ASCO : que faut-il retenir ?
Difficile dans un congrès aux multiples séances simultanées de tout entendre, de tout comprendre et de répondre à cette question. Cependant les discussions avec les collègues permettent de dégager quelques points :
- La grande nouvelle de l’ASCO 2019, c’est le cancer du poumon métastatique.
Jusqu’ici c’était 5% de survie à 5 ans. Avec l’immunothérapie, c’est 15 à 25% (15% si le patient n’a pas le récepteur, 25% s’il l’a).
C’est la 1ère publication avec 5 ans de recul et, c’est enfin, le mot ESPOIR qui peut être utilisé dans le cancer jusqu’ici le plus tueur.
- Une autre publication en relation avec ce sujet qui mérite d’être soulignée concerne les e-cigarettes.
Une étude bien conduite démontre que la e-cigarette est efficace dans l’arrêt du tabac. Cependant si la e-cigarette est moins toxique que la cigarette, elle reste un danger et cela doit donc être considérée comme une étape pour arrêter.
On peut retenir encore :
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L’association Radiothérapie/Immunothérapie qui transforme l’efficacité des rayons et les rayons eux augmentent l’efficacité de l’immunothérapie.
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L’immunothérapie a aussi des effets positifs dans les cancers de la tête et du cou et les cancers digestifs.
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Logiquement, dans les cancers du poumon opérables (50% de survie), l’immunothérapie peut augmenter la survie et donc diminuer les rechutes.
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La médecine de précision fait son entrée en Pédiatrie où un essai qui pensait trouver au maximum 10% de cibles dans les tumeurs embryonnaires de l’enfant en a trouvé 25%, ce qui veut dire que la médecine moléculaire (= une cible, un médicament) va se développer chez l’enfant aussi.
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Dans un cas rare de cancer du pancréas, la médecine de précision permet des résultats totalement novateurs.
Posté le : 12 juin 2019 dans Points de vue.
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