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Archives pour 'Coups de coeur / coups de gueule'


Sarkozy flingue les plus faibles


Ça y est, je suis arrivé à La Rochelle et j’ai hâte et d’écouter les différentes prises de position. Contrairement à ce que rapportent les médias sur une cacophonie au sein du PS, je trouve que le parti est très digne dans l’expression de ses positions diverses. C’est notre culture et les primaires vont être une occasion de débattre avec les militants et les sympathisants. Bien évidemment, dans le débat, nous entendrons parfois des propos polémiques. Et alors ? Regardez à droite et ils ont encore le sentiment de pouvoir emporter les présidentielles. Si le temps se gâte, vous verrez les loups se réveiller…

J’ai eu juste le temps d’entendre les mesures du plan d’austérité de Fillon. Je reviendrai sur le fond mais je suis surpris par l’annonce concernant la dépendance : « Traiter ce dossier dans le contexte économique et financier actuel n’est pas responsable», a déclaré Fillon au Figaro. Annoncé depuis des mois, il passerait à la trappe alors que c’était un enjeu national pour Sarkozy. Cela me révolte. Pourquoi ne pas revenir aussi sur les 400 millions donnés à Tapie (soit l’équivalent de 10000 postes d’enseignants) ? On donne le change avec la « taxette » sur les plus riches pour faire passer la première pilule sur la dépendance et la seconde sur des taxes tout azimut.

Fillon-Sarkozy sont des bluffeurs : le premier avait déclaré dès 2007 que le pays était au bord de la faillite et le second nous a poussés dedans avec sa politique  et les cadeaux fiscaux, les bonus sur les heures supplémentaires, les allégements de charges pour les grandes entreprises (quand même, savoir que les 10 milliards d’euros de bénéfices de Total ne sont pas imposés est révoltant), etc.

Moi je n’oublie pas ces cadeaux et je constate qu’ils vont flinguer les plus faibles, nos ainés.

DSK OK


Nous avons assisté,  cette après midi, à la « libération » de DSK à New York.

Le procureur a décidé de retirer les charges contre DSK. Faute de charges, le juge a redonné son passeport à l’ancien directeur général du FMI. Les amis de DSK sont heureux. Je le suis aussi, et j’espère très sincèrement qu’il pourra venir nous aider pour les présidentielles.

Ce qui est étonnant, ce sont les commentaires qui ont suivi cette décision de justice. Elle n’est pourtant pas le fruit d’une quelconque complaisance. J’oserai rappeler la brutalité de la justice et du juge qui ont mis en prison DSK, sans même lui accorder le bénéfice du doute sous forme de liberté surveillée. Cette précipitation a couté son poste à DSK et sans doute les présidentielle qui s’offrait à lui. Mais après 4 mois d’auditions et d’enquêtes, les mêmes avocats du procureur ont conclu que les accusations de Mme Diallo devaient être mises en doute. Dont acte…

Mais non, des témoignages viennent regretter cette décision « au nom de la justice » ou « au nom des femmes ». C’est étonnant. Stupéfiant même. Est-ce à dire que DSK était déjà condamné parce qu’il est un homme, un blanc, un riche ? Que la justice est à condamner dès lors qu’elle s’oppose à un cliché ? Qu’elle était admirable dans sa précipitation coupable et coupable par son instruction professionnelle ?

DSK est libre. Il faut que cessent maintenant les manipulations politiques que l’on perçoit toujours dans cette affaire. Je pars demain à La Rochelle, j’espère pouvoir parler politique aussi !

La stature d’un vrai président


Visite enthousiasmante ce matin de François Hollande à Lyon où on trouvait autour de lui, les maires de Lyon, de St Etienne, de Roanne, de Bourg, de Chambéry, de Villeurbanne, plusieurs maires d’arrondissement de Lyon, de nombreux élus locaux et régionaux.

On sent vraiment le mouvement se créer. François Hollande a visité avec Gérard Collomb la confluence avant de tenir une conférence de presse décontractée où il a rebondi sur le dynamisme de l’économie, la mixité sociale et le vivre ensemble que symbolise ce nouveau quartier lyonnais. Il a ensuite évoqué les ralliements récents en parlant de “confluence” et en rappelant qu’il n’avait rien demandé mais que les soutiens arrivaient.  Poursuivant la métaphore, il a expliqué que ces ralliements avaient vocation à se réunir  dans un seul fleuve conduisant à la mer après les primaires et à la victoire en 2012.

Il a plagié le poète, en rappelant que « nous partîmes à moins de 500 et qu’avant d’arriver au port, nous sommes déjà beaucoup et que ce n’est pas fini ». Il a ensuite répondu à des questions concernant l’arrivée d’une grande majorité des Strauss-Kahniens à ses côtés, il a annoncé une organisation de campagne pour le 14 juillet, il a effacé les pièges des journalistes avec le sourire et a expliqué son grand projet de pacte intergénérationnel.

A une question autour de “faut-il être un président normal” il a répondu avec astuce, qu’il suffisait de voir ce que cela donnait quand il était « anormal ». Pour lui un président doit être calme avec une vraie vision et n’intervenant pas sur tout, ne se mêlant pas de tout. Il coopère avec les élus locaux et les force vives du pays.  Il a su montrer une stature de président, avec de la hauteur, une vision et de la distance.  Actuellement, il trace son chemin au dessus des mêlées et des ambitions personnelles en souhaitant que la primaire n’abime pas celui qui en sortira vainqueur.

Je vous raconterai dans mon prochain post le meeting de Vienne.

Le chœur des esclaves


Vous êtes plusieurs à m’avoir demandé des explications sur la vidéo postée sur mon blog, lundi.

Rappel*: nous sommes le 12 mars 2011 et l’Italie fête le 150ème anniversaire de sa création. L’Opéra de Rome, dirigé par Riccardo Muti, présente Nabucco de Verdi avec en particulier le chant « Va pensiero », repris par le chœur des esclaves juifs, opprimés à Babylone. Avant la représentation, le maire de Rome (ancien allié de Berlusconi) est monté sur la scène pour dénoncer les restrictions du budget de la culture. Berlusconi est dans la salle.

La suite, le chef Muti la raconte : «Au tout début, il y a eu une grande ovation dans le public. Puis nous avons commencé l’opéra. Il se déroula très bien, mais lorsque nous en sommes arrivés au fameux chant Va Pensiero, j’ai immédiatement senti que l’atmosphère devenait tendue dans le public. Il y a des choses que vous ne pouvez pas décrire, mais que vous sentez. Auparavant, c’est le silence du public qui régnait. Mais au moment où les gens ont réalisé que le Va Pensiero allait démarrer, le silence s’est rempli d’une véritable ferveur. On pouvait sentir la réaction viscérale du public à la lamentation des esclaves qui chantent : « Oh ma patrie, si belle et perdue ! ».
Alors que le Chœur arrivait à sa fin, dans le public certains s’écriaient déjà : « Bis ! » Le public commençait à crier « Vive l’Italie ! » et « Vive Verdi !
»

Comme vous pouvez le revivre sur la vidéo, le chef d’orchestre se retourna vers la salle et enchaina :

TRADUCTION : [Après que les appels pour un "bis" du "Va Pensiero" se soient tus, on entend dans le public : "Longue vie à l'Italie !"]
Riccardo Muti : ” Oui, je suis d’accord avec ça, “Longue vie à l’Italie” mais…Je n’ai plus 30 ans et j’ai vécu ma vie, mais en tant qu’Italien qui a beaucoup parcouru le monde, j’ai honte de ce qui se passe dans mon pays.
Donc j’acquiesce à votre demande de bis pour le “Va Pensiero” à nouveau. Ce n’est pas seulement pour la joie patriotique que je ressens, mais parce que ce soir, alors que je dirigeais le Chœur qui chantait “O mon pays, beau et perdu”, j’ai pensé que si nous continuons ainsi, nous allons tuer la culture sur laquelle l’histoire de l’Italie est bâtie. Auquel cas, nous, notre patrie, serait vraiment “belle et perdue”
.

[Applaudissements à tout rompre, y compris des artistes sur scène]

Riccardo Muti : ” Depuis que règne par ici un “climat italien”, moi, Muti, je me suis tu depuis de trop longues années. Je voudrais maintenant… nous devrions donner du sens à ce chant ; comme nous sommes dans notre Maison, le théâtre de la capitale, et avec un Chœur qui a chanté magnifiquement, et qui est accompagné magnifiquement, si vous le voulez bien, je vous propose de vous joindre à nous pour chanter tous ensemble.”

Et toute la salle repris le Chœur des Esclaves avec une émotion incroyable. Émotion que j’ai voulu partager avec vous.

* Info venue de l’artiste lyonnais Darfeuille

Pour quand le “Va’ pensiero… ” français ?


l’Ardéchoise


L’Ardéchoise est la plus grande course de  cyclotourisme du monde. Fondée en 1991, par un groupe de bénévoles, elle a débuté avec moins de 200 participants. Depuis, ces bénévoles ont créé 9 postes permanents et mis l’Ardèche en fête chaque année, à la fin juin. La chambre de commerce de l’Ardèche a estimé à plusieurs millions d’euros les retombées pour le département.

Samedi, pour le 20ème anniversaire, nous étions 16 000 courageux sous l’orage, puis une pluie battante et un froid glacial ! Et plus extraordinaire, il y avait 7000 bénévoles ! En fait, c’est toute l’Ardèche qui accueille. Chaque village est en fête avec décorations et musiques le long de la route. Les ravitaillements sont offerts, cerises, cafés, sandwichs au picodon, le fromage ardéchois, sandwichs à la crème de marron bien sur, oranges et bananes…Et le plus extraordinaire, c’est un village de 15 habitants qui comptent 100 bénévoles parce que toutes les familles et les amis sont réunis pour ces jours de fêtes.
Samedi, c’était ma cinquième « Ardéchoise » très spéciale, car à l’occasion du vingtième anniversaire, l’équipe des organisateurs avait décidé d’aider la recherche du centre Léon BERARD. Jeannie LONGO, la championne exemplaire était la marraine de l’opération ; elle a passé la journée à saint Félicien, lieu du départ et de l’arrivée. Le soir avec un de mes fils, nous avons diné avec toute l’équipe de bénévoles autour de Gérard MISLER, le fondateur, et les anciens champions qui l’aident Bernard VALLET, Bernard THEVENET, Charly MOTTET et d’autres moins connus tel que Mauricio FONDRIEST ancien champion du monde également présent.

Samedi, lever très tôt, à 5hpour moi (plus tôt encore pour d ‘autres), et après un solide petit déjeuner, départ a 7h30, avec plusieurs distances et trajets possibles. J’ai choisi « le doux », dont le nom vient de la rivière que l’on suit, mais que les cyclistes appellent « la douce », car c’est la distance la plus courte avec seulement 88km et deux cols difficiles.
Après l’orage matinal, il a plu, il a fait un froid de canard dans les descentes, mais le soleil était dans nos cœurs ! Charles André a fini dans les premiers des 80 coéquipiers  de l’équipe Léon BERARD, tous avec un beau maillot orange, en compagnie d’une personne malade qui avait fini sa chimio, il y a 3mois ! Tout cela à 23km/h de moyenne, ce qui est bien car en Ardèche, il n y a jamais de plat, et les faux plats sont toujours montants ! Marie, chercheuse eu CLB, qui faisait sa première sortie en vélo et sur un VTT tout neuf, a réussi à finir également malgré sa peur des descentes. Pour ma part, je suis arrivé après 4h20 de course, à presque 20km/h, ce qui était au delà de mes objectifs.

Le soir devant 10000 cyclistes, le professeur Sylvie NEGRIER, directeur du centre Léon BERARD a reçu un chèque de 75300 euros, de l’Ardéchoise, tous les coureurs ayant fait un don.
Les ardéchois sont fantastiques, l’Ardèche est rude mais si belle : Allez tous en Ardèche !

POUR 2012 FRANCOIS HOLLANDE


J’avais déjà dit que je me prononcerai dès que j’aurai la certitude que Gérard Collomb ne se présenterait pas. Aujourd’hui, c’est le cas et il n’y a donc pas de contrat de fidélité à respecter. J’avais déjà dit aussi que j’étais sensible à la priorité des priorités, la réforme fiscale et à la question de l’emploi des jeunes qui ne doit en aucun cas pénaliser l’emploi des seniors (voir Lyon Capitale du 05/05/2011). Beaucoup avait reconnu, à juste titre, François Hollande derrière ce portrait.

Aujourd’hui les choses sont claires et malgré les qualités de Manuel Vals et d’Arnaud Montebourg, malgré l’expérience de Ségolène Royal et de ses 17 millions de voix, la désignation du prochain président, via les primaires socialistes, se jouera entre Martine Aubry et François Hollande. Cette première étape démocratique sera arbitrée par, je l’espère, entre 1 et 3 millions de français lors de la primaire qui précédera notre union totale derrière le ou la candidate désigné(e).

Dans cette première étape du rendez-vous avec les français, je vais soutenir activement François Hollande tout en gardant contact avec mes amis qui soutiennent un ou une autre candidat(e) en n’oubliant jamais qu’on sera tous dans la même équipe à partir de novembre.

Je choisis François Hollande, d’abord pour l’homme que j’apprécie depuis longtemps (je me souviens d’un voyage en train en 2004 avec lui et Annick Le Petit), pour son expérience du terrain, des difficultés sociales, pour son contact avec les français. Il veut « mettre la société en mouvement », « changer de pouvoir mais aussi le pouvoir, la méthode pour décider et délibérer ». Moi qui ai toujours cru que la vie sociale doit avancer par la négociation avec les syndicats et jamais par un passage en force (« la constitution doit garantir l’autonomie aux partenaires sociaux »). Je choisis « le pacte de confiance dans le travail » (« l’employeur qui embauchera en CDI un jeune de moins de 25 ans et qui gardera un senior aura une exonération de ses contributions sociales sur ces deux contrats »). Je choisis celui qui dit que notre devoir pour 2012 c’est « volonté et vérité ». « La vérité conduit à dire que nos marges de manœuvres sont limitées. La volonté c’est de lever une espérance générationnelle autour de la réussite de la jeunesse ».

Enfin, je choisis François Hollande qui rappelle chaque fois « que la seule compétition c’est avec la droite » et que son ambition en 2012 « ce n’est pas la réplique de 1997 et encore moins de 1988 ou 1981. Le monde comme la société a changé ». « Je revendique la novation comme l’innovation avec le souci de mettre l’Etat au service du quotidien des français ».

Un président « normal » mais qui mesure le caractère exceptionnel de la fonction, qui a pris de la hauteur pour s’y préparer, qui sait où il va et qui va à la rencontre des français.

Voila les raisons qui font que je m’engage résolument parce qu’en 2012 les socialistes ont rendez-vous avec les français et que pour moi François Hollande est déjà au rendez-vous.

Une sacrée centenaire !


Elle est jeune, malgré son âge ; elle est dynamique ; elle rit et elle chante ; elle expose ses photos sans  craindre les rides. Et puis, elle est tellement accueillante cette … école Meynis qui nous a rassemblés hier soir pour fêter son centenaire que nous aurions presque envie d’y retourner avec nos cartables !

Quelle bonne idée de réunir ensemble les anciens enseignants et les anciens élèves, les parents et les enfants eux-mêmes, pour partager ce gâteau d’anniversaire. Bravo aux enseignants et aux parents qui ont contribué à ce succès car il y avait beaucoup de monde pour venir à l’école !

On a écouté la chorale d’enfants reprendre des airs connus de tout le siècle passé (ci dessous, les congés payés). Ils se sont vraiment bien débrouillés, chantant tout de tête. On a regardé de vielles photos, des travaux d’enfants sur les deux guerres, des diaporamas sur les évolutions architecturales.  On a visité les classes et je n’ai pu m’empêcher de glisser à l’oreille d’Anna Brugnera que cette école avait été construite très solidement et pour durer, tant elle donne l’impression de robustesse.

Comme maire, je ne peux que me réjouir de ces manifestations qui participent à la vie de quartier et de l’arrondissement. Evidemment, j’étais attendu sur les difficultés rencontrées avec la cantine : trop d’enfants ou pas assez de places, c’est l’histoire du verre à moitié plein ou à moitié vide. Mon adjointe, Anne Brugnera a fait un très gros travail sur ce dossier avec les familles et les services de la mairie pour trouver des issues acceptables pour tous. Nous allons voter au prochain Conseil municipal le lancement du projet : un an d’études, un an de travaux pour offrir des capacités d’accueil supplémentaires pour la rentrée 2013. Et dans cette attente, la Maison de l’Enfance accueillera les enfants.

Peut être que dans 50 ans, ceux ci  viendront fêter les 150 ans de Meynis ?

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Tout le football que j’aime, il vient de là..


Mardi, je suis  allé à Paris pour une séance d’appel de la commission nationale d’éthique où nous avons revu une décision à propos de commentaires sur l’arbitrage. J’ai souligné la correction des Marseillais, dimanche soir à Lyon, après une grave erreur d’arbitrage en leur défaveur. Puis retour sur Lyon pour un conseil d’arrondissement plus copieux que d’ordinaire (fin à 20h30) ; j’ai réussi quand même à être à Geoffroy-Guichard (sans excès de vitesse) pour voir Sako  rater un pénalty (où plutôt Landreau l’arrêter) alors que le score était de 1 - 1 entre Lille et St Etienne.

Mais l’essentiel n’est pas là. Ce qui restera une image forte de la saison, c’est le public stéphanois, debout, applaudissant respectueusement les Lillois vainqueurs, alors que l’Europe s’est éloignée  pour les Verts, battus 2 - 1. C’était un hommage au probable futur champion de France, mais c’était aussi un hommage au jeu. Le public de Geoffroy-Guichard a toujours cultivé une certaine idée du foot, la générosité, l’initiative, des joueurs comme Hazard capables de remonter le terrain et de donner l’étincelle. Et le peuple Vert aime d’autant mieux Lille que son entraineur, Rudi Garcia, est passé sur le banc des Verts de 1999 à 2001.

Au moment où certains reprochent au football de diviser, quand il rassemble si souvent, cet hommage a été un moment magnifique. Si Lille est parti de Saint-Etienne en ressemblant au champion, hier soir, le public stéphanois a quitté le stade grandi.

Il reste au public stéphanois, le 28 mai, à faire quelque chose de grand et à mon avis d’indispensable : fêter le dernier match de Grégory Coupet, certes ancien gardien de l’OL (pas le club le plus populaire à Saint Etienne) mais surtout ancien capitaine des Verts, et surtout grand monsieur du football à qui on peut donner le prix de l’éthique pour l’ensemble de son œuvre, de son éternel sourire et de sa sportivité.

Hommage et respect, le sport tel que je l’aime !

4 années déjà


Autre anniversaire, plus triste, celui de l’élection de N. Sarkozy. Toute la semaine dernière, nous avons eu droit à la communication officielle sur les 4 années de Sarkozy-président avec en particulier le délirant  « les Français ne comprennent pas les réformes » de Nadine Morano.

Oui, 4 ans déjà. On se rappelle du Fouquet’s, du yacht Bolloré, du retour et du départ de Cécilia, des vacances bling bling, de l’Egypte, etc. Au-delà du côté papier glacé des magazines, ce que je retiens de ces 4 années, c’est l’immense décalage entre la communication volontariste et les résultats catastrophiques.

Un flash bak sur la sécurité. On a du Sarkozy depuis 2002 sur ce sujet. Des racailles d’Argenteuil aux débats sur l’immigration, jamais nous n’avons eu une telle communication (matraquage ?) sur ce qui allait être fait et devait être fait. Et sur les résultats attendus. Et au final ? Une cascade de lois d’opportunité, inapplicables avec un sentiment d’insécurité accru, des tensions palpables tous les jours, des agressions en augmentation, etc. Echec terrible !

Sur l’économie, le constat est tout autant mauvais. Notre dette est abyssale et nous nous targuons d’être meilleur que les pays du sud et que l’Irlande. On choisit les challengers de ces ambitions. Moi, je regarde l’Allemagne qui a su sortir grandi de cette crise avec un tissu industriel fort et un niveau d’endettement modéré.

Sur le social, le champion du pouvoir d’achat et du bouclier fiscal n’a été qu’une illusion, qu’une communication habile qui n’a tenu que quelques mois. Exit. Idem sur la justice, sur l’éducation, sur la politique internationale. En fait, je ne vois aucun secteur de positif.

Avec 20% de Français satisfaits dans le dernier sondage de vendredi, je ne suis visiblement pas le seul à rejeter totalement ces 4 années. Il va falloir que Nadine Morano nous explique mieux.

il y a 30 ans aujourd’hui


J’avais 31 ans et je travaillais au centre Léon Bérard depuis 2 ans ; depuis la victoire de Giscard, en 1974, nous, qui n’avions connu que la droite (De Gaulle, Pompidou et Giscard),  nous rêvions du jour et du goût de la victoire.

J’avais largement vécu les moments forts de la campagne, la déclaration contre la peine de mort, les 101 mesures, le meeting à Lyon extraordinaire.  Je me souviens du jeudi 7 mai. Le débat était fini, plus rien ne pouvait arriver, les sondages annonçaient la victoire et pourtant nous n’arrivions pas à y croire tout à fait. Ce soir-là, mon père, Préfet du Rhône, dînait avec Raymond Barre, le Premier ministre. Je me souviens avoir expliqué sous ses yeux amusés, au Premier ministre, pourquoi je voterai Mitterrand … sous le regard horrifié de ma mère !

Les 10 mai, vers 18h00, je savais. J’ai pris ma voiture et je le criais à chaque feux rouges « Mitterrand a gagné » ce qui faisait un concert de klaxons accompagnant mes démarrages. A 20h00, le moment clef, le visage de la gauche sur l’écran, la rue Solférino en transe et Lyon la secrète, la bourgeoise qui s’enflamme des Terreaux à Bellecour.

Je me souviens de la joie des petits et des grands, d’une impression de délivrance sous une pluie battante. Je me souviens du discours de Château Chinon : « les forces de la jeunesse, du travail, de la création du renouveau », « Je mesure le poids de l’Histoire, sa rigueur, sa grandeur », «Je pense à mes parents aujourd’hui disparus ».

Et puis le monde du lendemain avec Marianne quittant son fauteuil roulant et s’exclamant « Je marche ! ». La photo de couverture du Nouvel Obs avec cette petite fille sur les épaules de son père et ce simple titre « Enfin la gauche ! ». Puis ce fut le Panthéon et le triomphe des législatives et je me souviens avoir regardé tout cela dans la grande salle du service de pédiatrie du CLB !

La force tranquille avait gagné et le reste appartient à l’histoire. Quel que soit le jugement que l’on porte sur le bilan et l’action de F. Mitterrand, personne ne peut nier que la victoire du seul président de gauche élu par les français et l’action de ses gouvernements ont marqué la France de la fin du XXè siècle.

RAMINAGROBIS


Tout le monde me disait en parlant de Michel Mercier, qu’il fallait faire attention à sa fausse bonhomie, à sa cordialité et que c’était au fond « un politique rusé et très expérimenté ».

Tout ceci se vérifie après ma courte expérience de Président du groupe socialiste. Une entrevue cordiale et sereine, une conférence des présidents détendue, des moyens et un vrai respect pour l’opposition mais aussi une volonté évidente de nous diviser et de faire en sorte que tout soit… comme avant.

Jugez plutôt : une modification opportune du règlement intérieur pour pouvoir créer un groupe à 2 élus ( !) et voilà le groupe PS qui passe de 20 à 18. Les radicaux valoisiens qui rejoignent le groupe M. Mercier et voilà à l’inverse deux de plus pour lui.

Béatrice Vessilier, nommée sur le contingent de l’UMP (logique après tout puisque c’est la droite qui l’a élue à Villeurbanne) directement par le Président au Top (Tronçon Ouest du Périphérique) et voilà une épine dans la chaussure de Gérard Collomb. De même, la Présidente du groupe Vert qui se voit proposer le Sytral sur le contingent UMP,… mais cette fois l’expérimenté Gilles Buna veille et met le holà. Le poste est immédiatement proposé aux socialistes qui refusent. Parions qu’il sera vite proposé aux radicaux et centristes.

On le voit Raminagrobis est en action.

Au fait, j’ai relu la fable. A la fin, le doux, le gentil, l’affable Raminagrobis mange les deux plaideurs et les met ainsi d’accord. Je vais essayer de ne pas me faire manger !

Entre marteau et enclume…


La querelle qui oppose Rome et Paris à propos des accords de Schengen, révèle la fragilité de la solidarité européenne, mais aussi l’incohérence de la politique d’immigration de l’Union. L’essentiel est cependant ailleurs, dans le désarroi de jeunes tunisiens qui traversent la méditerranée dans des embarcations de fortune, avant d’échouer sur l’Ile de Lampedusa, en Italie.

Les associations et citoyens militants ont fait ce qu’ils ont pu, Rome a établi 20 000 permis de séjour temporaire et Paris a empêché l’entrée sur son territoire du « train de la dignité » alors que des circulaires autorisent l’immigration légale pour des métiers précis. La France demande maintenant aux tunisiens de posséder 2 000 euros pour un mois, ce qui rend impossible l’entrée en France depuis les barques de la méditerranée.

Voici deux populismes à Rome et à Paris qui n’arrivent pas à s’entendre malgré des points communs évidents (xénophobie, repli sur soi). Chacun de ces populismes peut bafouer sans état d’âme les valeurs humaines les plus élémentaires.

Personne ne dit que la France a vocation « à accueillir toute la misère du monde », mais je dis clairement, avec les communautés chrétiennes, que nous devons en prendre notre part. Les jeunes tunisiens sont entre le marteau et l’enclume. Le mirage de la France, patrie de la liberté et des droits d’un côté, et leur propre pays qui a encore beaucoup à faire pour se reconstruire. Je pensais à cela pendant le week-end de Pâques en pensant à l’Homme que Pilate, Hérode et la foule se renvoient comme un objet dessaisi de toute possibilité de révolte.

Est-ce différent pour les perdus d’aujourd’hui ?

Il y a exactement 9 ans, commençait pour moi


l’aventure politique…

Le 22 avril 2002, le réveil fut douloureux pour une grande majorité de français puisque la veille au soir, apparaissait sur nos écrans, la photo de Jean-Marie Le Pen pour le 2nd tour de l’élection présidentielle. Cette date est, pour moi, celle qui marqua mon entrée en politique. Je dois dire que l’absence de la gauche au second tour me révolta profondément. Jusqu’à cette date, j’avais toujours eu l’impression de participer à la vie démocratique sans ressentir le besoin d’afficher clairement une sympathie partisane et ce, peut-être pour deux raisons essentielles :

- peut-être, parce que familialement, j’ai été entouré par des hommes et des femmes dont l’engagement politique était tellement grand que je n’osais y mettre les pieds,

- peut-être aussi, parce qu’ayant pris des responsabilités dans diverses associations, cet engagement social me semblait largement participer à la vie de la cité.

Pourtant, ce 22 avril 2002, cela ne me semblait plus suffisant. J’avais envie de changer ma manière de faire. C’est donc bien ce jour, que j’ai pris conscience que, cette fois, je devais y aller, que je voulais clairement m’engager pour la gauche… Avec du recul, cela s’imposa à moi comme une évidence. C’est d’ailleurs dans ce contexte politique si particulier que je rejoignais alors le comité de soutien de Jean Jack Queyranne pour sa candidature aux législatives de 2002.

La suite, vous la connaissez… et je dois dire que depuis ce jour, je vis cet engagement au jour le jour avec des moments particulièrement intenses, en d’autres termes… avec passion.

Ils ont raté le coche


Je ne vous parle jamais de rugby. C’est vrai que je suis un « footeux » à la base mais je prends de plus en plus de plaisir à regarder le LOU jouer. Les règles ne sont pas toujours évidentes à interpréter pour quelqu’un qui n’y a pas joué. D’autant que contrairement au football, elles changent régulièrement !

Ce soir, le LOU n’a pas passé l’obstacle. Face à une équipe agressive d’Oyonnax, ils n’ont pas avancé, ils ont regardé jouer leurs adversaires. A ce jeu là, on risque souvent de perdre, c’est ce qui leur est arrivé dans les dernières minutes du reste. Pas de chance diront certains en évoquant les deux pénalités ratées face aux poteaux d’Oyonnax. Pour ma part, ce qui m’intéresse, c’est la gestion de l’évènement par l’équipe du LOU : s’ils avaient gagné ce soir, ils étaient dans leTop14. S’ils avaient remporté le match de ce soir devant 30000 spectateurs, ils gagnaient un public coloré et sympathique.

Ils ont perdu parce qu’ils n’ont pas su surmonter leur stress ; ils n’ont pas su faire de ce public jeune, leur public, en s’appuyant dessus pour combattre. Le stress et la peur de gagner ont eu raison de leur volonté. C’est malheureusement souvent comme cela en France. Nous sommes souvent incapables de surmonter notre statut de favori, de surmonter l’enjeu, d’en faire une force supplémentaire.

Ils ont raté le coche mais je suis certain qu’ils monteront dans le Top14 cette année. Ils leur restent deux matchs à gagner. Ils doivent le faire !

photo-rugby

Le Front national, chronique d’un désastre…


J’ai écouté cette semaine Marine Le Pen sur son programme économique. Elle-même n’y croit pas, mais comme il faut disposer d’un programme, elle raconte n’importe quoi, de préférence très gros. Prenons deux sujets sur lesquels elle boucle : l’immigration et la sortie de l’euro.

La France, c’est 65 millions de personnes, 205000 étrangers en situation régulière (dont 25% originaire du Maghreb) et entre 200 et 400 000 étrangers en situation irrégulière. Il n’y a donc pas invasion ni occupation, Charles-Martel-Le Pen peut être rangé au rayon des accessoires. Le problème est donc mal posé si on ne veut pas se contenter d’impressions et de fantasmes. La seule vraie question est de savoir comment nous intégrons, comment nous voulons vivre ensemble dans une France laïque et républicaine.

Stigmatiser certains Français, donner la préférence nationale (pourquoi ne pas rechercher l’origine des parents puis des grands parents ?), revient à générer des combats  archaïques qui emporteront tous les fanatiques.

Sortir de l’Euro et du traité européen est à la fois stupide comme proposition et nuisible pour chacun d ‘entre nous.  Rappelez-vous la construction de l’euro, ce fut long, délicat à mettre en œuvre tant les imbrications entre nos économies européennes sont compliquées. Nous allons donc consommer beaucoup d’énergie pour nous retrouver finalement seuls… Prenons un chiffre, celui de la dette : c’est 1500 milliards d’euros pour la France. Sortir de la zone euro, fermer nos frontières, c’est la multiplier immédiatement par 7 puis c’est, dixit Marine Le Pen, procéder aux dévaluations successives qui multiplieront par 2 le cout de nos importations dont le gaz et le pétrole.

Un joli succès politique qui nous ramènerait  au niveau de l’Albanie…

Enfin une bonne nouvelle …


Le prix de l’essence a atteint un sommet historique. Le président du pouvoir d’achat cumule les records en matière de cherté de la vie, sans doute du jamais vu en temps de paix.

Constatez vous-même (source Nielsen Panel) en douze mois :

-          Le pain : +7%

-          Les pâtes : +17%

-          Le gaz : +20%

-          Le gazole : +20%

-          L’essence : 13%

-          Le fuel domestique : +21%

-          Les assurances : 5,6%

-          Les péages des autoroutes : 7,8%

-          Le forfait hospitalier : +26%

-          Etc…

La seule bonne nouvelle est que les jetons de caddies resteront à 1 euro dans la plupart des grandes surfaces. Reste à voir ce qu’on va pouvoir mettre dedans.

Mais que fait le gouvernement ?


Rien à voir avec les élections cantonales qui, d’années en années, mettent de la couleur sur la carte de France. Non, plus sérieusement, j’attire votre attention sur une maladie que nous pensions avoir éradiquée, la rougeole : le nombre de cas a explosé depuis l’automne dernier.

L’Institut de veille sanitaire évalue le nombre de cas à 10 ou 12 000 pour les deux premiers mois 2011 seulement.  Plus inquiétant encore, la maladie touche de plus en plus les enfants de moins de un an et les jeunes adultes, chez qui elle peut entraîner de graves complications, voire le décès. 38% des tout-petits et 47% des plus de 20 ans touchés ont été hospitalisés en 2010, avec des cas de pneumopathies et d’encéphalites aiguës.

Alors que le simple risque d’une épidémie avait conduit le gouvernement à commander 90 millions de doses de vaccins contre la grippe A pour vacciner la population toute entière, nous ne pouvons que déplorer cette épidémie de rougeole, dont les conséquences sont bien réelles alors que l’on la croyait éradiquée ou presque, mais qui ne fait l’objet d’aucune mesure particulière. C’est même un symptôme de plus de la dégradation de l’état de santé des Français, qui perdent les réflexes de protection alors que l’accès au système de soins est toujours plus menacé par le désengagement de l’Etat.

Pour assurer la santé et protection des enfants et des jeunes, il suffirait d’organiser une campagne d’information pour rappeler les risques liés à la rougeole et la nécessité de se faire vacciner ; rappeler aussi que le remboursement du vaccin est à 100% pour les plus de dix-huit ans. Intégrer également la médecine scolaire dans le suivi.

Rien d’original, mais c’est à faire et d’urgence !

Dernier face à face


Je vous invite à écouter ce dernier face à face. C’est un peu long mais vous pourrez vous faire une idée assez précise de mon adversaire et de son positionnement pour le moins fluctuant sur le Front Républicain. Pour ceux qui n’ont pas le courage d’écouter, pour simplifier, si l’UMP est opposée au FN comme en 2002, il vaut mieux jouer le Front Républicain. Si le FN est opposé à un candidat de Gauche, le candidat sortant, Lionel Lassagne préfère aller se promener.

C’est assez logique en fait. J’ai eu l’occasion de lui rappeler que des députés avaient eu le courage de refuser les pleins pouvoirs à Pétain en 1940, qu’ils n’étaient pas allés se promener ce jour là, et que si j’étais habitant à Meyzieu, je voterais sans hésitation pour le candidat républicain. L’inverse n’est pas vrai pour lui, dont acte !

Pour le reste, vous connaissez son programme. Non ? alors écoutez bien, écoutez même deux fois, notez également les points forts de son bilan. Inutile de vous embarrasser avec un cahier de notes, le simple post-it suffira. Il décrit assez bien son mode de fonctionnement : recevoir des personnes, pousser certains dossiers, rendre service en somme. On connait parfaitement ce système. Il évite effectivement de perdre du temps dans un programme fastidieux, dans une transparence assommante et dans des procédures inutilement équitables.

Du reste, écoutez (mais si écoutez le enfin !) sa conclusion en forme de menace : si le canton  n’est plus “dans la majorité départementale”, alors,… alors quoi Monsieur Lassagne ? est ce que cela signifie que les cantons de gauche seront ignorés ?

Je cherche le mot qui résume cela…


Petit coup de blues


Comme pédiatre oncologue, je repense parfois au regard résigné des enfants, au chagrin des parents, lorsque la maladie gagnait . Mais à chaque fois, passé le choc, nous repartions pour soulager, comprendre, chercher,  l’espoir chevillé au corps des équipes. Oui, l’espoir était là, et avec de l’énergie, de la patience et du temps, nous sommes arrivés à inverser les statistiques en 20 ans.

A l’inverse, la politique semble ne jamais progresser. Cette semaine a apporté son lot de mauvaises nouvelles : impuissance de la communauté internationale, impact de la pollution et Front National.

Le Maghreb s’est soulevé contre leurs dictateurs. En Lybie, des avions de Kadhafi bombardent la population. La communauté internationale prend des résolutions. La Tunisie entre en phase de déception : Où est l’espoir ? Où est le patron du G20 emberlificoté dans son débat sur l’Islam et sur la peur de l’invasion ? Ne serait il pas temps d’offrir un contrat « moral » à nos amis tunisiens pour les aider à construire leur démocratie et leur économie ?

La pollution… encore une étude qui montre l’effet néfaste des petites particules. Près de 20000 personnes succomberaient chaque année en Europe des suites de la pollution dans les grandes villes. Où est notre stratégie industrielle ? Les collectivités locales peuvent déployer les transports en commun, freiner le « tout voiture », il n’existe toujours pas d’alternative individuelle au moteur à explosion. L’explosion en plein vol de la filière photovoltaïque française (avec 25000 emplois à la clé) illustre l’incapacité de ce gouvernement à préparer l’avenir.

Et puis, il y a ce sondage qui donne le FN à 23%… Des Français déçus par Sarkozy mais aussi probablement par la Gauche qui n’est pas capable d’offrir une alternative à leurs yeux. Et ce n’est pas les petites affaires de la Fédération des Bouches du Rhône qui vont améliorer notre image… 23%, je ne veux pas y croire, je refuse.