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Cannabis bis


Hier, j’ai évoqué l’absence de débat sur le cannabis et surtout, l’absence d’information objective. La revue « Prescrire » du mois de Juillet présente un excellent résumé des faits scientifiquement prouvés.

Les effets indésirables à long terme du cannabis sont difficiles à évaluer d’abord parce que nous avons des difficultés importantes pour connaître sa consommation et les substances associées à l’insu ou non du consommateur. Les effets indésirables rapportés le plus souvent sont un ralentissement psychique, une altération de la réactivité, et parfois l’accentuation de symptômes d’angoisse. Lors de fortes intoxications, des troubles physiques graves ont été décrits.

Le lien entre mauvaise performance scolaire et consommation précoce, régulière et fréquente du cannabis semble constituer un cercle vicieux, où chaque élément entretient l’autre. Une quinzaine de suivi de cohortes ayant étudié l’influence du cannabis sur les idées dépressives ou suicidaires ont donné des résultats discordants, globalement non probants. Plusieurs suivis de cohorte ont montré une association statistique entre maladie psychotique et consommation déclarée de cannabis. Mais des problèmes méthodologiques gênent l’interprétation  des résultats : notamment le degré inconnu de véracité des déclarations. Ces limites méthodologiques ne permettent d’affirmer aucune causalité, ni dans un sens ni dans l’autre.

Certains consommateurs  de cannabis ressentent une dépendance, le plus psychique. Dans les 48 heures qui suivent l’arrêt de consommation régulière de cannabis, un syndrome de sevrage est susceptible d’apparaître : augmentation de l’irritabilité, anxiété, nervosité, agitation, troubles du sommeil, agressivité, qui s’estompent en 2 à 12 semaines. Les conducteurs sous influence du cannabis ont un risque doublé d’être responsables d’un accident mortel de la route. Le rôle de la consommation d’alcool est encore plus important. Le risque est nettement augmenté par la consommation simultanée de cannabis et d’alcool.

Quelques études et quelques observations isolées sont en faveur d’un rôle du cannabis dans la survenue d’effets indésirables cardiovasculaires, surtout chez des patients coronariens. De nombreuses études cas-témoins ont recherché un rôle du cannabis dans la survenue de certains cancers. Un rôle n’est pas exclu, mais il n’est pas possible de déterminer s’il se distingue de celui du tabac souvent associé. Chez les patients atteints d’une hépatite C, les études ayant recherché l’influence de la consommation de cannabis sur l’évolution de l’hépatite C ne sont pas assez probantes pour être prises en compte. L’alcool reste le principal toxique à éviter en cas d’hépatite C.

En pratique, les effets indésirables d’une faible consommation récréative du cannabis sont en général peu importants, exceptés chez des personnes vulnérables.

Commentaires

Commentaire de Source
Date: 4 novembre 2010, 16:39

serait ce un appel à la légalisation du cannabis ??

Commentaire de Dimitri
Date: 5 novembre 2010, 12:33

Mais le cannabis est déjà légalisé non ? …. suffit de passer place Gabriel Péri, et dans les rues alentours, les revendeurs y sont légions et depuis bien longtemps … serait ce donc illégale ?

Commentaire de Graines de cannabis
Date: 10 janvier 2012, 16:59

C’est une question qui revient fréquemment et très souvent avant les présidentiels. Ne vaut-il mieux pas légaliser le cannabis (de manière très contrôlé j’entends) pour de petite consommation ?? Les petits consommateurs qui ne gênent personne, font attention à eux mais prennent juste un joint de temps en temps. Puis ça coupera peut être l’herbe sous les pieds des dealers !

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