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Faut-il remettre en cause les Mutuelles ?


Le débat sur la Sécurité Sociale unique lancé par Martin HIRSCH et Didier TABUTEAU (voir l’article du Monde du 14 janvier), a suscité des questions, y compris lors de la primaire de la gauche.

François FILLON est accusé de vouloir « privatiser » la Sécurité Sociale et certains candidats de la gauche ont proposé de suivre Martin HIRSCH.

Aujourd’hui, les Socialistes doivent se souvenir que les Mutuelles ont préexisté à la Sécurité Sociale et qu’elles ont été défendues par la Gauche comme outil de justice sociale.

Martin HIRSCH et Didier TABUTEAU oublient que, depuis 2006, la Sécurité Sociale a accumulé 70 milliards d’euros de perte qu’il faudra bien payer un jour.

Les professionnels de santé doivent expliquer que les Mutuelles représentent 50 % du remboursement de la Médecine de ville, 90 % du remboursement des lunettes et dentisteries, et 100 % du remboursement des surcoûts des chambres et des forfaits journaliers qui permettent de faire vivre les hôpitaux.

Faut-il rappeler que les Mutuelles sont tenues à l’équilibre financier et qu’on ne peut pas placer l’argent public de la Sécurité sociale sur les marchés ? Faut-il dire « qu’une meilleure gestion » par le public pour économiser « 8 à 10 milliards » n’est pas très crédible ?

Une Sécurité Sociale qui rembourserait à 100 % (tout le monde est d’accord) mais la France est, aujourd’hui, le pays d’Europe où l’on est le mieux remboursé et les Mutuelles, dont je rappelle qu’elles appartiennent à leurs usagers, sont un chapitre essentiel de notre histoire  et de ce bon remboursement.

Si l’on veut réformer la Sécurité Sociale, l’urgence, c’est de développer la prévention, c’est d’accroître l’investissement dans la recherche sur les liens entre santé et environnement, c’est promouvoir et permettre la pratique sportive au plus grand nombre, c’est lutter contre la désaffectation des médecins pour la médecine de ville et c’est, surtout, retravailler l’organisation ville-hôpital.

Supprimer les mutuelles est, selon moi, une utopie dangereuse.

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