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L’ADAPEI du Rhône : utilité sociale et valeurs


L’Association départementale des parents et amis des personnes handicapées mentales (ADAPEI) gère à partir d’une structure associative 2 500 places d’accueil pour personnes handicapées. Avec un budget de 105 millions d’euros, elle emploie 1 650 salariés.

J’ai visité ce jour un Institut  Médico-Educatif, un institut pédagogique et un institut professionnalisant (L’Oiseau Blanc à Décines). J’ai aussi visité, à Bron, le Centre Henri Thomas qui regroupe à la fois un foyer d’hébergement et un foyer de vie puis à Gerland, un ESAT (Etablissement de Service et d’Aide  par le Travail) où j’ai vu des personnes qui sont vraiment l’illustration du beau travail, du travail qui rend fier de ce qu’on a accompli.

Les financements d’Etat sont insuffisants et la RGPP a sévi ici aussi. Le Conseil Général du Rhône fait plutôt bien pour le fonctionnement mais n’a plus de programme d’investissement au-delà de 2014, faute de visibilité des ARS d’une part et de la réforme territoriale d’autre part. Le budget de l’ADAPEI, c’est 40 millions d’euros du Conseil Général, 40 millions d’euros de l’Etat (pour la partie éducative, soins, administrative) et 20 millions d’euros de recettes diverses venant entre autres des ESAT.

Le gros problème en devenir est le vieillissement de cette population, donc la nécessité de créer de nouveaux lieux de vie et de nouveaux moyens pour le maintien dans le foyer de vie ou le logement individuel. Le problème à court terme est la suppression de la prise en charge des transports qui oblige à des regroupements pour les associations qui arrivent encore à dégager de leur budget et la prise en charge par les parents quand l’association ne peut pas ou plus. Enfin les difficultés sociales des familles s’aggravent et le Conseil Général en charge de l’accompagnement social (et aussi de l’hébergement et de l’occupationnel) devra en tenir compte.

Mais ce que je retiens d’abord, c’est la richesse des valeurs, l’enthousiasme des bénévoles et des salariés, les compétences, la prise en charge individualisée et la patience des éducateurs. Ce qui m’a le plus frappé, outre la fierté des directeurs ou directrices, c’est la joie qui semble dominer surtout dans l’ESAT, la fierté de l’indépendance et de la réalisation personnelle.

Une bien belle association, un vrai enjeu pour le département que je voulais mieux comprendre. Aujourd’hui, CAJ (Centre d’Accueil de Jour), MAS (Maison d’Accueil Spécialisée), FAM (Foyer d’Accueil Médicalisé), IME, ESAT, et même la norme de type J (encore une amélioration de sécurité sans les budgets qui vont avec), ce ne sont plus pour moi des sigles mais des sourires, des ateliers, un bon déjeuner, un réseau de personnes honorables.

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