La rumeur, c’est un bruit de fond persistant, dont la source est indéterminée. La rumeur, c’est une fausse information souvent répandue volontairement avec une mauvaise intention. La rumeur, c’est un message toujours simplifié et porteur d’émotion qui permet de faire prendre la sauce. Rappelez-vous les rumeurs sur Adjani, sur la disparition des jeunes filles blanches dans certains magasins, etc. Une rumeur, cela doit être crédible pour le lanceur, mais pas trop gros quand même.

Des rumeurs, il y en a dans le 3^e arrondissement. Certaines prennent mieux que d’autres, justement parce qu’elles jouent - habilement- sur les peurs. Il m’en remonte régulièrement sur telle personne ou telle pseudo-décision que j’aurais prise.

A Montchat, d’abord. Une rumeur est tenace, et je pense savoir qui l’alimente. Elle raconte qu’avec la complicité de la municipalité, les maisons caractéristiques du quartier sont détruites les unes après les autres pour laisser place à d’horribles immeubles. La réalité est tout autre. Si l’on regarde de près les permis de démolir accordés ces 5 dernières années, très peu de maisons individuelles privées ont disparu. Et aucune de ces maisons n’avait de valeur patrimoniale particulière. Nous travaillons chaque année, dans le cadre des révisions partielles du PLU, à la protection des éléments les plus remarquables du quartier. Je pense au cèdre du 101 cours du docteur Long, à la propriété du 41 rue Sisley, du 80 cours Eugénie, à la conservation du muret d’enceinte, de la porte et du jardin de la maison d’angle rue Louis.

Mais « mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose... »

Demain, la suite des rumeurs du 3^ème.