On peut tout pardonner sauf…

C’est difficile de gérer une crise comme celle du Coronavirus et pour avoir eu et avoir encore des responsabilités, j’aurais tendance à être charitable. Je crois qu’il faut rester solidaire de ceux qui sont aux manettes mais en même temps dire ce qui doit être fait.

On pourrait tout pardonner sauf d’avoir dit que les masques ne protégeaient pas les personnes saines alors que le bon sens dit le contraire et l’expérience japonaise le prouve. On pourrait pardonner un discours sur l’imprévoyance de tous, la difficulté d’obtenir ces masques (même si on peut en Chine sans grande difficulté mais évidemment sans appels d’offres et sans respecter la règle des marchés publics).

Tout pardonner sauf le mensonge.

On peut donc pardonner qu’on nous dise que les tests ne servent à rien pour les malades « bénins » et pour la population générale alors que le bon sens et l’expérience d’une ville italienne et de la Corée prouvent le contraire. On pourrait accepter un discours sur le manque de réactifs bien que les réactifs pour PCR on peut en obtenir en Allemagne et en Espagne.

Tout pardonner sauf le mensonge.

On peut pardonner que nos gouvernements nous parlent de confinement par petites annonces tous les 15 jours mais le bon sens nous dit que ça durera jusqu’à l’arrivée du plateau, puis de la baisse de la courbe épidémique. Le simple bon sens suffit pour compter les semaines et tout le monde a compris que pour sortir du confinement il faudra des tests et des masques.

Tout pardonner Oui, mais pas de nous prendre pour des idiots.

A la fin de tout cela, on pourra tout pardonner sauf les masques et les tests car la gestion de ces deux problèmes clef est désastreuse.