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En mémoire des enfants d’Izieu


Aujourd’hui, nous célébrons le 79ème anniversaire de la Rafle d’Izieu.

En tant que président de la Maison d’Izieu, comme chaque année, je prononçais un discours. Vous le trouverez, ci-après :

« Nous entrons cette année dans une période où vont se succéder les anniversaires. Nous fêtons en effet les trente ans du décret présidentiel qui, en 1993, crée le Mémorial des Enfants d’Izieu, l’un des trois lieux de la mémoire nationale des persécutions racistes et antisémites commises sous l’autorité de fait du gouvernement français.

Les deux autres lieux sont le Vélodrome d’Hiver (« Vél’ d’Hiv’ ») à Paris et le camp de Gurs. Nous sommes donc le seul lieu de mémoire encore en activité ayant été désigné comme Mémorial National dans le décret présidentiel de 1993.

Nous entrons aussi dans la période anniversaire de la création de la colonie il y a 80 ans, en 1943, et l’année prochaine malheureusement ce sera le triste anniversaire des 80 ans de la Rafle.

Cette année nous commémorons donc le lieu emblématique créé en 1943 par le couple Zlatin qui initialement avaient créé une Maison pour les Enfants Juifs dans l’Hérault en zone libre en novembre 1942. La zone libre ne l’est pas restée et très vite les allemands avaient occupé Montpellier et le département.

L’Italie ne raflant pas les juifs pour les déporter, plusieurs centres d’hébergement pour enfants avaient alors déménagé vers la zone d’occupation italienne et c’est pour cela que la colonie s’est installée à Izieu au début du printemps 43. Malheureusement, dès septembre 43, les troupes allemandes, Wehrmacht et Gestapo ensemble, se sont rapprochées de la frontière suisse. Le danger lui aussi s’est rapproché et, depuis mars 1944 Sabine Zlatin cherchait un autre lieu.

La Maison d’Izieu est un lieu emblématique puisque du printemps 43 à avril 44, plus d’une centaine d’enfants juifs ont été accueillis, 60 ont été sauvés au cours de cette année 1943-1944 puisqu’ils n’étaient pas là le 6 avril.

Nous allons inaugurer tout à l’heure l’exposition « L’année 43 à la colonie ». Cette exposition témoigne du contexte de la création, de la vie quotidienne durant les premiers mois et présente 35 documents originaux, issus de nos collections dont certaines photographies sont dévoilées pour la première fois. C’est le quotidien de cette première année que l’exposition vous invite à percevoir au travers de documents d’archives, photos souvenirs, courriers administratifs ou privés, témoignages mais aussi le parcours qui permet de découvrir les solidarités qui commencent bien sûr par le sous-préfet de Belley, Pierre-Marcel Wiltzer mais aussi la bienveillance des voisins, de la famille Perticoz et c’est la vie que vous allez trouver dans cette exposition, la vie et le sauvetage de 60 enfants juifs.

Rappelons que le confort de la Maison était limité, que les bâtiments n’étaient pas en très bon état, qu’il n’y avait pas de chauffage à part de petits poêles, qu’il n’y avait pas non plus l’eau courante et que c’était dans le bassin (ici devant nous) que l’on se lavait, sauf l’hiver où l’on chauffait l’eau dans les poêles à bois. Lire la suite »

Le samedi, pensez au Musée Curie !


Chaque 2ème samedi du mois à 15 h, le Musée Curie vous propose un rendez-vous ludique et unique en son genre : le spectacle de conte « Marie Curie, magicienne du radium » !

Profitez-en pour vous plonger dans l’histoire de Marie Curie et la découverte de la radioactivité sous la forme d’un conte. Ce spectacle, interprété par la conteuse Elisa Bou dans l’amphithéâtre où Marie Curie donnait ses cours de physique aux étudiants de la Sorbonne, vous transportera dans un univers captivant de savoir et de progrès scientifique à l’aube du XXe siècle. Convient aux enfants à partir de 7 ans mais aussi aux plus grands, à découvrir en famille !

Le Musée Curie se situe au 1, rue Pierre et Marie Curie, dans le 5e arrondissement de Paris au cœur du « Campus Curie » dans le quartier de la Montagne Sainte Geneviève, à deux pas du Panthéon où reposent Pierre et Marie Curie depuis 1995.

Pour en savoir plus : https://musee.curie.fr/visiter/au-programme/activites-pour-individuels

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Crime contre l’humanité


On rappelle que la première condamnation en France pour crime contre l’humanité a été celle de Klaus Barbie pour la rafle des 44 enfants d’Izieu et leurs 7 éducateurs. 44 enfants ont été raflés et tués uniquement parce qu’ils étaient juifs.

16 000 enfants ukrainiens ont été kidnappés par les Russes. Une quinzaine de ces enfants ont pu revenir auprès de leurs parents grâce à l’intervention d’ONG. Ils racontent qu’on leur faisait chanter l’hymne russe, qu’on leur disait que leurs parents les avaient abandonnés et que l’Ukraine était un pays nazi et qu’eux allaient pouvoir devenir des enfants libres dans la grande Russie. Leur seul crime ? Être nés en Ukraine.

Certes, il ne s’agit pas (pas encore ?) d’assassinats mais il s’agit sans contestation possible d’un crime contre l’humanité.

Le Procureur de la Cour Pénale Internationale a lancé un mandat d’arrêt sur ce motif contre Poutine.

Même si la Russie ne reconnaît pas la Cour Pénale Internationale, il s’agit d’un moment important. Le boucher du Kremlin n’a pas seulement sur la conscience des crimes d’agression et des crimes de guerre mais bien des crimes contre l’humanité. Celui sur la disparition d’enfants pour les transformer en enfants russes est impardonnable.

“Nous, cancérologues, réfutons cette théorie”


Aujourd’hui, je relaie la tribune d’un collectif d’une cinquantaine de cancérologues (publiée la semaine dernière dans “l’Express”) qui réfute les allégations selon lesquelles la vaccination anti-Covid augmenterait le risque de développer ou d’aggraver un cancer. Tribune que je partage complètement.

« Nous, cancérologues, tenons à prendre publiquement position sur la thématique actuellement très médiatisée d’un lien supposé entre la vaccination anti-Covid et une augmentation de cas de cancers. Ainsi, certains ont-ils pu parler de “turbo cancers” (de manière impropre car ce terme n’est pas médical et n’est jamais utilisé) c’est-à-dire de cas de cancers très agressifs ou “fulgurants”, survenant juste au décours d’une vaccination. De manière très ferme, nous contestons formellement ces informations qui ne sont basées sur aucune publication, sur aucune donnée épidémiologique française ou internationale, malheureusement relayées sans modération par certains grands médias ou sur les réseaux sociaux, et qui ne correspondent en rien à ce que nous, professionnels de santé en première ligne de la prise en charge des cancers, avons constaté à ce jour dans notre quotidien ni dans nos bilans d’activité au cours des années 2021 et 2022.

Très tôt, l’ensemble des sociétés savantes internationales d’oncologie se sont prononcées en faveur de la vaccination des patients atteints de cancer contre la Covid-19, plus à risque de formes sévères ou de décès en raison de l’immunodépression induite par la maladie ou les traitements. Le très bon profil de tolérance de la vaccination a été rapporté dès avril 2021, avec des effets indésirables graves et inattendus exceptionnellement rapportés. Initialement exclus des programmes d’enregistrement des vaccins à ARNm, les patients atteints de cancers ont présenté malgré tout une moins bonne immunogénicité, c’est-à-dire une réponse immunitaire protectrice plus faible que la population générale. Cela a permis rapidement de recommander des rappels vaccinaux précoces et des suivis sérologiques adaptés à chaque patient d’oncologie en fonction des traitements suivis mais en aucun cas des conseils liés à une quelconque sur-toxicité constatée chez ces patients. Rappelons ici que selon les estimations la vaccination anti Covid-19 a probablement sauvé plus de 14 millions de vies humaines.

Après analyse de la base de déclaration des effets indésirables post vaccination VAERS (Vaccine Adverse Events Database), pourtant controversée en raison de son risque de sur-déclaration, aucune incidence accrue d’effets indésirables significatifs susceptible d’alerter la communauté scientifique en oncologie n’a été rapportée. Après analyse de la littérature scientifique publiée jusqu’au début de mars 2023, soit plusieurs milliers d’articles scientifiques dans les plus grandes revues internationales, nous n’avons pu identifier qu’une dizaine de cas décrivant la survenue exceptionnelle de lymphomes dont une progression clinique rapide d’une forme rare de lymphome au décours d’un rappel vaccinal anti Covid-19.

Aucun lien entre cancer et vaccination

À l’inverse, des cas exceptionnels de régression spontanée de lymphomes ont également été rapportés après vaccination anti Covid-19. Il faut pouvoir rappeler qu’une corrélation temporelle ne vaut pas causalité, a fortiori quand il s’agit d’évènements absolument rarissimes. Sans pouvoir expliquer à ce jour ces phénomènes exceptionnels, on peut toutefois noter que des stimulations du système lymphatique ont été plus fréquemment rapportées, notamment lors des suivis par imagerie métabolique par tomodensitométrie par émission de positrons (TEP), avec des cas d’adénopathies hypermétaboliques spontanément résolutives en quelques semaines, révélant donc de simples réactions ganglionnaires inflammatoires non cancéreuses et bénignes témoignant juste d’une réponse immunitaire favorable stimulée par la vaccination.

Notons enfin que des cas de lymphomes ont également pu être rapportés de manière exceptionnelle après d’autres vaccinations comme après une vaccination anti grippale, là encore sans causalité, ni explication mécanistique scientifiquement étayée. Aucun cas en revanche de progression rapide de cancers solides après vaccination anti Covid-19 n’a été rapporté, contrairement aux rumeurs propagées.

En conclusion, à ce jour aucun lien d’alerte n’a été publié entre une incidence accrue ou risque de progression rapide de cancer après vaccination anti Covid-19 ou après une autre vaccination. Nous souhaitons donc une nouvelle fois rassurer nos patients.

Non, il n’existe pas de risque d’aggravation de la maladie ou de rechute lié au vaccin.

Non, la vaccination contre la Covid-19 n’expose pas au risque de développer un cancer.

La vaccination contre la Covid-19 a sauvé de nombreuses vies et vous protège ! »

Reste à trouver des joueurs pour les penalties


La France a perdu la Coupe du Monde 2006, la Coupe d’Europe 2020, la Coupe du Monde 2022 aux tirs aux buts.

Les défaites sont les résultats des gardiens (Barthez et Lloris) incapables d’exploits dans ces scénarios particuliers et de maladresses majeures des tireurs.

Le match France-Pays Bas a été un éclatant succès même si la France a concédé son 7ème pénalty de suite, heureusement arrêté par Mike Maignan.

L’Equipe de France a donc enfin un spécialiste de cet exercice dans les buts ! Il a arrêté 30 % des penalties tirés contre lui depuis le début de sa carrière.

Reste à trouver en dehors de Kylian Mbappé quatre joueurs sachant marquer, au moins dans 95 % des cas, un tir au but.

Avec un gardien qui peut rattraper les erreurs, la confiance des tireurs sera augmentée.

Attendons la prochaine séance pour voir…

Escalade irresponsable


Vladimir Poutine a annoncé que la Russie allait déployer des armes nucléaires « tactiques » en Biélorussie et que dix avions étaient d’ores et déjà équipés et les équipages en cours de formation.

L’Ukraine réclame une réunion du Conseil de sécurité. L’OTAN dit « suivre la situation de près » et l’Europe annonce de nouvelles sanctions contre Minsk.

Une arme nucléaire « tactique » est censée avoir une puissance réduite. La puissance est d’environ 10 à 50 kilomètres alors qu’Hiroshima avait une puissance de 16 kilomètres donc ce ne sont pas des armes anodines mais une escalade majeure s’il ne s’agit pas, une fois de plus, de communication.

Pour que l’information soit complète, les armes à uranium appauvri livrées à l’Angleterre à Kiev n’ont rien à voir. Elles sont efficaces contre les chars et leur radioactivité est inférieure à celle naturelle du sol. Poutine les utilise cependant pour justifier de déployer des armes plus puissantes qu’Hiroshima.

Une fois de plus, une escalade irresponsable même si on reste, à ce stade, à la menace verbale.

Difficile à comprendre


La réforme des retraites est censé se justifier par les économies nécessaires. Après les nombreuses concessions faites au parti Les Républicains, les calculs les plus crédibles indiquent une économie de l’ordre de 8 milliards d’euros.

La remise de 30 centimes à la pompe jusqu’à fin novembre 2022 puis 10 centimes jusqu’à Noël coûte 8 milliards d’euros (soit le budget du ministre de la Justice).

Certes, les 8 milliards pour les retraites sont structurels (économie reproductible chaque année) alors que la remise à la pompe n’est que pour 2022 mais le chiffre est le même. Comment voulez-vous que nos compatriotes s’y retrouvent ?

Vu l’état du pays et l’échec total de la communication gouvernementale, c’est difficile à comprendre.

Et tout le monde comprendra : tout ça pour ça !

Défi presque relevé !


Organisé dans le cadre de notre grande campagne nationale “Une Jonquille Contre le Cancer”, l’Institut Curie a transformé avec son sponsor Allianz, depuis la crise sanitaire, sa traditionnelle course solidaire en un challenge connecté. Cette formule que nous avons fait le choix de conserver permet à chacune et chacun de réaliser, du 14 au 26 mars 2023, le plus grand nombre de kilomètres à l’allure de son choix.

1 km = 1 € reversé à l’Institut Curie par le sponsor majeur de l’évènement. Les fonds collectés soutiendront la recherche et l’innovation médicale contre le cancer menées à l’Institut Curie.

De mon côté, je me suis fixé 100 km. A J-4, j’en suis déjà à 93,6 km. Donc le défi devrait être relevé :) !

J’en profite pour remercier bien sur tous nos partenaires et tous les participants ! Car c’est ensemble que nous ferons reculer le cancer !

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Le capitaine


Le départ d’Hugo Lloris ouvrait la porte à un nouveau capitaine pour l’équipe de France de football.

A l’ancienneté, Olivier Giroud et surtout Antoine Griezmann avaient toute légitimité.

Mais évidemment, il y avait un autre candidat de 24 ans dont tout le monde sait que, sauf blessures graves, il battra tous les records de sélection (le recordman actuel est Lloris avec 145 sélections).

Ce jeune, qui a marqué dans deux finales de coupe du monde dont 3 buts cette année, est aussi celui qui est monté au créneau pour défendre l’intérêt des joueurs sur le sponsoring, celui qui a taclé le président Le Graët sur sa déclaration concernant Zidane. Et encore celui qui incarne le football français.

Il s’appelle Kylian Mbappé. Il est ovationné dans tous les stades français quelles que soient les rivalités entre les clubs.

C’est le capitaine. C’est le choix de Deschamps mais c’est surtout le choix des Français.

Le capitaine, on en est tous fier :) !

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Vaccin contre le cancer : espoirs


Les premiers résultats du vaccin personnalisé contre les cancers ORL sont très encourageants. Le vaccin a été mis au point par Transgene une biotech française filiale de Merck. Il a été testé à l’Oncopole de Toulouse et à l’Institut Curie.

A Toulouse, dix patients ont reçu le vaccin. Pour six d’entre eux, il a été constaté un recul de dix-huit mois et aucun patient n’a rechuté alors même que l’essai portait sur des tumeurs localement avancées.

En pratique, la tumeur fait l’objet d’une carte d’identité complète et trente antigènes sont ciblés, choisis en fonction des mutations de chaque patient individuellement. Il faut trois à quatre mois pour produire le vaccin qui est utilisé en consolidation des traitements classiques de chirurgie et de radiothérapie.

Un espoir réel donc qui reste à confirmer.

La parole à… Hagay Sobol


Hagay Sobol est Professeur de Médecine. Il est également spécialiste du Proche et Moyen-Orient et des questions de terrorisme. Je diffuse ci-après sa tribune éditée le 15 mars dernier et intitulée : “Ce que les démocraties devraient apprendre de la crise politique en Israël”.

Le Premier ministre (PM) Benjamin Netanyahou, récemment élu, mène au pas de charge une réforme judiciaire controversée qui divise la société israélienne. Il fait face désormais à une opposition grandissante et semble débordé par ses alliés de la droite radicale.

L’assaut du Capitole, le 6 janvier 2021, par des soutiens de l’ancien Président US, Donald Trump, avait provoqué la stupeur du monde libre qui assistait incrédule à l’invasion du plus haut symbole de la démocratie américaine par des émeutiers. Ce qui se passe en Israël, seule démocratie du Moyen-Orient, n’est pas moins inquiétant. Pour ses détracteurs, la réforme judiciaire verrait la disparition de l’indépendance de la Justice qui serait soumise au seul pouvoir politique. Malgré les appels à la concertation venant de toutes parts, d’Israël et de l’étranger, pour l’heure, le chef du gouvernement, Benjamin Netanyahou, ne semble pas mettre un frein à son projet.

Le contexte de la réforme judiciaire israélienne

Pour les tenants de la refonte judiciaire, le dernier mot, en toutes choses, devrait revenir au gouvernement car il est « l’émanation de la volonté du peuple ». En ligne de mire, la plus haute institution du pays qui, en l’absence de Chambre Haute et de Conseil Constitutionnel, représente le seul contrepouvoir au politique avec une double fonction de Haute Cour de Justice et de Cour Suprême. C’est à la fois la représentativité des juges, leur mode de désignation et l’étendue de leurs prérogatives qui sont remises en cause. Comme il n’existe pas à proprement parler de Constitution, contrairement à la France par exemple, mais une Loi Fondamentale, toute réforme, même si elle est justifiée, porte en germe une menace potentielle d’atteinte à la séparation des pouvoirs. Ce qui devrait inciter à la prudence et à la concertation.

Ce qui interpelle, même les plus modérés, c’est le timing de cette réforme et d’autres projets de lois tout aussi contestés comme la limitation des cas de destitution d’un PM. En effet, Netanyahou est sous le coup de trois mises en examens. Et le plus puissant allié de sa coalition, le chef du parti religieux sépharade Shass, Aryé Déri, condamné par deux fois par la justice, ambitionne d’occuper, contre l’avis des juges, un poste ministériel de premier plan. Il avait pourtant signé un accord de retrait de la vie politique en échange d’une réduction de peine. Cette réforme mettrait sous leur coupe les juges qui seraient amenés à statuer sur leur sort. Les opposants pointent un conflit d’intérêt évident.

Le paradoxe israélien : entre instabilité politique et croissance économique

Les quatre dernières années ont vu alterner à un rythme soutenu élections et gouvernements. Malgré cela, l’économie s’est développée et la « Start-up Nation » a réalisé des avancées géopolitiques considérables, comme rarement auparavant, tels les accords d’Abraham. Cette instabilité est la conséquence directe de la proportionnelle intégrale qui impose la constitution de coalitions artificielles et fragiles entre des partis parfois très distants sur l’échiquier politique. Souvent, le plus petit joue le rôle de faiseur de roi et pose ainsi des exigences démesurées par rapport à son poids réel.

Si l’on peut mesurer l’exploit politique d’une longévité rare aux commandes du pouvoir (6e gouvernement Netanyahou), « Bibi », comme l’appelle ses partisans, n’a pu l’emporter cette fois-ci que pour deux raisons. Par des alliances contre nature nouées entre son parti, le Likoud (équivalent israélien du LR français), et trois petites formations radicales. Ainsi qu’une légère élévation du seuil d’éligibilité qui a forcé ces partis d’extrême droite à fusionner afin de passer la barre du scrutin, pour se séparer peu de temps après. Aussi, l’inoxydable PM a dû multiplier les concessions et promettre des postes ministériels à ses nouveaux alliés au détriment de ses compagnons de route. Au final, cela a donné une courte majorité de 64 députés sur les 120 que compte la Knesset (le parlement israélien) pour moins de 50 000 voix d’avance pour la coalition la plus à droite de l’histoire d’Israël.

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Un Anglais courageux


Alors que tous les sondages indiquent une prochaine victoire des Travaillistes et alors que le Brexit reste un sujet de débat majeur au Royaume-Uni, M. Sunak le Premier Ministre anglais règle les problèmes cruciaux un à un :

D’abord il interdit un referendum écossais, participe au départ de la première ministre et solidifie les liens Ecosse / Angleterre.

Ensuite il s’attaque au problème majeur du Brexit qui menace encore la paix en Irlande et l’unité du Royaume-Uni.

L’accord annoncé par la Présidente de la Commission européenne dispense de contrôle les marchandises dont la destination finale est l’Irlande du Nord et garde les contrôles pour la République d’Irlande qui fait partie de l’Europe.

Cet accord dépasse le simple cas de figure irlandais. Il solde le Brexit et permet un nouveau dialogue avec l’Europe. Le dialogue est indispensable dans le contexte mondial actuel.

Prochaine étape : le retour au marché commun ?

Peut-être une porte ouverte pour le futur gouvernement travailliste ?

Tragédie et démocratie


Depuis un an, le conflit en Ukraine convoque des armements de plus en plus sophistiqués et multiplie les victimes civiles en Ukraine et militaires des deux côtés.

Cette guerre nous a fait oublier la situation en Syrie et en Turquie et voilà qu’un tremblement de terre fait 50 000 morts. Le sort s’acharne sur des populations affaiblies. On s’aperçoit qu’aucune norme n’est appliquée et que la corruption est partout. Erdogan n’arrive pas à faire de quelques promoteurs des boucs émissaires et il démontre que des élections ne suffisent pas à définir une démocratie.

La démocratie, c’est une justice indépendante, une presse libre et un minimum d’intégrité dans les relations commerciales. La démocratie, c’est aussi le respect du système électif.

Alors que ces événements nous rappellent la fragilité de la démocratie, certains voudraient nous faire croire, dans notre pays, que le pouvoir doit obéir à la rue. Il faut savoir, parfois, passer outre. Sinon, jamais le mariage pour tous n’aurait vu le jour et jamais Simone Veil n’aurait pu voter sa célèbre loi.

Rappelons qu’en démocratie, c’est le Parlement qui vote les lois et que si une majorité de la population s’y oppose, c’est lors de futures élections qu’elle pourra l’exprimer.

Il est bon de manifester dans la rue son opinion (le droit n’est pas si répandu dans le monde) mais en dernier ressort, ce sont les élus qui font les lois et pas la rue.

Les tragédies montrent que la démocratie est un bien tellement précieux qu’il faut la respecter… même si on n’est pas d’accord.

Cancer du poumon chez la femme


Le cancer du poumon est déjà le premier tueur des femmes en Europe et devrait le devenir (devant le cancer du sein) en France en 2023.

Ce cancer, encore très grave malgré les progrès de l’immunothérapie, baisse de 0,3 % par an chez l’homme et augmente de 5 % par an chez les femmes qui commencent à fumer plus tôt et qui sont plus sensibles aux méfaits du tabac que les hommes (67 ans en moyenne chez l’homme et 60 ans chez la femme).

Le cancer est évitable et il faut arrêter de fumer pour diminuer immédiatement le risque et se retrouver 8 ans après avec un risque très diminué.

Le cancer du poumon est curable si on peut l’opérer et les grandes fumeuses doivent absolument passer un scanner tous les deux ans dans le cadre du dépistage. Le dépistage réduit de 50 % les risques de mourir du cancer.

Pour arrêter, les patchs de nicotine (remboursé par la Sécurité Sociale) et la cigarette électronique peuvent être une solution temporaire.

Mesdames, c’est le moment, il faut arrêter ! (Messieurs aussi !)

Pas “sorry” mais “good game”!


Les anglais, en rugby, ont l’habitude de battre les Français, surtout à Twickenham ! En général, ils font une haie d’honneur aux Français à la fin du match et leur disent « Sorry, good game ! ».

La France a gagné pour la première fois depuis 18 ans avec 43 points d’avance, véritable humiliation pour les Anglais (la presse anglaise a titré « Les misérables » pour parler de leur équipe). Le précédent record était de 25 points d’écart.

La France n’avait gagné jusqu’ici que 11 sur 36 matchs en Angleterre. Surtout, les Français ont montré un niveau de jeu qui en font de nouveau (avec l’Irlande et l’Afrique du Sud) des candidats au titre de Champion du Monde. La Coupe du monde commence en septembre 2023 en France.

Pas sorry du tout les anglais mais si vous pouviez faire un « good game » samedi pour battre l’Irlande, on ne vous en voudra pas…. mais on n’y croit pas !

brexit

Une vraie bonne nouvelle


Les recettes internationales pour le tourisme en France en 2022 (58 milliards) sont supérieures à celles de 2019 avant le Covid (+ 12 milliards).

Alors que notre déficit commercial atteint des niveaux records, le tourisme contribue donc positivement à la balance commerciale d’autant que les Français du post Covid privilégient l’Hexagone.

La France est la première destination touristique mondiale alors que la Chine absente en 2022 rouvre ses frontières. Les Européens ont fait un retour en force (Belges, Allemands, Britanniques). L’Asie en recul de 31 % est un formidable réservoir de touristes et de devises.

Une vraie bonne nouvelle.

L’affaire Corinne Diacre


Il est clair que la sélectionneuse de l’Equipe de France féminine a perdu la confiance des plus anciennes et en particulier des Lyonnaises, multiples gagnantes des grands matchs européens.

Elles étaient défendues par Noël Le Graët, président démissionnaire et en gros plus personne ne la défend et son sort devrait être scellé le 9 mars.

Cependant les joueuses veulent maintenant choisir le successeur. Il est vrai devant l’urgence d’une Coupe du Monde dans trois mois et surtout des Jeux Olympiques en 2024.

Je ne crois pas que donner le pouvoir aux joueuses pour un système d’autogestion soit la bonne solution, car dans un groupe, il faut l’équivalent d’un Didier Deschamps, quelqu’un qui écoute mais qui décide avec autorité.

Première femme ayant entraîné une équipe masculine professionnelle, Corinne Diacre ne mérite pas l’opprobre mais sa situation est intenable et la décision du 9 mars devra en tirer les conséquences sans donner le pouvoir aux joueuses.

Pas évident !

JO de Paris : mieux vaut en rire


Heureux d’avoir été tiré au sort, c’est avec enthousiasme que je me suis connecté dès mon créneau horaire ouvert pour tenter d’obtenir des places pour les Jeux Olympiques…Et là, quelle déception ! Des places hors de prix pour des épreuves sans grand enjeux… Du coup, autant dire que la vidéo de L’Équipe à ce propos m’a bien fait rire ! A voir en cliquant ICI !

:)

L’axe franco-allemand existe-t-il toujours ?


Lors de l’anniversaire du traité de l’Elysée, j’avais eu l’occasion d’évoquer le déplacement progressif de l’axe central de l’Europe vers l’Est.

Depuis, des chiffres sont venus montrer que l’un des problèmes est le décrochage de la France. L’Allemagne, c’est un tiers du PIB européen et 5 % du PIB mondial. La France qui en 2000 était le premier partenaire commercial de l’Allemagne ne représente plus que 8 % des exportations. La prospérité allemande s’est construite sur la dépendance au gaz russe et par une déconnexion de son modèle de celui de l’Union européenne.

La relation franco-allemande a besoin de projets et il n’y en a pas dans le pauvre communiqué de l’anniversaire du Traité. L’Allemagne achète des armes aux USA et n’est pas présente dans le projet Ariane et encore moins dans celui des EPR.

Où sont les projets communs ?

Bienvenue au Conseil scientifique


Aujourd’hui, démarre la séance annuelle du Conseil scientifique international de l’Institut Curie. Présidé par Edith Heard, ce Conseil rassemble 14 personnalités extérieures, essentiellement des chercheurs de stature internationale, dirigeants de grandes institutions étrangères qui consacrent l’essentiel de leurs activités à la recherche sur le cancer.

Il a une mission de conseil stratégique sur les grandes orientations et les programmes d’activités de l’institut. Cette année, seront particulièrement discutés : notre plan de transformation numérique mais également la préparation de nos unités de recherche parisiennes aux évaluations du Haut Conseil de l’Evaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur (HCERES), les procédures de seniorisations de nos jeunes chercheurs et plus largement notre projet médical et notre projet scientifique pour les années à venir.

Tous les ans, c’est donc non seulement l’occasion d’interroger nos choix mais également de faire le bilan sur la mise en œuvre des recommandations faites précédemment.

La tenue du Conseil scientifique international, ce sont toujours deux jours de bouillonnement intellectuel et d’échanges scientifiques particulièrement stimulants et motivants pour chacun des participants. Et cela démarre aujourd’hui.