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Changeons la place du sport dans la société


L’Agence pour l’Education par le Sport (www.apels.org) que je préside est une association militante qui cherche à démontrer le rôle social et en santé du sport.

Depuis 15 ans, l’association recueille chaque année les bonnes pratiques grâce à un appel à projet « Fais nous rêver », réunit les militants de l’éducation par le sport dans un congrès annuel et met sur pied en lien avec des chercheurs des recherches/actions dans des villes, des communautés de commune, des départements et des régions.

Lors d’Educasport en novembre, nous avons rendu publique 15 propositions à mettre au débat de la prochaine élection présidentielle, puis nous avons consulté 1 000 militants de l’Education par le sport avant de réunir des sportifs, des bénévoles et des politiques à Aubervilliers, dans le 93, pour essayer de définir 5 ou 6 priorités.

A ce stade, nous essayons de ne pas opposer le sport visible (celui de la télé et du spectacle) et le sport invisible (celui des clubs, du loisir et du sport/santé). Nous cherchons au contraire à promouvoir partout le secteur socio-sportif et à interroger les acteurs du sport sur le modèle de l’économie sociale et solidaire. Le sport a besoin en effet de valeurs, de compétences, de chaleur humaine, mais aussi d’insertion dans la société et de reconnaissance. Cette reconnaissance qui n’est pas facile à trouver lorsque le sport représente 0,1 % du budget  de l’Etat, quand la RGPP supprime les postes de profs de gym, quand le statut du bénévole n’existe pas et quand on passe d’une société d’acteurs à une société de consommation. Le sport participe à la cohésion sociale mais il ne peut pas être soluble dans la cohésion sociale. Les compétences de la jeunesse et du sport sont des vraies compétences spécifiques.

Le sport/santé enfin, c’est passer de la contre-indication au sport à l’indication de sport, d’un pays champion du monde de la consommation de médicaments à des économies sur la Sécurité Sociale, éventuellement redéployables (l’APELS réclame 30 millions d’euros supplémentaires pour le sport et le déficit de la Sécurité Sociale c’est 12 milliards).

A ce stade, nos 6 propositions qui vont être affinées sont les suivantes :

Placer l’école au centre des pratiques sportives éducatives et sociales et renforcer le sport dès la primaire.

Mettre en place un projet d’éducation par le sport dans chaque fédération sportive ayant une délégation de service public.

Promouvoir les bonnes pratiques de l’éducation par le sport.

Placer la santé publique au cœur des pratiques sportives dans les territoires.

Développer l’expérimentation et l’innovation sur les territoires un corps de 5 000 éducateurs-médiateurs, par recrutement ou labellisation, financé par l’Etat, les collectivités, le secteur privé ou le fonds de dotation.

Constituer un fonds de dotation de 30 millions par an provenant éventuellement d’une taxe sur le sport/spectacle dont les modalités (sur les billets d’entrée ? les abonnements ? les transferts ? les remboursements Sécu pour les accidents de sport ?) restent à déterminer. Il faut souligner que les bénéfices de Roland Garros sont déjà redistribués au tennis de masse, que la taxe Buffet et la Française des jeux alimentent déjà le CNDS et que les transferts du football professionnel servent déjà à rétribuer les clubs formateurs. On peut envisager d’augmenter les sommes prélevées et de rendre plus transparente la redistribution.

L’APELS s’engage à mettre en évidence les bonnes pratiques de redistribution existantes entre sport professionnel et sport amateur et demande au prochain gouvernement de faire des propositions pour financer 30 M€ de fonctionnement annuel pour le sport éducatif (5 000 postes d’éducateurs sur plusieurs années, nouveaux postes de professeurs d’EPS à l’école, contrats avec les fédérations et via les collectivités locales avec les ligues, les comités départementaux et les clubs).

Changeons la place du sport pour en faire un outil de l’égalité homme/femme, un outil de la cohésion sociale, un médicament que l’on prescrit au lieu de le contre-indiquer et in fine une source d’économie, du vivre ensemble et du bien vieillir.

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