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Comment organiser les hôpitaux ?


A l’heure du management “Start up” de notre président et du management par programmes des grandes industries, je ne crois pas que l’accumulation de couches administratives médico-soignantes soit la bonne solution.

La médecine n’est plus individuelle, mais une affaire d’équipe solidaire mélangeant des spécialités très différentes. Je crois qu’il faut différencier les hôpitaux de soins et ceux qui, universitaires, doivent faire faire de l’enseignement et de la recherche.

1°- Pour les Hôpitaux de soins, l’administration doit être réduite au maximum au niveau central et déconcentrée sur le terrain au plus près des acteurs.
Le système américain doit être expérimenté, celui des cliniques. Pour la cancérologie, cela veut dire clinique du sein, clinique pédiatrique, clinique du poumon, clinique digestive etc… et surtout cela veut dire que pathologistes, radiologues, pharmaciens, chirurgiens, médecins, radiothérapeutes, infirmiers et aides-soignantes doivent partager le même objectif et travailler de façon transversale avec des objectifs précis, un budget identifié, et la possibilité pour la direction médicale de disposer de marges de manœuvre dans le cadre du budget voté et contrôlé au niveau central.

L’administration déconcentrée auprès de la direction médicale doit aider à ce que la qualité des soins soit au 1er plan et que l’administration centrale puisse suivre ce qui se passe de façon souple sur le terrain.

2°- Pour les hôpitaux universitaires, cette même souplesse est indispensable et il faut ajouter la recherche et l’enseignement dans cette dynamique complexe. En effet, l’Université, l’Inserm et le CNRS s’ajoutent à l’administration de l’hôpital au risque d’une cacophonie organisée (ou pseudo organisée) où la souplesse n’existe plus. La clef est que chaque médecin soit identifié et responsable de son malade dans le cadre de règles communes sur les protocoles de traitement, les priorités de recherche, les investissements et l’organisation.
Nous expérimentons actuellement à Curie un modèle de ce type pour la Pédiatrie et l’Immunologie, en le poussant d’un cran plus loin en mettant au même étage les chercheurs fondamentaux, la recherche appliquée aux malades et le soin courant en recherchant « l’effet cafétéria », c’est-à-dire que tout le monde parle à tout le monde.
Bien avant le mode de financement, c’est l’organisation hospitalière, le poids trop lourd de l’administration, qui doit évoluer. Il y a des expériences en France et à l’étranger qui méritent d’être analysées, encouragées et éventuellement développées.

Les mots clefs sont simples : souplesse et priorité aux moyens au contact du malade.

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