« Paris vaut bien une messe » disait Henri IV à propos de la religion mais on rappelle que protestantisme et catholicisme sont la même religion et la même foi et qu’il fallait choisir la structure et pas renier sa foi.

Le PS pour sauver des sièges de député et un budget annuel doit renier sa foi en l’Europe, son désir de soutenir l’effort de guerre de l’Ukraine, la place de la France dans l’OTAN. Je trouve que cette fois c’est bien le cœur des convictions qui sont en cause.

Pour le reste, le SMIC à 1400 euros, l’annulation de la dette publique, le blocage des prix, le refus du libre-échange, ça ressemble tellement aux promesses du programme commun de 1981 qu’on sait d’avance que cela durerait deux ans et qu’après le seul choix serait de s’incliner devant la réalité (ce qu’a fait Mitterrand) ou sortir de l’Europe et surtout de l’Euro pour dévaluer et pour se retrouver vite devant une situation à la grecque.

Bien sûr, il faut la proportionnelle et fournir un effort majeur en outremer et bien sûr il faut réunir la Gauche.

Mais quelle Gauche ? Nulle part, sauf en Grèce, la Gauche n’a gagné avec une Gauche radicale en meneur de projet. C’est donc la Gauche du gouvernement qui va disparaître dans cet accord et c’est bien dommage car après Macron, s’il ne reste que les extrêmes, cela finira un jour par la catastrophe qu’une majorité de français a encore une fois rejetées.

Paris vaut bien une Messe. Un accord vaut bien de mettre des points de désaccord sous le tapis.

Mais c’est « son âme » que le PS (et les Verts européens) met sur le tapis !

Alors pour moi cela ne vaut pas le coup.