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La parole à Jacques Julliard …


Très bel édito dans « Marianne » sur un retour au passé qui aurait du sens.

Je ne résiste pas au plaisir d’en partager un extrait avec vous.

« C’était, mes enfants, il y a très, très longtemps. La France était alors gouvernée par un vieil homme qui avait presque deux fois l’âge d’Emmanuel Macron. Il ressemblait à un menhir breton, avec, en guise de bras, deux longues ailes de moulin à vent qu’à certains moments il élevait à la verticale, soulevant l’ovation de l’assistance en contrebas.
Il parlait avec aisance une langue aujourd’hui tombée en désuétude, le français, sans la moindre expression anglaise pour se faire comprendre du public. Et pourtant, cela marchait ! Il était à la fois énergique et débonnaire, perdu dans des rêves de grandeur passée : aussi ses opposants le qualifiaient-ils de dictateur. Il était d’une probité dont on a aujourd’hui oublié jusqu’à l’existence ; et de mœurs très austères ; on ne lui connaissait pas de maîtresse. Avec cela, indulgent pour la jeunesse. C’est lui, le croiriez-vous ?, qui a donné aux Françaises ce composé chimique si miraculeux, si novateur pour les mœurs qu’on n’avait pas jugé nécessaire de le qualifier autrement que de pilule…
Plus incroyable encore : il avait pour cette valeur aujourd’hui universellement reconnue et saluée, de Trump à Xi Jinping, de Poutine à Merkel - je parle bien entendu de l’argent -, un mépris total, qui ne l’empêchait pas, comme les pauvres, d’être économe. Général de son métier, il avait remporté la seule victoire dont le pays avait pu se prévaloir pendant la campagne de France (1939-1940), à Montcornet. Il avait été deux fois condamné à mort, la première par le régime d’un maréchal félon en 1940, la seconde en 1958 par une poignée de factieux nostalgiques de l’ancien empire colonial, l’OAS. A deux reprises encore, le 18 juin 1940, puis en 1958, il avait sauvé son pays, d’abord du déshonneur, ensuite de la chienlit, mot qu’il affectionnait. Pour couronner le tout, il portait le nom qui avait été autrefois celui de son pays, la France : il s’appelait Charles de Gaulle….
».

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