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Discours pour Mme Chuzeville


Madame la Présidente,

Mes chers collègues,

Tout d’abord permettez-moi de vous féliciter, Madame la Présidente, au nom du groupe socialiste et apparenté. En plus de 220 ans d’existence, le Conseil général du Rhône connait aujourd’hui l’un des évènements les plus marquants de son Histoire. En effet, vous êtes la première femme à en assurer la présidence, succédant ainsi aux 51 hommes qui ont exercé cette fonction et présidé au destin de cette institution depuis 1790. Nous sommes  très heureux de constater que le changement des mentalités, que l’ouverture de la société touche aussi cette institution, pourtant réputée assez conservatrice dans ce domaine.

Notre doyenne, Jacqueline Vottero avait d’ailleurs, à juste titre été sévère en mars 2011,  vis-à-vis de la majorité, quant au peu d’énergie déployée pour favoriser la parité au sein de cette assemblée.  Il semblerait finalement qu’elle fut  écoutée puisque le choix de vous élire est, pour nous, un pas significatif dans la bonne direction.

Le changement c’est  maintenant, et vous l’incarnez ainsi dans ce qu’il a de plus positif. Votre mesure, votre capacité d’écoute et de travail sont reconnues par tous en cette assemblée; et nul ne doute un instant que vous serez une grande Présidente, de la même manière que vous étiez une grande Vice-présidente, qui a su gérer efficacement et avec concertation une délégation scolaire dont nous savons qu’elle n’est pas des plus aisées.

Nous avons toujours eu de très bonnes relations de travail avec vous, que ce soit dans nos cantons ou dans le cadre de décisions concernant l’ensemble du département,  nous avons toujours rencontré, en vous une personne ouverte et attentive aux besoins des Rhodaniens.  Situation historique donc, mais pour une seconde raison également, puisque vous acterez, sous cette Présidence, le plus grand changement institutionnel qu’ait connu le Département depuis la partition de celui du Rhône-et-Loire en 1793, suite au soulèvement de la ville de Lyon contre la Convention nationale.

En effet, commence en cette année 2013, l’important travail, par son intérêt et sa complexité, de création de l’Euro-métropole lyonnaise. Cette initiative, dont je rappelle qu’elle fut annoncée par François Hollande, soutenue par le Maire de Lyon et Michel Mercier, changera durablement le paysage institutionnel lyonnais, ainsi que la vie des rhodaniens de l’agglomération. Mener à bien ce projet est désormais l’une des tâches les plus importantes que vous aurez à accomplir, mais sur ce plan tout change et rien ne change et je ne doute pas que votre premier Vice-président Mercier Michel saura travailler dans la continuité de notre ancien président Michel Mercier. Ce changement n’en est pas tout à fait un pour le SDIS non plus puisque Mercier Michel gardera la Présidence exercée jusqu’ici par Michel Mercier .

Toutes ces évolutions ne doivent donc pas nous faire oublier les difficultés bien réelles que connaissent encore et toujours les habitants du Rhône et qui, elles non plus, ne changent pas.

Le Département, sous votre autorité, continue à faire face à de nombreux défis, dans un contexte financier difficile, qui lui n’a pas changé et  cela nécessitera une énergie et un volontarisme de chaque instant pour trouver des marges de manœuvre et mener les politiques nécessaires à la protection de la qualité de vie de nos concitoyens. Nous ne doutons pas que votre volontarisme et le sérieux que nous vous connaissons y seront efficace.

Ce qui change et je signale à monsieur Guilloteau  qu’en cela, je n’ai pas du tout besoin de manger mon chapeau, ce qui change, c’est que le projet essentiel devient la Métropole et que oui, nous partageons la vision de Michel Mercier et de Gérard Collomb. Notre objectif sera donc d’aider le 1er Vice-président sur ce dossier. Nous avons un 2e objectif qui n’est pas uniquement partagé par nos deux élus ruraux, qui est de défendre aussi le futur Département et de participer activement à la réflexion sur sa mise sur pied.

Nous sommes sur ce point solidaires des interrogations de Bernard Catelon et Bernard Chaverot et nous serons positifs, mais sans langue de bois ni concession.

Ce sera facile avec vous, madame la présidente de le faire dans la relation respectueuse que nous avons toujours eue avec vous.

Michel Mercier ou Mercier Michel, je ne sais plus, sait que sur le sujet de la Métropole, il nous trouvera à ses côtés.

Comme vous l’avez compris, nous continuerons donc à être une opposition attentive et constructive qui continuera à soutenir les projets qui vont dans le sens de l’intérêt général et nous continuerons à exprimer nos réticences et notre opposition quand les projets nous apparaîtront comme ne  servant pas l’intérêt des Rhodaniens.

Je vous remercie.

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