L’UMP, des dérapages à l’exclusion
Sarkozy et Buisson avaient choisi une stratégie assez simpliste durant les élections présidentielles. En effet, ils avaient tout misé sur le report des voix d’extrême droite, en espérant également un ralliement « par habitude » du centre. Ca pouvait passer et honnêtement, nous avons eu chaud la dernière semaine.
Mais en même temps, sans y prêter réellement attention, le discours en légitimité républicaine du FN a fini par faire son chemin. Ce qui devait être un clip opportuniste est devenu une rengaine lancinante. Le « ni-ni » a libéré quelques individus encouragés par leur chef de file et par les errements de Fillon avec Morano. Jusqu’à ce que certains s’adressent aux électeurs en évoquant des « valeurs communes ». Ou se désistent pour un candidat FN.
Chirac avait construit des digues entre le RPR et le FN. Sarkozy a mis des passerelles. Les législatives ont fini par banaliser les discours entre les deux partis. A ce jeu, l’UMP a sauvé quelques sièges mais il en en perdu beaucoup dans le déshonneur. Même NKM s’est déjugée pour atténuer la sanction. Quant aux autres, ils ont coulé : Morano, Rosso-Debord, Peltier, Raoult, etc. Le peuple français a sifflé la fin de la partie pour les joueurs hors jeu. L’aile gaulliste ne s’y est pas trompée avec en particulier le commentaire sans appel de Juppé invitant ses compagnons à retrouver des valeurs.
Il était temps, nous sommes le 18 juin !
Posté le : 19 juin 2012 dans Coups de coeur / coups de gueule, Points de vue.
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