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Suis-je devenu « un éléphant » ?


J’ai déjà dit (post du 5 mai) pourquoi je n’arrive pas à être d’accord avec l’alliance des partis de gauche autour de Jean Luc Mélenchon.

L’Europe, la laïcité, l’Otan, le burkini, l’Ukraine et même un programme économique qui ne peut aboutir qu’au Frexit et à la sortie de l’Euro, cela fait quand même beaucoup.

Je constate que la majorité des jeunes élus soutiennent l’accord et que je me retrouve avec les « vieux éléphants, ce qui à 72 ans n’est pas une surprise mais quand même je me pose des questions … car j’ai toujours défendu le saut de génération et je me suis appliqué à moi-même l’arrêt de la politique à 70 ans.

Bon… admettons que je sois au moins  “avec” les éléphants …

Je pense à mon grand-père, André Philip, votant contre Pétain en 1940 alors que pour sauver ce qui pouvait être sauvé une majorité de députés et de socialistes ont suivi l’unité nationale et le renoncement à des valeurs essentielles.

Comme je suis « un éléphant », je peux donner deux conseils aux jeunes, y compris mes amis qui veulent sauver leur siège voire engranger des députés avant de revenir en arrière et de rompre avec Mélenchon.

1er conseil :

Dans l’action politique, les moyens employés sont plus importants que les buts officiellement proclamés. Toute action change en effet par ses effets directs les données du problème. Les buts peuvent varier mais les moyens modifient les comportements et décident des conséquences réelles de l’action.

Donc, vendre ses valeurs pour un but acceptable n’est pas une excuse car voter Pétain cela aboutit à Laval et à la Milice.

Rien ne doit passer au-dessus des valeurs.

2ème conseil :

Ne désespérer pas du parti de Jaurès et de Blum.

Un socialiste croit à la Vérité. Il peut se tromper ou être trompé. Il ne peut pas tromper les autres.

Un socialiste croit à la Justice. Il est, en toutes circonstances, solidaire des plus opprimés et des plus malheureux.

Un socialiste croit à l’International. Il cherche vraiment à réaliser l’Europe comme le cadre où l’on peut résoudre les problèmes.

Un socialiste reste révolutionnaire. Il veut changer le monde, changer la vie, briser les résistances des intérêts particuliers, planifier, développer la décentralisation, assurer un monde futur (l’écologie) et assurer la participation des citoyens aux décisions dont dépend leur existence.

Travaillons à la renaissance d’un parti européen fier de son passé et de ses valeurs mais à certains moments il faut témoigner du refus d’alliances déshonorantes.

Je vote contre.

Je reste au PS jusqu’au Congrès et je crois à l’avenir d’un parti de gouvernement qui ne peut renaître contre son histoire et ses valeurs essentielles.

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