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Pics de pollution : que faire ?


La semaine passée a été marquée par un long épisode de pollution de niveau 1 aux particules fines PM10. Le seuil d’alerte 1 a été dépassé pendant 6 jours consécutifs et ce, pour la 11ème fois depuis le 8 mars 2015. Précisons quand même que la situation à Lyon n’avait rien à voir avec celle de Paris.

Attention d’abord, à bien comprendre de quoi on parle :

  • 50 microgrammes par m³ d’air en moyenne journalière, c’est le « seuil d’information » ou seuil d’alerte 1 en Rhône-Alpes. Les normes européennes « l’autorisent » si ce dernier n’est pas dépassé plus de 35 fois par an,
  • 80 microgrammes par m³ en moyenne journalière, c’est le seuil d’alerte niveau 2. C’est ce seuil qui a été atteint plusieurs fois à Paris.

A Lyon, cette pollution s’explique par un vent de nord-est avec un anticyclone qui a amené une  pollution venue d’Europe continentale à laquelle s’ajoutait également des émissions de particules issues des épandages agricoles, de l’industrie, du chauffage au bois et de la circulation routière.

DONC TOUT NE DEPEND PAS DE NOUS !

Pourquoi c’est sérieux et que faut-il faire ?

  • Pour rappel, une augmentation de 10 microgrammes par m³ accroît la mortalité de 0.51 % et comporte des risques allergiques majeurs pour tous,
  • La circulation alternée, dont on a beaucoup parlé, n’est autorisée que par le Préfet. Elle n’a jamais été mise en œuvre à Lyon,
  • La diminution de la vitesse des véhicules de 20 km/h a été mise en œuvre en Rhône-Alpes par le Préfet de région,
  • L’interdiction des feux de cheminée individuelle (1ère cause de pollution à Lyon !) a également été mise en œuvre en Rhône-Alpes.

Certaines choses peuvent être faites, d’autres non.

Certains évoquent la gratuité des transports en commun. Je rappelle d’abord que les transports « gratuits » n’existent pas. La vraie question est donc de savoir qui paie. Les contribuables ? Les habitants ? Les usagers ? Pour avoir un ordre idée, pour que les bus, les métros et les tramways soient gratuits pour les lyonnais pendant 6 ans, il faudrait trouver 300 millions d’euros d’impôts.

Il est vrai que la qualité de l’air s’améliore si on diminue l’usage de la voiture en ville et c’est ce qui a été réalisé depuis 10 ans à Lyon. Rappelons que Gérard COLLOMB a mis cette question au premier plan dès 2001 en rééquilibrant la place des modes doux au regard de celle jusqu’alors réservée à la voiture en investissant massivement pour les transports en commun, 600 km de pistes cyclables créées, multiplication des parkings relais, mise en place des Vélo’V, développement de l’auto-partage, création des cheminements piétons, suppression des pesticides, etc.

ET DONC, ON NE FAIT PAS RIEN A LYON !

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