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Lectures d’été (1/3)


De retour après des vacances un peu plus longues que d’habitude (pour me préparer à la « vraie » retraite en 2024) et comme d’habitude plusieurs livres que je partage avec vous.

1. Le Passeur de Stéphanie COSTE chez Folio

Petit livre qui montre que la misère est des deux côtés de ce drame qu’on essaye d’oublier.

Ceux qui espèrent une vie meilleure, à qui l’on vend (cher) un rêve qui n’existe pas et qui le plus souvent se termine au fond de la Méditerranée.

Celui qui utilise la misère, qui vient lui-même de la misère et qui sans scrupule l’exploite avant de se faire avoir par plus cynique que lui.

2. Rendez-vous à Kiev de Philippe VIDELIER chez Gallimard

Un livre extrêmement érudit, pas facile à lire où Poutine n’arrive qu’au dernier chapitre.

Avant on comprend que l’Ukraine vient de loin avec une vraie histoire. On comprend que Trotsky est ukrainien, qu’Odessa et le Potemkine, c’est en Ukraine.

Ce pays de culture existe et disparaît au cours des siècles dans la Russie, puis dans l’URSS et quant ce ne sont pas les Russes, c’est l’Allemagne ou la Pologne.

On comprend que ce pays de culture vient de loin.

3. Lettres à un ami allemand d’Albert CAMUS chez Gallimard

Très beau texte qui est un peu le miroir de la lettre à un otage de Saint Exupéry et que je n’avais pas encore lu.

On est au cœur de la pensée de Camus. La victoire est certaine si la cause est juste et qu’on est du côté de la justice et la défaite est certaine si le combat ne s’appuie pas sur des valeurs, ce qui conduit à être du côté des bourreaux.

Il explique pourquoi il ne pourra plus partager comme avant avec son ami allemand mais il termine (en 1943) par un plaidoyer pour l’Europe et l’amitié entre les peuples :

« J’aime trop mon pays pour être nationaliste. Je sais que la France et l’Italie se perdraient bien au contraire à s’ouvrir sur une société plus large. J’aurais honte aujourd’hui si je laissais croire qu’un écrivain français puisse être l’ennemi d’une seule Nation. Je ne déteste que les bourreaux. Cette lettre à un ami allemand est un document de lutte contre la violence […] ».

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