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Première journée à Hawaï


Nous sommes arrivés à Hawaï.

Je mesure notre chance de nous retrouver dans un endroit si paradisiaque même si je sais que les prochaines heures risquent de mêler la joie et la tristesse (cf. mon post de jeudi).

J’ai préparé plusieurs posts pour vous présenter cette île. Et je commence non pas par la géologie ni l’histoire, mais par une histoire de tabou ..

Le Kapu, dit tapu en polynésien du sud, d’où l’on tira le « tabou » français, cet interdit à caractère religieux, frappe depuis la nuit des temps toutes les îles du triangle polynésien.

Les Marquisiens en entretenaient eux-mêmes un grand nombre, qu’ils apportèrent naturellement avec eux à Hawaii. Leur usage, grandement ravivé par l’inquisition religieuse dirigée par le grand prêtre Pa’ao, servit de droit divin durant plusieurs siècles lors des grandes dynasties hawaïennes.

Instrument de contrôle social, les Kapu interdisaient ainsi aux roturiers d’approcher les membres de la caste supérieure des Ali’i - croiser leur ombre aurait signifié la mort. Conséquence d’un autre kapu célèbre, femmes et hommes ne pouvaient manger ensemble. Ces derniers devaient même faire pousser et préparer leur propre nourriture, leurs épouses étant déclarées impures à vie pour cause de menstruations… Il existait toutefois un grand nombre de Kapu très utiles, à l’instar de ceux président à la gestion des ressources naturelles.

L’accès aux endroits interdits était simplement barré par deux pulo’ulo’u, des bâtons entrecroisés coiffés d’un morceau de Kapa blanc.

Briser un kapu, un affront à l’ordre divin, était toujours puni de la même peine : la mort par strangulation. En condamnant ainsi un individu, la communauté se préservait des colères des dieux - éruptions, cyclones, tout aurait pu arriver en représailles.

Progressivement disparus d’Hawaï avec leur abolition en 1819 ; lorsque le roi Kamehameha II et la reine Ka’ahumanu partagèrent le même repas, les kapu demeurent très ancrés dans d’autres groupes d’îles du pacifique.

A demain …

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