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A Lucie


Aujourd’hui nous avons inauguré avec Gérard Collomb, l’école « Lucie Aubrac ». Avant le meeting de ce soir avec Robert Badinter, je rédige rapidement ce petit post.
Une inauguration, et après me direz vous ? Sauf que c’est la journée de la femme aujourd’hui. Je n’aime pas ces « journées de » ; en même temps, difficile d’y échapper. Cela m’a donc trotté dans la tête, et puis, mon post s’est imposé comme une évidence : Lucie Aubrac, une femme d’exception !
Lucie a passé 20 années de sa vie à raconter la résistance et la condition humaine durant la guerre ; elle aimait témoigner dans les écoles et les lycées. Elle savait adapter ses interventions à son auditoire avec une réelle aisance. J’ai eu la chance de la rencontrer à plusieurs reprises. Lorsque je lui avais fait remarquer cette qualité d’adaptation, elle avait souri et m’avait répondu qu’elle avait été enseignante, ce que j’ignorais effectivement.
Lucie nous la connaissons pour son rôle dans la résistance. Mais avant guerre, elle faisait déjà preuve d’une sacrée énergie au sein de la Jeunesse Communiste tout en préparant son agrégation d’histoire, elle, la fille d’ouvriers. Après la guerre, elle continua à militer, d’abord au parti communiste qui s’en méfiait, puis au sein des mouvements pacifistes. Elle participa à l’appel de Stockholm en 1950 qui demandait l’interdiction de l’arme atomique.
Lucie a eu 4 enfants avec Raymond Aubrac qu’elle a suivi aussi bien aux Etats Unis qu’au Maroc ou à Rome. Elle aimait dire que, jusqu’à sa retraite, elle avait été Lucie, « la femme de Raymond Aubrac ».
Ce matin, donc, nous avons inauguré l’école « Lucie Aubrac » ; Gérard Collomb a évoqué de belle manière cette personnalité exceptionnelle. Sans y prêter attention, quelques souvenirs de nos échanges me sont revenus en particulier l’évocation de mon grand père, André Philip. C’est précisément à cet instant que Gérard décida de faire monter Héloïse (ma petite fille scolarisée dans cette école) sur l’estrade. Et cette dernière, nullement impressionnée par la situation, demanda à Evelyne Haguenauer de l’aider à sortir son gouter ! Nul doute que Lucie aurait apprécié cette scène.
Nous avons alors échangé un grand sourire de complicité avec Raymond Aubrac, lui qui est devenu depuis des années, « le mari de Lucie » !

Commentaires

Commentaire de rue jarente
Date: 9 mars 2010, 15:28

Belle cérémonie en dépit du froid.
A retenir aussi: “le chant des partisans”, “Bella ciao” et “l’hymne à la joie” merveilleusement interprétés par les enfants de l’école.
Comme l’a si bien dit Lucie Aubrac: “résister s’écrit au présent”. Toutefois, en écoutant ses enfants chanter, je me disais que “résister doit aussi s’écrire au futur”…

Commentaire de Imbert Josette
Date: 9 mars 2010, 18:53

Le 8 mars 2009, j’avais écrit un texte sur mon amie D.Joussot texte que le Maire a bien voulu publié : je vous donne des nouvelles de cette militante exemplaire que Denise a été : son état de santé s’étant aggravé, elle a du être hospitalisée à la maison de retraite ORPEA , cours A.Philip : que ceux qui l’ont connue aillent la voir! Merci pour elle

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