Le British Medical Journal a publié une étude sur une cohorte française qui conclut que les aliments ultra-transformés sont associés à un risque accru de cancer.

On sait que 40 % des cancers pourraient être évités par une modification du mode de vie  (pratique régulière d’une activité physique, lutte contre le tabagisme et la consommation d’alcool notamment)

Les habitudes alimentaires aussi peuvent tuer. On sait aujourd’hui qu’une alimentation diversifiée est également une protection contre le cancer (plutôt française qu’américaine, plutôt pain et légumes que barbecue et frites).

Or aujourd’hui, 50 % de l’alimentation vient de produits transformés. Ces aliments ont des teneurs élevés en graisses saturées, en sel et en sucre et ils ont peu de fibres et de vitamines. Ils contiennent aussi des additifs controversés comme les nitrites ou le dioxyde de titane. C’est la transformation au moment de la préparation de ces aliments qui entraîne la formation de nouveaux produits qui peuvent être carcinogènes comme l’acrylamide sans oublier les emballages qui peuvent contenir du bisphénol A.

Sur 104 980 adultes suivis entre 2009 et 2017, l’étude à porté tous les 6 mois sur 3 300 aliments différents. 2 228 cas de cancers ont été diagnostiqués et validés (739 cancers du sein, 281 cancers de la prostate, 152 cancers colorectaux).

Il apparaît aussi que chaque augmentation de 10 % dans la proportion d’aliments ultra-transformés est associée à un risque de cancer de 12 %. Les résultats sont statistiquement significatifs y compris si on stratifie par fumeurs/non-fumeurs et selon l’âge et le poids.

Ce sont les graisses, les sauces, les produits sucrés et les boissons sucrées qui sont associés au risque de cancer.

L’étude se poursuit.

En attendant, mangeons des fruits, des légumes, du poisson et surtout faisons du sport !