facebook_icon twitter_512x512 mail

Catégories

Commentaires récents

Sites Amis

Mes coups de coeur

Presse lyonnaise

Archives

Syndication

Ni de droite, ni de gauche ?


Je fais partie de ceux qui sont plutôt mesurés dans leur critique du gouvernement, et beaucoup, me voyant défendre le modèle lyonnais, ne comprennent pas  pourquoi je  n’ai pas suivi Gérard COLLOMB au niveau national, d’autant que j’ai voté Manuel VALS aux deux tours de la primaire.

En effet, après avoir fait loyalement la campagne de Benoît HAMON, je suis resté au Parti Socialiste car je n’approuve pas depuis le début le concept de « ni droite, ni gauche ».

Ce concept, qui est plus une tactique qu’une vraie réflexion de fond, veut mettre hors du jeu politique les 4 grands partis du pays, à savoir les populistes de droite et de gauche, et la gauche et la droite de gouvernement.

Il y aura inévitablement un jour, que ce soit dans 4 ans ou dans 9 ans, une alternance. Et le risque de la stratégie MACRON, c’est de ne laisser aux Français que le choix entre un populisme de droite, et un populisme de gauche. C’est cela que je veux éviter à tout prix en participant à la reconstruction du Parti Socialiste.

La démocratie ne peut pas être une synthèse décidée par le haut. Elle doit être un débat entre ceux qui ont pour ambition de gouverner.  Le « ni de droite, ni de gauche » n’a pour l’instant pas de pied gauche, et la qualification de président des riches ou de président des villes va coller au Président comme un sparadrap, en l’éloignant des retraités et des habitants des villes moyennes et des campagnes. La dette n’a pas diminué et les déficits continuent de se creuser. L’Etat fait des économies chez les autres (notamment les collectivités locales) et continue à augmenter les impôts qu’on appelle par pudeur taxes.

Il y a un autre chemin possible, et si la droite républicaine se populise, alors il y a une vraie place pour le Parti Socialiste, aujourd’hui inaudible, je le concède, mais qui avec Olivier FAURE va patiemment se reconstruire, puis faire des propositions autour de l’égalité entre les citoyens, entre les villes quelle que soit leur taille, et entre actifs et retraités. Même sur l’Europe, le discours est positif, et je l’apprécie. Mais il n’a finalement pas d’écho chez nos voisins, et je suis convaincu que l’Europe ne peut pas être que libérale. Dans le « ni droite, ni gauche », nous somme à la recherche de la gauche. Au PS de l’incarner.

Partout dans le monde démocratique on trouve des républicains et des démocrates, des libéraux et des socialistes, des conservateurs et des travaillistes… Peu importe la dénomination, la démocratie a besoin du débat droite/gauche. La démocratie est inséparable du débat contradictoire, et le concept de « ni droite, ni gauche » est soit un concept très ancien  (le centrisme !), soit simplement une stratégie politique qui a fonctionné en 2017, et dont l’objectif est de tuer tout ce qui n’est pas le populisme pour se maintenir au pouvoir « par défaut ».

Ma réflexion, c’est que tout cela est très dangereux pour la démocratie. Voilà pourquoi, considérant que gauche et droite, c’est différent, je reste dans ma famille de pensée, là où je crois que se situe le progrès. Je ne suis pas un « Ni ni ». Je suis de gauche.

Poster un commentaire