La parole à… Frédéric PRELLE
Ci-dessous les propos de Frédéric Prelle, propos que j’ai particulièrement appréciés, hier, lors de l’inauguration du Stade vert Simone Prelle.
” Monsieur le Maire,
Mesdames messieurs, chers amis,
Je voudrais tout d’abord au nom de toute ma famille, mes sœurs, mes frères, mon oncle, les petits-enfants et arrière-petits-enfants de Simone Prelle remercier le conseil municipal de Lyon, le conseil d’arrondissement ainsi que le conseil de quartier d’avoir décidé de nommer ce lieu stade vert Simone Prelle.
Merci à vous tous ses amis d’être là aujourd’hui pour ce moment de partage autour de sa mémoire.
De part sa localisation à égale distance entre l’avenue de Saxe et la rue de la Part-dieu, les deux lieux de résidence de Simone, vous avez symbolisé son implantation dans le quartier.
De même cette localisation se trouve au centre d’un polygone entre la MJC Salle des Rancy, rue Vendôme, le local de l’association ados rue Voltaire , le centre social rue Bonnefoi, le centre médico psychologique rue de Sévigné et le siège historique des franca rue Duguesclin.
Ces différents lieux où Simone a œuvré tout au long de sa vie militante auprès du CPNG, de l’association ADOS, de l’association Bien vieillir et distribué « les jeunes années » la revue des francamarades.
Voici deux ans presque jour pour jour que Simone nous a quitté et dix ans que Robert son époux en a fait de même. Nous sommes présents nombreux aujourd’hui pour saluer leur mémoire.
Si l’engagement militant de Simone a été pour elle un choix personnel de longue date, son père lui ayant donné le goût de s’occuper des autres, elle a partagé cet engagement tout au long de sa vie avec notre père sans qui elle n’aurait pas pu avoir une telle présence dans la vie associative du quartier.
Son militantisme engagé dans de multiples causes était caractérisé par une ligne directrice : la défense du plus faible ; de celui ou celle qui n’avaient pas eu la chance d’accéder à l’éducation, la culture et à un logement digne.
Simone a su tout au long de sa vie militante montrer la richesse que représentent des citoyens impliqués sur les territoires, capables de favoriser la vie collective, le vivre ensemble et de construire une alliance durable entre les associations et les élus de la République.
Elle a su très tôt que les jeunes doivent être considérés comme une ressource et non comme un problème.
Elle a montré par ses divers engagements associatifs qu’une société doit axer sa priorité sur la jeunesse placée dans un projet intergénérationnel.
Ce lieu est à cet égard symbolique car il allie à la fois la rencontre, l’échange, la pratique sportive en somme le vivre ensemble pour créer du lien social ce qui était pour Simone la base d’une vie en société.
Son engagement au quotidien dans son quartier nous incite à continuer à ouvrir tous les espaces possibles pour participer à la vie démocratique de la cité.
Ces valeurs de tolérance, d’ouverture aux autres, de richesse interculturelle ont guidé toute sa vie et tous ceux qui l’ont croisé peuvent en témoigner.
Je me souviens de moments passés avec elle le dimanche en fin d’après midi où l’on commentait un article du monde ou de courrier international sur la colère qui montait en France, les quartiers qui bougeaient et l’intolérance qui déchainait les passions. Elle me recommandait de préconiser l’expression de la parole, la construction d’espaces de dialogue plutôt que d’espaces d’affrontement.
Et elle rajoutait que nous devons toujours opposer au dogme de l’entre soi identitaire, les valeurs de tolérance, d’ouverture aux autres, de richesse interculturelles et de laïcité.
Il me vient souvent à l’esprit une phrase de Stéphane Hessel qui décrit bien le caractère de Simone :
« Résister !
Agissons et réaffirmons que la démocratie est toujours à construire »
Cette injonction de Stéphane Hessel résonne comme une invitation à s’engager pour continuer l’œuvre de notre mère, grand-mère et votre amie : Simone Prelle.”
Posté le : 9 octobre 2014 dans Points de vue.
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