Ce week-end, j’ai pris de temps de voir le dernier SPIELBERG actuellement en salles.

« Pentagon Papers », c’est l’affaire qui éclate en 1971 aux États-Unis suite à une vaste fuite de renseignements liés à la Guerre du Vietnam. Les documents rendus publics par le Washington Post vont éclabousser la classe politique américaine de l’époque.

Si on connait déjà la fin de l’histoire, SPIELBERG distille suspense et tension avec habileté comme dans un bon film noir ou d’espionnage.

Interrogeant les rapports entre les médias et le pouvoir, le film questionne également le rôle de la presse dans une démocratie en guerre : qui servir ? Les gouvernants ou les gouvernés ?

SPIELBERG met aussi en lumière les difficultés que pouvait rencontrer une femme ? Katharine GRAHAM (Meryl STREEP), dans le milieu de l’entreprise de l’époque où la pensée commune, masculine, ne lui accordait qu’une place de potiche…

On observe aussi les hésitations de cette femme qui n’a jamais pensé se retrouver à la tête d’un puissant journal, institution familiale, dont elle souhaitait par-dessus tout préserver l’existence dans un souci de transmission et de conservation.

Avec son rédacteur en chef Ben BRADLEE (campé par Tom HANKS), et tandis que toute sa vie a été de connivence avec la classe dirigeante, elle s’apprête à dévoiler un scandale d’État retentissant…

Ce film dresse enfin le portrait d’une presse d’un autre temps. À l’heure de la société 2.0. et de l’instantanéité de l’information (souvent  non vérifiée!), on prend plaisir à découvrir la chaîne de l’information qu’il déroule devant nous, du journaliste et ses sources aux rouleaux d’impression, peu après le bouclage technique.

À voir !