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Lutte contre le cancer : L’appel de Manfred Weber


L’appel de Manfred Weber pour réunir les européens autour de la lutte contre le cancer

“Alors que l’Europe est menacée à la fois de l’intérieur et de l’extérieur, n’oublions pas que notre ennemi le plus insidieux et difficile à vaincre est d’une autre nature : plus de 40% d’entre nous serons confrontés au fléau du cancer à un moment de notre vie, et la plupart d’entre nous avons un proche qui bataille contre la maladie. C’est pourquoi l’Europe doit unir ses forces : en tant que prochain président de la Commission européenne, je ferai de la lutte contre le cancer une priorité absolue.

Aujourd’hui, seul un patient atteint de cancer sur deux survit de la maladie. Je suis pourtant convaincu qu’en mettant en commun nos connaissances et nos ressources, nous pouvons atteindre des objectifs ambitieux. En combinant prévention, diagnostic précoce et dépistage avec une médecine personnalisée, nous pourrions considérablement améliorer le taux de guérison des tumeurs faisant initialement l’objet d’un mauvais diagnostic. En pédiatrie, 80% des enfants guérissent. C’est un résultat remarquable mais nous pouvons faire bien mieux et faire passer ce taux de guérison à 90%, au minimum, d’ici 2030.

L’Europe a déjà tout ce qu’il faut pour agir : des esprits brillants, une forte motivation, des ressources, un esprit novateur et des valeurs solides. Nous réunir en tant que communauté nous permettra de diffuser et de consolider accomplissements réalisés jusque-là tout en saisissant les futures opportunités.

Lançons un plan européen en dix étapes pour unir nos forces dans la lutte contre le cancer.

1 - Nous comblerons les lacunes existant actuellement dans le domaine de la recherche en Europe en exploitant le potentiel des mégadonnées (Big Data). En mettant en place un centre numérique du cancer sous la forme d’une base de données décentralisée, nous pouvons identifier plus rapidement les corrélations pour rendre possibles des progrès décisifs dans la prévention du cancer et la détection précoce. Cela mène à un diagnostic plus rapide et permet un traitement personnalisé des patients et un gain de temps considérable.

2 - Nous protégerons les droits de confidentialité de nos patients : Contrairement à la Chine ou aux Etats-Unis, nous nous efforçons d’établir un équilibre entre progrès et protection. Tout en étant à la pointe de l’innovation, nous protègerons le droit des patients au respect de leur vie privée. Pour cela nous créerons un think tank dédié à l’Internet qui s’emparera de la vague numérique tout en établissant des normes éthiques et sociales claires pour transformer nos valeurs fondamentales en stratégie d’innovation européenne.

3 - Nous nous efforcerons d’atteindre le même niveau de qualité en matière de traitement du cancer dans chaque pays européen. Par conséquent, nous encourageons les parties prenantes à trouver un accord sur un ensemble de standards fondamentaux et de critères factuels pour mesurer la qualité de l’ensemble des soins et des services de cancérologie. L’objectif est la mise en place d’une accréditation européenne de qualité pour les centres de cancérologie.

4 - Nous intensifierons notre stratégie de prévention afin de réduire le fardeau du cancer. Selon les estimations, 40% des cancers pourraient être évités. C’est pourquoi nous renforcerons notre stratégie de prévention pour réduire le fardeau de cette maladie. A cet effet nous mettrons en place une stratégie européenne cohérente de prévention du cancer en nous appuyant sur les initiatives déjà menées par l’UE et les différentes parties prenantes.

5 - Nous augmenterons les chances de survie en favorisant la détection précoce. La capacité d’identifier la maladie au stade le plus précoce possible permet le traitement de la tumeur avant qu’elle ne devienne trop avancée. C’est pourquoi nous voulons concevoir une stratégie européenne cohérente pour la détection précoce du cancer afin de promouvoir une mise en œuvre plus large des programmes de dépistage et des techniques de diagnostic précoce dans tous les États membres de l’UE.

6 - Nous donnerons un nouvel essor à la recherche sur le cancer. En promouvant et soutenant les universités européennes, nous souhaitons libérer tout le potentiel de notre continent, valoriser nos meilleurs talents, et attirer les meilleurs chercheurs vers l’Europe. Nous devons combler les lacunes dans le continuum de la recherche sur le cancer. En tirant parti des technologies les plus récentes, comme par exemple l’intelligence artificielle, nous pourrons permettre une diffusion plus rapide des résultats dans la communauté scientifique.

7 - Nous réunirons nos professionnels de santé en favorisant la collaboration parmi les centres (en tant qu’unités de collaboration effective) et entre les réseaux d’excellence. L’ensemble des centres et des hôpitaux, quelle que soit leur taille, devraient pouvoir satisfaire les niveaux de soin et de prise en charge les plus élevés. C’est pourquoi nous voulons lancer un programme de partenariat européen.

8 - Nous ne laisserons personne de côté dans la lutte contre le cancer. Les patients des zones reculées doivent pouvoir bénéficier de la même qualité de soins que les patients des zones urbaines. La technologie et la mise en place d’une Plateforme européenne pour la télémédecine et l’E-santé nous aideront à surmonter les obstacles liés à la distance.

9 - Nous doterons l’Europe des infrastructures les plus avancées. Si l’Europe veut réussir dans la lutte contre le cancer tout en assurant la protection des données des patients, nous ne pouvons pas continuer à compter sur des technologies chinoises ou américaines qui, en outre, n’ont pas l’obligation de respecter nos normes de sécurité. Chaque région doit avoir accès à une infrastructure numérique de pointe comme par exemple les technologies de cloud et de « superinformatique » par le biais d’un plan d’investissement 4.0.

10 - Nous soutiendrons les initiatives qui aident les patients pendant et après les soins. Nous devons nous concentrer sur le soutien psychologique et sur l’amélioration de l’information disponible sur le traitement et la procédure de soins. L’entourage prochedu patient, jouant un rôle dans la dispensation des soins, devrait également recevoir davantage de soutien dans leur vie privée. Enfin, nous devons encourager les Etats membres à renforcer le « droit à l’oubli » afin que les patients guéris soient libres de continuer leur vie sans subir de discrimination en raison de leurs antécédents médicaux difficiles.

C’est ainsi que nous envisageons de mener notre lutte contre le cancer. Si nous voulons réussir, l’Europe doit saisir les grandes opportunités créées par des progrès révolutionnaires dans les domaines de la biomédecine, la bio-informatique, des mégadonnées et de l’intelligence artificielle. La maîtrise de ces domaines met les patients au cœur du projet de lutte contre le cancer et leur apporte du soutien dans cette épreuve difficile en évitant au maximum toute sorte de pénibilité.

Ensemble, nous avons déjà éradiqué des maladies dévastatrices. Pourquoi ne parviendrions-nous pas aussi à éradiquer le cancer ? Ensemble, nous Européens, pouvons unir nos forces trouver un traitement. Je me ferai un devoir de rassembler les Européens dans ce combat”.

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