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Je souhaite partage avec vous cet article paru récemment dans « l’Usine digitale ».

© Uriel Chantraine/Institut Curie


L’Institut Curie a réussi à transformer nombre de ses travaux de recherche en des solutions concrètes applicables en routine clinique, grâce à un programme d’incubation particulièrement performant. 28 start-up sont ainsi issues de l’établissement.

En 2021, sept start-up issues de l’Institut Curie, spécialisé dans la lutte contre le cancer, ont levé un total de 140,6 millions d’euros, parmi lesquelles Egle Therapeutics qui a levé 40 millions d’euros pour le développement d’immunothérapies. En intégrant les deux sociétés cotées en bourse, Onxeo et Abivax, le total atteint 235 millions d’euros.

Un montant particulièrement important pour des entreprises qui proposent des solutions pointues dans les biotechnologies et la santé numérique.

Amaury Martin, directeur adjoint de l’Institut Curie, et Xosé Fernandez, directeur des données de l’Institut Curie, sont revenus pour L’Usine Digitale sur la stratégie menée par l’établissement pour faire naître des pépites. L’objectif est clair : accélérer le passage de la recherche médicale à des applications concrètes pour les patients.

Sensibiliser à l’entreprenariat

Initiée en 2016, cette stratégie est en partie portée par la Direction de la valorisation et des partenariats industriels (DVPI) grâce à la mise en place d’un pôle start-up dédié. Ce programme d’incubation repose sur trois axes : la sensibilisation à l’entreprenariat, la détection et la maturation des projets de start-up, et la structuration des projets de création d’entreprise.

Un trésor de données

Ces données proviennent notamment des dossiers médicaux des patients qui sont numérisés depuis 2000, soit dix ans plus tôt que le “dossier médical partagé” (DMP) lancé par l’Etat français et qui a connu de nombreux échecs. A date, il existe 500 000 dossiers médicaux, ce qui correspond à plus de 20 millions de documents (80 millions d’IRM, 20 millions de mammographies…). “C’est un gisement pour alimenter les algorithmes de reconnaissance d’image“, déclare Xosé Fernandez. L’Institut Curie possède également une base de données génomiques, qui répertorie près de 11 000 génomes (ensemble du matériel génétique d’une espèce codé dans son ADN).

Ces bases sont quotidiennement alimentées. “C’est une cartographie dynamique car tous les jours, nous ajoutons presque 2000 documents“, ajoute-t-il. Cette mine d’or est un atout considérable pour inventer de nouvelles solutions thérapeutiques.

28 biotech et medtech

Quand on est très bon sur un sujet, on a des bons chercheurs, on a des bonnes idées et donc on peut être amené à créer des sociétés“, souligne Amaury Martin. Une stratégie qui a déjà fait ses preuves puisque “28 biotech et medtech” - dont trois sont à PariSanté Campus - sont issues de l’Institut Curie. D’après les chiffres de 2021, ces jeunes pousses ont un taux de survie de 95% sur cinq ans, ce qui est largement supérieur à la moyenne. Elles ont en outre permis de créer 224 emplois directs et ont lancé 50 produits ou services sur le marché.

Faciliter la création d’entreprises issues de travaux de recherche ne fut pas si simple. Historiquement, “sur la partie ’start-up’, les choses avaient toujours été un peu timides, raconte Amaury Martin. Mon équipe est arrivée avec un regard différent : si nous voulons être capables de passer d’une découverte d’un laboratoire à une application réelle aux personnes malades, nous avons besoin des entreprises“.

Créer des start-up opérationnelles

En pratique, lorsqu’un médecin ou un chercheur de l’Institut a une idée de projet, “il doit s’adresser à l’équipe dédiée avec laquelle une session d’échanges s’instaure“. Puis quand elle estime qu’un niveau de maturité “suffisant” a été atteint, l’initiateur rentre dans “un programme d’incubation” pour “constituer une équipe“, “lever des fonds“, “préparer les contrats“…, détaille Amaury Martin. Résultat : “la start-up peut démarrer tout de suite avec un label de qualité“. Ce fonctionnement est un pari gagnant puisqu’en cinq ans, les spin-off de l’Institut ont levé “un demi-milliard d’euros“.


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