Le président a fait allusion à l’aide des Chinois qui pourraient apporter 100 milliards d’euros. Ils sont généreux les Chinois. Et sans doute altruistes. Mais j’ai comme un doute. Et je ne suis pas le seul. Je partage même l’avis de celui qui a parlé d’un Munich européen. Daladier s’ »attendait à recevoir des tomates, il a reçu des fleurs » ; Sarkozy s’attendait à un bon score sur TF1, il a eu 55% des auditeurs qui l’ont trouvé convaincants. Est-ce si bien que cela ?

Sur la Chine, justement, j’ai relevé ses ambigüités. D’un côté, il stigmatise le modèle chinois car il «n’est pas possible d’être dans un monde ouvert et de continuer à recevoir des produits de pays qui ne respectent pas les règles environnementales, qui font du dumping monétaire et qui font du dumping social». Avant d’ajouter immédiatement «La question des barrières douanières n’a aucun sens.» Donc on fait quoi avec la Chine qui dispose d’une monnaie incroyablement sous évaluée, qui exploite des centaines de millions de travailleurs avec des salaires de misère, qui bafoue toutes les règles du commerce mondial.  On fait quoi M. Sarkozy ? On accepte leurs milliards et on renonce à l’avenir,  en exigeant davantage d’équilibre monétaire ?

Comme d’habitude, Sarkozy va étouffer la question. Comme celle des droits de l’homme au moment des Jeux Olympiques. Il s’agissait alors que les athlètes français portent un badge avec le slogan « Pour un monde meilleur ». Inimaginable audace ! Vous pensez !

Résultat : on s’est « couchés ». Alors, l’équilibre monétaire, les droits sociaux, etc. vous imaginez d’avance le résultat de la négociation avec notre petit timonier ?

David Douillet : contorsions autour d'un badge… par asi