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La médaille d’or du scepticisme !


Il y a un vrai paradoxe en France, chez certaines élites, qui critiquent nos équipes nationales qui ne chantent pas La Marseillaise ou ne gagnent pas, et en même temps, qui assimilent les JO à une grande kermesse nationaliste, mercantile voire chimique.

Tous les 4 ans, et Le Monde n’y a pas manqué, on republie l’article de Pierre Guerlain datant de 1968 qui condamne les jeux du cirque, le pouvoir de la télévision et le nationalisme exacerbé. Le sport serait tué par la compétition.

Pour ma part, je ne cesse de rappeler qu’il ne peut y avoir de séparation entre le sport de compétition, le sport éducatif et le sport santé. Certains veulent ne voir que les dérives, pour ma part, je vois l’ensemble qui n’est pas qu’excès.

J’ai apprécié l’excellence que représentent ces compétitions au plus haut niveau (même lorsque nos escrimeurs ont perdu) ; je me suis plutôt demandé pourquoi l’effort salué chez Florent Manaudou, le sacrifice chez Teddy Riner ou l’enthousiasme chez Lucie Decosse deviennent des gros mots quand on s’aventure dans les sphères économiques et sociales ? L’ambition des « experts » au handball, l’acceptation des plus jeunes et le respect des anciens, chacun peut reprendre ces valeurs à son compte dans sa vie professionnelle et sociale.

Pour moi la flamme olympique est celle de l’ardeur. Elle a l’odeur des défis comme les jeux paralympiques vont nous le montrer, dans le sillage de Pistorius, le Sud Africain qui a ouvert une voie pour les personnes en situation de handicap. Les petites nations (Jamaïque) ou les grandes (Chine, USA, Russie) aspirent au maximum de médailles mais les jeux c’est aussi la poignée de main entre Tony Estanguet et son vieux rival Tchèque ; c’est le Français, médaille d’argent au 3000 mètres steeple qui porte en triomphe son vainqueur ; ce sont les concurrents du 400 mètres qui applaudissent le Sud Africain avec ses jambes en carbone ; c’est le croate meilleur joueur du monde, qui vient voir Claude Onesta pour lui dire qu’il vient de perdre face à la meilleure équipe de tous les temps.

Etre lucide sur les excès ne signifie en rien renier ou dédaigner l’exceptionnel.  Pour ce paradoxe, les Français ont gagné la médaille d’or ? Celle que je voudrais que nous perdions un jour !

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