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« Qui c’est les plus forts ? »


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A l’occasion de la semaine de Coupe d’Europe heureuse pour les clubs français, les Verts de Saint-Étienne, berceau de la culture française européenne, ont fait parler d’eux en réalisant, en Ligue 2, un exploit face à Bordeaux.

C’est un réflexe de vieux monsieur, on est bien d’accord, mais tout est parti des Verts de 1976. Et même de ceux de 1975 pour ceux qui n’ont vraiment rien oublié de leur grande histoire, car avant la finale de Glasgow il y avait eu une demi-finale de Coupe des champions, un an plus tôt, perdue elle aussi, contre le Bayern Munich, elle aussi (0-0).

Le football français de clubs contemporain - et par extension celui de la sélection tricolore - est parti de là, de Saint-Étienne et de nulle part ailleurs, berceau de la culture française européenne, pionnier d’un savoir-être face à la concurrence et d’un savoir-remonter-les-situations-les-plus-compromises, comme le Paris-SG, mardi à Barcelone (4-1 ; aller : 2-3), comme Marseille, depuis des lustres et mercredi encore, face à Benfica (1-0, 4-2 aux t.a.b. ; aller : 1-2).

Avant les Verts, avant Curkovic, Piazza, Lopez, Janvion, Farison, Larqué, Bathenay, Synaeghel, Santini, Rocheteau, les Revelli, Sarramagna, Herbin et leurs copains, tout était plié d’avance quand on était français. La marche était trop haute, le handicap insurmontable et le complexe d’infériorité trop bien ancré. Et puis Sainté est arrivé et tout a changé, notre âme a basculé, notre fierté s’est dressée et ses suiveurs ont enchaîné, jusqu’au doublé parisiano-marseillais du début de semaine.

Paris et Marseille, les deux seuls à en avoir soulevé une, invités dans le même dernier carré VIP, réunis unis malgré eux dans leur fortune commune. Sans un regard l’un pour l’autre, on l’imagine, mais avec une certaine idée du respect, dans la constance de leurs performances. Puisqu’ils ne seraient rien, ni l’un ni l’autre, sans la légende stéphanoise, il fallait bien que les Verts existent d’une façon ou d’une autre en cette semaine bénie, et s’invitent à la table pour rappeler à ce joli monde que l’exploit européen, dans l’extase et dans les larmes, est un label venu de chez eux, du Forez.

Samedi soir, dans le sommet très eighties de la Ligue 2 ayant opposé les Verts aux Girondins à Geoffroy-Guichard, Sainté a couru après le score durant quarante-neuf minutes, il a joué les vingt-cinq dernières à dix contre onze et a fini par tout retourner dans le temps additionnel grâce à deux buts venus d’ailleurs d’Irvin Cardona. Un exploit colossal, à son niveau et à l’ancienne, avec les crocs, en pensant au maillot et aux anciens, car c’est impossible autrement, ici. Et dans une hystérie collective digne d’un milieu de semaine européenne.

Il ne faudrait jamais oublier tout ce que l’on doit aux Verts, à leur légende et à leur modèle, à la magie et aux mystères de leur stade et de leur public. Quelques jours après avoir célébré Paris et Marseille, c’était un week-end à reparler d’eux et de leur couleur de l’espoir, par habitude, par nostalgie et comme un devoir de mémoire, aussi. Une fois de plus, ils ont tout fait pour. Même en Ligue 2.

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