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Dépistage du cancer par simple prise de sang ?


Sauf pour les cancers de l’enfant, le cancer est une maladie évolutive sur une longue durée puisqu’il faut que se produisent, en moyenne 3 à 5 mutations dans l’ADN d’une même cellule pour déclencher une prolifération anormale. Donc ça prend du temps.

Pendant ce temps long et quel que soit l’endroit où se déclenche les cancers, des morceaux d’ADN circulent dans le sang. On utilise déjà le procédé pour la recherche de malformation fœtale en recherchant dans le sang de la mère les cellules du fœtus et en regardant s’il y a  d’éventuelles anomalies.

L’idée est de repérer des cellules anormales et de les relier à une origine (poumon, foie, tube digestif, etc.).

Facile à comprendre mais difficile à faire car en l’état actuel de la recherche, nous serions presque tous déclarés porteur d’un cancer. Etre déclaré porteur d’une maladie qu’on n’a pas, c’est ce qu’on appelle, en dépistage, un faux positif et c’est bien le problème à résoudre.

Si de l’ADN tumoral est détecté, il peut simplement témoigner de « cadavres » de cellules effectivement malignes que notre organisme a déjà tué.

Ensuite, il y a une erreur toutes le 100 à 200 « paires de base » (d’ADN) étudiées. Pour en sortir, il faut lire 300 fois la même séquence pour éliminer les erreurs, les spécialistes appellent ça le « coverage » (la couverture ou comment se couvrir d’une erreur). Si cela marche très bien dans une biopsie (un morceau de tumeur), cela est nettement plus difficile lorsqu’il s’agit d’une prise de sang du fait d’une quantité de tumeurs 100 000 fois moindre dans le sang.

Aujourd’hui et dans le futur, ce sont sans doute les « big data » qui permettront de résoudre ces difficultés en utilisant encore davantage la bio-informatique. C’est le volume des données enregistrées qui évitera les erreurs et qui, accumulant les informations dans une gigantesque base de données, permettra de reconnaître sans se tromper une tumeur et son origine.

Le dépistage par une prise de sang, ce n’est pas pour demain mais pour après-demain.

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