génétiques ? Imperceptiblement, les questions arrivent sur les réparations génétiques. Sur les dérives aussi des manipulations génétiques. Sur les sélections naturelles et les sélections forcées. Sur le rôle du politique. Brutalement, nous sommes repassés de l’infiniment petit à la vie de la Cité. La peur du nazisme refait surface avec les peurs de l’eugénisme. Mais aussi l’espoir de guérir certaines maladies.

Marie tente ensuite un dernier défi : fabriquer de l’ADN avec des éléments aussi basique que du savon, de l’eau salée, de l’alcool et une banane écrasée. Et cela marche !

Deux commentaires brefs : merci et bravo Marie !

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Soirée sandwiches


Bon, j’ai raté le post d’aujourd’hui, mais j’ai une excuse : le match de football.

Plus de 30 dossiers à passer au conseil d ‘arrondissement, deux ou trois questions, et nous nous sommes retrouvés devant le poste de télé avec quelques élus. Nous avons juste raté les hymnes (merci à Roland, Salima, Nathalie, Philippe, Guy, etc. d’avoir présenté rapidement leur dossier !). On se connecte aussi sur tweeter pour suivre les commentaires plus radicaux que ceux de la télé.

Nous sommes prêts à passer un bon moment de convivialité, un moment de respiration après presqu’une année de campagne. De suite, nous remarquons que les bleus (qui sont blancs) courent après les Suédois. Les arrières centraux, Mexes et Rami, sont totalement débordés par les suédois trop grands, trop forts, trop rapides, trop nombreux, trop blonds (ah non, Mexes est peroxydé). Ribéry va courir tout le match, pour lui et sans doute pour  son fan club en oubliant de servir Benzema qui du coup tente de jouer tout seul contre les Suédois. Nasri court, drible et drible encore comme à l’école de foot avant de redonner le ballon aux Suédois. Ben Arfa attend sur le terrain qu’on le remplace, visiblement, il n’avait pas prévu de jouer au foot ce soir. Malouda entre ; il tire si mollement que j’aurais sans doute pu remplacer le goal suédois. Quelques instants après, il nous a écoutés : il tire fort mais dans les gradins supérieurs. Heureusement qu’il y a Lloris pour des arrêts extraordinaires.

Voilà, 2 à 0 : heureusement que nous étions entre amis et que nous regardions les tweets.

Le plus drôle des tweets : « La France avait besoin d’un nul pour se qualifier, elle en avait onze sur le terrain ! ».

L’UMP, des dérapages à l’exclusion


Sarkozy et Buisson avaient choisi une stratégie assez simpliste durant les élections présidentielles. En effet, ils avaient tout misé sur le report des voix d’extrême droite, en espérant également un ralliement « par habitude » du centre. Ca pouvait passer et honnêtement, nous avons eu chaud la dernière semaine.

Mais en même temps, sans y prêter réellement attention, le discours en légitimité républicaine du FN a fini par faire son chemin. Ce qui devait être un clip opportuniste est devenu une rengaine lancinante. Le « ni-ni » a libéré quelques individus encouragés par leur chef de file et par les errements de Fillon avec Morano. Jusqu’à ce que certains s’adressent aux électeurs en évoquant des « valeurs communes ». Ou se désistent pour un candidat FN.

Chirac avait construit des digues entre le RPR et le FN. Sarkozy a mis des passerelles. Les législatives ont fini par banaliser les discours entre les deux partis. A ce jeu, l’UMP a sauvé quelques sièges mais il en en perdu beaucoup dans le déshonneur. Même NKM s’est déjugée pour atténuer la sanction. Quant aux autres, ils ont coulé : Morano, Rosso-Debord, Peltier, Raoult, etc. Le peuple français a sifflé la fin de la partie pour les joueurs hors jeu. L’aile gaulliste ne s’y est pas trompée avec en particulier le commentaire sans appel de Juppé invitant ses compagnons à retrouver des valeurs.

Il était temps, nous sommes le 18 juin !

La majorité absolue


Voilà, c’est fait, la Gauche a une large majorité et le PS et ses alliés radicaux disposent de la majorité absolue. C’est important pour le président Hollande. Nous pourrons voter des lois sans doute difficiles ; le peuple français envoie un deuxième message de confirmation à l’Allemagne sur la croissance versus l’austérité. C’est donc un double succès.

Ma joie aurait été complète s’il n’y avait eu la défaite de Ségolène et d’Anne.

Ségolène a été battue, c’était prévisible dès lors que les socialistes rochelais s’unissaient à l’UMP et au FN pour organiser un « tous contre Ségo ». C’est dommage et cela me conforte qu’il faut éviter les parachutages mal acceptés par la base. L’exemple de Jack Lang en est une autre illustration comme du reste Claude Guéant à droite.

Anne Brugnera a été battue. Contre le 6ème arrondissement, j’aurais presque envie d’écrire. La droite s’est mobilisée, affolée par l’excellent résultat d’Anne au premier tour. Nous l’avons constaté sur les marchés et dans les boites aux lettres, il fallait « sauver le soldat Nachury » ! Anne a fait progresser la gauche qui se rapproche de la victoire à chaque élection. C’est le meilleur score jamais réalisé par la Gauche dans cette circonscription. En 20 jours, Anne a su s’imposer et se faire connaitre ; sans craindre, elle a foncé. Avec un peu de temps, nul doute que nous aurions pu l’aider davantage, mais c’est partie remise et elle gagnera la prochaine fois, j’en suis certain !

Enfin, je me réjouis que tous les ministres aient gagné. La confiance est là et nous en aurons besoin avec ce qui nous attend désormais !

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Tweet or not tweet ?


Je m’y perds…

Qui n’a pas douté de la véracité de l’information selon laquelle la Première Dame aurait tweeté un soutien amical à l’opposant de Ségolène Royal. Trop gros, trop maladroit. Pour ma part, il a fallu un moment pour me convaincre. Mais en l’absence de démenti ou d’infirmation, j’ai donc cédé à la colère.

Il ne faut pas tourner autour du pot. Cela fait des années que nous menons un travail harassant sur le terrain de la reconquête. Nous gagnons les présidentielles, le premier tour des législatives se présente plutôt bien et puis ce tweet. Il est assassin car il trouble le jeu en mélangeant le privé et la politique. Car, comme tout le monde, j’ai fait la liaison entre « l’ex » pas totalement invisible dans le paysage de la « nouvelle » compagne de F. Hollande. La jalousie aurait joué un tour malicieux. Plongeant par le même coup le « président normal » dans un épisode politico-affectif qu’il avait promis d’éviter. Lui le président normal tombe à ses dépens dans un des travers de son prédécesseur.

Oui, je n’aime pas cet épisode. Najat a expliqué que Mme Trieweiler était une femme libre. Certes et j’applaudis à cette liberté. Mais la liberté doit s’exercer intelligemment. Cette personne connaissait les devoirs, les risques et les contraintes de la femme d’un président qu’elle a soutenu dans son combat depuis des mois. Alors ?

Ce soir, un communiqué de l’AFP nous informe que le compte de Mme Treiweiller aurait été piraté. Bon.. Alors tweet ou pas tweet ? Moi j’aime bien les tweet en fait !

Un peuple martyr


Martyr ? Le mot signifie « témoin ». Tous les reportages que nous voyons et lisons en provenance de Syrie parlent d’un peuple martyrisé mais dont la résistance est un témoignage. Face à un régime qui confond le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes avec le droit d’un tyran à disposer de son peuple, les hommes et les femmes, les vieillards et les enfants de ce pays font preuve d’un courage et d’une persévérance qui nous édifient.

Le régime bombarde  son peuple pour terroriser la population. Les blessés sont soignés dans les caves, sans moyens, car les soldats des forces gouvernementales font irruption jusque dans les hôpitaux. Les prisonniers, même lorsque ce sont des enfants, sont mutilés, sauvagement torturés. Les snipers tirent au hasard sur les passants qui s’aventurent dans les rues. Les organismes internationaux sont incapables d’avoir une réaction à la hauteur de la situation car ils sont embourbés dans leurs contradictions diplomatiques.

Face à cette situation, on s’attendrait à ce que les rebelles faiblissent et que les forces de répression finissent par imposer leur loi d’airain, mais il n’en est rien. La résistance continue au point que de plus en plus de commentaires estiment que le régime de Bachar Al-Assad finira par tomber car il ne pourra se sortir de l’impasse dans laquelle il s’est lui-même enfermé.

« La révolution continuera tant qu’il y aura un nourrisson vivant parmi nous », c’était l’un des messages des manifestants. Aujourd’hui, encore 100 morts…

Le soleil, au dessus des nuages


Le dessin qui m’a été donné par un de mes premiers malades et qui est toujours resté avec moi a trouvé son illustration dans une œuvre d’art. Elle a été réalisée par les enfants malades de l’institut d’onco-hématologie pédiatrique dans le cadre d’une coopération artistique entre la France et les Etats-Unis et plus particulièrement l’hôpital d’enfants malades de Houston.

3 artistes américains sont venus passer un mois et demi sur le site et grâce au maire du 8e arrondissement, Christian Coulon, on a pu utiliser le rond point de la place Joseph Renault en entier. Ce sont les artistes qui ont décidé de faire un soleil. Plus on monte haut dans les fenêtres des enfants malades, plus c’est un soleil. En bas on voit des mains qui sont les mains des enfants, des fleurs qui sont celles qu’ils ont implantées sur le monument. Et comme vous le verrez sur les photos ce sont les enfants qui ont planté de vraies fleurs lors de l’inauguration en présence de Christian Coulon et de Jean Louis Touraine.

Le plus impressionnant et peut être le plus émouvant, c’était de voir aux fenêtres fermées tous les enfants du secteur stériles qui ne pouvaient pas descendre et qui regardaient ce qui se passait d’en haut. De toute façon, mon petit malade Orlando le sait bien, au dessus des nuages, il y a toujours le soleil et l’espoir.

Je rappelle que75% des enfants avec un cancer vont guérir définitivement.

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Allez François, allez Anne !


Il est nouveau sur la scène internationale, donc il est nul… telle était la position de l’UMP avant l’élection de François Hollande : Angela ne le recevrait pas, ni Cameron ni… personne. Personne au monde ne voudrait voir le futur président qui avait  annoncé qu’il fallait… de la croissance ! Et puis, il a été élu et aussitôt, les portes se sont ouvertes à Berlin.  Et j’ai cru comprendre que la chancelière et notre président s’étaient bien entendus. Et puis, il y a eu Camp David et la rencontre avec le G8 : et là encore, Hollande a été parfaitement accueilli et soutenu.

Je dirai même mieux : tous les pays évoquent désormais le couple rigueur et croissance. Ce n’est plus tabou. J’ai même entendu quelques caciques UMP ressortir le plan de relance confié à Devedjan…

On peut donc être novice et gagner. Mon adjointe dans le 3ème arrondissement,  Anne Brugnera se lance dans l’élection législative. Sur le terrain politique, elle mène depuis 4 années, avec fermeté et doigté des dossiers pas toujours évidents comme les places en crèche ou la cantine scolaire. Ingénieure, elle gère tous les jours les dossiers complexes de la politique agricole commune. La nomination de Najat au porte-parolat du gouvernement lui ouvre les portes de la 4ème circonscription. Elle est novice mais elle a la jeunesse et la compétence. Son adversaire de droite n’a pas ses qualités ; elle a en héritage d’avoir été la suppléante de Perben : héritage lourd ! Si Anne n’est pas favorite, je lui confirme que nous ferons tout pour qu’elle aille grossir la majorité pour l’action présidentielle. Et elle gagnera, elle aussi !

Bravo les femmes !


C’est avec une de mes petites filles sur les genoux que j’ai assisté ce matin aux passations de pouvoir.  Du classique entre Juppé et Fabius, de glacial entre Guéant et Valls, de l’irritant entre Bertrand (toujours en campagne) et sapin. Mais, j’ai été très impressionné par le sang froid et le calme de Najat, tout comme par l’émotion d’Aurélie Filipetti. Elles m’impressionnent ces jeunes femmes ! Je n’avais pas de doutes sur leurs capacité mais se retrouver en quelques heures à la tête d’un ministère nécessite de faire preuve de cran ! Elles iront loin, j’en suis certain.

N’en déplaise aux aboyeurs de l’UMP, je suis certain que Najat a eu raison de ne pas courir deux lièvres : ministre et porte parole (qui exige une forte disponibilité à l’Elysée) et candidate aux législatives. Là encore, alors que nous nous étions préparés à la soutenir, j’estime que sa décision est déjà plein de sagesse -autant que son audace était grande de s’attaquer au bastion de la droite à Lyon ! Qu’à cela ne tienne, nous allons nous mobiliser pour Anne Brugnera, une jeune pousse prometteuse de la gauche lyonnaise. Et j’espère bien que nous allons l’aider à gagner.

La victoire revient également aux filles de l’OL, victorieuses de la Coupe d’ Europe des clubs champions, devant 50 000 spectateurs dans le stade mythique de Munich.

Qui parlera encore de faibles femmes ?

Discours d’investiture


Palais de l’Élysée - Mardi 15 mai 2012

Monsieur le Président,

Mesdames, Messieurs

En ce jour où je suis investi de la plus haute charge de l’État, j’adresse aux Français un message de confiance.

Nous sommes un grand pays qui, dans son histoire, a toujours su affronter les épreuves et relever les défis qui se présentaient à lui. À chaque fois, il y est parvenu, en restant lui-même. Toujours dans l’élévation et l’ouverture. Jamais, dans l’abaissement et le repli.

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Je ne cache pas mon émotion


J’ai fait partie des (très) heureux invités pour une partie de la cérémonie d’investiture, comme ceux qui ont activement travaillé sur l’école et l’université pendant la campagne.  Très tôt, je suis parti ce matin pour ne pas rater l’arrivée de Hollande à L’Elysée. En le regardant à la télé, je dois avouer qu’une première vague d’émotion m’a envahi, peut être liée à la fatigue de tant de mois d’efforts et de travail. Oui, j’étais vraiment ému en l’entendant parler par exemple des bénévoles et des associations. J’essayerai de trouver ce discours et de le mettre in extenso sur mon blog.

Ensuite, j’ai filé aux Tuileries. La pluie alternait avec le soleil. Des enfants tout de blanc vêtus jouaient gentiment. J’ai pensé que, dans quelques années, ils pourront dire qu’ils y étaient. A mes côtés, les Lionel (Jospin et Collet), Peillon, Lang, etc. et notre médaille Field lyonnaise (l’équivalent du Nobel pour les maths). Et là encore, un très beau discours sur Jules Ferry, le promoteur de l’école publique et de la laïcité. Son côté obscur sur le colonialisme n’a pas été ignoré, rassurez vous, puisque c’était déjà un sujet de polémique ! Beaucoup d’applaudissements lorsque le Président a évoqué ses priorités sur l’école (les créations de postes, la formation des enseignants, le respect des enseignants, …).

Et puis au moment de partir sur Curie, l’orage. J’y arrive pour entendre l’hommage à une petite étudiante polonaise, à qui peut-être, M. Guéant aurait refusé son visa pour continuer à travailler avec Pierre après son doctorat. Marie, c’est l’amour de Pierre, mais c’est aussi la passion avec la découverte des rayons qui lui apporteront deux prix Nobel.

Puis c’est le retour sur Lyon. La pluie continue de tomber. Sur le chemin, je vois sur un écran géant la manifestation à l’hôtel de ville. La caméra croise les yeux émus de Delanoë. Son émotion n’est pas feinte.  Et de nouveau, je pense à ce bonheur que nous partageons tous, d’avoir lutté, attendu, résisté et enfin gagné cette élection. Oui, pourquoi masquer notre émotion ?

Commémoration à Montchat


Moment émouvant ce matin devant le monument aux morts de Montchat : de nombreux enfants et adolescents, sensibilisés par leurs enseignants, étaient présents aux côtés des anciens combattants et des élus. La relève du souvenir est là et nous en étions tous fiers.

Ci-dessous quelques extraits de mon allocution :

« … La seconde guerre mondiale fut le plus vaste et le plus dramatique conflit que nous ayons connu. Cette guerre a bouleversé l’image que nous avions de nous-mêmes et l’idée que nous nous faisions de nos propres valeurs.

… Le parallèle avec le contexte actuel ne doit pas nous échapper. Pour autant, je ne veux pas dire que nous sommes exposés aux mêmes risques. En histoire, les mêmes causes ne produisent pas toujours les mêmes effets car les circonstances ne sont jamais parfaitement identiques. La prudence reste nécessaire. Toute période de flottement et d’inquiétude doit éveiller la vigilance.  Nous avons vu récemment que certains votes prospèrent sur les inquiétudes légitimes liées à la crise économique, à la destruction de notre système social et à l’emballement du libéralisme.

…Comme je le disais, ce conflit mondial nous a aussi montré ce dont nous étions capables, pour le meilleur. Je pense ici à la résistance, à ces héros du quotidien qui ont appris à désobéir parce que l’impératif moral s’imposait à eux. Il y a eu De Gaulle, il y a eu ces parlementaires refusant les pleins pouvoirs à Pétain. Il y a eu Jean Moulin, les  combattants de l’armée  de l’ombre représentés par les figures de Raymond et de Lucie Aubrac, pour lesquels, je veux que nous ayons une pensée reconnaissante.

Nous ne devons rien oublier. Il faut saluer la mémoire de tous ces résistants à qui nous devons tant. Et quand j’entends certains responsables politiques ironiser du communisme français, je les invite à revoir l’histoire pour savoir ce que nous devons au « parti des fusillés »…

Et le 8 mai, qu’en restera-t-il dans 40 ans ? Est-ce que le futur maire du 3ème n’est pas là, parmi les enfants des écoles. Je veux au nom des élus les remercier ainsi que leurs enseignants, ils ont répondu présents, c’est le premier geste pour reprendre le flambeau !… »

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